1 / 7

Quelques fausses vérités d’évidence

Quelques fausses vérités d’évidence. Des grandes banques françaises (mais aussi aux Etats-Unis) remboursent leurs dettes à l’Etat. Quoi de plus normal, en apparence ? Elles le font plus vite que prévu ? C’est bon signe : l’économie repart !

nerina
Download Presentation

Quelques fausses vérités d’évidence

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Banques : remboursement des dettes Quelques fausses vérités d’évidence • Des grandes banques françaises (mais aussi aux Etats-Unis) remboursent leurs dettes à l’Etat. Quoi de plus normal, en apparence ? • Elles le font plus vite que prévu ? C’est bon signe : l’économie repart ! • L’Etat y gagne aussi puisque, dans l’intervalle, il a perçu des intérêts honorables sur les prêts consentis. Donc le système tourne bien et l’intervention publique a été efficace !

  2. Banques : remboursement des dettes En contrepoint : quelques faits têtus • L’Etat a « prêté » de l’argent (beaucoup) aux banques françaises pour qu’elles puissent soutenir l’économie (crédit d’investissement aux entreprises) et la consommation des ménages (crédits aux particuliers et surtout à l’habitat) • Résultat : l’investissement s’est effondré (-20%) et la consommation a reculé ! • Mais les banques n’y ont pas perdu, au contraire : alors pourquoi ?

  3. Banques : remboursement des dettes Restriction de crédits et hausse des marges bancaires, en pleine crise • L’argent prêté a été principalement utilisé pour reconstituer les marges des banques, et non pour aider à produire des crédits • Les entreprises se plaignent que les robinets bancaires sont fermés. Les PME, surtout, tirent la langue et l’Etat est obligé d’annoncer des mesures de compensation (discours de Sarkozy) • Quant aux particuliers, outre leurs propres difficultés, l’accès au crédit leur est devenu très difficile • Moins que jamais, dans la crise, les banques n’ont fait leur métier. Pire : elles en ont profité pour gonfler leurs bénéfices, aidées par l’Etat

  4. Banques : remboursement des dettes Illustration : les crédits habitat en France • Ils constituent la majeure partie des crédits particuliers • En 2009, la production de crédits habitat : • a baissé de 22% par rapport à 2008 • a baissé de 35% par rapport à 2007 (cf. graphique p.5) • Pour les banques, ces crédits sont financés : • à hauteur de 80% par les dépôts des clients (qui tendent à augmenter avec l’épargne de précaution), à coût très faible pour les banques puisque les dépôts ne sont pas rémunérés • à 20% par les prêts interbancaires (dont les taux épousent en principe le taux central dit Euribor en Europe). Or, les banques n’ont pas répercuté la baisse de l’Euribor * pour au contraire amplifier leurs marges (cf. graphique p.6) * Euribor, Euro interbank offered rate : taux interbancaire offert en euro

  5. Banques : remboursement des dettes Exemple : Aider les banques ? Mais à quoi donc ?À serrer le crédit, pourtant financé par les dépôts ! Source : OPCI et Banque de France

  6. Banques : remboursement des dettes Gonflement des marges bancaires en 2009 Marges bancaires * PFIT : Période de fixation initiale du taux supérieure à 1 an (prêts à taux variable ou fixe sur une durée d’au moins 1 an) Source : Banque de France

  7. Banques : remboursement des dettes Conclusion : une aubaine pour les banquiers ! • Les banques ont profité de la crise et des aides publiques (consenties sans aucun contrôle de l’Etat) pour gonfler leurs bénéfices au détriment de la production de crédits (but affiché des aides) • Les bénéfices rapidement tirés de l’opération permettent des remboursements anticipés • Avec ces remboursements, l’Etat (qui ne disait déjà pas grand-chose) n’a vraiment plus rien à dire sur la gestion des banques !

More Related