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Solvabilité II : Conséquences sur la gestion des risques des assureurs et sur les produits d’assurance. Andrew Wallace-Barnett Chief Risk Officer d’AXA France. Sommaire. Solvabilité II, vers une meilleure gestion des risques gouvernance et organisation stratégies de gestion des risques
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Solvabilité II : Conséquences sur la gestion des risques des assureurs et sur les produits d’assurance Andrew Wallace-Barnett Chief Risk Officer d’AXA France
Sommaire • Solvabilité II, vers une meilleure gestion des risques • gouvernance et organisation • stratégies de gestion des risques • amélioration de l’offre pour le consommateur • Conséquences
Solvency II, une meilleure gestion des risques Solvency II Cadre actuel : Solvency I • Calibrage de la prudence à une probabilité de ruine de x % sur 1 an • Exigence basée sur l’analyse des risques • Prise en compte de nombreux risques y compris le risque d’actif, de gestion actif/passif et risques opérationnels • Reconnaissance de la diversification • Reconnaissance des techniques de transferts de risques • Reconnaissance des modèles internes (plus précis que l’approche standard) • Pas de calibrage global de la prudence • Exigence de marge sans lien direct avec le risque • Pas de vue sur le niveau global de sécurité • Exigence éloignée de la réalité des risques • Pas de différenciation par risques • Pas de prise en compte du risque d’actif et de la gestion actif / passif • Pas de prise en compte de la diversification • Opérations de transferts de risques non reconnues
probabilité zone de ruine Résultat Solvency II, une meilleure gestion des risques Solvency II Cadre actuel : Solvency I • Exigence de marge (approche simplifiée) : • Niveau de prudence ? • Exigence de marge : • Niveau de prudence déterminé Risque1 Risque2 Risque3 Primes (IARD) X 16%= Marge IARD Modèle interne + Provision Mathématique (vie) X 4%= Marge Vie Marge Totale
Solvency II, une meilleure gestion des risques • A travers sa structure en trois piliers, Solvency II va inciter tous les assureurs à mieux identifier et gérer leurs risques. • L’adoption de Solvency II va donc avoir un impact à la fois sur: • la gouvernance et l’organisation vis à vis du risque, • le choix des stratégies de gestion des risques, • l’offre de produits d’assurance pour le consommateur.
gouvernance et organisation équipes « risk management » • Une nouvelle organisation … • Le suivi des risques de plus en plus variés et la multiplicité des interlocuteurs nous ont conduit à la mise en place d’une direction indépendante dédiée à la gestion du risque: leRisk Management. • Le Risk Management a pour mission: • D’identifier les risques en incluant également les risques émergents (grippe aviaire, nanotechnologie…) • De mesurer les impacts financiers de la réalisation du risque, • De gérer le risque et en particulier de proposer et mettre en place des stratégies de gestion des risques (réassurance, titrisation, hedging, règles de souscription…), • De suivre l’évolution du risque et de s’assurer de l’efficacité de la stratégie choisie. • Cette nécessité découle entre autres du pilier II de projet solvency II.
gouvernance et organisation processus « risk management » • Les principaux processus sur lesquels intervient le « Risk Management » (cohérents avec l’esprit de Solvency II) … • les « PAP » (Product Approval Process), avant le lancement de chaque nouveau produit ou nouvelle garantie. Le PAP assure la rentabilité et la maîtrise suffisante des risques à l’aide de modélisations stochastiques, • le calcul du « Capital Économique » qui est le capital nécessaire à l’assureur pour garantir le paiement des prestations dans plus de 99,5% des cas ( calcul du SCR), • L’allocation stratégique des actifs sous contrainte des passifs (cash-flows + garanties financières), • Validation de la politique de provisionnement et de réassurance, • Validation de l’allocation du capital. • Cette nécessité découle également du pilier II de projet Solvency II.
gouvernance et organisation outils « risk management » • De nouveaux outils … • Des modèles probabilistes fondés sur des milliers de scénarii … la construction de ces modèles nécessite d’importants travaux de R&D, concernent notamment: • La modélisation des interactions actifs/passifs sur des scenarii financiers … • La modélisation de la volatilité des sinistres et des catastrophes naturelles … • La modélisation des risques opérationnels … • Les applications opérationnelles de ces modèles internes sont variées: • Pricing stochastiques • Détermination des besoins en capital « économique » • Analyse des stratégies de couverture • Solvency II incite les assureurs à développer leurs outils de gestion des risques. En effet, ces modèles peuvent se substituer à l’approche standard après validation par le superviseur (pilier I)
stratégies de gestion des risques • Par rapport à Solvency I, Solvency II tient compte plus directement des stratégies permettant de limiter l’impact des risques. En effet, • les techniques de transfert de risques sont reconnues • Les assureurs pourront donc mettre en œuvre de manière plus systématique des transferts de risques alternatifs: titrisation, dérivés climatiques (CAT bonds), mortality bonds, réassurance non traditionnelle, … • L’offre aux investisseurs s’étoffe de nouveaux investissements financiers très diversifiés. • la diversification entre les risques, entre lignes de produits et entre entités est également reconnue. • Cette maîtrise des risques et des couvertures améliore non seulement la sécurité pour les assurés et les actionnaires mais également la rentabilité sur les capitaux immobilisés.
Sans solution de gestion des risques Avec solutions de risk management Primes non vie Primes non vie X 16%= Marge NV X 16%= Marge NV probabilité zone de ruine + + Provision Mathématique (vie) Provision Mathématique (vie) X 4%= Marge V X 4%= Marge V Résultat Marge Totale Marge Totale stratégies de gestion des risques Solvency II Cadre actuel : Solvency I = probabilité zone de ruine Résultat
stratégies de gestion des risques • Exemple d’analyse de l’impact d’un programme de couverture
Amélioration de l’offre d’assurance pour le consommateur • Une meilleure sécurité financière pour le consommateur: • L’exigence de marge de solvabilité est liée directement aux différents risques. • L’assureur et l’autorité de contrôle ont une meilleure vision des risques, ce qui permet d’anticiper les chocs. • La couverture des risques est optimisée. • Des prix plus justes pour le consommateur • La tarification d’un produit d’assurance intègre la rémunération du capital mobilisé pour l’exigence de marge. Une meilleure allocation de ce capital entraîne donc une tarification plus juste pour le consommateur par rapport aux risques sous-jacents. • La diversification des instruments de couverture et donc des acteurs sur le marché pourraient entraîner une baisse des coûts qui pourraient être ensuite répercutée sur le consommateur.
Amélioration de l’offre d’assurance pour le consommateur • La possibilité de lancer des produits plus innovants • Des technologies « risk management » avancées permettent le déploiement de produits sophistiqués, en s’assurant de la compréhension et de la gestion adéquate des risques. • La prise en compte dans les exigences de capital de toutes les formes de transfert de risques évite de rémunérer un capital immobilisé supérieur à celui requis « économiquement » (ce qui peut être le cas dans le cadre de Solvency I). • Donc, les produits innovants deviennent plus rentables pour les assureurs et meilleur marché pour les consommateurs tout en limitant les risques.
Valeur Liquidative Plancher Roll Up Effet Cliquet Amélioration de l’offre d’assurance pour le consommateur • Exemple I : • des produits en unités de compte avec des garanties en cas de décès …
Amélioration de l’offre d’assurance pour le consommateur • Exemple II: • des produits en unités de compte avec des garanties de rachats programmés
Assureur Les marchés financiers Autorité de contrôle Consom-mateur Conclusion : des conséquences positives pour tous les acteurs Principales conséquences • Amélioration de la connaissance et de la gestion de ces risques • Optimisation de l’allocation de capital • Sécurité financière renforcée par les méthodes de transfert de risque • Plus de transparence • Réduction de la volatilité des résultats • Diversification des instruments financiers (cat bonds, mortality bonds) • Niveau de capital prudentiel suffisant car directement lié aux risques • Suivi continu des risques • Transparence • Sécurité financière de l’assureur accrue • Concurrence basée sur la maîtrise des risques • Tarification plus juste des produits d’assurance • Innovation dans l’offre d’assurance