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Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…. - En – 400 avant J.C , ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image inversée sur le mur faisant face à cet orifice. .
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Chronologie des procédésphotographiques jusqu’au cinématographe…
- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image inversée sur le mur faisant face à cet orifice. • - Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE, constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps organiques. • Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la première fois de « chambre noire ». • - Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux. -En 1515,Léonard DE VINCI décrit la chambre noire "camera-obscura " en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un objet sur un écran de la chambre.
« Camera obsura » décrite par léonard de Vinci en 1515 « Camera obscura » de 1646
En 1540,Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les perspectives. En 1650,la chambre noire comporte des lentilles de distances focales différentes et devient transportable. En 1816,Invention de la photo,Première image de Nicéphore NIEPCE , mais l’image est négative. Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces images des "rétines". Rétine au chlorure d’argent Vue de sa fenêtre
En 1822, images positives "Héliographies" de Niepce à l’aide de bitume de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la lumière). > Pour obtenir des positifs directsAfin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière. En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE, peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de l’héliographie à Niepce. Le contrat d’association passé entre Nicéphore Niepce et Daguerre en 1829
HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées
En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent. Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé très rapidement une empreinte. Il mit alors au point "Le Daguerréotype" : Un procédé à iodure d'argent. Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune (iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium. En 1837, Daguerre parvient à fixer des imagesargentiques. En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme ayant un avenir. Daguerre
Le Daguerréotype, chambre à tiroir conçue par Daguerre et vendue dès 1839, est le premier appareil photographique commercialisé. Daguerréotypes anonymes (vers 1840-1850)
En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé Négatif-Positif, "Le Calotype ",véritable ancêtre de la photographie actuelle. William Henry Fox Talbot Le Calotype Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent, et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir. Quelques exemples 1840 1846 1852
CALOTYPES Fortuné-JosephPETIOT-GROFFIER(1788-1855). Quai de la navigation à Chalon-sur-Saônevers 1850. Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original. Louis-Alphonse POITEVIN(1819-1882) Sans titre (maison de l’auteur à Conflans)Vers 1844-1855. Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.
En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le "collodion humide" ou " collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et d’éther est étendue sur une plaque de verre. Le Collodion Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre de Crimée car il était idéal pour les blessures. Le processus de collodion a eu plusieurs avantages : • Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques. • Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue bien plus utilisée. • Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un daguerréotype. Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique. Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.
Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857 Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition. La photographie parvient désormais à figer des mouvements.
En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente "la ferrotypie". A peu près le même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher ! En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le " collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs semaines avant l’exposition. En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique (Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable). En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique. En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .
L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877 Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862
En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera des plaques sensibles et sèches de longue conservation . En 1876, Apparition du "celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre. En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante, et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue. Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde et qui décomposent les mouvements: "Le Chronophotographe" En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses. En 1888, L’appareil "kodak" est le premier à utiliser des films en bobines. En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement. Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878 La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite). La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film « Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café de Paris. En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales, et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès 1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940. Le cinématographe des frères Lumière - 1895