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Le petit livre gris de l’Education Nationale. Avertissement
E N D
Avertissement Ce livre relatif au fonctionnement de l’Education Nationale est gris car c’est un livre de Deuil. Il n’est pas noir contrairement à certains livres de dénonciation car il n'y est pas question de crimes de sang relevant des tribunaux. Il est relatif à une état, recouvrant des situations diverses, notamment grâce à la conscience de Résistants: Instituteurs, Professeurs et Parents d'élèves.
Organisation I] Les faits II] La situation antérieure III] L'idéologie IV] Les acteurs et les responsables V] Le futur
Les Faits Depuis maintenant bientôt 30 ans, l’enseignement primaire est soumis à un vent de réformes qui est venu de chercheurs en pédagogie voulant s’attaquer à la permanence de l'échec scolaire. Exploitant une niche laissée vacante par les études académiques, la pédagogie, s’appuyant sur des travaux de psychologues, de psychiatres, de sociologues et de pédagogues des décennies antérieures, utilisant des principes angéliques venus de la pensée chrétienne aussi bien que marxiste, ces chercheurs ont peu à peu mis en place un système qui maintenant apparaît comme une des plus grandes monstruosités, machine de guerre à rendre idiot ayant déferlé sur notre pays. Qui sont ces chercheurs en pédagogie. Ils sont pratiquement tous originaires du milieu des instituteurs qui se qualifiaient volontiers de "pédagos". Ce qui avait été enseigné à ces maîtres d'écoles, c'est qu'ils étaient les détenteurs de la pédagogie contrairement aux professeurs des lycées qui n'étaient que des possesseurs de connaissances. Sous l'action de divers mouvements proches de l'école primaire, y compris de centres de formation aux métiers de plein air, grâce également à l'action concertée des inspections académiques et en lien avec le centre de la recherche pédagogique, de nouvelles théories ont vu le jour selon lesquelles il fallait faire de l'enfant l'acteur de son propre développement.
Dès les années 70, la prise de pouvoir se fit en disqualifiant les maîtres et maîtresses attachés à des méthodes traditionnelles qui avaient le mérite de donner des résultats relativement satisfaisants même s'ils pouvaient être améliorés. Ces maîtres étaient traités de rétrogrades, de dépassés (on dirait aujourd'hui, ringards). Sous l'impulsion d'Inspecteurs "progressistes", la recherche pédagogique commençait à être encouragée. Entendons bien qu'était déclaré chercheur tout un chacun qui prétendait faire des expériences avec son matériel humain, sa classe. Contrairement à toute recherche sérieuse qui ne peut être lancée sans protocole, avec des buts visés, englobant une déontologie respectueuse du sujet, là l'ignorance a fait sinon des victimes, du moins des enfants peu "enseignés". Les maîtres étaient sollicités, lorsqu'ils n'étaient pas directement volontaires, pour des stages en tous genres dont les stages de skis de fond auguraient mal de la réelle nécessité pour la formation des enfants.Parallèlement à cette action sur le terrain, des "chercheurs" en recherche pédagogique, rétribués ceux-là, élaboraient des ouvrages de diverses matières, si alambiqués que même un énoncé de mathématiques en devenait incompréhensible pour des mathématiciens spécialistes. C'est ainsi qu'on réécrivit la grammaire que plus un seul parent n'était à même de comprendre. Les "activités d'éveil" prirent peu à peu le pas sur les matières fondamentales. On eut ainsi droit, dans les familles à la constitution de dossiers, d'expériences pour lesquelles il fallait trouver des boîtes en carton, des découpages dont les ouvrages de la bibliothèque voisine firent souvent les frais.
Ces activités lourdes et compliquées qui stressaient les familles étaient d'un rendement bien faible eu égard au temps passé. Ceci est d'ailleurs une constante actuelle des méthodes pratiquées dans la nouvelle pédagogie où le compliqué prime sur le simple et donne bien sûr un résultat en rapport. Loin de se contenter d'une action dans le primaire qui était d'ailleurs dramatique lorsqu'on sait que la suite de la scolarité est totalement dépendante du début de cette celle-ci, le lobby des pédagogistes a investi les collèges car elle regroupait un nombre important d'anciens instituteurs devenus PEGC. Le collège unique qui cumulait les handicaps que l'on sait, était une proie tentante pour l'idéologie égalitariste. On peut penser que l'investissement des lycées est dû à l'activisme de fonctionnaires du Ministère de l'EN agissant sur des Ministres très peu au fait du problème éducatif. De plus, le culot a joué quand les pédagologues ont proposé leurs services, dénigrant la pédagogie des professeurs et s'instituant comme seuls dépositaires de la vraie pédagogie. Les recherches burlesques qui ont produit tant et tant de mètres cubes de livres et de documents, ont été l'argument majeur. Il faut dire également que les Universitaires se sont totalement désintéressé de ce problème et par lâcheté, ont laissé s'installer la pieuvre, si dispendieuse et si néfaste.
Les personnages qui firent le plus de dégâts, par leur aura pseudo-scientifiques sont des faux Sociologues qui appliquent bien peu la déontologie scientifique en ce qu’ils sont en fait déjà les véhicules d’une idéologie. Nous aurons l’occasion d’y revenir. D’ailleurs nombre de pédagologues se sont réclamés de la Sociologie. Les derniers supporters inconscients sont des professeurs de toutes disciplines, En mal de reconnaissance dans leur matière et en difficulté avec celle-ci, qui ont apporté une caution à l’opération de destruction entreprise par les ignorants. Ces " malgré nous ", souvent de piètres pédagogues trouvent une porte facile à leur incompétence professorale. Ils ne peuvent ainsi être remis en cause dans un domaine aussi flou que celui de la pédagogie.
La Situation Antérieure L'école d'il y a 30 ans était loin de parfaitement remplir son rôle. En particulier, elle était dure et inégalitaire. Nous voulons dire par là qu'elle ne réalisait pas suffisamment de brassage social. Par les difficultés financières et malgré les bourses, des élèves de milieux modestes qui auraient pu donner plus étaient éliminés dès la 6°. Ils étaient condamnés à attendre l'âge de 14 ans pour passer leur certificat d'étude et partir en apprentissage. L'enseignement était assez simple par rapport à ce qui est aujourd'hui, les élèves apprenant à lire plus tôt avec la méthode syllabique. Des maîtres pas toujours bien formés, parfois brutaux, parfois lunatiques faisaient rentrer s'il le faut, à coups de gourdins les notions que maintenant beaucoup ignorent. Globalement, l'organisation de la scolarité ressemblait à ce qu'elle est aujourd'hui, mais avec une efficacité bien meilleure puisque l'illettrisme était assez réduit. Un examen d'entrée en 6° existait pour ceux continuant au-delà de la classe du certificat ou en Cours Complémentaire. Pour les élèves des villages ou des petites villes, la scolarité connue actuellement dans le collège était faite dans ces Cours Complémentaires se terminant par un BEPC (le Brevet des Collèges) en 3°. Malheureusement, le niveau était souvent un peu faible dans ces Cours par manque d'émulation et pour ceux qui, partant en pension dans les classes de seconde des Lycées, le choc était rude. Mais à l'époque, les élèves ne se posaient pas trop de question, il fallait s'accrocher. La seconde était déjà une classe de spécialité avec des latinisants, des modernes, des littéraires. Tout le monde y trouvait son compte.
Ce qu'on pourrait noter comme différence avec l'actuel, c'est l'importance du temps passé au travail, des études surveillées longues mais en définitive profitables. On peut dire qu'à cette époque, l'argent de l'Etat était assez bien utilisé car les aimables digressions, voyages et activités complémentaires étaient plutôt rares. Certes, on devait passer 2 bacs, l'un en 1° et l'autre en terminale, avec des Séries bien individualisées, ayant une valeur indiscutable chacune pour elle-même: Mathématiques Elémentaires, Mathématiques et Techniques, Sciences Expérimentales et Philosophie. Pour parvenir au niveau du bac, il fallait s'accrocher et les livres de mathématiques de Math Elem par exemple feraient pâlir d'inquiétude les élèves de S d'aujourd'hui, le niveau n'était absolument pas comparable. Par contre les langues vivantes étaient négligées, mais le Français et la Philosophie occupaient une place de choix même chez les Scientifiques. Lorsqu'un bachelier se promenait dans son village, les gens se retournaient sur son passage: "il a ses 2 bacs", c'était une référence.
L'Idéologie Prétendant rendre l'école plus égalitaire et moins élitiste (on peut encore s'interroger sur la signification de ce terme et le rédacteur de ces lignes est bien placé pour dire qu'alors l'école pouvait être un formidable ascenseur social qu'elle ne semble plus être en mesure d'assurer actuellement), des enseignants, instituteurs pour la plupart essayèrent de mettre en œuvre une méthode d'enseignement qui soit moins défavorable pour les classes pauvres. Cependant, il semble que l'analyse ait été faussée par un parti pris, il fallait rejeter la culture bourgeoise source de l'inégalité (pourtant des familles modestes ne voyaient pas de raisons à désirer cette culture, estimant que ce qui était bon pour les bourgeois pouvait aussi être bon pour les ouvriers et non pas l'inverse). Mai 68 passant par là avec son flot de revendications d'enfants gâtés, avec tous les slogans véhiculés, bien connus des historiens des milieux étudiants révéla des personnages peu recommandables. Manipulés ou manipulateurs, il s'agissait de mettre à bas cette formation dite élitiste qui ne profitait disaient-ils qu'aux riches (il faut remarquer que souvent ces revendicateurs privilégiés, parlaient au nom des gens modestes sans les avoir consulté, et souvent contre les intérêts de ces derniers). Cette époque fut celle du Trotskysme triomphant, du Maoïsme revendicatif, du communisme militant et aussi bien sûr du christiannisme de gauche, ne voulant pas être en reste après le Concile de Vatican II.
L'addition de toutes ces idéologies fit un amalgame de rancoeurs contre la classe appelée bourgeoise, cible de toutes les attaques. L'idéologie égalitariste prônait bien sûr la facilité, l'abolition de l'autorité (il est interdit d'interdire), il fallait être bien dans sa peau. Cette culture de l'édonisme était en fait mortelle pour les milieux populaires qui ne pouvaient se payer le luxe de cette facilité. Dans les années 60/70 sont nées les Sciences de l'Education qui apportaient le paradis sur la terre des pédagogues. On connaît l'histoire des Meirieu et consorts, instituteurs par la force des choses (le Capes de philo était déjà difficile à obtenir), ils trouvèrent le filon, une niche laissée vacante par les Universitaires, la Pédagogie dont ils s'emparèrent comme des spécialistes, déniant aux autres enseignants quelque compétence dans ce domaine. Pourtant tout prouvait le contraire puisqu'une pédagogie révèle son efficacité dans son succès. Depuis ces années, le pédagogisme a envahi la planète éducative, créant les dégâts que l'on connaît et surtout, enlevant le peu de chances aux élèves modestes pour qui l'école apportait l'essentiel, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. On retiendra du pédagogisme une complication extrême, à la limite de la maladie mentale, un vide total des connaissances, un laisser-faire absolu, à l'encontre de l'Education, en fait, un apport nul pour les enfants et surtout, ce qui est grave, une disqualification totale du Travail et de l'Effort.
Les Acteurs et les Responsables • Nous voici arrivés à la détermination des responsabilités. En France, pays formel, il est de bon ton de cacher la responsabilité des administrations. On parle de dysfonctionnements, en oubliant que ces dysfonctionnements recouvrent pudiquement des fautes bien réelles qui sont rarement sanctionnées. Il nous est donc nécessaire de nommer au moins ceux qui, cachés dans les Ministères, dans les Universités, dans les Ecoles, responsables d'Associations ou de Syndicats, s'ils n'ont pas été des acteurs actifs, l'ont au moins été passifs, renforçant généralement la dérive du système. Nous donnerons successivement les noms: • Des Ministres de l'Education Nationale avec la réforme qui leur est attachée • Des Pseudo-Chercheurs Idéologues qui ont été la vraie cheville ouvrière de la catastrophe • Des Hauts Fonctionnaires qui ont appuyé ces réformes qui ont souvent échappé aux ministres • - Des Universitaires qui ont cautionné ces dérives, trouvant dans de nouvelles fonction, un débouché à leurs ambitions gênée par la dureté des connaissances véritables • - Des Recteurs, Inspecteurs, Professeurs, toutes personnes actives dans le système et beaucoup plus anonymes sinon efficaces
- Des Représentants des Associations de Parents d'élèves, véritables syndicats politisés, jamais remis en cause par les parents locaux. • - Des représentants syndicaux qui ont sans cesse détourné le désarroi des Instituteurs et des Professeurs à des fins plus corporatistes. • Des médias qui ont complaisamment donné la parole à ceux-là mêmes qui n'auraient pas du être consultés. • Les Ministres • Monsieur René Haby • Il est l'auteur bien connu de la réforme dite du "Collège Unique". Cette réforme qui avait pour but louable de permettre l'accès à tous les élèves à la formation générale passant par le lycée et le baccalauréat, a vu rapidement ses limites lorsqu'on s'est aperçu que de nombreux élèves étaient incapables de recevoir cette formation abstraite. Ceci a encore été accentué par l'arrivée massive en 6°, d'élèves ne maîtrisant pas les matières fondamentales dont la lecture et l'écriture. Devenus des perturbateurs, ils perdent leur temps et pourrissent les classes dans lesquelles ils attendent la fin à l'ancienneté. Aujourd'hui, bien peu de ceux qui font une analyse honnête désirent garder le collège en l'état. Mais il ne faut plus montrer le Collège comme le maillon fiable du système car les problèmes sont déjà antérieurs, en primaire.
Monsieur Lionel Jospin Plus connu comme premier ministre perdant des élections présidentielles de 2001, il fut le ministre de l'Education Nationale de Mr Mitterand en 1989. Auteur d'une réforme qui voulait appliquer ses principes doctrinaires basés sur une réflexion égalitariste, il ne put appliquer pleinement cette réforme. Il eut néanmoins le temps de fonder les IUFM, de sinistre mémoire, non que la principe fût mauvais, mais, basé sur le slogan "d'un seul corps enseignant de la Maternelle à l'Université" et voulant donner une formation pédagogique identique à tous, il négligea le recrutement des formateurs qui furent choisis en dépit du bon sens et surtout pas pour une expérience professionnelle particulière, bien au contraire. Les premières années d'exercice des IUFM ont été chaotiques, avec des thérapies de groupe, à la limite de la décence. Cette façon de procéder de Lionel Jospin a été relevée dans d'autres domaines, où il laissait pourrir des situations, absents des réalités, mais toujours aussi convaincu de sa supériorité. Cette stratégie lui a joué un tour qui réjouit encore beaucoup de ceux qu'ils a déçus, désormais détournés durablement des lubies de la gauche. Monsieur Jack Lang Deux fois ministre de l'EN, ce ministre connu pour son ego et sa démagogie ravageuse a eu pour fonction d'endormir les enseignants meurtris par une réforme précédente. Peu actif lors de son premier ministère, il accentua par contre les défauts du ministère suivant Claude Allègre. Sans complexe sur les contradictions, il prétendait valoriser l'apprentissage des langues vivantes étrangères en diminuant très sensiblement la durée d'enseignement de celles-ci en lycée. L'échec salvateur de son premier ministre de Jospin, l'empêcha de mettre en œuvre une réforme où les IUFM tiendraient la formation des maîtres de A à Z, avec uns spécialité d'Education comme voulu par les gourous de la pédagogie.
Monsieur Claude Allègre Ce ministre très controversé, scientifique de renom dit-on, arriva rue de Grenelle comme une tornade blanche dans la grisaille ambiante. Déjà connu pour ses querelles avec le vulcanologue Haroun Tazieff, lors de l'éruption de la Soufrière, il rêvait sans doute de régler des comptes de jeunesse avec le lycée et notamment avec les mathématiques qui semblent avoir été pour lui un boulet mal digéré. Il ne cessa d'attaquer le corps enseignant sous tous ses aspects, y compris dans la tendance comme tous les corps de la nation, de convoler, oubliant que sa propre famille était sous le flot de ses critiques. Ses analyses à l'emporte-pièce, en déphasage avec la réalité lui aliénèrent durablement le corps des professeurs les plus modérés. Il fit preuve à ce poste d'autant peu d'intelligence et de pédagogie qu'il soit pour un professeur. Sa plus grande œuvre fut d'appeler à ses côtés un conseiller très spécial, Philippe Meirieu de triste mémoire qui réalisa le tour de force d'une grande consultation dans les lycées et après dépouillement de cette enquête, en moins de 4 mois, de produire une réforme des lycées, lui, Meirieu qui n'était qu'Instituteur et ne connaissait du lycée que de sa propre expérience de potache. Les querelles incessantes d'Allègre avec certains représentants syndicaux signa son départ lorsque des militants socialistes en nombre suffisant, renvoyèrent leur carte de militant, provoquant un certain émoi dans les milieux Jospiniens. Si le PS n'a toujours pas compris sa défaite, qu'il médite les conséquence de ses mauvaises réformes et ses non-réformes attentistes.