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Croix-Rouge Française. Les grands principes religieux et rites funéraires. Croix-Rouge Française. Plan. Introduction L’image de la mort selon les cultures Les soins palliatifs La religion Le catholicisme Historique Présentation Les règles ou préceptes religieuses L’alimentation
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Croix-Rouge Française Les grands principes religieux et rites funéraires UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française Plan Introduction L’image de la mort selon les cultures Les soins palliatifs La religion Le catholicisme Historique Présentation Les règles ou préceptes religieuses L’alimentation La signification de la douleur : L’attitude des catholiques face à des questions de santé : L’Interruption Volontaire de Grossesse et la contraception: Le prélèvement d’organe : L’euthanasie : Les rites funéraires Le protestantisme Le judaïsme L’islam Conclusion UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française « La réponse pratique n’est pas de connaître en détails l’infinité des cultures, mais d’être au courant de ses variétés et de la manière dont elles peuvent affecter les pratiques de santé » Dr Irving Kenneth UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française Introduction (1/2) Face à la personne souffrante tout soignant va réagir avec sa propre culture, sa propre façon de comprendre le monde et avec sa manière de se représenter le bon, le bien et le juste. Chaque geste et chaque agir à la base de tous les soins vont mettre en jeu une relation entre deux êtres. VIRGINIA HENDERSON précise « qu’agir selon ses croyances et ses valeurs est la nécessité pour tout individu de poser des gestes, des actes conformes à sa position personnelle du bien et du mal et du mal » et de plus que «les êtres humains interagissent continuellement avec les autres en apportant dans cette relation leur expérience de vie, leurs croyances et leurs valeurs ». Elle démontre à travers ses paroles que tout est interaction… UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française Introduction (2/2) L’on sait que toute maladie entraîne une réorganisation des liens entre l’individu, son entourage et la société. Ce réinvestissement dans le domaine religieux peut rassurer le patient et donner une nouvelle signification à sa maladie et à sa vie. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française L’image de la mort selon les cultures Aucune société ne néglige la mort ou les morts. Depuis le paléolithique, les êtres humains s’occupent de leurs morts. La signification et la symbolique de la mort sont différentes selon les cultures et ont évolué au cours du temps et de l’histoire. Dans bien des cas, c’est la personne du mort qui occupe une place centrale dans les représentations et les rites. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française Les soins palliatifs Les soins palliatifs ont été officiellement introduit par la circulaire Laroque de 1986 « relative à l’organisation et à l’accompagnement des malades en phase terminale ». Depuis 1991, « ces soins font partie des missions de l’hôpital et leur accès est présenté comme un droit des malades ». Les soins palliatifs ont pour mission d'améliorer la qualité de fin de vie des patients par une prise en charge pluridisciplinaire. Ils ont pour objet une prise en charge de la personne malade, tant sur un plan médical que dans l'accompagnement des difficultés psychologiques, du malade et de sa famille. Les autres aspects, notamment religieux, spirituels, ou même sociaux, sont pris en compte. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française La religion On peut définir la religion par la croyance en Dieu, par les rites par les institutions (les églises, sectes…), voire par les lieux et les objets sacrés. La religion est un ensemble de représentations d’êtres ou de forces surnaturelles, une morale avec ses interdits et ses prescriptions, ses valeurs et ses tabous, des rituels et des cérémonies, ses prières et ses objets de culte. La religion entraîne, aussi, la division du monde en deux domaines comprenant, l’un ce qui est sacré, l’autre tout ce qui est profane. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française La mort est la dernière étape de la vie, certains rites et pratiques religieuses sont à respecter pour permettre à l’entourage de les accompagner au mieux dans cette période qu’est le début du deuil. La toilette funéraire est un des moments importants à respecter dans les différentes religions. C’est pourquoi, nous allons aborder cela maintenant. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française Le catholicisme (1/3) Les religions chrétiennes (Catholicisme, protestantisme, orthodoxie) viennent de l’enseignement de Jésus, juif devenu Christ par le baptême administré par Jean. L’alimentation : Il n’existe pas d’interdits alimentaires. La signification de la douleur : Les plus hautes autorités de l’église ont toujours invité à lutter contre la souffrance. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française Le catholicisme (2/3) L’attitude des catholiques face à des questions de santé : L’Interruption Volontaire de Grossesse et la contraception: l’avortement est interdit. Seules sont admises les méthodes naturelles de contraception. Le prélèvement d’organe : Jean-Paul II indique clairement la position favorable de l’église catholique. L’église catholique reconnaît la transplantation d’organes comme un acte d’amour et de solidarité dans la souffrance d’autrui. L’euthanasie est totalement condamnée. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française Le catholicisme (3/3) Si possible, il faut prévenir l’aumônier quand le malade est encore lucide. Le Saint-Sacrement (autrefois appelé extrême-onction) peut être demandé par la famille ou le patient lui-même (afin de permettre la communion). Après le décès, lors de la toilette, on peut : Croiser les doigts du défunt sur la poitrine. Placer un chapelet ou une petite croix. La veillée auprès du défunt est aussi un moment important qui précède la messe des funérailles. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française Le protestantisme (1/3) En 1517 à Wittenberg, un moine allemand nommé Martin Luther lance un débat avec 95 thèses qui contestent l’existence et l’abus dans l’église catholique des indulgences. Calvin (français) avec ses théories influencera la seconde vague de la réforme. L’alimentation : Ni interdits alimentaires ni de jeun. La signification de la douleur : Dès que la douleur risque d’ « aliéner » la personnalité, d’altérer ses relations personnelles, sociales et spirituelles, la question se pose à la personne souffrante du sens de son existence plutôt que du sens de sa douleur. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française Le protestantisme (2/3) L’attitude des protestants face aux questions de santé : L’Interruption Volontaire de Grossesse et la contraception : L’IVG relève de la responsabilité personnelle. Le prélèvement d’organe : L’église protestante n’oppose aucune objection aux prélèvements d’organes à condition que cela ne fasse pas l’objet d’une transaction ni d’aucun commerce. L’euthanasie : est refusée car l’homme ne peut se prévaloir de la maîtrise de la mort. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française Le protestantisme (3/3) L’on peut appeler le pasteur afin que les membres de la famille et le patient puissent prier ensemble. Insistant sur la non sacralité de la dépouille : le corps n’est l’objet d’aucune prière, ni bénédiction. Une liturgie très courte est prévue au moment de la levée du corps et de la mise en bière : Dans la chambre ardente, il faut éviter tout ornement funèbre autre qu’une simple croix nue ou une croix huguenote. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française Le judaïsme (1/3) Les Juifs se réfèrent exclusivement à la Torah. Elle impose une façon de vivre selon la Halakha. L’alimentation: Le judaïsme attache une grande importance au régime alimentaire qui comporte un grand nombre de prescriptions édictée par la Torah. La signification de la douleur : Lutter contre la douleur est un devoir religieux. Même si la douleur a un sens et une signification comme celle d’une épreuve. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française Le judaïsme (2/3) L’attitude du judaïsme face aux questions de santé : L’Interruption Volontaire de Grossesse et la contraception: L’IVG n’est absolument pas exclu avant quatre semaines de grossesse. Pour la contraception, elle est autorisée dans certains cas. Le prélèvement d’organe : la torah dit « Quand quelqu’un sauve une seule personne (…) c’est comme s’il sauvait le monde entier ». Mais en même temps, la tradition réclame que le corps reste entier pour être enterré. Et que tout organe séparé du corps devient impure. L’euthanasie est condamnée. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française Le judaïsme (3/3) « Celui qui néglige un malade est pour ainsi dire coupable de sa mort ». Il est donc impératif d’aviser la famille dès le début de l’agonie. Les derniers mots que le patient Juif désire dire et entendre sont ceux de sa profession de foi juive : « Ecoute Israël, l’Eternel est notre Dieu, l’Eternel est un ». Pour la toilette mortuaire, il faut appeler le consistoire qui la fera en l’absence de la famille. Elle sert à purifier le mort. Le corps et le visage sont recouverts afin de garder une image vivante du défunt. Il faut faciliter l’accès des familles pour la lecture des psaumes auprès du défunt et la présence d’un minimum de 10 personnes du sexe masculin est le plus souvent requise. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française L’islam (1/4) Vers 610, à la Mecque, MAHOMET reçoit la révélation de convertir son peuple à l’adoration d’un Dieu unique, ALLAH. L’alimentation : Le musulman ne mange pas de viande provenant de bêtes défendues ou tuées d’une manière non conforme aux lois islamiques. Pendant le Ramadam, les malades, les personnes âgées affaiblies, les femmes enceintes, les femmes ayant leurs règles en sont dispensés. La signification de la douleur : Dans la tradition islamique toute maladie est envoyée par DIEU. Mais, « il n’est pas de maladie envoyée sans que son remède soit également prévu par la puissance divine ». UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française L’islam (2/4) L’attitude de l’islam face aux questions de santé : L’Interruption Volontaire de Grossesse et la contraception : L’avortement est condamné. Quant à la contraception, il n’y a pas d’obstacle strictement religieux. Le prélèvement d’organe : la religion s’appuie sur la réalité de la mort et l’intégrité corporelle. La loi islamique interdit la mutilation ou la crémation de la dépouille et préconise un enterrement rapide. De plus certains éléments psychiques rattachés au corps ne sont dissous que par des rites funéraires. Donc, toutes mutilations peuvent être vécues comme une profanation. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française L’islam (3/4) Malgré tout le prélèvement d’organe et le don ne sont pas interdits par les autorités religieuses, ceux-ci sont même autorisés depuis 2004. D’ailleurs, DalilBoubakeur, recteur de l'Institut musulman de la grande mosquée de Paris, explique ainsi que « pour ce qui est du don, la réflexion musulmane était au départ empreinte de grandes réticences mais aujourd'hui les bioéthiciens de l'Islam considèrent que c'est un acte de charité au bénéfice de la vie d'un autre être humain. C'est véritablement un don de vie. ». L’euthanasie est interdite car « il est interdit de se faire mal ou d’en causer aux autres ». UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française L’islam (4/4) Le mourant est assisté par ses proches pour fortifier sa foi et l’aider à ne pas perdre espoir. La toilette rituelle et la préparation du corps doivent être effectuées par la famille qui fait appel à l’autorité islamique. Le corps est lavé sept fois. Le corps est enveloppé dans un linceul, les bras le long du corps (ne jamais croiser les mains) et le visage reste apparent. Lors de l’inhumation, le visage est dirigé vers la Mecque dans un linceul blanc et directement mis en terre, sans cercueil. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires
Croix-Rouge Française Conclusion A travers ce cours, nous observons que l’homme en interaction permanente avec son environnement. Que la maladie est un processus dynamique qui entraîne la recherche d’une explication et l’instauration de nouvelles normes de vie, un remaniement psychique et parfois un réinvestissement de la vie religieuse surtout en fin de vie. On peut noter que pour l’ensemble des religions, la vie terrestre n’est qu’un passage vers une autre vie, la mort permettant le passage de l’une à l’autre, d’où la ritualisation de la mort afin de préparer au mieux, voir accompagner le défunt vers l’au-delà. C’est pourquoi, il est important de connaître aux mieux ces différentes règles. UE 4. 7. S5 les grands principes religieux et rites funéraires