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Agir face à la détresse…

Agir face à la détresse…. Annik Chouinard Jean-Pierre Dupont Colloque CSST 2012 Baie-Comeau – Sept-Iles. Notre rencontre vise à développer des habiletés à: . Repérer une personne en détresse, vulnérable au suicide. Savoir quoi faire pour l’aider à sortir de sa «boîte problème».

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Agir face à la détresse…

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Presentation Transcript


  1. Agir face à la détresse… AnnikChouinard Jean-Pierre Dupont Colloque CSST 2012 Baie-Comeau – Sept-Iles

  2. Notre rencontre vise à développer des habiletés à: • Repérer une personne en détresse, vulnérable au suicide. • Savoir quoi faire pour l’aider à sortir de sa «boîte problème». • Assurer le lien entre la personne suicidaire et les ressources d’aide. On peut comparer notre rôle à celui des personnes capables de donner les premiers secours: Des membres de la communauté, formés pour agir promptement et assurer un soutien en attendant que des spécialistes prennent la relève.

  3. Le droit au secours « Toute personne doit porter secours à celui dont la vie est en péril, personnellement ou en obtenant du secours, en lui apportant l’aide physique nécessaire et immédiate, à moins d’un risque pour elle ou pour les tiers ou d’un autre motif raisonnable. » Article 2:Charte des droits et libertés de la personne du Québec.

  4. Quelquesdonnées • Taux au Québec:13.5/100,000 (1068 décès/an en 2009, INSPQ). • Baisse du taux de 32% depuis 1999. • Chaque jour, trois Québécois s’enlèvent la vie. • 80% des suicidéssont des hommes. • 1 suicide /10-20 p. font des tentatives /400p. y pensent. • 10 personnes sont touchées par un seul suicide.

  5. Pour la période 2007-2009 • Les adolescents (15-19 ans) présentent le taux le plus bas (11,9 décès par 100,000 personnes). • Le taux le plus élevé de mortalité par suicide est chez les hommes âgés de 35-49 ans (29,6 décès par 100,000). • Les hommes âgés de 20 à 34 ans et ceux âgés de 65 ans et plus affichent un taux de 23,2 et 20,3 décès par 100,000 personnes. • Chez les femmes, celles âgées de 15 à 19 ans (3,8 décès par 100,000 personnes) affichent des taux légèrement plus bas. • Celles âgées de 35 à 49 ans et de 50 à 64 ans présentent les taux les plus élevés (10,0 et 9,9 décès par 100,000); • Le groupe des femmes âgées de 20 à 34 ans présentent un taux de 5,6 décès par 100,000, et celles âgées de 65 ans et plus (4,4 décès par 100,000). (RAPPORT La mortalité par suicide au Québec: données récentes de 2005 à 2009. MISE À JOUR 2011)

  6. Exercice en grand groupe Qu’est-ce qu’une personne suicidaire vit de l’intérieur? Qu’est qu’on pourrait entendre?

  7. Phrases-type du candidat au suicide • Ma famille serait mieux sans moi… • Je vais mettre fin à mes malheurs, je ne peux plus supporter cela… • Je ne veux pas être un fardeau… • Je ne vous embarrasserai plus longtemps… • Je n'en peux plus, je veux mourir… • Je ne vaux rien, je ne vaux pas la peine que l'on s'occupe de moi…Vous allez bientôt avoir la paix… • Vous seriez mieux sans moi… • Je ne dérangerai plus personne… • Je vais bientôt partir pour un long voyage… • J'ai fait mon testament…

  8. Le vécu de la personne Illustré par la «Boîte problème» Il n’existe pas de portrait de LA personne suicidaire. La plupart des personnes suicidaires démontrent des indices de détresse ou des signes précurseurs. Pour comprendre le comportement suicidaire, il faut tenir compte d’un ensemble de facteurs. Repérer des indices n’est qu’un point de départ.

  9. LE SUICIDE N'EST PAS UNE OPTION Notre action peut faire toute la différence

  10. Comment, ensemble, faire la différence?

  11. Pour faire une différence auprès d’une personne en détresse: • Établir un contactavec une personne en détresse. • Repérer la personne vulnérable au suicide. • Aborder la préoccupation de la personne et vérifier la présence des idées suicidaires. • Recueillir les informations relatives à la dangerosité de passage à l’acte suicidaire. • Transmettre les informations à une ressource d’aide.

  12. Établir le contact Établir le contact signifie entrer en relation avec une personne et l’aider à s’exprimer librement et ouvertement. Les tâches à réaliser: • Prendre des nouvelles sur ce qui se passe actuellement (le problème, la difficulté, la préoccupation). • S’intéresser à ce que la personne a déjà fait pour changer quelque chose à la situation (à ce qui a marché un peu, beaucoup, pas du tout).

  13. Attitudes ou éléments aidants Choisir un moment et un endroit propice. Créer un climat de confiance. Attitude chaleureuse. Non jugement de la personne et de ce qu’elle vit. Croire la personne. Restercalme. Garder espoir (et le favoriser chez l’autre). Pièges à éviter Aller trop vite aux solutions. Garder le secret. Vouloirsauver. Donner nos recettes de bonheur. Penser que la personne manipule. Accepter cette option sans avoir vérifier son ambivalence. Établir le contact (suite)

  14. Repérer la personne vulnérableau suicide • Reconnaître les clientèles vulnérables au suicide. • Reconnaître les signes de détresse associés au suicide. • Reconnaître les moments critiques susceptibles d’engendrer un passage à l’acte suicidaire. • ÊTRE PROACTIF.

  15. Reconnaître les clientèles les plus vulnérables au suicide Les personnes: • Souffrant d’un trouble de santé mentale • 80 à 90% des personnes qui se suicident : dépression majeure, tr. bi- polaires, t. anxieux (ésp). • Les troubles mentaux(particulièrement les troubles de l’humeurdont la dépression, les troubles de dépendanceoud’abus de drogue oud’alcool et les troubles de la conduite, maisaussi les troubles anxieux) augmenteraient de 25 fois le risque de suicide chez les adolescents.

  16. Reconnaître les clientèles les plus vulnérables au suicide Les personnes: • Souffrant d’un trouble de dépendance (notamment alcool, drogue, jeu) Problème de dépendance aux drogues ou à l’alcool chez 30 à 40% des personnes qui se suicident.

  17. Reconnaître les clientèles les plus vulnérables au suicide Les personnes: • Ayant fait une tentative de suicide (notamment l’année précédente). • Antécédents de tentatives de suicide : risque de 38 fois plus élevé. • La tentative de suicide augmente de près de 20 fois le risque de décès par suicide chez les adolescents. • 50% des adolescents qui font une tentative répèterontleurgeste.

  18. Reconnaître les clientèles les plus vulnérables au suicide Les hommes en état de vulnérabilité • Les hommes sont trois à quatre fois plus nombreux que les femmes à se suicider. • Les hommes, lorsqu’ils subissent des pertes sur le plan affectif et social, ont de la difficulté à demander de l’aide les rendant plus vulnérables dans les épreuves et même quand ils en demandent, ils ne parviennent pas toujours à faire comprendre leurs besoins. • La tendance des hommes à utiliser des moyens plus susceptibles de donner la mort (arme à feu, pendaison et le saut dans le vide pouvant signifier une plus grande intentionnalité de mort.

  19. Reconnaître les clientèles les plus vulnérables au suicide Les personnes âgées de 65 ans et plus • Certaines statistiques montrent qu’elles sont vulnérables au suicide. • Les nombreux deuils en fin de vie auxquels ces personnes peuvent être confrontées. • Les personnes de ce groupe d’âge emploient des méthodes radicales, c’est à dire létales.

  20. Reconnaître les clientèles les plus vulnérables au suicide Les jeunes de 15 à 24 ans • La jeunesseconstitueunepériode de la vie où les nouvellesexpériencessont multiples et amènentleur lot de stress. • Les réalitéspropres à cetâge, les difficultésinterpersonnelles, la fin d’une relation amoureuse, l’impulsivité et l’inexpériencedevant les situations de stress, peuventcontribuer à les accabler. • De plus, les jeunessontsuseptibles de développercertainsproblèmes de santé mentaledont la dépression.

  21. Reconnaître les clientèles les plus vulnérables au suicide Les personnes endeuillées par suicide • En moyenne, 10 personnes sont touchées par le suicide d’un proche. • Le suicide d’un proche entraîne chez les personnes endeuillées des modifications importantes sur le plan physique, affectif et social. • Les symptômes les plus souvent signalés sont ceux liés à la dépression et au stress post-traumatique, le sentiment de culpabilité, de honte. • Les personnes endeuillées sont souvent associées à un groupe à risque, toutefois, il est importe de dire aussi que deux conditions sont aidantes pour la résolution de deuil: la personnalité de l’individu en deuil et le soutien qu’il reçoit.

  22. Activité Lorsque je ne vais pas bien, quels signes mon entourage peut-il remarquer?

  23. Reconnaître les signes de détresse associés au suicide Être sensible à tout changement significatif dans le comportement d'une personne • Changement d'humeur, de comportement. • Perte d' appétit ou l'inverse. • Difficultés à dormir ou l'inverse. • Manque d'énergie, d'entrain. • Tenue personnelle négligée. • Semble sous une grande tension. • Semble triste. • Manifeste moins d'intérêt pour les activités et les personnes qui l'entourent. • Vit repliée sur elle-même.

  24. Reconnaître les signes de détresse associés au suicide (suite) Être sensible à tout changement significatif dans le comportement d'une personne • Semble en proie au désespoir, au découragement. • Manifeste un intérêt soudain pour les armes à feu, cordes… • Produit des dessins, des poèmes ou des travaux sur des thèmes entourant la mort. • Met de l'ordre dans ses affaires, discute de polices d'assurances, donne ses choses… • Semble vivre une paix apparente…après une période trouble (heureux,euphorique).

  25. Reconnaître les moments critiques(susceptibles d’engendrer un passage à l’acte suicidaire) En général • Perte significative: • Diagnostic de maladie dégénérescente. • Pertes suite à un accident. • Perte d’emploi. • Échec touchant les raisons de vivre. • Traumatisme (agression sexuelle, viol, etc.). • Problèmes de type disciplinaire.

  26. Reconnaître les moments critiques (susceptibles d’engendrer un passage à l’acte suicidaire) Trouble de dépendance • Perte brusque et significatived’argentliée au jeuou à la consommation. • Sortie d’hébergement. • Événementfaisant vivre de l’abandon/l’exclusion. • Désillusion du changement. • Sevrage/Down de stimulant (cocaïne, speed, etc). • Aggravation du pattern de consommation.

  27. Reconnaître les moments critiques (susceptibles d’engendrer un passage à l’acte suicidaire) Hommes • Situation de violence conjugale. • Pertesignificative (emploi, argent, statut, rupture amoureuse, etc). • Harcèlement. • Événementvécu de façonhonteuse. • Dépression et crisesuicidaire: uneexpériencetraumatisantesur le plan du genre.

  28. Reconnaître les moments critiques (susceptibles d’engendrer un passage à l’acte suicidaire) Santé mentale • Annonce d’un diagonostic. • Enjeux de médication (1er moisd’antidépreseurs, dosage, assuidité). • Sortie d’une structure encadrante. • Début d’une phase maniaque. • Retour au travail suite à une absence pour des raisons de santé psychologique.

  29. Aborder la préoccupationde la personne • Poser des questions pour vérifier ce qui préoccupe la personne. • Recueillir des informations qui permettront de comprendre minimalement la situation. • Vérifier ce que la personne a déjà fait pour diminuer sa détresse.

  30. ÊTRE PROACTIF • Il importe d’être proactif lorsqu’une personne: • Est parmi les groupes vulnérables. • Présente des indices de détresse. • Vit des moments critiques. • ÊTRE PROACTIF signifie qu’il serait utile de vérifier la présence d’idées suicidaires. (Nous ou quelqu’un d’autre).

  31. Vérifier la présence d’idées suicidaires • Aborder la question du suicide directement et utiliser les vrais mots: suicide, vouloir se tuer, se pendre, en finir avec la vie, etc. • «Est-ce que tu penses au suicide?» • «Est-ce que c’est parfois tellement dur que tu penses à te tuer?» • «Est-ce que ça fait mal au point où tu penses à t’enlever la vie?» • Des pièges à éviter • Ne pas poser la question par peur de «donner l’idée». • Ne pas poser la question par peur d’insulter la personne. • Orienter la réponse en utilisant la forme négative: «Tu ne penses pas au suicide, tout de même?»

  32. Lesinformations relatives à la dangerosité de passage à l’acte suicidaire • Planification du suicide: le déterminant le plus puissant. • Tentative antérieure: augmente le risque d’un passage à l’acte. • La faible capacité à espérer un changement: peut indiquer son faible niveau de tolérance. • L’usage de substance: car l’intoxication diminue l’inhibition. • La capacité de contrôle: car l’impulsivité ou l’impression de ne pouvoir se contrôler augmente la probabilité d’un passage à l’acte. • La présence de proche: car le fait de ne pas être seul ou se sentir seul est un facteur de protection. • La capacité de prendre soin de soi: car on souhaite voir le niveau de fonctionnement global de la personne.

  33. Transmettre les informations à uneressourced’aide • Il importe, si on estinquiet pour unepersonne qui présenteplusieurséléments en lien avec la dangerosité de passage à l’actesuicidaire, de transmettrecesinformations à uneressource susceptible d’aider, notamment, à un centre de prévention du suicide, au 1 866 APPELLE.

  34. Vérifier si la personne accepte de contacter ou d`être contactée par une ressource d’aide • Si possible, accompagner la personne. • Sinon, prendre une entente avec elle: • Elle accepte de contacter une ressource d’aide d’’ici 24 heures ou • Elle accepte que vous communiquiez avec cette ressource ou • Elle accepte qu’un intervenant la contacte .

  35. Pourquoicertainespersonnesrefusent de demander de l’aide? • L’atteinte de l’image de soi. • La peur du rejet. • Des expériencesantérieuresmalheureuses. • La présence du désespoir et la croyancequerien ne peut changer la situation. • La difficulté à passer à l’action. • Le désird’autonomie.

  36. Facteurs de protection • Concernent les caractéristiques bio-psycho-sociales qui augmentent la capacité d’une personne à faire face aux situations difficiles de la vie. • Capacité de demander de l'aide. • Bon état physique et psychologique. • Résilience. • Soutien social. • Accès à des services.

  37. POUR OBTENIR DE L'AIDE • Votre CLSC • L'urgence de votre Centre Hospitalier • Votre PAE • Centre de prévention du suicide Côte-Nord

  38. Réflexion Je sais quel est mon rôle pour assurer le lien entre les personnes suicidaires et les ressources d’aide de mon milieu. Mon implication peut redonner l’espoir !

  39. Références • Le suicide n’est pas une option. Notre action peut faire toute la différence. • Prévention du suicide. Guide de bonnespratiques à l’intention des intervenants des centres de santé et des services sociaux. • Agir en sentinelle, Association québécoise de prévention du suicide. • Hommes, masculinités et travail social: pratiquesactuelles et en devenir.

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