160 likes | 358 Views
«Paques 1916» (Easter 1916) William Butler Yeats. Lecture. 1ère strophe.
E N D
1ère strophe Je les ai rencontrés à la tombée du jourVenant avec des visages vifsDe comptoirs ou de bureaux parmi de grisesMaisons du dix-huitième siècle.Je suis passé avec un hochement de têteOu des mots polis absurdesOu je me suis attardé un momentet ditDes mots polis absurdes,Et pensé avant d’avoir faitUn récit moqueur ou une plaisanteriePour faire plaisir à un copainAu coin du feu du club,Etant certain qu'eux et moiVivions sauf là ou l'hétéroclite est usé :Tout a changé, complètement changé :Une beauté terrible est née.
Questions • Que semble évoquer le poète dans cette strophe? • Qui a-t-il rencontré? • Quelle figure de style comporte l’expression «Beauté terrible»? • Comment la comprenez-vous?
1ère strophe • Dans les premieres lignes il évoque une rencontre banale, quotidienne. • Sortie du travail, fin de journée. • Banalités des dialogues. • Il s’agit en fait les révolutionnaires de Pâques 1916 qu’il a rencontrés et dont il a eu tendance parfois à se moquer. • Mais depuis l’insurrection, il nous fait comprendre que quelque chose a changé dans sa façon de les voir. • “Une terrible beauté est née” : c’est un oxymore. “Terrible” a cause des massacres mais “beauté” parce que c’est pour une noble cause.
2ème & 3ème strophes Les jours de cette femme-là étaient passésEn ignorante bonne volonté,Ses nuits en discussionJusqu'à ce que sa voix devienne stridente.Quelle voix plus douce que la sienneQuand, jeune et belle,Elle chevauchait vers les agresseurs ?Cet homme avait dirigé une écoleEt chevauchait notre cheval blessé ;Cet autre, son aide et ami,Arrivait avec vigueur ;Il aurait pu triompher à la finSa nature paraissait si sensible,Sa pensée si audacieuse et douce. Cet autre homme que j'avais cruUn ivrogne, était un voyou orgueilleux.Il avait fait les torts les plus amersA ceux qui sont proches de mon cœur,Néanmoins je l'inclus dans le chant ;Lui aussi a renoncé à son rôleDans la comédie fortuite ;Lui aussi a été changé à son tour,Complètement transformé :Une beauté terrible est née.
Questions • A votre avis, qui sont les personnages que le poète évoque? • Sont-ils tous présentés positivement?
2ème & 3ème strophes • Il évoque de diverses personnes qui ont eu un rôle important dans l’insurrection de 1916 • Constance Markiezicz : Revolutionnaire active, politicienne socialiste. • Pearse: grand leader qui a été éxécuté pendant easter 1916. • Mcdonagh: autre grand leader qui a été éxécuté pendant easter 1916. • MacBride : Yeats ne l’aime pas, à cause d’une rivalité amoureuse mais l’inclut néanmoins dans son poème. Chute : On retrouve ici le refrain du poème, comme précédemment
4ème strophe Les cœurs avec un unique objectifSemblent à travers l'été et l'hiverEté changés en pierrePour troubler le cours de la vie.Le cheval qui vient de la route.Le cavalier, les oiseaux en rangsD'un nuage à un autre en chute,Changeant de minute en minute ;Un sabot de cheval glisse sur le bord,Et un cheval trébuche par-dessus ;Les poules d'eau aux longues pattes plongent,Et elles appellent les coqs d'eau ;Elles vivent de minute en minute.Les pierres sont au sein de tout.
Questions • Le poète compare les révolutionnaires à la «pierre»: à votre avis, pourquoi? • Que peuvent symboliser selon vous les éléments de la nature qui sont évoqués dans cette strophe?
4ème strophe Cette strophe évoque la nature : • Les révolutionnaires sont comparés à la pierre: cela montre leur détermination, ils n’ont qu’un seul objectif. • Les animaux et autres éléments de la nature representent le mouvement, qui s’opposent à la pierre, ils vont de l’avant. • Les nuages :
5ème et 6ème strophes Un sacrifice trop longPeut faire d'un cœur une pierre.Oh ! quand cela pourra-t-il suffire ?C'est le rôle du Ciel, notre rôleDe murmurer nom après nomComme une mère nomme son enfantQuand le sommeil est venu enfin,Sur des membres qui ont couru violemment.Qu'est-ce d'autre que la tombée de la nuit ?Non, non, pas la nuit mais la mort ;Etait-ce une mort inutile après tout ? Car l'Angleterre peut garder la foiEn tout ce qui est fait et dit.Nous connaissons leur rêve ; suffisammentPour savoir qu'ils ont rêvé et sont morts ;Et si un excès d'amourLes avait déroutés jusqu'à ce qu'ils meurent ?Je le note en vers -McDonagh et MacBrideEt Connolly et PearseMaintenant et dans les jours à venir,Partout où le vert est défraîchi.Ils ont changé, changé complètement ;Une beauté terrible est née.
Questions • Comment le poète rend-il hommage aux fusillés? • Quel effet crée selon vous la comparaison avec la mère qui «nomme son enfant»? • Quel personnage évoqué plus haut n’est pas cité? A votre avis pourquoi?
5ème et 6ème strophes • Yeats avait seulement parlé des autres, à partir de maintenant il s’inclut et emploie le pronom «nous». • La comparaison avec la «mère» montre la tendresse de Yeats et sa douleur aussi. • Il parle des revolutionnaires morts et leur rend hommage en les nommant dans le poème. Il ne mensionne pas Constance Markiewiecz. • Le poème se clot sur le refrain très célèbre
William Butler Yeats Avez-vous aimé ce poème? Merci de votre attention ! Côme, Iona, Anna-Line et Lina.