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REUNION REGIONALE SAINTE ANNE GUADELOUPE 15 FEVRIER 2008

REUNION REGIONALE SAINTE ANNE GUADELOUPE 15 FEVRIER 2008. Pour un accueil adapté et raisonné des enfants allergiques en restauration collective AFDIAG - Association Française des Intolérants au Gluten www.afdiag.org AFPRAL – Ass. Franç. pour la Prévention des Allergies

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REUNION REGIONALE SAINTE ANNE GUADELOUPE 15 FEVRIER 2008

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  1. REUNION REGIONALE SAINTE ANNE GUADELOUPE 15 FEVRIER 2008 Pour un accueil adapté et raisonné des enfants allergiques en restauration collective • AFDIAG - Association Française des Intolérants au Gluten www.afdiag.org • AFPRAL – Ass. Franç. pour la Prévention des Allergies www.prevention-allergies.asso.fr • Association Française desPolyallergiques www.polyallergiques.asso.fr • Spécialistes associés : les docteurs Fabienne Rancé et Pierre Taudou • ANDRM - Association Nationale des Directeurs de la restauration Municipale www.andrm.fr

  2. PLAN • REMERCIEMENTS • LE CONSTAT • LES TEXTES ET DOCUMENTS • LES ALLERGENES • LES SIGNES CLINIQUES • LES REGIMES ALIMENTAIRES POUR DES REPONSES INDIVIDUALISEES • LES ASPECTS JURIDIQUES • LES AVIS DE LA HALDE • LA MISE EN PLACE DU PAI • LE PROTOCOLE D’URGENCE

  3. Remerciements • au CNA, et tout particulièrement • à son président M. Philippe GUERIN, • à son secrétaire M. Daniel NAIRAUD, • à M. Olivier ANDRAULT, président du groupe de travail sur la restauration scolaire, • aux rapporteurs et à tous les membres du groupe de travail • à l’AFSSA • La Direction de l'Evaluation des Risques Nutritionnels et Sanitaires • Les experts allergologues consultés : Prof. D.A. Moneret Vautrin, Dr Jacques Gayraud, Dr Marie-Thérèse Guinnepain • Le Comité d’Experts Spécialisé "Nutrition Humaine" • ...et aussi à l’ANDRM • Norme de service - Service de la restauration scolaireNorme NF X50-220 du 5 septembre 2005

  4. LE CONSTAT

  5. LES ALLERGIES ALIMENTAIRES LE CONSTAT • En constante augmentation • En 2003 une étude a montré que leur fréquence avait doublé en 5 ans • En 2003 le réseau d’allergo-vigilance a recensé également 107 cas de réactions graves dont 33 chez des enfants de moins de 15 ans • 2 décès , des chocs anaphylactiques, des œdèmes laryngés et des crises d’asthme

  6. État des lieux les faits • Grande disparité des pratiques :  Accueil sans procédure préalable  Suppression d’un aliment  Repas spécifique fourni  par la famille  par la restauration scolaire…  Exclusion pure et simple de l ’enfant • Dispositions souvent disproportionnées par rapport aux besoins des enfants …qui peut le plus peut le moins ? • Craintes des professionnels et des responsables de collectivités • Méconnaissance de la pathologie, des besoins spécifiques et des régimes d’éviction, • Crainte des responsabilités et d’éventuelles poursuites… • Désarroi des familles sentiment de ne pas être compris, de subir des décisions arbitraires…

  7. Les besoins de ces enfants • 8 à 10 % des enfants souffrent d’allergies alimentaires C’est une pathologie sans traitement : • Évitement strict des denrées comportant les allergènes en cause • Si consommation accidentelle  soins = selon sensibilité & sévérité le P.A.I. permet d’organiser les soins. • D’autres pathologies exigent aussi de suivre seulementun régime alimentaire strict : La maladie coeliaque (intolérance au gluten) • Les mécanismes sont différents • Évitement strict des denrées comportant du gluten (Blé, Seigle, Avoine, Orge...) • Si consommation  détérioration chronique(dose-dépendante) pas de soins immédiats

  8. LES TEXTES & DOCUMENTS

  9. LES TEXTES & DOCUMENTS (1) • Circulaire interministérielle n° 2003-135 du 8 septembre 2003 (parue au B.O.E.N. du 18 septembre 2003) • Remplace la circulaire Éducation Nationale du 10 novembre 1999 • Propose dans toutes les structures collectives : la démarche concertée du Projet d’Accueil Individualisé (P.A.I.) comme cadre de référence pour l’intégration des enfants présentant un handicap ou une maladie chronique • Prévoit d’organiser l’accueil dans tous les lieux d’accueil collectifs des enfants atteints de troubles de la santé ( diabète, épilepsie, allergies, intolérances alimentaires…) en leur permettant de bénéficier de leur traitement, de leur régime alimentaire, d’assurer leur sécurité et de compenser les inconvénients liés à leur santé.

  10. LES TEXTES & DOCUMENTS (2) • CIRCULAIRE relative à la composition des repas servis en restauration scolaire (Circulaire de l ’écolier) : circulaire n° 2001-118 du 25 juin 2001 • Recommandations pour les régimes spécifiques • Exemple d'un « Protocole d’accueil des enfants hautement allergiques en restauration scolaire » • La HALDE recommande la communication de cette circulaire • Guide pour l'accueil en restauration collective des enfants porteurs d'allergies alimentaires • Présenté au Conseil National de l’Alimentation (C.N.A.)– Avis n°47 sur la restauration scolaire adopté le 26 mai 2004 • Validé le 22 juin 2006 par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (A.F.S.S.A.)

  11. LES ALLERGENES

  12. LES PRINCIPAUX ALLERGENES • Chez l’enfant allergie au lait, œuf et arachide • Les allergènes les plus fréquemment en cause • L’arachide, les fruits secs à coque,les crustacés • Avocat, kiwi, figue, banane • Latex, Lupin, soja, farine de blé • Mollusques • Céleri,carottes, sésame, lait, sarrasin,moutarde, poisson, pêche et la volaille

  13. LES ALLERGIES CROISEES • Allergies aux pollens de bétulacées (bouleaux, noisetiers…)peuvent entraîner des allergies croisées aux fruits (pomme, pêche, poire, cerise, amande, noisette )‏ • Allergies pollens armoise et ambroisie entraînent allergies céleri et carotte • Allergie au latex ; allergie banane, avocat, kiwi,poivron et châtaigne • Un co-facteur possible l’effort

  14. Un contexte nouveau et favorable L’information sur la composition des aliments est maintenant disponible sur l ’étiquette ! • Directive Européenne 2003/89/CE du 10 novembre 2003 modifiant la directive 2000/13/CE en ce qui concerne l'indication des ingrédients présents dans les denrées alimentaires. • Publiée au J.O. de l ’Union Européenne le 25 novembre 2003 • Elle est d’application obligatoire depuis le 25 novembre 2005.

  15. LES SIGNES CLINIQUES

  16. Les signes cliniques de l’allergie aigus ou chroniques • Les signes cutanés urticaire, dermatite atopique ( eczéma)‏ • Les signes digestifs (vomissements, diarrhée..)‏ • Les signes respiratoires (asthme)‏ • Le choc anaphylactique survient de quelques minutes à 30 minutes après l’ingestion)‏

  17. LES REGIMES ALIMENTAIRES pour DES REPONSES INDIVIDUALISEES

  18. Régimes alimentaires : Hétérogénéité des besoins • Selon la sévérité de la pathologie • Grande diversité des réactions allergiques possibles : • des plus bénignes • aux plus sévères (avec besoin de soins médicamenteux ou médicaux immédiats) • Risque allergique à évaluer au cas par cas : • antécédents de réactions avérées • facteurs de risque associés (asthme…) • Selon l’éviction prescrite • Éviction stricte des dérivés d’allergènes (sans lait + sans beurre, sans lactose…)ou éviction limitée à l’allergène visible (par ex. un régime sans cacahuète) • Éviction d’ingrédients fréquemment utilisés et ubiquitaires (par ex. la farine de blé, présente aussi bien dans les sauces que dans les desserts, les pâtes, le pain… ) ou d’ingrédients plus rares et d’utilisation isolée (par ex. le kiwi)

  19. Proposition des associations • Une approche raisonnée et raisonnable pour : • Garantir la sécurité sanitaire de chaque enfant en tenant compte de ses besoins réels • Garantir la sécurité juridique du personnel d’encadrement en tenant compte des besoins des enfants et des possibilités de la structure • S’assurer de la pertinence des coûts engagés pour tous les partenaires en termes d’argent, de temps, d’impact psychosocial… • L’outil : un Guide typologique • Évaluer les besoins réels des enfants à accueillir • Définir les réponses qui peuvent leur être apportées <=> Une approche commune à tous les partenaires

  20. Typologie : deux élémentsà analyser et à combiner rationnellement • Le risque : = La sensibilité et la sévérité de la maladie individuelle de l'enfant • La plupart des allergies ne sont pas sévères • Il n'est pas pertinent de traiter tous les enfants allergiques ou intolérants alimentaires comme des cas critiques : ce serait médicalement injustifié et socialement pénalisant. • La maîtrise et la sécurité ...supposent toujours FORMATION ! = Les moyens que la collectivité met en œuvre pour assurer le régime alimentaire de l'enfant et prévoir les soins qui pourraient être nécessaires ...constituent un plan coordonné

  21. Lignes directrices pour l’accueil : Il s’agit de coordonner harmonieusement : • Le statut médical de l’enfant • Type de réaction :  Sévère / bénigne ?  Immédiate / retardée ? Sur petites / grandes quantités ingérées ( = sensibilité) ? • Type d’éviction :  Unique / Multiple ?  Simple / Complexe ? • Les modalités d’accueil en restauration collective • Substitution des plats par les parents  • Adaptation des plats par la collectivité  • Menus spécifiques préparés par la famille  • Menus spécifiques préparés par la collectivité  • Accueil refusé 

  22. 1er profil : risque maîtrisable dans les conditions ordinaires de la restauration collective • Réactions peu sévères • Immédiates (urticaire isolée si consommation d’œuf) • Retardées (eczéma si consommation d’œuf) • ou Seuil de réactivité allergique élevé • Réaction lors de la consommation de quantités importantes • Réactions sévères ou non(asthme si consommation importante d’œuf) • ou Allergie alimentaire unique • Sévère ou non • Éviction simple à réaliser (allergie sévère au kiwi) • Substitution des plats par les parents • Adaptation des plats par la collectivité

  23. 2ème profil : risque maîtrisableavec des menus spécifiques • Évictions complexes et/ou multiples • La complexité des évictions oblige à intervenir pratiquement sur tous les plats composés ou sur plusieurs plats dans chaque menuEx.: allergie au lait et à l’œuf, intolérance au gluten • ou Réactions sévères et seuil de réactivité allergique bas • Réactions lors de la consommation de faibles quantités Ex.: Œdème laryngé lors de la consommation de traces d’arachide • Menus spécifiques préparés par la famille • Menus spécifiques fournis par la collectivité • Évaluer au cas par cas si le protocole intégral est nécessaire (couverts personnels, sel et pain spécifiques...) ou si le protocole simple est applicable (couverts ordinaires...)

  24. Les difficultés irréductibles sont rares et bien répertoriées • Réactions allergiques par inhalation d’allergènes (réaction lors de l’inhalation de vapeurs de cuisson de poisson) • Menus spécifiques préparés par la famille • Menus spécifiques fournis par la collectivité • Lieu du repas permettant d’éviter l’inhalation de l’allergène ou accueil refusé • Problème de comportement (enfant incapable de refuser les échanges alimentaires) • Accueil refusé

  25. LES ASPECTS JURIDIQUES

  26. A la cantine, des difficultés persistantes Ville de MetzC.M. 4 juillet 2002 RESTAURATION SCOLAIRE - REGLEMENT Article 2 Les directives gouvernementales ne permettant pas en l’état, d’assurer dans des conditions optimales de sécurité, l’accueil desenfants souffrant d’allergies,la ville de Metz a choisi de ne pas les recevoir dans les restaurants scolaires. Lors de l'inscription, les usagers reçoivent copie du présent règlement. L’inscription à la restauration scolaire vaut acceptation de celui-ci. Article 11 : Divers En cas d’accident, les responsables ou les animatrices n'accompagnent pas les enfants à l'hôpital avec le SAMU ou les pompiers. Les agents d'animation et les responsables ne sont en aucun cas habilités à administrer des médicaments aux enfants. Un menu de substitution est prévu pour les enfants dont la confession implique certains choix alimentaires.(...)Par contre un menu différencié ne peut être mis en place pour des enfants qui, pour des raisons médicales ou autres, ne pourraient manger le repas proposé.

  27. A la cantine, des difficultés persistantes Ville de MetzC.M. 4 juillet 2002 RESTAURATION SCOLAIRE - REGLEMENT Article 2 «Les directives gouvernementales ne permettant pas en l’état, d’assurer dans des conditions optimales de sécurité, l’accueil desenfants souffrant d’allergies,la ville de Metz a choisi de ne pas les recevoir dans les restaurants scolaires.» Explications A Metz, les enfants des écoles étaient regroupés pour le déjeûner, étant acheminés de plusieurs écoles vers des sites de restauration collective par un système de ramassage. Il est dès lors très difficile d'assurer la continuité de l'encadrement, de la surveillance, et de la chaîne du froid. La réception et l'acheminement des paniers-repas devient une gageure !

  28. - Non-responsables ? ...ou doublement responsables ? Permanence AFPRAL -- Sujet : CANTINE Date Tue, 19 Sep 2006 130113 +0200 Le Dr XXXX à GAGNY nous envoie cette maman habitant à CHAMPS SUR MARNE (77) 25 000 habitants ayant un petit garçon Bastien 5 ans, allergique à l'arachide, fréquentant l école et la cantine (avec PAI) depuis son admission à la maternelle. Tout se passe très bien avec le corps enseignant, la trousse d urgence, la cantine (panier repas), l'administration de médicaments. « Madame Le Maire vient de sortir un décret (!) municipal interdisant à tous les employés municipaux de la cantine d'administrer Ventoline, Célestène, ANAPEN etc.... » La Directrice de l ’Ecole est atterrée par ce genre de réactions, mais ne sait que faire.Le médecin allergologue refuse de signer le PAI dans ces conditions. Donc Bastien ne peut plus aller à la cantine. Sa maman travaille et ne peut faire autrement. Courrier reçu par l’AFPRAL -- Sujet : CANTINE Date : 6 Sep 2006 Extraits du courrier de Mme Txx, mère de Camille (élève de seconde), au proviseur du lycée : "Au cours de la discussion, vous avez refusé toutes propositions en bloc : pas de place dans un réfrigérateur, même celui de l'infirmerie,, pas d'information aux personnels..., pas d'autorisation d'injection. Vous avez également menacé la vie de ma fille ; je vous cite :'si votre fille était évanouie par terre à la suite d'un choc anaphylactique, je dirai à mon personnel de NE PAS FAIRE D'INJECTION' - cela dit avec une véhémence ridicule et dangereuse. .... Je ne vous demande pas d'être humain ou sentimentaliste, mais de faire votre métier..." Dans ces deux exemples, le chef désorganise les secours. En fait il ne dégage la responsabilité de personne. Cependant il engage sa propre responsabilité au civil et au pénal !

  29. Quels recours ont les usagers ? Convaincre : les arguments, la patience, le poids des usagers. Avec maintenant des références validées :La Norme AFNOR : Norme de service - Service de la restauration scolaire. Norme Française NF X 50-220 (AFNOR) du 5 septembre 2005 Lignes directrices validées par l'AFSSA le 22 juin 2006 : "Guide pour l’accueil... " • Il semble qu’il n’y a pas ou peu de recours contre la décision d'un maire Sauf irrégularité de la décisionou inégalité de traitement des usagers, • Recours juridiques : Ils sont sans doute jugés longs, coûteux, aléatoires, peu accessibles. • Préfecture • Tribunal administratif • Médiations :Médecins de l'Education Nationale et Médiateur de l'Education Nationale sont intervenus, au-delà de leurs sphères propres d'intervention. Le Médiateur de la République est saisi. • La HALDE :Entre le 18 septembre 2006 et le 5 mars 2007 La Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité a rendu cinq avispour l’accueil des enfants allergiques dans les collectivités.

  30. LES AVIS DE LA HALDE

  31. Les Avis de la HALDE Sept. 2006 - mars 2007(1) Le droit d’égal accès des usagers Sur http://www.halde.fr/ A droite, dans la case RECHERCHER taper "Allergie" • Délibérat° n°2006-193 du 18 septembre 2006 (saisine 7 mars 2006) Margot, 8 ans : Allergies aux fruits secs, à l'ananas et à l'oeuf cru Réactions cutanées(démangeaisons, urticaire) et éventuellement asthme nécessitant ventoline, célestène. Or "le maire accepte à la cantine d'autres enfants souffrant d'allergies alimentaires, dont les consé-quences en cas d'ingestion d'aliments allergisants sont comparables à celles encourures" Motif invoqué par le maire: • Aucun texte n’impose aux communes d’obligation d’accès aux cantines scolaires des enfants souffrant d’allergies ou d’intolérances alimentaires • Le personnel de la cantine n’est pas compétent pour prodiguer des soins en cas de problème. Délibération : "En dépit du caractère facultatif de la mise en place du service de cantine scolaire, ce service est astreint, dès lors qu’il est créé, au principe général du droit d’égal accès des usagers aux services publics. Ainsi, une différence de traitement implique l’existence de différence de situation... Le Collège de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité a statué que le refus... de l'enfant à la cantine, au périscolaire et au centre aéré avec panier-repas "peut être considéré comme constitutif d'une entrave au principe d'égalité d ’accès à un service public et caractérise une discrimination fondée sur l'état de santé." La Halde a demandé la nomination d'un médiateur médiation le 9 février 07 - 1er repas le 4 mai 07

  32. Les Avis de la HALDE Sept. 2006 – mars 2007(2) Les principes commandent sur le Règlement intérieur • Délibérat° n° 2006-227 du 23 octobre 2006 (saisine 4 mai 2006) = Marseille ? - une quinzaine de familles • Septembre 2005, inscription à la crèche municipale d'un enfant atteint de la maladie coeliaque. Refusé pour les temps de repas en application du Règlement intérieur dont l'article 5-2-7 stipule que les régimes alimentaires particuliers ne peuvent être assurés. • En l'espèce, au vu des éléments de l'enquête, il apparaît • que l'enfant peut être accueilli en collectivité sans risque vital, le cas échéant, avec un panier repas • et ... que les réserves émises par [la municipalité] liées à des aménagements de la cuisine et des lieux de stockage des aliments ne peuvent légitimement justifier le refus d'accès à la crèche des enfants atteints d'allergies alimentaires. • Le refus ... contrevient aux dispositions des articles 2, 3 et 4 de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant du 20 novembre 1989 ainsi qu'aux articles R 2324-17, R 2324-28 et R 2324-29 du code de la santé publique. • ... La clause du Règlement Intérieur ... qui exclut ... tout enfant atteint d'une allergie alimentaire d'un accueil ... sur le temps des repas, caractérise une discrimination fondée sur l'état de santé. • La haute autorité recommande au Directeur de la Petite Enfance... • de procéder à la suppression de la clause discriminatoire du Règlement Intérieur • et de mettre en place les mesures appropriées pour garantir le respect du principe d'égalité de traitement à l'égard des enfants atteints d'allergies alimentaires dans les structures dont il a la charge

  33. Les Avis de la HALDE Sept. 2006 - mars 2007(3) La Circulaire doit être connue et appliquée • Délibération n° 2006-231 du 11 décembre 2006 - Délibération de principe - • Afin d’examiner la conformité au principe de non-discrimination... la haute autorité s’est saisie d’office de l’examen de cette problématique. • ...Le refus opposé par l’autorité publique sans tenir compte des aménagements et des mesures destinées à assurer l’accueil des enfants atteints d’allergies alimentaires au sein des cantines scolaires, proposés par la circulaire n° 2003-135 (...)peut être considéré comme constitutif d’une entrave au principe d’égalité d’accès à un service public. • Le Collège (...) invite le Président à solliciter de l’administration qu’elle demande aux préfets de communiquer la circulaire n° 2003-135 du 8 septembre 2003 relative à l’accueil en collectivité des enfants et des adolescents atteints de troubles de la santé évoluant sur une longue période, aux collectivités locales(...)afin qu’elles se conforment à ses dispositions. « ... Le Collège de la haute autorité considère que le refus d'un dépositaire de l'autorité publique d'accepter un enfant allergique au sein d'un service public(...) tels que, notamment, la cantine scolaire, les activités périscolaires, les centres aérés, les haltes-garderies ou les crèches gérés par les communes, en raison de son état de santé, caractérise l'existence d'une discrimination, dans la mesure où tous les enfants ne bénéficient pas du même traitement, conformément au principe général d'égalité d'accès des usagers au service public. ...»

  34. Les Avis de la HALDE Sept. 2006 - mars 2007(4) Mettre en oeuvre les dispositions possibles • Délibération n°2007-42 du 5 mars 2007 (saisine du 21 février 2006) • Refus opposé par un Centre Communal d'Action Sociale d'accueillir un enfant présentant des troubles alimentaires, dans le cadre d'un séjour de vacances organisé par la commune et se déroulant à l'extérieur des locaux du service jeunesse. • Le CCAS de la commune visée s'est clairement positionné, depuis plusieurs années, en faveur de l'accueil systématique des enfants allergiques tant à la cantine scolaire qu'au centre de loisirs. • Néanmoins, aucune solution n'a pu être trouvéepour (les) séjours se déroulant à l'extérieur... . • Le refus opposé (...) sans tenir compte des aménagements et des mesures destinées à assurer l'accueil des enfants atteints d'allergies alimentaires au sein des cantines scolaires, proposés par la circulaire n° 2003-135 du 8 septembre 2003.... peut être considéré comme constitutif d'une entrave... • En l'espèce et au vu de l'accord des parties pour une médiation, le Collège de la haute autorité invite le Président à donner mandat à un membre de la Fédération nationale des centres de médiation, agissant sous l'égide du Conseil national des barreaux, afin de désigner un médiateur.

  35. Les Avis de la HALDE Sept. 2006 - mars 2007(5) L’auto-injection ne doit pas être cause de refus • Délibération n° 2007-28 du 5 mars 2007 (saisine du 3 novembre 2005) Fille (7 ans), exclue du service de restauration où elle mangeait depuis 2 ans, dès lors que ses parents ont signalé au maire, en 2004, son allergie alimentaire aux fruits secs. • Refus du maire d’accueil à la cantine tout enfant pouvant nécessiter des AUTO-INJECTIONS : les agents municipaux n'étant pas en mesure d'appliquer un protocole d'intervention d'urgence et d'assurer aux enfants une sécurité optimale. A noter : depuis 2005 la ville (Saint-Etienne) a mis en place un dispositif d'accueil individualiséen faveur des enfants nécessitant un régime alimentaire spécifique pour raisons médicales.  Le 4 avril 2006, délibération du conseil municipal : «Ne peuvent pas être admis dans les cantines... les enfants ayant besoin d'autoinjection.» • HALDE: Le refus opposé ... sans tenir compte des aménagements et des mesures ... peut être considéré comme constitutif d'une entrave au principe d'égalité d'accès... • L'utilisation du stylo-injecteur est extrêmement simple et accessible pour un enfant. • La cantine n'est pas un lieu plus dangereux qu'une cour de récréation. • L'accès aux activités périscolaires participe directement de l'accès à l'école. • Le collège de la HALDE recommande au maire de faire procéder au retrait de la délibération litigieuse et de mettre en place les mesures appropriées pour garantir le respect du principe d'égalité de traitement à l'égard des enfants atteints d'allergies alimentaires

  36. LA MISE EN PLACE DU PAI

  37. LA MISE EN PLACE DU PAI • A la demande de la famille ou en accord et avec sa participation • A partir des besoins de l’enfant précisés par le médecin qui suit l’enfant • En concertation avec le médecin de la collectivité • Avec les responsables et les acteurs de la restauration collective • avec les enseignants et le directeur de l’école

  38. LES DEMARCHES • Les parents signalent à l’enseignant ou au responsable de la restauration scolaire une allergie • Ils devront fournir les renseignements médicaux au médecin scolaire ou médecin de PMI avec un bilan allergologique récent et l’ordonnance concernant les soins d’urgence • En fonction des éléments médicaux un PAI pourra être mis en place • Le PAI devra être connu de tous ceux qui interviennent autour de l’enfant

  39. Les traitements d’urgence • En cas de risque d’urgence allergique une réunion aura lieu à l’école pour informer et expliquer le protocole à tous les gens concernés • La trousse médicale • Antihistaminiques • Corticoïdes • Bronchodilatateurs • Éventuellement l’adrénaline injectable stylo d’anapen

  40. LE PROTOCOLE D’URGENCE • A renseigner par le médecin qui suit l’enfant • Dès les premiers signes prévenir les parents • Noter l’heure de début des signes • Appeler le SAMU 15 ou 112

  41. EN CONCLUSION • Il ne faut pas avoir peur d’accueillir des enfants souffrant d’allergies mais avoir et mettre en place une démarche professionnelle et professionalisante • Les responsabilités sont de toutes les façons engagées d’une manière ou d’une autre • Le PAI devra être connu de tous ceux qui interviennent autour de l’enfant • Tous les ans un avenant sera rédigé et en cas de changement dans les équipes un rappel sera fait pour les explications du protocole d’urgence avec démonstration de la manipulation de l’ANAPEN

  42. Merci de votre attention Pour un accueil adapté et raisonné des enfants allergiques en restauration collective AFDIAG - Association Française des Intolérants au Gluten www.afdiag.org AFPRAL – Ass. Franç. pour la Prévention des Allergies www.prevention-allergies.asso.fr Association Française desPolyallergiques www.polyallergiques.asso.fr Spécialistes associés : les docteurs Fabienne Rancé et Pierre Taudou ANDRM - Association Nationale des Directeurs de la restauration Municipale www.andrm.fr

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