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mémoires de pierre Cliquer pour avancer
Nous les avons souvent fréquentés lors de nos cérémonies patriotiques, ces monuments aux morts de nos villes, de nos villages. Mais les avons-nous observés avec toute l’attention qu’ils méritaient, avec leur véritable charge émotionnelle? On les croit identiques; en réalité ils sont très divers. On pourrait presque les présenter par thèmes.
Les premiers monuments aux Morts ne datent pas des années 20. La guerre de 1870-1871 a eu ses monuments. Parfois une simple plaque de marbre sur une église … (Arcangues au Pays Basque)
…ou de pierre, lequel constitue parfois LE monument aux morts de la ville (Périgueux Dordogne)
et sur les lieux mêmes, bien sûr: à Belfort (monument aux défenseurs de 1870)
… ou à Froeschwiller, Bas-Rhin. (stèle aux Zouaves et aux Tirailleurs)
Souvent, après 1918, cela commença par l’inscription des noms des tués à l’intérieur de l’église du village, ici à Tourtour, Var
Des monuments, il y en a de tout simples: une stèle et une croix de guerre comme à Sautel, Aude
En grès rouge des Vosges et un peu de style… allemand! Des symboles de subdivisions d’Armes ont été sculptés: grenade, cor de chasse… (Fontaine, Terr. De Belfort)
… ou à Alger, dominant une horloge florale et un massif de fleurs en forme de Croix de Guerre
Et puis, le Poilu, bien sur, ici gardien décidé de son champ de blé. On pense aux «épis mûrs» de Ch. Péguy… (Lavaveix, Creuse)
… comme son animal de travail qu’il vient de quitter et qui se trouve sur le même monument (Bayonne, Pyrénées atlantiques)
… ou comme son homologue de Hammam Bou Hadjar (Algérie) aujourd’hui à Fréjus
En gardien de notre civilisation gréco-latine? (Condom, Gers)
Ou veilleur dans les nuages des Vosges… (monument des Chasseurs au Grand Ballon)
Nous rappelant des noms de lieux où tant des siens sont tombés (Foussemagne, Terr. De Belfort)
Plus souvent en bleu horizon (Mondovi, village natal d’Albert Camus en Algérie)
Avec sa grenade en main et sa musette qui en est remplie, celui-ci nous rappelle que les joueurs de pelote basque étaient appréciés comme lanceurs de grenades! (St Etienne de Baïgorry, Pyrénées atlantiques)
Celui-ci est particulièrement décidé! (La Chapelle sous Rougement, Terr. De Belfort)
Parfois le soldat sur le monument a une allure bien moderne! (le para US de La Fière près de Ste Mère Église, Normandie)
Souvent, il brandit le Drapeau (Mascara, Algérie) Le Poilu et son Drapeau sont aujourd’hui à St Raphaël
Quand il prend la relève du camarade tombé… (Mostaganem, Algérie. Auj. à l’EAI)
Terrassé… (cimetière des Chasseurs, col du Wettstein. Orbey, Haut-Rhin)
Le monument peut se trouver au cimetière comme à Bois d’Amont, Jura…
Et même s'il n'est pas dans un cimetière, il affiche le symbole religieux de nos racines… (Rennes, Doubs)
Ce bronze rassemble dans les plis d'un drapeau régimentaire les symboles du Poilu et ceux de son pays basque natal: casque, croix de guerre 14-18, chistéra, makila, épi de blé (encore le symbole du blé!), gourde en peau... Touchant patriotisme "terrien". (Cambo, Pyrénées atlantiques)
Il aura fallu attendre bien longtemps pour que nos tués d'Indochine aient leur monument… (nécropole nationale de Fréjus)
… même si certaines villes ont pris des initiatives (Belfort)
La république, qu’on nommera du terme plus noble de Patrie, évoquée sous diverses formes: élevant une couronne au sommet du monument… (Plazac, Dordogne)
… combattant avec lui (Tlemcen, Algérie. Aujourd’hui à St Aygulf, Var)
… l’enveloppant dans son linceul (Sare, Pyrénées atlantiques)
… et près des premières plaques dans les églises (Barjols, Var)
Dans un village aux multiples fontaines, le monument a été édifié autour de l’une d’elles (Barjols, Var)
En plus du Drapeau, le lion accompagne parfois notre soldat de pierre ou de bronze, comme à Saïda, Algérie (aujourd’hui à Bonifacio, Corse)..