790 likes | 1.54k Views
Le cacao et le chocolat : 4000 ans d’histoire. Eddy Van Belle. Le cacaoyer était un arbre sauvage Les oiseaux ou l’homme l’ont amené de l’Amérique Centrale vers le Mexique Les Olmèques, puis les Mayas et Aztèques ont fait des fèves de cacao une boisson sacrée.
E N D
Le cacao et le chocolat : 4000 ans d’histoire Eddy Van Belle
Le cacaoyer était un arbre sauvage • Les oiseaux ou l’homme l’ont amené de l’Amérique Centrale vers le Mexique • Les Olmèques, puis les Mayas et Aztèques ont fait des fèves de cacao une boisson sacrée.
La trace la plus ancienne de consommation de cacao provient de céramiques vieilles de 4000 ans, trouvées dans les régions de Véracruz et de Soconusco. • Cette cruche trouvée à Colha à Belize a contenu une boisson • La cruche a été datée (+- 600 avant JC) • Dans les restes du contenu, il y avait de la théobromine • C’était donc du cacao Photo Powis
La boisson épicée • Les fèves étaient grillées • Puis émondées • Après écrasées dans un metate • À la pâte ainsi obtenue l’on mélangeait des épices • Le tout était dilué dans de l’eau chaude
Une des plus anciennes recettes venues à nous est celle transmise par Francisco Hernandez, physicien de Philippe II d’Espagne. Ecrasez ensemble : • 50 % de fèves de cacao grillées • 50 % de noyaux de sapotille, le fruit du sapotillier (ponteria sapota) Ajoutez • du maïs écrasé • du ear flower (cymbopetalum penduliflorum) ou xochinacaztli • de la vanille ou tlilxochitl • du poivre mexicain ou poivre noir (piper sanctum) ou mecaxochitl • du miel et si souhaité • de l’achiote • du chili (capsicum annum) • de la toute-épice (pimienta dioica) • du magnolia mexicain (magnolia mexicana) ou yolloxochitl
La mousse • C’était la partie la plus appréciée • Elle était obtenue en versant le liquide d’un récipient dans un autre, d’une certaine hauteur
Les “chocolateros” • Choco-Story a aidé à solutionner un des mystères qui entoure le cacao • En effet, début 1800, les archéologues exhument des pots, appelés “chocolateros” par les indiens • Ils sont munis d’un tube; on pense qu’il s’agit d’un tube pour verser • Mais nous achetons un vase avec un tube et un bec verseur • Interprétation : le tube sert à souffler et former la mousse
Les gobelets • Le roi Moctezuma buvait dans des gobelets en or • Il en existe des magnifiquement décorés en terre cuite • L’on utilisait aussi la coque de la cabosse
La fève de cacao devient une monnaie • On pouvait acheter un lapin pour 10 fèves et un esclave en bonne santé pour 100 fèves • Moctezuma, le roi des Aztèques, était très riche • Il possédait un stock de 960 millions de fèves • De quoi acheter 96 millions de lapins ou 9,6 millions d’esclaves, c-à-d l’équivalent de la population belge
L’arrivée de Cortez • Cortez débarque au Mexique le 21 avril 1519 • Moctezuma et son peuple ont cru que l’homme couvert d’écailles (son armure) et arborant le signe des 4 directions (la croix) était Quetzalcoatl qui revenait
Le molinillo • Un bâton en bois, muni d’une extrémité rugueuse est utilisé dès le 16ème siècle pour mélanger la boisson cacaotée et faire de la mousse
La boisson cacaotée arrive en Espagne • La recette était jalousement gardée au Mexique • Ce n’est qu’en 1528 que Cortez repartit vers l’Espagne avec une cargaison de fèves et le matériel pour préparer la boisson.
Voici la recette si longtemps gardée secrète • 700 g de cacao broyé • 750 g de sucre blanc • 56 g de cannelle • 14 grains de poivre • 14 g clous de girofle • 3 bâtons de vanille • 1 poignée d’anis • 1 noisette • du musc, de l’ambre et de la fleur d’oranger
La consommation de la boisson cacaotée en Europe • Il semble que des nonnes de Oaxaca au Mexique ont les premières ajouté du sucre à cette boisson qui jusqu’alors était épicée • La consommation du cacao sucré se répand en Europe.En France d’abord par le mariage de Anne d’Autriche, fille de Philippe III, Roi d’Espagne, avec Louis XIII en 1615.Elle vient habiter en France et amène avec elle sa “molina” • Progressivement, la consommation de chocolat chaud devient une habitude aux cours royales
Les tasses à chocolat • Au début, elles avaient la forme d’un verre, mais étaient en céramique ou porcelaine • Le Marquis de Mancera a inventé la “mancerina”. Une sous-tasse avec collerette dans laquelle la tasse est placée, l’empêchant de se renverser • En France, on l’a appelée la trembleuse
La chocolatière • Un pot en cuivre au début • En terre cuite, porcelaine, étain, voire en argent par la suite
Le chocolat en Belgique • Dès les années 1600, les premières chocolateries se développent dans nos régions. Souvent cependant le chocolat est préparé et vendu par les pharmaciens • Vers le milieu des années 1800 la machine à vapeur fait son entrée et permet d’écraser des quantités de fèves plus importantes
Le chocolat en Belgique • Vers la fin du 19ème siècle, le chocolat se popularise et les ateliers de production se multiplient • A partir de 1900 la production de chocolat s’industrialise
Belcolade • Est une des rares usines en Belgique à produire du chocolat de couverture • C’est en réalité le seul producteur d’envergure encore belge • Belcolade n’utilise pas de graisses végétales
Pourquoi le chocolat belge est-il si bon et réputé dans le monde? • L’inventivité des chocolatiers-pralineurs soucieux de plaire aux consommateurs belges • La finesse de broyage des fèves de cacao, supérieure à celle habituelle aux USA et en Angleterre • La volonté belge de garder la composition du chocolat belge bien définie et protégée
Le cacaoyer • Poussait dans la forêt tropicale d’Amérique Centrale • Gros arbre qui peut atteindre 8 à 10 m de haut, mais qu’on limite à 3-4 m • De gros fruits, les cabosses, poussent sur le tronc et les grosses branches • Les cabosses contiennent des fèves qui constituent la matière première de base du chocolat
La floraison • +- 1000 fleurs par cacaoyer • 1 à 3 % de ces fleurs donnent un fruit après pollinisation par de petites mouches
La cabosse • Sorte de grande noix qui devient orange-rouge à maturation • La maturation prend 5 à 7 mois • Chaque arbre porte 20 à 30 cabosses • Chaque cabosse contient 20 à 40 fèves
L’origine du cacaoyer • Aime l’humidité et la chaleur, c’est pourquoi il est idéalement cultivé entre le 22ème parallèle nord (Cuba) et le 21ème parallèle sud (Ile de la Réunion) • Craint le vent et le soleil, c’est pourquoi il pousse à l’ombre de grands arbres tels que les bananiers Source: International Cocoa Organisation
Les grands pays producteurs • Côte d’Ivoire 35,8 % • Brésil 10,9 % • Indonésie 10,5 % • Ghana 10,3 % • Malaisie 8,3 % • Nigeria 5,5 % • Cameroun 4,0 % • Equateur 3,2 % • Colombie 2,1 %
La récolte • Bi-annuelle : d’avril à juillet et d’août à décembre • Les cabosses sont récoltées à l’aide d’un couteau attaché à un long manche
Traitement des fèves • Ecabossage : les cabosses sont tranchées en deux et la pulpe et les fèves sont retirées • Fermentation des fèves • Séchage des fèves au soleil • Emballage des fèves dans des sacs de jute
Le cacaoyer fournit 3 ingrédients principaux du chocolat fèves de cacao broyage masse de cacao pressage beurre de cacao brut tourteau de cacao filtrationbroyage beurre de cacao poudre de cacao
Du cacao au chocolat • Torréfaction • Pelage • Broyage • Mélange • Raffinage • Conchage • Bonne viscosité
Le chocolat au lait • C’est le suisse Daniel Peter qui le premier ajoute du lait en poudre au chocolat en 1875
La praline • On doit ce mot à M. Choiseul, Comte de Plessis-Pralin, officier français et diplomate du 17ème siècle • Son cuisinier trempa un jour une amande dans du sucre et le nomma praslin • C’est à Jean Neuhaus que l’on doit la praline belge • C’est à lui également que l’on doit le ballotin