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Le Management de la Qualit Totale MQT

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Le Management de la Qualit Totale MQT

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Presentation Transcript


    1. Le Management de la Qualité Totale (MQT) Pr. J.M. Dutrénit

    2. Préambule Ce cours a été conçu pour servir de ressource aux étudiants et enseignants des licences professionnelles suivantes : LP Management des organisations LP Intervention sociale LP Gestion des ressources humaines LP Gestion de la production industrielle Mais il peut servir à toute personne intéressée par la démarche qualité en organisation quel que soit son secteur d’activité.

    3. Sommaire Introduction Concepts, Culture, Productivité, Définition, Utilité, Histoire, Quiz, Normes et Terrain, Exemples Chap. I - Une direction engagée et impliquée A - Leaders et Conseil qualité B - Valeurs et actions fondamentales C - Comment installer l’Ethique D – La déclaration Qualité E – Un Plan Stratégique F – La communication G – Les habitudes des gens efficients H – Les leaders à succès présentent 12 particularités Chap. II – Satisfaire le consommateur A – C’est important et compliqué ! B - Qui est le consommateur ? C - Que perçoit le consommateur ? D - Du Feedback E – Le mécontentement F - Le service consommateur est essentiel G – Au fond, il faut dépasser les besoins du consommateur

    4. Sommaire (suite) Chap. III - Un personnel impliqué A - L’implication est un phénomène psychologique classique et normal B - Créer un environnement motivant C – Pour que les gens s’impliquent, donnez des responsabilités D – Les équipes comme moyen d’implication E - Boîtes à idées et implication F – Un système de reconnaissance & récompenses G - Partager les gains de productivité est un puissant stimulant H – L’évaluation des performances individuelles I - Syndicats et implication dans la Qualité Finalement pourquoi ça marche Un sondage pour vérifier Chap. IV - Un processus continu d’amélioration A – Les Processus dans la production B – La Trilogie de Juran C – Quatre stratégies d’amélioration D – Problèmes-Types E – Méthode de résolution de problème & PDSA F – La philosophie kaizen des petits pas G – Le changement radical

    5. Sommaire (suite) Chap. IV – Le partenariat avec les fournisseurs A – Les trois composantes du Partenariat B – Un ou plusieurs fournisseurs ? C – La sélection des fournisseurs D – Les principes de la relation Fournisseur-Client E – Certification du fournisseur F – Notation-Evaluation du fournisseur G – Le développement du Partenariat Annexe – Aperçu sur les outils techniques de la qualité Références bibliographiques

    6. Avertissement Il existe un grand nombre d’ouvrages sur la Qualité Aucun ne nous a paru aussi pertinent et complet que celui de Besterfield & Besterfield Total Quality Management, Prentice Hall, 1999 Le cours présenté ici suit donc grosso modo la structure du livre des Besterfield. Le lecteur intéressé par des applications concrètes dans une entreprise pourra s’y reporter avec profit. Il y trouvera de nombreux outils techniques et exemples non transposés ici. Ces outils opérationnalisent, avec des exemples de calculs et rappel statistiques, nombre de recommandations figurant dans notre cours. On en trouvera les intitulés en annexe de ce cours.

    7. Introduction Concepts, Culture, Productivité, Définition, Utilité, Histoire, Quiz, Normes et terrain, Exemples

    8. La qualité n’est pas S’enfermer dans une liste de règlements ou de procédures Obtenir un certificat de conformité un jour

    9. La qualité est Un processus continu d’amélioration du service rendu ( Norme ISO 9000 de management de service, web International Standard Organisation) L’usage quotidien des connaissances scientifiques et techniques les plus récentes (Faire évoluer les produits à partir des découvertes scientifiques, normes ISO ou AFNOR détaillées sur les produits; Bonnes Pratiques de l’ANESM pour les Services Sociaux)

    10. Les mots du titre… Management : aboutir, contrôler, diriger Qualité : degré d’excellence d’un produit ou service Totale : concerne l’ensemble de l’activité

    11. Les concepts de base de MQT Une direction engagée et impliquée dans un soutien à long terme de tous les échelons de l’organisation une orientation consommateur en interne et externe une implication de la totalité du personnel une amélioration continue des manières de produire et de distribuer un partenariat avec les fournisseurs une mesure continue de la performance des processus

    12. Une nouvelle Culture

    13. La Qualité améliore la Productivité. Exemple

    14. La Qualité est au service du consommateur La qualité est l’ensemble des propriétés d’un objet qui le rendent apte à satisfaire les besoins explicites et implicites de l’usager (ISO, AFNOR, 2000)

    15. On peut définir la qualité en une formule mathématique ! Qualité = Performances du produit Attentes de l’usager Toute la question est d’augmenter les performances du produit pour que les attentes de l’usager soient dépassées

    16. Un peu d’Histoire 1906 Commission Electrotechnique Internationale (CEI) 1915 Normalisation en armement 1920 Normalisation en aviation 1926 Création ISA & AFNOR 1946 Création ISO 2006 Un million d’entreprises certifiées ISO dans le monde

    17. Certifications qualité totale (Rapport ISO 2006)

    18. Certifications environnement (Rapport ISO 2006)

    19. Un Quiz … Rdvs sur le site : www.baldrige.nist.gov/Progress_Leaders.htm Répondez au questionnaire à propos d’une entreprise de votre choix Vous aurez une idée de son engagement qualité en 10 minutes…

    20. Les normes ISO sur le terrain Cf. site web http://www.iso.org Une norme pour chaque produit : 17500 Normes internationales ISO 1100 nouvelles normes ISO publiées chaque année. Mais une seule norme de management de la qualité : ISO 9001

    21. Ex. : la qualité chez Rolls-Royce motor-car Chaque pièce (technique/type) d’un moteur Rolls-Royce est construite conformément aux exigences d'une norme ISO L’ensemble est coordonné par un système de management de la qualité conforme à ISO 9001

    22. Exemples récents de démarche qualité (Revue ISO Focus+ Fev. 2010) Une carrosserie sud-africaine au bord de la faillite est sortie de l’impasse et a augmenté son chiffre d'affaires de 100% avec l'aide d'ISO 9001 ISO 22188 aide l'Autriche à combattre le trafic illicite de matières radioactives Les normes internationales peuvent avoir des impacts positifs sur le commerce, les pays en développement, le changement climatique et la responsabilité sociétale.

    23. Chapitre I Une direction engagée et impliquée A - Leaders et Conseil Qualité B - Valeurs et actions fondamentales C - Comment installer l’Ethique D – La déclaration Qualité E – Un Plan Stratégique F – La communication G – Les habitudes des gens efficients H – Les leaders à succès

    24. A - Leaders et Conseil Qualité

    25. Ce que tout leader doit savoir sur les gens… Ils veulent sécurité ET indépendance Ils sont sensibles aux récompenses et punitions MAIS sont aussi auto motivés Ils aiment les compliments Ils font les choses l’une après l’autre Ils font plus confiance à leurs sensations qu’aux données statistiques Ils se défient du discours du chef s’il n’est pas en accord avec ses actes

    26. L’installation de la démarche L’engagement du PDG et des directeurs est primordial Se former à MQT si besoin (visites firmes, lectures, séminaires) Résoudre crise ou conflits majeurs avant d’engager la démarche MQT Créer un Conseil Qualité composé du PDG, des directeurs, cadres intermédiaires, contremaîtres, syndicats, coordonné par un consultant ou coordinateur rendant compte au PDG Repérer par sondage les attitudes de consommateurs employés fournisseurs Former tous les participants au leadership qualité

    27. Le rôle des directeurs Agir pour la Qualité & animer le conseil qualité Parler avec clients, fournisseurs, employés de tous niveaux. Ex : accomplir les tâches de base 3 jours sur site procure des infos irremplaçables. Lire et faire lire articles et doc sur la qualité Déléguer la recherche de solutions Passer 1/3 de son temps sur la Qualité Le PDG doit montrer l’exemple en tout cela. Le succès de la démarche en dépend

    28. Le rôle du Conseil Qualité Enoncer valeurs centrales, projet global, missions, stratégie qualité avec participation de l’ensemble du personnel Elaborer plan stratégique long terme avec buts et le programme annuel de progrès avec des objectifs Créer le plan de formation et d’entraînement Evaluer et diffuser en permanence le coût de la non qualité Définir les modalités de mesure des performances et les contrôler Définir en continu les projets qui améliorent la production, spécialement ceux qui touchent à la satisfaction du client Monter des groupes de projet transversaux et contrôler leur progression Etablir un système de récompense / reconnaissance de la nouvelle manière de travailler

    29. L’ordre du jour d’une réunion du Conseil Qualité Point sur les progrès des groupes de travail Point sur la satisfaction des clients Progrès sur l’atteinte des objectifs Nouveaux projets d’équipes Cérémonies de reconnaissance Point sur le benchmarking

    30. L’agenda du Conseil Qualité Trois à cinq ans plus tard, les modalités de travail décrites ci-dessus sont devenues une bonne part des réunions de directeurs Alors, le conseil Qualité n’est plus nécessaire en tant qu’instance séparée La Qualité s’est installée dans la maison

    31. B - Valeurs et actions fondamentales d’une direction engagée en MQT

    32. « Il y a trois manières d’exercer le pouvoir : l’amour, la confiance, la contrainte » Malraux, Antimémoires Le MQT a choisi la confiance

    33. La confiance se conquiert… On va voir comment en plusieurs points : L’orientation consommateur se traduit en actes Des leaders on line ! Améliorer et apprendre tous les jours Valoriser le personnel est un travail planifié en 4 étapes Etre réactif-rapide Prévoir, anticiper, prévenir Voir à très long terme Décider sur des faits Développer le partenariat Etre dirigeant responsable et bon citoyen Focaliser sur les résultats clés Faire partager des valeurs de fond crée un esprit d’équipe Mais il existe des valeurs opposées dans le business ! …qui engendrent des coûts évaluables et évitables

    34. 1 - L’orientation consommateur se traduit en actes Une sensibilité constante à l’évolution des critères de satisfaction des clients Une élimination des causes de mécontentement des clients Une organisation centrée sur le consommateur doit écouter tous les acteurs : clients employés fournisseurs actionnaires le reste du public la localité

    35. 2 - Des leaders on line ! assurer la création de stratégies, systèmes et méthodes de réussite développer, former la totalité du personnel, encourager la créativité devenir les modèles visibles des comportements souhaités chez le personnel (ex. le général De Gaulle payait les notes EDF de son appartement à l’Elysée)

    36. 3 - Améliorer et apprendre tous les jours Améliorer signifie parfois rompre avec certaines pratiques Apprendre signifie aussi : déplacer certains buts Eliminer la source des problèmes, au quotidien Utiliser tout (idées du personnel, du consommateur, R&D, partage de bonnes pratiques, benchmarking) Elargir la gamme des produits Développer nouvelles opportunités Réduire les erreurs, gaspillage, défauts Cycle de vie du produit, économie des ressources, écologie citoyenne

    37. 4 - Valoriser le personnel est un travail planifié en 4 étapes (Cf.Dutrénit 2009, Intro à la sociologie, normes valeurs, organisation. IUT en ligne Ressources) Viser un changement prévoyant un accroissement des connaissances, capacités, satisfaction, motivation, sécurité et bien-être du personnel Former en sessions spéciales comme sur le tas selon les pédagogies les plus modernes (Hattie 2009) Multiplier les occasions d’apprendre pour accroître motivation et réussite du personnel Installer des indicateurs de performance, satisfaction et productivité qui renforcent la motivation

    38. 5 – Etre réactif-rapide Les marchés exigent des cycles toujours plus courts pour innovation et amélioration On doit donc combiner Temps de réponse rapide avec Qualité et Productivité

    39. 6 – Prévoir, anticiper, prévenir Une prévention-prévision tous azimuts est moins chère que la correction après dégâts des processus et produits robustes, autorisant une marge d’erreur sans conséquence sont préférables un processus par étapes standards entre la recherche et la commercialisation permet la réactivité (Lawrence et Lorsh 1980) un processus déchets respectant l’environnement en liaison avec les fournisseurs et les collectivités locales fait partie des responsabilités de l’entreprise citoyenne

    40. 7 – Voir à très long terme (Cf.Dutrénit 2009, Intro à la sociologie, normes valeurs, organisation Diapos sur March & Simon. IUT en ligne Ressources) L’engagement vers le futur doit intéresser : clients et employés fournisseurs et actionnaires public et localité L’anticipation concerne tous les changements : attentes des consommateurs développements technologiques nouveaux marchés nouvelles exigences de régulation attentes sociétales coups des concurrents Cet engagement à long terme favorise employés et fournisseurs. Il est une responsabilité sociétale

    41. 8 - Décider sur des faits Mesurer et analyser Processus clés, Extrants et Résultats concernant : consommateurs, fournisseurs et personnel performance des opérations de production et de service comparaisons de compétitivité sur les marchés coûts et financement Sélectionner les indicateurs qui conduisent le mieux à améliorer consommation, finance et fabrication Evaluer et changer les indicateurs pour y parvenir

    42. 9 – Développer le partenariat En interne avec les syndicats : développement personnel, sport, nouvelle organisation du travail, équipes de hautes performances flexibilité, réactivité, partage de savoirs En externe avec consommateurs, fournisseurs et établissements de formation (Ex. Partenariat Peugeot Education Nationale) : accès à de nouveaux marchés base pour nouveaux produits ou services associer des forces ou capacités complémentaires à celles du cœur de compétences de l’entreprise Les partenaires doivent installer les clés du succès commun : communications régulières évaluation des progrès moyens d’adaptation au changement

    43. 10 – Etre dirigeant responsable et bon citoyen (Ex. Philips) Agir en responsable dans : l’éthique des affaires, protection de la santé publique sécurité, environnement (cycle de vie des produits) Prévenir les effets négatifs de : production, distribution, transports utilisation et élimination des produits Offrir information et soutien pour entretenir : connaissances, sécurité et confiance du public Améliorer la formation, l’environnement, la conservation des ressources, les services locaux, la pratique de l’industrie et des affaires Partager l’information non confidentielle Encourager les organisations publiques et privées à atteindre les objectifs énoncés ci-dessus

    44. 11 – Focaliser sur les résultats clés Maximiser et équilibrer les intérêts de toutes les partie prenantes (Ex. Philips) consommateurs employés, actionnaires fournisseurs et partenaires public et localité S’informer en continu des exigences de chaque partie Installer un tableau de bord composite équilibré des performances permet : de communiquer les priorités court et long terme contrôler les performances présentes pourvoir des soutien pour améliorer les résultats

    45. 12 – Faire partager des valeurs de fond crée un esprit d’équipe Dites la vérité sans compromis cela crée des supporters Prodiguez votre confiance à tous ils auront un sentiment de propriétaire Enseignez généreusement Mettez chacun en position d’enseigner et d’apprendre en réciprocité (Hattie 2009) Soyez réceptif, d’où que cela vienne ouvriers, fournisseurs, consultants, articles, concurrents, consommateurs… Prenez des risques perso pour l’organisation Pas de bénéfice sans risque. Il faut autoriser des échecs sans représaille Faites honneur à ceux qui le méritent le personnel veut comprendre pourquoi on récompense et sait qu’il est juste de récompenser à bon escient (la légion d’honneur marche très bien) Bien mal acquis ne profite jamais ! « Tous pourris » justifie les vols internes, les fuites d’infos vitales vers les concurrents. Evitez toute prise d’avantage injuste vis-à-vis du personnel, des consommateurs, fournisseurs, etc… Cf. Louis Gallois, patron EADS, Francis Mer, ex patron ARCELOR, etc…) Faites passer l’intérêt des autres avant le vôtre Cela vous crée un fabuleux environnement de travail : productivité, qualité, satisfaction et profits en découleront.

    46. 13 – Mais il existe des valeurs opposées dans le business ! Faire passer l’intérêt de l’entreprise avant celui du client, des employés ou du public Faire de la publicité mensongère Encourager des Ethiques différentes au travail et chez soi comme secret et dissimulation versus honnêteté Profiter de sa position de pouvoir pour s’attribuer des revenus abusifs sans que les autres reçoivent leur juste rétribution Se promouvoir aux dépens d’autrui en le caricaturant ou en prônant que tout est bon tant que le public l’accepte Surestimer les résultats à court terme aux dépens de tous à long terme. Penser que le service, le plaisir et l’acceptation sont des bases éthiques suffisantes, indépendamment des effets sur autrui Penser que le manager est infaillible, mal calculer les vrais risques comme investir le capital de la firme dans des valeurs boursières hasardeuses …

    47. 14 - …qui engendrent des coûts évaluables et évitables Scandale Enron 2006, crise des subprimes 2008, escroquerie Madoff 2009 illustrent les énoncés des diapos 13 et 14. Une entreprise MQT se donnera pour tâche de traquer et d’éviter les causes de ces coûts importants…

    48. C - Comment installer l’Ethique Traquer les cause Prévenir les causes Promouvoir l’Ethique

    49. 1 - Traquer les causes des coûts superflus décisions non éthiques prises sous pression : erreurs gaspillage travaux à refaire perte de clients garanties coûts d’opportunités dus à des fautes intentionnelles : vol surfacturation bakchich népotisme décisions non éthiques dues à des valeurs de business erronées : erreurs gaspillage travaux à refaire perte de clients soins de santé

    50. 2 - Prévenir les causes Ex. Accuracy a été créée par des cadres d’un grand cabinet de consulting pour séparer les fonctions de conseil et celles de commissaire aux comptes précédemment associées Favoriser la discussion avant décision pour prévenir la pression Protéger ceux qui dénoncent les erreurs et installer un médiateur tenu à la confidentialité pour les questions éthiques Former l’ensemble du personnel à l’éthique lors de sessions spéciales avec application au travail quotidien

    51. 3 – Promouvoir l’Ethique Ecrire l’engagement Ethique avec le personnel et le poster à tous. Ex. Code of business conduct and ethics de Berkshire Hathaway Inc. Enseigner comment trouver les solutions Ethiques Regarder les fait avant d’agir Considérer les conséquences avant d’agir Comment tester une action à l’avance ( Est-elle légale? Juste ? Bénéficie-t-elle à tous ? Voudriez-vous qu’elle soit publiée en première page du journal ?) Mettre en valeur ce qui est juste, encourager les débats éthiques sur les décisions, récompenser les conduites éthiques Les directeurs doivent agir comme ils voudraient que les autres agissent, sans exception.

    52. D – La déclaration Qualité Un projet à long terme Une mission Une politique Qualité

    53. Un projet à long terme Ce projet tient en une ou quelques phrases Exemple : « Nous deviendrons à terme les fournisseurs préférés de tous les consommateurs d’électricité en terme de sécurité, fiabilité, qualité-prix et services » FLORIDA POWER & LIGHT COMPANY

    54. Une mission Ici, on énonce clairement les buts de l’entreprise à l’adresse du personnel, des clients et des fournisseurs Exemple : Nous devons satisfaire les besoins de transport et de livraison des usagers en étant les meilleurs sur les délais, la sécurité et l’état des marchandises. CANADIAN NATIONAL RAILWAYS

    55. Une politique Qualité Ici on déclare comment on va offrir produits et services aux usagers Exemple : « Xerox est une entreprise de qualité. Pour Xerox, la qualité est le principe de base de toute industrie. Cela veut dire que nous offrons à nos clients nationaux et internationaux des produits et des services innovants qui remplissent pleinement leurs exigences. La qualité est la tâche de chacun chez Xerox. » XEROX CORPORATION

    56. E – Un Plan Stratégique Long et court terme Sept clés pour le plan stratégique Un programme annuel

    57. Long et court terme Conseil Qualité doit travailler sur le long terme (gagner la guerre) et le court terme (conquérir tel Pont). Il doit élaborer : Le Un Plan stratégique à long terme étalé sur 3 à 10 ans formulé en termes de buts mesurables (augmenter la satisfaction du consommateur, du personnel, améliorer la fabrication) comportant plans et méthodes pour atteindre les buts basés sur la comparaison avec les meilleurs (benchmarking) élaboré avec la participation des groupes concernés Un programme annuel objectifs mesurables annuels opérationnels pour atteindre les buts par étapes mêmes caractéristiques que les buts

    58. Sept clés pour le plan stratégique (utile à toute entreprise) Les besoins des consommateurs Qui seront-ils ? D’autres ou les mêmes ? Que voudront-ils ? Comment rencontrer et dépasser leurs attentes ? Le choix du créneau La firme veut-elle retenir, réduire, agrandir la clientèle ? Eliminer ou transformer les produits de faible qualité Concentrer les efforts sur les zones d’excellence Prédire le futur Regarder dans sa boule de cristal pour repérer ce qui va modifier le produit ou le service : Démographie, Economie, Sciences et Technologie Analyser les manques Identifier ce qui sépare l’état actuel de la firme et l’état projeté à long terme. Le Pointage des valeurs et actions fondamentales (les 15 diapos du point B) facilite cette identification Combler les manques Etablir buts et responsabilités pour les atteindre. Tous les parties prenantes de la firme doivent participer à l’écriture du plan Vérifier la cohérence Pour être bien assumés par les partie prenantes, buts et responsabilités doivent correspondre aux valeurs centrales, projet et missions déclarés de la firme (Cf. sections précédentes) Mise en œuvre Allouer des ressources à la collecte de données, à la planification des changements et au dépassement de la résistance au changement. Evaluation des progrès et actions correctives doivent être annuelles

    59. Un programme annuel Il comprend des items à court terme (Certains items du plan stratégique peuvent en faire partie) Les objectif qualité qui ont les meilleures chances de progresser dans l’année

    60. F - La Communication Interactive Formelle Le Feedback est essentiel

    61. Le mode interactif offre plusieurs possibilités le superviseur immédiat est le mieux placé pour transmettre de l’info MAIS il faut former les superviseurs à la communication de type face à face & de type groupe Petit déjeuner d’un directeur avec 10 subordonnés Meeting trimestriel de tout le personnel avec vidéo conférence & débat Réunions de département

    62. Le volet formel aussi Documents imprimés ou par écran présentant commentaires, progrès hebdomadaires ou mensuels assortis d’histogrammes & graphes divers Penser aux posters aussi Télévision via satellite permet des vidéo conférences efficaces Courrier et agenda électroniques sont utiles

    63. Le feedback est essentiel ! Les retours d’info sont essentiels pour garder le contact avec le personnel Un sondage biennal permet de savoir dans quelle mesure le personnel comprend et soutient la démarche qualité de la firme.

    64. G – Les habitudes des gens efficients (Covey 1989)

    65. Qu’est-ce qu’une habitude ? C’est la combinaison de : connaissances = que faire gestes = comment faire volonté = motivation, objectif Elle correspond à la loi naturelle de l’équilibre nécessaire entre production d’un résultat attendu (1) et production des capacités nécessaires. (2) Ex : pour que la pelouse soit belle, je dois tondre (1) et entretenir la tondeuse en bon état (2) Covey a dénombré 7 habitudes-clés présentes chez les gens efficients …

    66. Habitude 1 : Etre proactif Réactif Je n’y peux rien Elle me rend fou C’est obligatoire Je ne peux pas faire autrement Je dois Cela empire Proactif Cherchons une alternative Contrôlons nos sentiments Choisissons une modalité pertinente je choisis je préfère Quelle initiative prendre ?

    67. Habitude 2 : Toujours penser au but final le leader fait ce qu’il faut, le manager fait comme il faut Aucun compromis avec l’honnêteté Pensez aux gens impliqués dans votre projet Positivez faites de l’exercice physique tous les jours gardez le sens de l’humour Ne craignez pas les erreurs Facilitez le succès de vos subordonnés Aide toi le ciel t’aidera Lisez un livre par mois sur le leadership

    68. Habitude 3 : classer ses tâches par ordre de priorité

    69. Habitude 4 : penser gagnant-gagnant … surtout avec ceux qui pensent gagnant / perdant. Quatre étapes : considérer la question avec les yeux de l’autre trouver les solutions et intérêts clés définir des résultats acceptables trouver une option en réserve pour réussir

    70. Habitude 5 : comprendre d’abord, se faire comprendre ensuite Une écoute active de l’interlocuteur : Sa vision du monde Ses émotions Souligner 3 points de votre message : ETHOS = votre crédibilité morale, votre éthique PATHOS = l’empathie dont vous témoignez LOGOS = la logique de votre exposé

    71. Habitude 6 : développer des synergies Lorsque l’ensemble dépasse la somme des parties il y a synergie. parce que : Les gens abandonnent : leur présentation au tambour battant leur mentalité gagnant / perdant les gens s’ouvrent à la coopération : ils produisent alors de la dopamine… (Damasio 2003) ... qui stimule l’inventivité, plus fortement que la solitude

    72. Habitude 7 : entretenir ses outils renouveler : physique, spirituel, mental, relationnel-émotionnel avec nutrition, repos, exercice, relaxation nourrir vos valeurs séminaires, lecture, écriture le relationnel-émotionnel est quotidien Ces sept habitudes définissent un authentique humaniste (Covey, 1989)

    73. H – Les leaders à succès présentent 12 particularités (Schmidt & Finnigan 1992)

    74. Ils offrent … La priorité aux besoins des consommateurs internes & externes Plus de pouvoir que de contrôle à leurs subordonnés Plus d’attention aux améliorations qu’au statu quo De la prévention : « un gramme de prévention vaut mieux qu’un kilo de médicament » Plus de coopération que de compétition autour d’eux Entraînement et coaching plus que directives et supervision … / …

    75. ils s’efforcent … d’apprendre à partir des problèmes rencontrés (comment les prévenir ?) d’améliorer la communication tous les jours de montrer par les actes leur engagement dans la qualité totale de choisir les fournisseurs sur leur qualité plus que sur leurs prix d’organiser un système de soutien de la qualité d’encourager et récompenser les efforts des équipes et des individus

    76. Exemples de leaders à succès en France : Louis Gallois à la SNCF puis Airbus (2008) Francis Mer à Arcelor autour de 2003 Marcel Dassault fondateur en 1950 et Serge Dassault Président actuel du Groupe Dassault (Falcon, Thalès, etc...) En général les patrons du CAC 40

    77. Votre responsable a-t-il adopté la qualité au quotidien ? Voici le questionnaire utilisé périodiquement chez Xerox par sondage auprès du personnel. Vous pouvez l’essayer ! Scorez les items de la façon suivante : 1 = Tout à fait d’accord 2 = D’accord 3 = Pas d’accord 4 = Pas du tout d’accord Puis faites l’addition ! Si elle est salée, le manager n’est pas fameux…

    78. Souvent, mon manager… me renvoie un feedback honnête sur mes performances encourage mes efforts me demande des suggestions crée un environnement propice au travail d’équipe me donne les infos nécessaires au travail à faire définit clairement ce qu’il attend de moi joue un rôle de leader positif pour la Qualité reconnaît clairement le travail bien fait écoute les membres du groupe avant de prendre des décisions nous concernant fait un effort pour résoudre les problèmes liés à mon travail encourage notre groupe à travailler en équipe informe régulièrement notre Département sur l’état du business facilite la compréhension des objectifs et orientations stratégiques de Xerox fait le point dans les réunions pour mieux comprendre

    79. Souvent, mon manager … (suite et fin) m’encourage à poser des questions pose des questions pour s’assurer qu’on a compris encourage un environnement de confiance et d’ouverture respecte tout le monde fait un effort pour trouver et détruire les obstacles à l’efficience assure régulièrement des revues hiérarchisées de la marche vers les buts organise la marche vers la Qualité guide le progrès du Département à travers le benchmarking récompense ceux qui participent vraiment à la marche vers la qualité définit des objectifs à partir des demandes des clients utilise la marche vers la Qualité utilise le protocole problem-solving pour résoudre les problèmes pose le Leadership Par la Qualité comme principe de base du business de Xerox

    80. Chap. II Satisfaire le consommateur A – C’est important et compliqué ! B - Qui est le consommateur ? C - Que perçoit le consommateur ? D - Du Feedback E – Le mécontentement F - Le service consommateur est essentiel G – Au fond, il faut dépasser les besoins du consommateur

    81. A – C’est important et compliqué !

    82. Le poids important du consommateur est figuré ici au sommet d’une pyramide inversée car le nombre de clients signe la prospérité d’une entreprise C o n s o m m a t e u r s Personnel au contact (vendeurs) Opérateurs de fabrication Directeurs PDG

    83. Satisfaire le consommateur c’est la quadrature du cercle ! (Teboul 1991) La Qualité Totale implique que le consommateur soit comblé de délices L’offre de l’entreprise doit se superposer aux besoins du consommateur … Mais, la satisfaction est subjective… Lorsque les attentes sont faibles, elles sont satisfaites à moindre coût. La qualité se donne pour mission de susciter des expériences de niveau toujours plus élevé.

    84. B – Qui est le consommateur ?

    85. Qui est le consommateur ? Deux sortes de consommateurs, d’égale importance : externes, hors entreprise Ils achètent les produits. Conserver et agrandir leur nombre est essentiel internes, dans l’entreprise Chacun dans l’entreprise doit s’assurer que la Qualité de son produit partiel satisfait pleinement le collègue suivant, chargé de poursuivre la fabrication puis la distribution.

    86. Trois questions clés pour les rencontres producteurs / consommateurs ... valables en interne comme en externe : Qu’attendez vous de moi ? Que faites-vous avec mon produit ? Quels sont les écarts entre ce que vous attendez et ce que vous recevez ? La réussite de cette coopération doit être mesurée cahier des charges évolutif plus ou moins satisfait par ex. Cela fiabilisera ces rencontres

    87. C - Que perçoit le consommateur ?

    88. La perception du consommateur présente des pôles importants… Performance le produit fonctionne longtemps sans panne Son entretien est facile Agrément Ex. la stéréo pour une voiture Service Entretien, ponctualité, souplesse, Ex. Darty, le contrat de confiance Garantie Oblige la firme à définir le produit, à améliorer le service, à être plus loyale Prix La valeur des choses change en permanence Un contact producteur / consommateur permanent est donc nécessaire pour mise à jour de chaque produit Réputation Conserver un client est 5 fois moins cher que d’en trouver un nouveau La stratégie de conservation se construit à partir du Feedback

    89. Il faut donc du Feedback sous toutes ses formes ! Car il permet de : découvrir le mécontentement connaître les priorités dans la qualité se comparer avec la concurrence identifier les besoins du consommateur trouver les créneaux d’amélioration

    90. D - Du Feedback

    91. Formes de Feedback Coupon détachable à la livraison : peu coûteux, peu incitatif, peu précis Sondage long et coûteux. Si Internet, compléter par téléphone. Plus la question est précise meilleure sera la réponse. Engager un praticien expérimenté pour superviser le sondage. Groupes thématiques Efficaces pour connaître exactement les attentes et exigences du consommateur. Engager un praticien expérimenté. Echantillons de clients et non clients. Numéro vert permet de connaître toutes sortes de réaction des consommateurs et de modifier rapidement le service Rencontrer les consommateurs chaque directeur de service devrait aller une fois par an : sur les lieux d’achat dans des brainstorming pour définir les produits futurs

    92. L’enquête de satisfaction est un classique du feedback (Trimestrielle et pour tous les clients) Cher client, On s’efforce d’améliorer notre service. Votre avis nous est précieux. Voudriez-vous apprécier nos performances dans les domaines ci après. Voici l’échelle de notation : A = Excellent B = Très bon C = Moyen D = Médiocre E = Nul QUALITE DU PRODUIT Note : Remarques PONCTUALITE Note : Remarques SERVICE Note : Remarques GLOBALEMENT Note : Remarques

    93. Autres Feedbacks importants Les commentaires sur Internet Dans les forums spécialisés, les consommateurs comparent les produits et les marques, leurs façons de les utiliser ou de les adapter, expliquent les pannes et dépannages. C’est un feedback spontané donc précieux. Le personnel de l’entreprise Rarement écouté. Or il peut révéler pourquoi les défauts alors que les consommateurs disent seulement voilà les défauts Les enquêtes nationales American Customer Satisfaction Index quantifie la satisfaction tous les trimestres et la relie aux performances financières des entreprises. Il est construit à partir d’un échantillon de 50.000 foyers ayant récemment acheté un produit. Il donne des scores pour 7 secteurs de l’économie incluant 40 industries et 200 entreprises. (Résultats en accès libre sur le Web). C’est un bon prédicteur de la croissance économique et plus encore de la consommation des ménages Autres indices comparables (Cf les sites éponymes) Swedish Customer Satisfaction Barometer (le premier historiquement) German Customer Satisfaction Index European Customer Satisfaction Index Customer Satisfaction Index pour l’Asie

    94. E – Le mécontentement Analyser les plaintes avec soin car elles sont le haut de l’iceberg : 1 % sont adressées à la direction 19 % aux vendeurs 80 % ne sont pas formulées : le client change de boutique (Sondage de l’American Society for Quality ) 50 % des plaignants achèteront encore si leur plainte a été reçue avec soin 90 % des contacts se font avec les vendeurs. Donc : entraîner les vendeurs à percevoir et résoudre les problèmes sur le champ conférer aux vendeurs la marge de manœuvre nécessaire (par ex réduction sur un produit défectueux)

    95. F - Le service consommateur est essentiel Tout faire pour gagner et fidéliser le consommateur : Organiser : Produire un manuel de problèmes et solutions. Former les vendeurs (video, coaching, réunions…) Prendre soin du consommateur Le traiter en ami « C’est le consommateur qui paie les salaires, non le patron ! » (Henry Ford). Eviter les règles qui désavantagent le consommateur Communiquer correctement La frustration commence avec des différences entre la pub et le produit Une entreprise construit aussi son image par les manières du personnel au téléphone

    96. … il doit être vraiment au service du consommateur ! Le personnel de première ligne (force de vente) Prenez les meilleurs Faites les devenir de vrais pros Motivez vos pros à rester et exceller En immobilier il ya 3 clés : emplacement, emplacement, emplacement; En vente, il y a 3 clés : personnalité, personnalité, personnalité. Ce personnel doit être soigneux, souriant, voix agréable, dire souvent le nom du client et le remercier, savoir communiquer par écrit et verbalement, savoir résoudre les problèmes inopinés et les plaintes immédiatement. Ils doivent avoir le pouvoir de le faire Mettre le consommateur avant les coûts qu’il peut induire (ex. donner un bon de réduction de 33% pour un prochain achat, suite à une pièce défectueuse présentée en garantie, apporter à l’aéroport le billet d’avion oublié sur le comptoir, etc..) Ecouter ces vendeurs car ils savent ce que veut le client Leadership La courtoisie des directeurs avec leurs employés est un modèle pour celle des employés avec les clients

    97. … et satisfaire ses attentes

    98. Un service consommateur qui applique ces prescriptions obtient - toutes choses égale par ailleurs - une fidélisation du consommateur … et un consommateur fidèle offre en retour stabilité des ventes prédictibilité à court terme, réputation de la firme (ce qui est deux fois plus efficient que la pub pour gagner de nouveaux clients)

    99. G – Au fond, il faut surprendre le consommateur par une qualité inattendue Trois exigences satisfaire les besoins explicites veiller à satisfaire aussi les besoins non exprimés mais évidents aux yeux du consommateur innover pour surprendre et donner du plaisir (ex. récent : l’iPod d’Apple) Pour un résultat final simple et clair : le cashflow !

    100. Chap. III Un personnel impliqué A - L’implication est un phénomène psychologique classique et normal B - Créer un environnement motivant C – Pour que les gens s’impliquent, donnez des responsabilités D – Les équipes comme moyen d’implication E - Boîtes à idées et implication F – Un système de reconnaissance & récompenses G - Partager les gains de productivité est un puissant stimulant H – L’évaluation des performances individuelles I - Syndicats et Qualité Finalement pourquoi ça marche Un sondage pour vérifier

    101. Introduction L’implication du personnel est : un des moyens d’amélioration de la qualité et de la productivité une des causes du succès de l’industrie japonaise depuis 1970 C’est surtout un moyen pour atteindre plus facilement les buts de l’organisation à propos de la qualité et de la productivité à tous les niveaux MAIS : l’implication ne remplace pas le management elle n’est pas une panacée

    102. A - L’implication est un phénomène psychologique classique et normal

    103. Trois théories permettent d’en comprendre le fonctionnement et le développement : Les besoins hiérarchisés de Maslow Les 2 types de facteurs de Herzberg Les valeurs universelles de l’humanité de Shwartz

    104. La hiérarchie des besoins (Maslow) Un besoin de rang supérieur n’est ressenti que si ceux de rang inférieur sont satisfaits. Ex. le besoin de Sécurité surgit lorsque la survie est assurée, etc.. Une fois satisfait, un besoin cesse de motiver la personne Réalisation de soi Estime de soi Vie Sociale Sécurité Survie

    105. Du besoin naît la motivation S’impliquer est une réponse naturelle : Se voir offrir la possibilité de faire partie d’un groupe de travail et en recevoir de l’estime est motivant pour l’estime de soi. Pour satisfaire ce besoin, la personne va s’impliquer dans la plupart des cas …et cela à son tour déclenche les motivations liées à la réalisation de soi (assurer des responsabilités, un nouveau rôle, etc..). Pour satisfaire ce besoin, la personne va s’impliquer dans la plupart des cas – à condition que l’estime de soi existe déjà dans sa conscience ! Attention : quelqu’un de satisfait au niveau Vie sociale retournera immédiatement au niveau Sécurité à la moindre rumeur de diminution des effectifs de l’entreprise

    106. Les 2 types de facteurs de Herzberg Facteurs motivants : reconnaissance, responsabilité, réussite, avancement, travail (grosso modo les facteurs basiques de Maslow) Facteurs souvent démotivants : salaire, bénéfices accessoires, conditions de travail, politique d’organisation et supervision technique (grosso modo les facteurs supérieurs de Maslow) Conséquence : éliminer ces facteurs démotivants est une tâche prioritaire avant toute tentative d’implication

    107. Les valeurs de base de l’humanité de Schwartz (2006)

    108. Ces éléments traduisent trois nécessités universelles probablement génétiques (Schwartz 2006) - satisfaire les besoins biologiques des individus - permettre l'interaction sociale - assurer le bon fonctionnement et la survie du groupe

    109. La combinaison de ces éléments résulte toujours des interactions entre les données génétiques, sociales et de choix personnel. Toute démarche qualité devra jouer sur cet échiquier ne présente aucune configuration particulière dans aucun pays (absence totale de corrélation des éléments entre eux) permet de comprendre la domination de certains éléments dans chaque individu l’infinie variété des personnes l’imprévisibilité des parcours personnels : l’individu raisonne et décide selon ses propres critères dominants l’implication comme un phénomène naturel résultant de ces valeurs de base

    110. Ce que veulent les salariés : être impliqués (Kovich 1993)

    111. B - Créer un environnement motivant

    112. La motivation ne se décrète pas ! Voici huit composantes pour la faire émerger Bien se connaître un sondage anonyme sur forces, faiblesses et performances des directeurs est un bon début Connaître le personnel ses intérêts et ses rêves (Napoléon Bonaparte, manager de 1er rang, disait « je fais mes plans de bataille avec les rêves de mes soldats endormis ») Positivez ! Donnez des feedbacks positifs à 87%. Posez des questions sur le travail. Mettez en œuvre les suggestions immédiatement. Partagez les buts Des buts clairs desservant employés et entreprise. (Construction des buts, cf. chap. 1) … / …

    113. Créer un environnement motivant (suite) Dirigez la progression L’énoncé des buts doit s’accompagner d’une feuille de route détaillant les étapes et les tâches individuelles. Et d’une revue périodique des résultats Rendez le travail intéressant Rotation, enrichissement, élargissement des postes. Cela stimule la réflexion sur la qualité car l’individu a des responsabilités plus étendues Communiquez pour de vrai Distribuez des infos pertinentes sur l’unité de travail et l’entreprise (Cf. chap. 1) Fêtez le succès Reconnaître la réussite du personnel est l’outil le plus puissant du management

    114. C – Pour que les gens s’impliquent, donnez des responsabilités (empowerment)

    115. Mais, 3 conditions sont nécessaires : Les gens doivent comprendre et accepter. Car ils n’acceptent de changer que pour leurs propres raisons, non pour celles de l’entreprise Vous devez installer un nouvel état d’esprit qui établit que « la liberté d’agir et parfois d’échouer est encouragée » Pour cela vous devez FORMER le personnel en lui offrant informations, connaissances et compétences. Car cela favorisera sa propre volonté de changement.

    116. Un sondage sur l’étendue des responsabilités en entreprise (Am. Soc. for Quality, 1993) Proportion d’employés pensant qu’ils ont délégation de pouvoir pour… Interrompre un travail en cours 83 % Intervenir au nom du consommateur 81 % Faire une exception à une procédure 61 % Refaire un travail ou un service 61 % Remplacer une marchandise 37 % Rembourser de l’argent / autoriser un crédit 26 % C’est mieux qu’à l’époque du Travail à la chaîne (années 1920-70)…

    117. D – Les équipes comme moyen d’implication

    118. 1 - Le travail en équipe Une équipe est un groupe de personnes travaillant ensemble pour atteindre un objectif commun (marquer des buts, fabriquer un produit, améliorer un processus, faire un chiffre d’affaire, un audit, etc..) Le travail d’équipe consiste pour les membres à subordonner leurs intérêts du moment aux objectifs du groupe. Cela suppose : un objectif clairement défini une suite d’étapes bornées (milestones) des ressources pour fonctionner une méthode systématique

    119. 2 - Pourquoi ça marche ? plusieurs cerveaux apportent plus qu’un seul chacun a des capacités qui complètent celles des autres la coopération réussie fait fabriquer de la dopamine par les cerveaux impliqués => incitation au dépassement de soi => meilleures chances d’atteindre l’objectif (Damasio 2003)

    120. 3 – Un peu d’histoire Les cercles de qualité initiés au Japon en 1961 marquent le début de l’usage des équipes pour améliorer la qualité. Caractéristiques : composés par volontariat maîtrisaient le choix du pb. à traiter durables : ils traitaient les pbs. les uns après les autres MAIS, difficultés pour faire appliquer leurs recommandations par la direction car ils manquaient du soutien des cadres moyens.

    121. 4 - Quatre grands types d’équipes (à mélanger et associer selon les besoins) Equipe d’amélioration d’un processus défini chaque partie du processus est représenté par un membre on peut adjoindre un expert pour un aspect et un temps particulier l’équipe disparaît quand les solutions ont été installées Equipe plurifonctionnelles temporaires – ou permanentes… le pb. concerne toute l’entreprise ou presque Chaque service est représenté (ingénierie, marketing, comptabilité, production, qualité, ressources humaines Consommateurs et fournisseurs participent si besoin Indispensable dans les contextes d’incertitude technique et de marché (ex. plats cuisinés, NTIC, etc..)

    122. Quatre grands types d’équipes (suite) (à mélanger et associer selon les besoins) Equipes de travail déjà existantes dans l’entreprise un directeur fait partie de l’équipe la direction choisit les sujets à traiter On peut différer ce groupe en cas de malaise et résistance des employés à la présence d’un directeur Equipes de travail autogérées C’est l’équipe ordinaire moins le directeur C’est le point achevé de la délégation de responsabilité et de la Qualité Totale Le groupe choisit les sujets et les traite en fonction du travail en cours Le lien avec la direction est assuré par un membre du groupe par rotation les décisions sont prises par consensus Tâches fréquentes de ces groupes : embauche et licenciement, évaluation des performances, relations consommateur et fournisseur, reconnaissance et récompenses, formation

    123. 5 – Les traits des équipes qui réussissent… Le responsable est membre du Conseil Qualité, procurant l’appui de la firme La charte d’équipe définit la mission, ses limites, le contexte du pb., les droits, les devoirs et ressources de l’équipe, le rôle des membres (leader, secrétaire, maître du temps et facilitateur). Responsable et équipe définissent la charte ensemble. La composition de l’équipe dépasse rarement 10 membres, de spécialités, perspectives, passions et potentiels variés (le conflit sociocognitif stimule l’intelligence, Doise 1978). La Formation Continue de l’équipe doit porter sur les techniques de résolutions de problèmes, dynamique de groupe et communication, lorsque cela apparaît utile Un règlement interne, développé par l’équipe dans une discussion ouverte, stipule ce qui est permis, toléré, interdit. Avec révision périodique.

    124. Les traits des équipes qui réussissent… (suite) Des objectifs clairs et des critères de succès sont établis en accord avec la direction de l’entreprise. L’équipe est responsable de son succès. Elle donne des rapports réguliers au Conseil Qualité, trouve ses faiblesses et les corrige Des procédures de décision bien définies par l’équipe facilitent le travail (Cf. plus bas sur ces procédures) L’accès à l ’information est aussi important que l’argent et le personnel : il faut les bons outils pour réussir La direction fait confiance à l’équipe. Les membres se font confiance et s’estiment

    125. Les traits des équipes qui réussissent… (suite) Des stratégies de résolution de problèmes efficaces sont à la base des décisions prises (cf. chap. IV) La communication est ouverte, les membres pratiquent l’écoute active, sans interrompre le locuteur, parlent clairement et directement, posent des questions et disent ce qu’ils pensent Un leadership approprié est nommé par le Conseil Qualité ou émerge du groupe (cf. chap. 1) La participation est partagée : tous les membres expriment leurs opinions, offrent leur savoir et encouragent les autres à participer La cohésion est réelle, les membres aiment bien travailler et agir ensemble, jamais comme individus ou sous-groupes

    126. 6 – Les rôles types des membres dans les équipes Le responsable, membre du Conseil Qualité : supervise préparation et présentation des rapports s’assure que chacun participe et guide sans dominer est le point de contact entre l’équipe et le responsable du Conseil Qualité orchestre la mise en œuvre des recommandations de l’équipe dans les limites des contraintes de l’entreprise et de la mission de l’équipe guide le développement des membres de l’équipe prépare le calendrier de l’équipe et assure l’existence des ressources nécessaires Fait en sorte que les décisions résultent d’un consensus

    127. Les rôles types des membres dans les équipes (suite) Le facilitateur n’est pas membre de l’équipe soutient le responsable dans les débuts ne s’implique pas dans le contenu du travail se concentre sur les modalités de fonctionnement de l’équipe (ex.: prise de décision) offre du feedback à l’équipe sur son fonctionnement est superflu dans une équipe mature

    128. Les rôles types des membres dans les équipes (suite) Le secrétaire de l’équipe, choisi par le responsable : rédige les principales idées des discussions, les possibilités trouvées, les décisions prises, la mise à jour du calendrier présente tout cela sur un paper board pendant les réunions et distribue le compte rendu aussitôt après participe comme membre de l’équipe

    129. Les rôles types des membres dans les équipes (suite) Le maître du temps est membre de l’équipe. fait en sorte que l’équipe respecte son agenda Les membres ont aussi des responsabilités : apportent le meilleur de leurs connaissances et informations respectent les contributions des autres, ne les critiquent pas, ne condamnent pas, ne se plaignent pas écoutent attentivement, posent des questions en cas d’incertitude, sont enthousiastes, ce qui est communicatif cherchent le consensus et acceptent de négocier des points importants soutiennent les décisions d’équipe et s’engagent sur ses objectifs font confiance aux autres membres respectent les différences individuelles encouragent le feedback sur leur propre conduite reconnaissent les conflits mais travaillent avec ouverture d’esprit accomplissent les tâches inter réunions (collecte de données, observations de processus, préparation de graphiques et de rapports) donnent des appréciations sincères et honnêtes

    130. 7 - Des méthodes pour décider Six procédures : non décision : les travaux et discussions n’ont pas ouvert de nouvelle voie Décision unilatérale : une seule personne décide car le processus de résolution de problème a été suivi et l’équipe est d’accord Décision « Tope là » : une personne propose une décision, une autre accepte. Tous deux sont les principaux acteurs du problème à résoudre

    131. Des méthodes pour décider (suite) Décision par minorité dominante : les autres ont abdiqué et les applications des décisions seront aléatoires Décision par la majorité : c’est fréquent mais risque de minorer la créativité pour trouver de meilleures solutions Décision par consensus : cela demande des discussions suffisantes pour que chacun accepte de soutenir les décisions finales. Cela augmente la qualité des applications

    132. 8 - Des réunions efficientes des réunions courtes et fréquentes : une heure, une fois par semaine un ordre du jour type : rapport de la réunion précédente mise à jour de l’agenda, sujets des séances suivantes chaque séance prévue inclut la procédure de travail (brainstorming, discussion, rapport…) le nom des intervenants, l’horaire sujet du jour selon ce qui a été prévu demander aux participants une évaluation périodique des réunions

    133. 9 - Les stades de développement d’une équipe Connaître ces stades vous évitera de paniquer face à des groupes novices en démarche qualité Premiers pas : on teste le responsable, on explore les limites de la mission. Beaucoup de temps perdu hors sujet Ajustement : on panique devant la quantité de travail, on a du mal à coopérer : faire confiance n’est pas immédiat. Réalisation des tâches : les membres ont fixé leurs relations et leurs attentes, ils font des diagnostics, trouvent des solutions et installent des changements Fin des opérations : on transmet le savoir à d’autres on fête la performance, on passe à autre chose pour les groupes permanents, on se sépare pour les groupes ad hoc.

    134. 10 – Problèmes ordinaires des équipes & solutions On patauge… => Collationner le plan d’améliorations, relire la mission de l’équipe, chaque membre écrit les causes du retard et on en discute à la réunion suivante Des experts trop sûrs d’eux Ils découragent l’expression d’idées nouvelles. => Rappeler les règles du groupe, parler hors séance avec l’expert et lui demander d’aider les autres à s’exprimer, revenir aux données de base et à la méthode de résolution de problème (cf. chap. IV) Des membres trop dominants Ils s’écoutent et parlent trop. Les autres s’absentent… => Organiser la discussion sur les questions clés, limiter le temps de parole, demander aux autres leur avis sur la question traitée

    135. Problèmes ordinaires des équipes & solutions (suite) Des membres timides Le « faire » amène les timides à s’exprimer et les extrovertis à écouter => structurer les activités du groupe et attribuer des tâches précises à chacun. Poser des questions du genre « Elodie, quelle est votre expérience sur ce point ? » On prend des opinions pour des faits Certains s’expriment avec tant de certitude que les participants croient que ce sont des faits. => Demander des exemples factuels et suivre la méthode de résolution de problème (cf. chap. IV) On se précipite On veut aboutir immédiatement… => Rappeler la règle qui consiste à suivre la méthode de résolution de problème (cf. chap. IV) tout en montrant les fautes de l’impatience

    136. Problèmes ordinaires des équipes & solutions (suite) Attribution arbitraire On fait des suppositions sur les motivations d’un membre avec qui on est en désaccord ou que l’on ne comprend pas. => Réaffirmer l’importance de la méthode de résolution de problème, demander si cette opinion est fondée sur des faits, trouver la signification du problème Mépris et « flops » On reçoit une proposition par un « flop » ou on l’ignore … => Réactiver l’écoute active, soutenir le membre méprisé, parler avec ceux qui méprisent ou ignorent les autres

    137. Problèmes ordinaires des équipes & solutions (suite) Tangentes & digressions La discussion part dans tous les sens car on ne veut pas aborder un sujet sensible… => Le Maître du temps doit rappeler le temps imparti pour la tâche, réorienter le débat Un désaccord trop marqué Certains participants détruisent la coopération par leur brutalité. => Discuter une solution avec eux hors réunion, proposer de faciliter le débat et passer avec eux un sorte de contrat sur une conduite plus amène

    138. Formation insuffisante Une équipe ne peut réussir sans être formée à la méthode de résolution de problème, à la dynamique de groupe et à la communication Système de récompense inadapté Un système de récompenses individuelles freine le travail d’équipe. Il faut trouver des récompenses par équipe Résistance de la Maîtrise Elle rechigne à partager le pouvoir car elle pense pouvoir faire le travail mieux et plus vite, évoque des questions de sécurité et enfin de responsabilité Manque de planification Compétition interne, redondance et travail parcellaire entravent l’efficience 11 - Obstacles externes à la marche de l’équipe

    139. Obstacles externes à la marche de l’équipe (suite) Manque de soutien de la part de la direction La direction doit offrir les ressources et les faire transiter par le Conseil Qualité Accès réduit aux systèmes d’information Une équipe doit connaître les performances commerciales, celles de la concurrence, les données financières, etc… Manque du soutien syndical Ce soutien est nécessaire à la réussite d’une équipe La réduction de ces obstacles est un des rôles de la direction

    140. 12 - Les Formations pour préparer l’équipe à sa tâche Le Conseil Qualité doit participer activement au plan de formation. Les grandes entreprises (EDF, Nissan, Peugeot, etc..) dépensent beaucoup en formation avant de sortir un nouveau produit. La formation doit être pratique car les participants retiennent 20% de ce qu’ils entendent et 90% de ce qu’ils ont pratiqué Les participants doivent se sentir à leur aise. Ils soutiendront les programmes construits avec eux Quatre étapes pour cela : 1/rendre chacun conscient du programme; 2/ faire accepter le programme parce que chacun en sera valorisé; 3/adapter le programme; 4/accompagner les changements requis en conduites et attitudes

    141. Les Formations pour préparer l’équipe à sa tâche (suite) Les thèmes de formation doivent être : dynamique de groupe communication management de la qualité Méthode de résolution de problème Sécurité et techniques du travail à accomplir Un chef d’équipe doit avoir été formé aux relations humaines, motivation, résolution de conflits et communication. Il doit connaître la règle des 85/15 qui signifie que 85% des problèmes viennent du système d’organisation. Un bon leader peut aider des membres à progresser mais une équipe ne peut pas faire progresser un leader médiocre

    142. E - Boîtes à idées et implication Cela fonctionne après que le MQT ait commencé dans l’entreprise La clé est l’engagement de la direction Cinq règles de base : Soyez progressif en demandant leur avis aux employés Concentrez vous sur le système et non sur les personnes pour éliminer les craintes

    143. Boîtes à idées et implication (suite) Eliminez paperasse et procédures superflues pour rendre la participation facile Répondez vite et bien ! Trois cas de figure : Suggestion acceptée. Joignez alors un canevas pour l’installer Suggestion refusée. Joignez les motifs Suggestion mise en délibéré dans une commission. Fixez un délai pour rendre l’avis Récompensez l’idée publiquement afin que chacun soit encouragé à faire des suggestions Ces procédés ouvrent le partage des idées entre managers et salariés.

    144. F – Un système de reconnaissance & récompenses Quatre clés pour un système efficient rappeler que l’entreprise attache une grande importance à la Qualité rendre visible les remerciements à ceux qui réussissent de très hautes performances offrir aux employés un but à atteindre et les motiver pour améliorer le travail créer une ambiance de saine compétition pour les équipes et les individus en quête de reconnaissance. Cela dope le moral au travail

    145. Reconnaissance & récompenses (suite) Traduction concrète : La contribution positive d’un employé ou d’une équipe doit faire l’objet : d’une reconnaissance verbale ET écrite (certificats, pancartes, articles de journaux…) de récompenses de prix (entrées de spectacle, dîner pour deux, primes diverses, voyages, avancement hiérarchique, etc..) Leur caractère officiel, valorise les personnes et stimule la créativité de tous

    146. Reconnaissance & récompenses (suite) Les critères de sélection doivent : être clairs et cohérents éviter de classer les individus en gagnants et perdants Les récompenses doivent être proportionnelles aux contributions apportées

    147. G - Partager les gains de productivité est un puissant stimulant Ce n’est pas le partage des bénéfices entre actionnaires, mais un calcul sur les gains de productivité. Ex : Revenu des ventes à partir de la production de la semaine n = 535.000 € Coût moyen du travail (stat. financières) = 27% du revenu des ventes Coût apparent du travail pour la semaine n = 535.000 x 0,27 = 144.450 € Mais coût réel du travail sem. n = celui de la semaine n-1 = 138.365 € Gain de productivité = 144.450 € - 138.365 € = 6.085 € La moitié environ (30% à 100% selon les entreprises) de ce gain de productivité sera partagé entre ceux qui l’ont accompli

    148. Partager les gains de productivité est un puissant stimulant (suite) Tous les mois se tient une réunion pour revoir le mode de calcul évaluer les performances discuter les nouveaux gains possibles La firme Varian X-Ray Tube utilise un système simple pour stimuler la qualité et la productivité. Chaque bon tube produit apporte 125 € dans la caisse de bonus mais on enlève 500 € pour chaque tube raté ou retourné par l’acquéreur La totalité des gains est partagée entre ceux qui ont contribué à la fabrication

    149. H – L’évaluation des performances individuelles offre des repères… Objectifs : faire connaître aux employés s’ils font bien ou non offrir une base de promotion, augmentations de salaire, du conseil Quatre principales modalités : Classement du meilleur au pire Description des forces et des faiblesses de chacun Scorer de 1 (faible) à 5 (excellent) les principaux devoirs de l’employé Placer chacun dans une catégorie comme les 10% excellents, les 25% très bons, les 30% bons, les 25% corrects, les 10% faibles

    150. …mais elle est comporte des aspects contre productifs et inutiles … (Deming & Scholtes) Car : Elle stimule la performance à court terme Elle détruit les équipes une personne ne contrôle pas 100% de ce qu’elle fait (les autres interviennent, règle des 85/15) les scores sont subjectifs et mal mesurables

    151. …Il est donc recommandé de la rendre plus pertinente et productive Associer score d’équipe au score individuel pour motiver la coopération Des évaluations trimestrielles sont moins stressantes qu’une seule par an L’employé le plus zélé n’est pas toujours celui qui fera un bon chef Inclure la satisfaction du consommateur dans l’évaluation Inclure le progrès dans le processus de travail au même titre que les performances

    152. I - Syndicats et Qualité En général : Les syndicats soutiennent les programmes qualité, mais sont réticents à trop de contrôle de la part du management En fonction des traditions locales, ils choisissent entre : participation au Conseil Qualité, au planning, à l’installation et à l’évaluation de l’effort qualité négociation au coup par coup sur l’impact de l’installation Qualité pour le personnel concerné

    153. …Par conséquent Une entreprise devra chercher l’implication du syndicat le plus tôt possible et de manière spécifique. Ex. France Qualité Publique, Ford Motors Company ont obtenu une coopération syndicale au niveau le plus élevé (national et direction) ainsi qu’à tous les autres niveaux N.B. Les syndicats se développeront si leur réputation est de garantir à la fois démocratie et qualité sur les lieux de travail

    154. Finalement, l’implication du personnel améliore la Qualité et la productivité parce que … les employés utilisent plus volontiers leur expertise et prennent donc de meilleures décisions les employés installent et soutiennent plus volontiers les décisions auxquelles ils ont participé les employés sont les mieux à même de mettre en lumière et de désigner précisément les zones à améliorer les employés sont les mieux placés pour faire des corrections immédiates

    155. Finalement, l’implication… l’implication des employés réduit les tracasseries mutuelles direction/personnel car elle permet une bonne communication et favorise la coopération l’implication des employés est bonne pour le moral car elle favorise une identification à l’entreprise les employés acceptent mieux le changement car ils contrôlent leur environnement de travail les employés s’engagent à atteindre les buts parce qu’ils sont impliqués

    156. Un sondage périodique pour savoir si la qualité descend dans les étages… Voici des énoncés à propos de la qualité dans l’entreprise. Veuillez entourer pour chacun le score au plus près de ce que vous ressentez (1 = désaccord total; 2 = désaccord; 3 = ni oui ni non; 4 = accord; 5 = accord total; NA = Non applicable à ma situation ) Il existe un fort esprit de coopération dans cette entreprise 1 2 3 4 5 NA Je sais ce que l’on attend de moi 1 2 3 4 5 NA Mes supérieurs me traitent avec respect 1 2 3 4 5 NA On attend mes contributions personnelles 1 2 3 4 5 NA J’ai toujours le nécessaire pour faire mon travail 1 2 3 4 5 NA Dans cette entreprise, les employés se respectent mutuellement 1 2 3 4 5 NA Je comprends tous les buts, politiques et objectifs de cette entreprise 1 2 3 4 5 NA Les actions du management sont toujours cohérents avec l’ensemble des buts, politiques et objectifs de la maison 1 2 3 4 5 NA Je suis informé comme il faut 1 2 3 4 5 NA On reconnaît vraiment mes apports personnels 1 2 3 4 5 NA Mon supérieur me félicite lorsque je fais les choses comme il faut 1 2 3 4 5 NA

    157. Un sondage périodique pour savoir si la qualité… (suite) On me donne toutes les formations nécessaires 1 2 3 4 5 NA Les suggestions et recommandations des employés sont bien accueillies par le management 1 2 3 4 5 NA Le management s’occupe vraiment des employés 1 2 3 4 5 NA J’aimerais en savoir plus sur « comment on fabrique tout ça » 1 2 3 4 5 NA La Qualité du travail telle qu’elle est organisée dans cette entreprise est excellente 1 2 3 4 5 NA Les conditions de travail dans cette entreprise sont excellentes 1 2 3 4 5 NA Parmi les entreprises de la région, celle-ci a la réputation d’être le meilleur endroit où travailler 1 2 3 4 5 NA Grosso modo, je suis content de mon emploi 1 2 3 4 5 NA Si je trouvai un autre emploi du même type, je le prendrais 1 2 3 4 5 NA Si vous aviez une baguette magique ayant le pouvoir de changer une chose, que changeriez-vous et pourquoi ? ________________________________________ ________________________________________ Quelle est la chose la plus importante à améliorer pour vous aider à faire un meilleur travail ? _____________________________________ ________________________________________

    158. Chap. IV L’amélioration continue de la production A – Les Processus dans la production B – La Trilogie de Juran C – Quatre stratégies d’amélioration D – Problèmes-Types E – Méthode de résolution de problème & PDSA F – La philosophie kaizen des petits pas G – Le changement radical

    159. L’amélioration continue c’est “Toujours et partout !” Voir tout travail comme un processus Rendre tous nos processus efficaces efficients et adaptés Anticiper les besoins des consommateurs Mesurer nos performances au sein de nos processus (histogrammes, durée des cycles, etc..) Entretenir une insatisfaction constructive de nos performances Eliminer partout gaspillage, non-conformité, reprises et activités n’apportant pas de valeur au produit Pratiquer le Benchmarking pour améliorer notre compétitivité Innover pour réussir des ruptures Utiliser les leçons du passé pour les nouvelles activités Utiliser le contrôle statistique, les plans d’expérience contrôlés, le Benchmarking, les « Quality Function Deployment »  (QFD), etc.. 

    160. A – Les Processus dans la production

    161. Situation des Processus

    162. Un Processus : définition ! C’est la combinaison active de : personnes matériaux équipement mesures environnement pour produire un OUTPUT mesurable (produit ou service) qui peut être aussi un INPUT pour un autre Processus

    163. Caractéristiques d’un Processus Présenter inputs & outputs mesurables Etre reproductible, efficient, contrôlable, adaptable, ajouter de la valeur Se conformer à des conditions imposées par des politiques, des contraintes des régulations. Sa construction commence avec la définition du consommateur (interne ou externe) et l’augmentation de sa satisfaction par des produits de meilleure qualité

    164. Cinq moyens basiques d’amélioration d’un Processus Réduire les ressources (ex. Nombre de copies de rapports, documents, etc..) Réduire les erreurs qui gaspillent le temps. (Ex. Meilleurs outils, Formation, etc..) Dépasser les attentes du consommateur de base (ex. meilleures soudures sur le produit) Sécuriser le Processus (réduit les accidents du travail et leur coûts. Ex. Peindre en blanc la cabine de soudure) Rendre le Processus plus satisfaisant pour la personne qui l’accomplit (sièges ergonomiques, bras mécaniques, musique, etc..)

    165. B - La Trilogie de Juran (1988) Planifier - Contrôler - Améliorer

    166. Planifier c’est la clé ! Définir les consommateurs finaux Il peuvent être de plusieurs catégories. Ex. Personnes, Entreprises, Etat, Auditeurs, etc.. pour une Banque Définir leurs besoins (Cf. Chap. II) Besoins réels souvent ? besoins annoncés. Une voiture sert au transport et/ou au prestige Planifier le Processus de fabrication Objectif : répondre aux besoins des consommateurs finaux et intermédiaires Acteurs : une équipe plurifonctionnelle est le meilleur levier (Cf. Chap. III, D, 4) Méthodes : Plans d’expérience contrôlés, Benchmarking, Quality Function Deployment (QFD), Tagushi Quality Engineering sont très utiles Installer le nouveau Processus avec : Nouvelles Machines, Formation, Contrôle, Entretien Validation minutieuse par l’ équipe plurifonctionnelle

    167. Contrôler donne le Feedback ! Les spécifications planifiées sont-elles présentes dans le produit ou service ? Evaluer la performance obtenue Comparer avec les buts fixés Combler la différence On mobilise ici les outils statistiques : histogrammes, causalité, régression, probabilités, intervalles de confiance, tests divers…

    168. Améliorer à l’infini est le prix de la survie Le Conseil Qualité doit manager l’obtention de performances plus élevées que la moyenne (Chap. II, A) : il identifie les projets d’amélioration il met en place les équipes de projet il procure aux équipes ressources et moyens de contrôle pour atteindre et maintenir le niveau requis N.B. Une amélioration peut nécessiter un bouleversement de la fabrication

    169. C – Quatre stratégies d’amélioration

    170. Réparer On répare le produit défectueux reçu par un consommateur On identifie et élimine les causes du défaut N.B. Ces solutions sont provisoires. Elle ne changent pas le Processus

    171. Raffiner Chacun apporte en continu de petits gains de temps, d’énergie ou de matière première. Ce changement progressif est bien accepté par le personnel. Mais il est difficile de trouver les auteurs pour les récompenser N.B. Les Equipes d’amélioration du Processus, l’organisation des Suggestions et de la Liberté d’Initiative associent toujours Réparation et Raffinement. Cela conduit à installer l’amélioration dans la vie quotidienne

    172. Rénover Ex. La perceuse à main (sorte de manivelle) est devenue électrique, puis à percussion, puis à batteries rechargeables Cette stratégie, plus coûteuse que les précédentes, est habituellement prise en charge par des équipes de projet Innovation et Technologie sont centrales pour la rénovation

    173. Réinventer Ex. Creuser des trous au laser ou à pression d’eau réinvente la perceuse. C’est répondre aux besoins du consommateur (Ex. Chirurgie et Espace) en utilisant de nouvelles technologies Utile pour gagner en compétitivité. N. B. Utiliser avec modération car cette stratégie est coûteuse, avec risques d’échec : résistance au changement, bugs à réparer, raffinements et rénovations inévitables (Ex. L’avion supersonique Concorde)

    174. D – Problèmes-Types

    175. Incomplétude Inputs & Processus ont été standardisés, MAIS les Outputs ne satisfont pas tous les clients. L’origine du problème peut se trouver : dans les standards dans le Processus dans une variété forte des exigences des consommateurs

    176. Absence de norme (domaines innovants ou très flexibles) Ex. de problème : l’expert en bois de charpente se fie à des critères qui sont différents de ceux du service clientèle La solution est alors une base de données sur les goûts de chaque client pour pouvoir le satisfaire. Ex. L’hôtellerie de très grand luxe mémorise les besoins de chaque client régulier (chambre, mobilier, voiture, horaires, etc..) pour une satisfaction complète

    177. Inefficience Problème : le système est trop coûteux pour les patrons et/ou trop pénible pour les employés Solution : réduire les coûts et/ou améliorer les conditions de travail N. B. Découverte du problème : benchmarking ou remarques des employés

    178. Processus insuffisant Problème : la technologie a évolué, de nouveaux produits apparaissent sur le marché. Solution : identifier les besoins des usagers et les contraintes correspondantes revoir ou changer le Processus

    179. Obsolescence Problème : le produit ou service est dépassé par la concurrence Solution : traduire en permanence les besoins des usagers en attributs et spécifications du produit ou service

    180. E – Méthode de résolution de problème & cycle PDSA

    181. La Méthode de résolution de problème en 7 étapes donne les meilleurs résultats en terme de Processus Continu d’Amélioration Le cycle « PDSA » (Plan-Do-Study-Act, nommé aussi « la roue de Deming » 1982) est une simplification très elliptique de la Méthode de Résolution de Problème Cf. schéma diapo suivante

    183. La Méthode de Résolution de Problème comporte 7 étapes Identifier l’Opportunité Analyser le Processus Développer la Solution Optimale Installer le Nouveau Processus Evaluer les Résultats Standardiser la Solution Plans pour la Suite N. B. Dans les premiers parcours du cycle des résultats rapides peuvent surgir en raison de l’évidence des solutions. Mais dans le long terme la précision de la MRP est indispensable

    184. 1 - Identifier l’Opportunité

    185. a - Choisir le problème à traiter Recenser les problèmes. Méthodes : Diagramme de Pareto des échecs externes : plaintes, retours etc.. Idem pour les échecs internes : défauts, travail refait, triage défectueux, etc.. Propositions d’employés clés tels que directeurs, contremaîtres, professionnels, délégués syndicaux Propositions du Registre des suggestions Etude des besoins des usagers Données en provenance des Assoc. de consommateurs et de Tests de Laboratoire Commentaires de personnes clés extérieures : consommateurs, fournisseurs, journalistes, critiques) Commentaires des régulateurs gouvernementaux et Laboratoires indépendants Sondages auprès des consommateurs, auprès des employés Brainstorming de groupes de travail Retenir seulement ceux qui ont le meilleur potentiel d’amélioration ET nécessitent vraiment une solution

    186. Choisir le problème (suite) Dans cette liste, faire une sélection sur 3 critères : la performance est éloignée de la norme faits et perceptions diffèrent la cause est inconnue (si elle était connue ce ne serait pas un pb.) Dans la sélection, le Conseil Qualité choisira en se posant trois questions : le problème est-il important et pourquoi ? Sa solution contribuera-t-elle à la réalisation des buts de la firme ? Le problème peut-il être défini clairement avec des mesures objectives ?

    187. b – Constituer une Equipe Cette Equipe sera : Le groupe de travail habituel si le problème est localisé sur un seul groupe Une équipe plurifonctionnelle avec un responsable nommé par le Conseil qualité si le problème concerne plusieurs secteurs de l’entreprise (Cf. chap. III – D) Si la stratégie d’amélioration est Réparation ou Raffinement, un seul individu peut suffire Buts et Agenda sont fixés par le Conseil Qualité

    188. c – Définir le problème On l’énonce en termes ordinaires faciles à comprendre On souligne les effets « Quoi ? Quand ?» et non pas des Erreurs ou des Coupables ! On précise ce qu’on sait, ce qu’on ignore, ce qui doit être fait On évoque des faits, sans jugement On souligne l’impact sur le consommateur Ex. Dans le sondage Satisfaction du Consommateur, sur un échantillon de 150 Réclamations pour Factures, 18 étaient justifiées et ont nécessité chacune une heure de correction. N.B. On pourrait ajouter le niveau à atteindre. Par ex. Réduire les erreurs de 75%

    189. d – Définir la Mission de l’Equipe La Lettre de Mission de l’Equipe spécifie : Qui autorise l’Equipe Les Résultats attendus et les domaines à améliorer Les membres de l’Equipe, les Responsables des Processus et Sous-Processus impliqués Les grandes lignes des opérations de l’Equipe Les méthodes à utiliser, les ressources et l’agenda

    190. 2 - Analyser le Processus = comprendre et mesurer ses performances actuelles et possibles

    191. a - Premiers Pas de l’analyse Faire un schéma fléché de toutes les étapes du processus obtenant l’accord de tous les membres de l’Equipe (Ex. Diapo suivante) Définir les mesures de performance nécessaires (nouvelles si besoin) en rapport avec les besoins du consommateur Déterminer les données utiles pour un bon Processus Etablir un feedback régulier des consommateurs et des fournisseurs Etablir des mesures de Coût/Avantage/Temps pour les Inputs et les Outputs N.B. Les données doivent permettre de calculer par anticipation les résultats du Processus tel qu’on prévoit de l’améliorer

    192. Ex. de schéma fléché de Processus Si non Attendre Crédit obtenu Appel tel Fax Saisie Vérification Vérif. du contrat Lettre de Crédit Vérif. du Stock Agenda de Production Production Etc.. Envoi date de livraison au client

    193. b - Organisation des données, types d’analyse Toutes les données, toutes les analyses statistiques sont utiles : Plaintes et sondages de consommateurs Infos de production : spécifications, schémas, fonctions, factures de matériel, coûts de révision, services et entretien Infos de Processus : mode d’emploi, équipement, opérateurs, matières premières, composants et services externes Infos Statistiques : moyennes, médiane, mode, Variance, histogrammes de fréquences Infos Qualitatives : diagramme de Pareto, diagrammes Causes/Effets, systèmes de contrôle, matrices opérateurs/équipement Infos sur les fournisseurs : leurs variations de Processus, délais de livraison, compétences techniques

    194. c - L’analyse des causes du problème Lister toutes les causes possibles (brain storming et schémas) Vérifier les données qui attestent les causes les plus vraisemblables Comparer le QQOCQP (Qui, Quand, Où, Comment, Quoi, Pourquoi) lorsque le Processus fonctionne bien et lorsqu’il fonctionne mal Demander à une autorité externe de jouer l’avocat du Diable sur les données, les infos et les raisonnements établis jusque là Utiliser Plans d’observation expérimentaux, Analyse de régression multiple, Fonctions Perte de Tagushi et les techniques les plus sophistiquées pour déterminer les facteurs critiques et leur importance Archiver une partie des données analysées pour faire un contrôle au cours des vérifications

    195. 3 - Développer la Solution Optimale

    196. a – Imaginer Organiser un brainstorming pour énoncer plusieurs solutions possibles aux facteurs critiques déterminés dans la phase précédente (Créer en coopération est stimulant car cela produit de la dopamine dans le cerveau) Le nombre de changements possibles est illimité : type et durée des retards goulots d’étranglement équipement nombre et rythme des révisions-inspections nombre de malfaçons Durée des cycles du processus matériaux utilisés etc. On peut combiner, réarranger, éliminer ou exécuter simultanément des étapes différentes, etc...

    197. b – Tester, vérifier Organiser évaluations et tests (tableaux et statistiques) des solutions énoncées pour sélectionner celles qui présentent : le plus grand potentiel de réussite le meilleur rapport avantage / inconvénient une combinaison optimum de coût, faisabilité, effets, résistance au changement, conséquences et formation du personnel Il est utile aussi de classer les solutions selon : leur pertinence à court et à long terme leur combinaisons possibles

    198. 4 - Installer le Nouveau Processus

    199. a - Planifier le nouveau processus Le plan du nouveau processus requiert l’approbation du Conseil Qualité. Il doit décrire : pourquoi on doit l’installer comment l’installer quand l’installer et selon quelles étapes qui devra l’installer, sous quel responsable où l’installer

    200. b – Obtenir la coopération des autres Présenter le nouveau processus aux collègues amont et aval pour trouver : leurs conseils leur acceptation leur coopération leur futur feedback leurs suggestions pour améliorer

    201. c – installer les améliorations et leur évaluation Le suivi-évaluation du nouveau processus doit préciser : les phénomènes à mesurer ou observer les ressources pour y parvenir les responsables de ces mesures les locaux de ces mesures les méthodes de mesure la fréquence et le rythme des mesures N. B. On utilisera les méthodes qualitatives et quantitatives le plus sophistiquées

    202. 5 - Evaluer les Résultats

    203. a – Etablir la permanence de l’évaluation Cette permanence a pour but de : suivre et étudier l’effectivité des améliorations installées organiser une amélioration continue corriger ce qui n’est pas encore au point résoudre des problèmes imprévus engendrés par l’amélioration installée

    204. b – Chercher une autre solution si besoin… L’équipe peut être insatisfaite de l’amélioration Il est alors nécessaire de reprendre certaines phases de la méthode de résolution de problème

    205. 6 - Standardiser la Solution

    206. Trois points à standardiser Le contrôle de la fabrication. Le Tab. 1 exemplifie le type de contrôle d’une solution standardisée de la fabrication de circuits imprimés La certification qualité du Processus Le Tab. 2 montre les items auxquels satisfaire en vue d’une certification de Processus La certification des opérateurs

    207. Tab. 1 - Ex. de contrôle de fabrication d’un circuit imprimé

    208. Tab. 2 – Ex. de liste d’items à considérer pour la certification qualité d’un Processus

    209. 3 - La certification des opérateurs Les opérateurs doivent être certifiés pour un processus donné : savoir quoi faire savoir comment faire connaître les opérations voisines (rotation de postes) connaître les besoins du consommateur interne (cross-training) connaître le produit fini en totalité est souhaitable la certification doit être renouvelée périodiquement

    210. 7 – Plans pour la Suite

    211. Poursuivre l’amélioration On doit chercher d’autres améliorations en permanence orientées vers les besoins évolutifs du consommateur en organisant des révisions périodiques des différentes phases des Processus selon un agenda stable en incorporant des Equipes de Résolution de problème dans toutes les activités en diffusant dans l’entreprise toutes les leçons apprises en termes de solutions, communication, dynamique de groupe, savoir faire technique

    212. Conclusion La méthode de Résolution de problème ne garantit pas le succès mais présente la plus haute probabilité de succès car elle oriente vers le progrès et non le contrôle

    213. F – La philosophie Kaizen des petits pas Kaizen = mot japonais signifiant Encourager et installer en permanence des petites améliorations en impliquant chaque employé

    214. Les principes Kaizen Petites améliorations impliquant tout le monde Petites dépenses Techniques simples Equipements bon marché

    215. Les modalités Kaizen Améliorer toutes les activités (ajoutant ou non de la valeur au produit) Pratiquer le Muda ou « Chasse au Gaspi » dans 7 domaines : surproduction, retards, transports, modalités de fabrication, gestion des stocks, mouvements inutiles, pièces défectueuses Optimiser les mouvements et les gestes (comme F.W. Taylor) Optimiser le traitement des matériaux Optimiser les documents de procédures standardisées Développer partout : arrangement approprié, propreté et ordre des surfaces, hygiène personnelle, discipline Maintenir un Affichage Visuel accessible à tous pour communiquer Produire à flux tendu (absence de stock) Pratiquer le Poka-yoke (cf. Google sur ce mot) càd. organiser un système de prévention des erreurs (ex. un outil par tâche) Installer des dynamiques d’Equipes qui pratiqueront : Méthode de Résolution de problèmes, Communication, Résolution de conflits.

    216. Ex. de résultat Kaizen La direction encourage les suggestions Les opérateurs d’une cabine de soudage noire obtiennent qu’elle soit peinte en blanc Deux conséquences : petites améliorations dans le soudage grande satisfaction des opérateurs

    217. G - Le changement Radical ou Reengineering (Hammer & Champy, 1993)

    218. WARNING Le Changement Radical ou Reengineering établi a priori peut engendrer de coûteuses erreurs Il est recommandé de ne l’organiser que lorsqu’il apparaît comme la meilleure solution établie par les méthodes décrites : Trilogie de Juran PDSA Méthodes de Résolution de Problèmes Usage de la philosophie Kaizen

    219. Chap. IV – Le Partenariat avec les Fournisseurs A – Les trois composantes du Partenariat B – Un ou plusieurs fournisseurs ? C – La sélection des fournisseurs D – Les principes de la relation Fournisseur-Client E – Certification du fournisseur F – Notation-Evaluation du fournisseur G – Le développement du Partenariat

    220. Introduction Une entreprise dépense 50% de son Chiffre d’Affaire en achats divers : matières premières, composants et services Le but de l’entreprise et des fournisseurs est identique : la satisfaction du consommateur Un partenariat stable favorise la qualité des fournitures Avant 1980 le choix du fournisseur était basé sur le prix. Deming fit remarquer que la base du prix était la qualité. Vers 1990, la pratique du Flux Tendu permit aux entreprises de réduire leurs stocks et obligea les fournisseurs à augmenter la fréquence et la qualité des livraisons

    221. A – Les Trois Composantes du Partenariat

    222. 1 – S’engager à long terme indispensable au fournisseur pour avoir le temps de : déployer le MQT impliquer former le personnel acheter nouveaux équipements

    223. 2 – Construire la confiance mutuelle Elle se conquiert par : un partage des informations et connaissances une réduction des contrôles des contrats équitables des contacts fréquents car ils réduisent malentendus et conflits un accès aux business plans et technologies de chacun (produits & paramètres de Processus) un partage de certaines formations, bureaux et équipement des solutions gagnant-gagnant

    224. 3 – Développer une vision partagée Chaque partenaire doit : comprendre la nécessité de satisfaire le consommateur final participer à des échanges ouverts et candides sur besoins et attentes comprendre le business de l’autre pour prendre des décisions équitables prendre des décisions coordonnées entre partenaires Alors, on peut faire des plans stratégiques mutuellement avantageux

    225. B – Un ou plusieurs fournisseurs ? Trois situations type et leurs opportunités

    226. 1 - Un seul fournisseur possible Parce que : Brevets spécifications techniques géographie des matières premières monopole de production de l’item Alors on doit tenter un partenariat – du moins si le fournisseur veut bien tenir compte du consommateur final

    227. 2 - Plusieurs fournisseurs Leur part respective dépend de : leurs Prix la Qualité offerte les Modalités de livraison Grèves et problèmes divers On dit que la concurrence conduit à l’amélioration des fournitures Mais l’inverse survient parfois…

    228. 3 - Un seul fournisseur bien choisi C’est une décision planifiée permettant : contrats et partenariat à long terme au fournisseur de consacrer des ressources à l’amélioration de ses processus de faire des économies d’échelle d’éviter les retards de livraison Ex. Xerox a ainsi éliminé 90% de ses fournisseurs et amélioré la qualité de ses fournitures de 92% à 99,97% en six ans

    229. C – La sélection des fournisseurs

    230. 1 – Trois questions préliminaires avant de choisir un Fournisseur En termes de coûts, de livraison, de qualité, de sécurité et de connaissances techniques… Quelle est l’importance du produit désiré ? L’entreprise a-t-elle les connaissances techniques pour fabriquer ce produit ? Si non, peut-elle les développer ? Certains fournisseurs sont-ils spécialistes de ce type de produit ? Si non, l’entreprise désire-t-elle susciter son existence ?

    231. 2 – Dix conditions pour la sélection d’un fournisseur Le Fournisseur comprend et estime le management Qualité de l’entreprise cliente Le F a un management stable Le F est de haut niveau technique et sera capable d’affronter les innovations techniques futures Le F peut fournir exactement les matières et produits requis par l’entreprise avec le niveau de qualité exigé Le F peut fournir les quantités nécessaires ou peut y parvenir rapidement Le F saura garder les secrets de fabrication Le F vend au juste prix et honore les dates de livraison Le F est sincère dans l'exécution des contrats Le F a un système Qualité et un programme d’amélioration du type ISO 9000 Le F a des références en termes de satisfaction du client et en crédibilité d’entreprise

    232. 3 – Comment obtenir les réponses des Fournisseurs ? Une grande entreprise enverra une équipe plurifonctionnelle visiter les éventuels fournisseurs pour les noter de 1 à 5 sur chaque item Une petite entreprise pourra envoyer un questionnaire par courrier ou courriel

    233. D – Les principes de la relation Fournisseur-Client (K. Ishikawa 1985)

    234. Les cinq premiers Acheteur et Fournisseur sont tous deux responsables du contrôle qualité Tous deux sont indépendants l’un de l’autre et respectent cette indépendance L’acheteur est responsable de la clarté et de la complétude de ses demandes afin que le fournisseur sache exactement quoi produire et offrir Acheteur et fournisseur signent un contrat gagnant-gagnant en ce qui concerne la qualité, les quantités, les prix, les modalités de livraisons et les délais de paiement Le fournisseur offre à l’Acheteur un produit de qualité satisfaisante et les informations utiles qui s’y rattachent …/…

    235. Les cinq autres Acheteur et Fournisseur décident ensemble des méthodes d’évaluation de la qualité du produit ou du service à la satisfaction des deux parties Acheteur et Fournisseur précisent dans le contrat une méthode amicale de résolution des problèmes inopinés Acheteur et Fournisseur établissent un suivi des informations produit ou service, parfois en Equipes pluridisciplinaires, pour améliorer sa qualité Acheteur et Fournisseur organisent leur travail (commandes, production, gestion de stocks, livraison, travail de bureau, etc..) de manière à entretenir des relations amicales et satisfaisantes Acheteur et Fournisseur ont toujours présent à l’esprit l’intérêt bien compris du consommateur final lors de leurs négociations commerciales

    236. E – Certification du fournisseur

    237. Lorsque l’on a trouvé un bon Fournisseur, on fait en sorte qu’il développe un système qualité. Facettes clés… Entreprise et Fournisseur concluent un accord sur les spécifications produit, développées ensemble, justifiées et non ambigües Le Fournisseur ne livrera aucun produit défectueux durant un an ou 20 livraisons Les à côtés du produit (facturation, comptes, etc..) seront sans faute par périodes de 3 mois ou 5 livraisons minimum. Idem pour des périodes de 6 mois ou 10 livraisons après remarques et memorandum du client Le Fournisseur aura un Système Qualité Totale genre ISO 9000, avec ou sans certification Le Fournisseur aura réussi un audit sur site effectué par un tiers (certificateur ISO par ex.) ou par le client Le Fournisseur pratique inspections et tests. Des examens en laboratoire sont habituels pour différents lots et la production fait l’objet de contrôles statistiques Le fournisseur est en mesure d’envoyer par e mail ou courrier les résultats des inspections et tests au moment des livraisons.

    238. Mais la certification en règle du Fournisseur simplifie la vie Car la certification : rend les inspections superflues permet au fournisseur d’envoyer son produit sans délai facilite la création du partenariat Fournisseur-Client rend le Fournisseur réellement responsable de sa Qualité permet de réduire le nombre de Fournisseurs car les risques sont réduits

    239. F – Notation-Evaluation du Fournisseur (R.J. Decock 1988)

    240. On décompose l’évaluation en trois parties affectées de coefficients Qualité Produit (50% du score total) Qualité Livraison (30% du score total) Qualité Service (20% du score total) Puis on calcule la moyenne. Il est alors facile de comparer plusieurs fournisseurs et de choisir en conséquence Ex. ci-après

    241. Qualité Produit (50% du score total) (Excellent, continuer ainsi = 4; Bon, progrès possible = 3; Honnête, mais prévoir une action corrective = 2; Mauvais, correction immédiate nécessaire = 1; Echec, tout est à revoir = 0)

    242. Qualité Livraison (30% du score total) (Excellent, continuer ainsi = 4; Bon, progrès possible = 3; Honnête, mais prévoir une action corrective = 2; Mauvais, correction immédiate nécessaire = 1; Echec, tout est à revoir = 0)

    243. Qualité Service (20% du score total) (Excellent, continuer ainsi = 4; Bon, progrès possible = 3; Honnête, mais prévoir une action corrective = 2; Mauvais, correction immédiate nécessaire = 1; Echec, tout est à revoir = 0)

    244. Score Qualité Globale du Fournisseur (Excellent, continuer ainsi = 4; Bon, progrès possible = 3; Honnête, mais prévoir une action corrective = 2; Mauvais, correction immédiate nécessaire = 1; Echec, tout est à revoir = 0)

    245. Des graphes simples permettent de sélectionner les meilleurs fournisseurs

    246. G – Le développement du Partenariat avant certification

    247. Le parcours d’un Fournisseur vers la qualité dure cinq ans... Inspections coordonnées Formation Travail d’Equipe Reconnaissance

    248. Inspections coordonnées Le but des inspections est de les faire disparaître en 4 étapes inspection coopérative Fournisseur-Client pour 100% des produits afin d’éliminer les erreurs Examens d’échantillons seulement lorsque la confiance est installée audit des points clés constitués auparavant pointage des tests accomplis par le Fournisseur

    249. Formation Les senior managers des PME fournisseurs n’ont pas le temps de former les employés Le client ou un consultant doit alors former les employés Les grandes entreprises peuvent inviter le Fournisseur à suivre des cours chez elles Suivre ces cours peut devenir une condition du Partenariat La Formation est un investissement, non une dépense

    250. Travail d’Equipe Il est recommandé de faire participer le Fournisseur aux Equipes Qualité de l’entreprise cliente car : chaque partie comprend mieux les Processus de travail de l’autre Cette participation concerne les Equipes Qualité qui se penchent sur : le travail sur le produit le travail sur le Processus le système Qualité

    251. Reconnaissance Offrir des stimuli est une manière de maintenir l’Engagement Qualité des Fournisseurs. On peut : publier des articles dans la Newsletter envoyer des recommandations au bureau du Journal du Management de la Qualité Totale installer une plaque informative à la Réception de l’entreprise Fournisseur etc..

    252. CONCLUSION

    253. Quand votre entreprise aura parcouru les étapes mentionnées dans ce cours… vous aurez installé des attitudes de production et d’amélioration à l’image de celles des plus grandes firmes (Rolls Royce, Philips, Darty…) vous pourrez obtenir aisément une certification qualité ISO 9000 sur le management de la qualité auparavant vous aurez probablement obtenu des certifications sur diverses normes techniques des produits que vous fabriquez ou services que vous rendez Il vous suffira alors de continuer sur la route du succès… Bon travail

    254. ANNEXE On trouvera dans le livre des Besterfield des développements de méthodes et techniques statistiques assortis de nombreux exemples concernant les domaines suivants : Mesures des performances Contrôle statistique des Processus Les systèmes qualité (ISO, ASQ) Techniques pour le Benchmarking Le développement de la Fonction Qualité La planification de la qualité Les plans d’observation expérimentaux L’ingénierie qualité de Tagushi La responsabilité civile à propos des produits Analyse des défauts-types et de leurs effets La Maintenance Totale des Processus La norme d’environnement ISO 14000 Outils de management Le lecteur intéressé est invité à s’y reporter

    255. Références American Supplier Institute, Tagushi Methods: Introduction to Quality Engineering Allen Park, Mich. 1991 Besterfield & Besterfield Total Quality Management, Prentice Hall, 1999 Covey S. R. The 7 habits of highly effective people, N.Y. Simon & Shuster 1989 Damasio, A. Le cerveau des émotions, O. Jacob, 2003 Decock R.J. « Supplier Report cards – A Route to Total Performance », Tappi Journal, Oct. 1988 Deming, W. E. Quality, Productivity and Competitive Position. Cambridge, MIT 1982 Dutrénit 2009, Intro à la sociologie, normes valeurs, organisation. IUT en ligne Ressources Hammer & Champy, Reengineering the Corporation, A Manifesto for Buisiness Revolution, N.Y. Harper Cillins, 1993 Hattie, J. Visible learning: a synthesis of 800 meta-analysis, Routlege, 2009. ISO Organisation Internationale de Normalisation http://www.iso.org Ishikawa, K. What is Total Quality Control? The JapaneseWay, N.J. Pentice Hall, 1985 Juran J.M. ed. Quality Control Handbook, N.Y. Mc Graw Hill 1988 Kovich K. Avanced Management Journal, cité par Kinni T.B. « Motivating the Unmotivated » Quality Digest, March 1993 Lawrence & Lorsh 1980 Adapter les structures de l’entreprise, Ed d’organisation Paris (schémas dans Dutrénit 2009, Intro à la sociologie, normes valeurs, organisation. IUT en ligne Ressources) Saulou J.-Y. Tableaux de bord pour décideurs qualité, 2006 Schmidt W.H. & Finnigan J.P. The Race Without a Finish Line, Jossey Bass Publishers 1992 Schwartz , Sh. (2006) ‘Les valeurs de base de la personne: théorie, mesures et applications, Revue Française de Sociologie, Vol. 47, pp.249–288. Tagushi, G. Introduction to Quality Engineering, Tokyo, Asian Productivity Organisation, 1986 Teboul J. Managing quality dinamics, Prentice Hall, 1991

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