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Les interventions militaires, un instruments de la puissance. Quelle place occupe l’Armée dans la puissance américaine ?. Lire et analyser un article scientifique. Etape 3 : référencer l’article selon les normes
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Les interventions militaires, un instruments de la puissance Quelle place occupe l’Armée dans la puissance américaine ? Lire et analyser un article scientifique
Etape 3 : référencer l’article selon les normes CABANES (Bruno), « Soldats de la liberté : Pourquoi se battent-ils ? », Les Collections de l’Histoire n°56, août 2012, pp. 32-37 Etape 2 : lire l’article en surlignant les informations importantes Etape 3 : S’intéresser à la source • Bruno CABANES : Historien spécialiste reconnu de l’histoire de la guerre au XXe siècle, enseignant à Sciences Po et à l’Université de Yale. • Connu pour ses travaux qui portent sur l’étude comparée entre les deux guerres mondiales. • Porte un intérêt particulier portée à l’histoire de l’armée américaine (La grande Guerre des Américains)
Etape 4 : Cerner l’objectif de l’article c’est à dire dégager sa problématique générale • Expliquer en quoi les Américains prétendent mener leurs interventions militaires depuis la 1ère GM au nom de valeurs morales • Se placer du point de vue des soldats et étudier l’évolution de leur place dans l’armée et de leurs motivations
II) Une armée traversée par les inégalités qui reflètent la société américaine • L’armée US reflet des discriminations raciales : longtemps considérés comme des soldats de seconde zone malgré l’abolition de la ségrégation dans l’armée en 1948. Situation qui reflète la société américaine qui est officiellement discriminante jusque dans les années 1960 (mouvements des droits civiques de 1956-1968). • 1ère GM : 400 000 servirent sous les drapeaux dont 50 000 en France. Des soldats moins nourris et entraînés vivant dans des baraquements distincts, sous haute surveillance. Nombreux lynchage par le KKK à leur retour. • 2ème GM : 1 million soit 9% du total des forces, 1% d’officiers mais peu combattent d’où le slogan de la national Advancement of Colored People (NAACP) « Se battre pour avoir le droit de se battre ». Une justice militaire sévère avec les Noirs : 55/70 condamnés à morts . • Vietnam : 15 à 22% des troupes combattantes pour 10% de la population 20% des morts, 3% d’officiers mais 10% de Blancs engagés contre 40% de conscrits. 13% de vetérans noirs au chomâge contre 5% de Blancs • Une armée reflet des inégalités sociales : les riches et les plus instruits peuvent faire jouer les dispenses et les reports tandis que d’autres fuient vers le Canada. 60% des combattants sont d’origine modeste et issus de la communauté noire 8 Millions au total • Une déségrégation et « colorisation » lente mais réelle : 17% de Noirs, 15% de latinos soit 1/3 des troupes, 6% de généraux sont noirs. Comme le sport l’armée est un ascenseur social permettant le financement d’étude après le service. Colin Powell est le premier afro-américain à accéder au poste de chef d’État-major des armées d’août 1989 à 1993 sans être passé par West Point ou l’Académie navale
III) Le tournant de la guerre froide et le traumatisme de la guerre du Vietnam • Le retour de l’esprit de croisade durant la Guerre froide : se battre contre le communisme est un devoir qui s’exprime lors de la • Guerre de Corée (1950-1953) : 5,7 appelés, 36 574 morts. 1er conflit périphérique de la GF dans lequel les EU démontre leur puissance à travers leur supériorité technologique. • Guerre du Vietnam (1964-1975) : un engagement idéologique et raciste qui tourne au cauchemar : troupes mal préparées à un nouveau type de combat : « guerilla » où l’ ennemi est invisible mais omniprésent dans un environnement hostile, violences des combats, emploi massifs d’armes chimiques (napalm)…. qui conduisent à des exactions contre les civils et à un traumatisme psychologique profond doublé d’un rejet de la guerre et des combattants qui deviennent des anti-héros • Naissance du « syndrome du Vietnam » : une défaite humiliante associée à l’hostilité de la population civile et à l’abandon des politiques d’où une prise de distance avec la guerre et une remise en question de l’image de l’armée
IV) Les évolutions actuelles : vers des interventions privatisées ? • Les conséquences de la guerre du Vietnam : Repli américain sur la scène internationale ( perte de confiance dans les gouvernements pour gérer une guerre + scandale du Watergate) et abandon de la conscription en 1973 remplacé par le volontariat • Une armée en mutation : • Féminisation : 1/6 est une femme • Emploi de la Garde nationale à l’extérieur • Vers une arméeprivatisée en Irak : emploi de milices privées aux côtés de l’armée régulière soit 160 000 contractants autant que les soldats engagés en Irak • La fin du rôle traditionnel de l’ Armée : d’une armée contrôlée par la puissance publique et soumise à des valeurs à une armée qui répond à des impératifs économiques, qui se déshumanise • Les raisons de cette évolution critiquable : démocratisation des mœurs + crise économique (50% du PIB consacré à l’armée) + désamour des Américains pour l’armée ( problèmes de recrutements) + liens entre les acteurs politiques et les forces économiques (Blackwater)
Thèse défendue par l’auteur : L’ Armée américaine est un instrument majeur du Hard Power à l’instar de leurs interventions militaires de l’expérience combattante et des motivations des soldats depuis la rupture de l’isolationnisme en 1918. Cependant c’est une armée en constante mutation qui tend à perdre ses repères, ses valeurs de puis la privatisation des interventions en Irak. Une vision objective : l’article permet de s’interroger sur les motivations morales de l’interventionnisme américain : Lutter pour la liberté ? Sauver le monde de la barbarie ? Endiguer le communisme ? Lutter contre le terrorisme et toutes les formes d’intégrisme ? L’auteur pose la question de l’enlisement militaire américain et ses conséquences notamment la remise en cause de l’interventionnisme depuis le Vietnam Il s’interroge sur les risques, les dérives de la privatisation des interventions militaires pour les EU, les populations en guerre et en filigrane il cherche peut-être à avertir les autres puissances comme la France des conséquences d’une telle évolution : Ce nouveau « visage » de l’armée remettra t-elle en cause la puissance militaire des Etats-Unis ? Quelles en seront les conséquences géopolitiques ?
Du 4 au 22 juin 2012, deux officiers du Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) se sont rendus à Bogota pour délivrer une formation sur la protection rapprochée de hautes personnalités au profit de la Direction de la Protection et des services spéciaux (DIPRO) de la Police Nationale Colombienne. Le marché de la sécurité en Irak rapporte gros. Très gros. Au total, Blackwater a touché 57 millions de dollars depuis 2002.Erinys a décroché un contrat de 40 millions de dollars pour encadrer 6 500 peshmergas, les combattants kurdes qui seront chargés de surveiller les installations pétrolières dans le nord de l'Irak. Un «PSD» est facturé environ 1 000 dollars par jour au client. «Les directeurs d'entreprise prennent en moyenne 50 % sur chaque affaire», explique un garde du corps français qui travaille pour une société de location de voitures blindées équipées de leur escorte armée. «Un vrai filon. Un PSD américain, britannique, néo-zélandais, australien ou français sera payé dans les 500 dollars par jour. Mais les gardes sud-africains ou les gurkhas népalais, qui composent les gros bataillons de la troupe, ne touchent pas de telles sommes. Leur salaire mensuel tourne entre 2500 et 5000 dollars. La solde est encore plus maigre pour des Irakiens, qui gagnent rarement plus de 1 000 dollars par mois. Seulement, ils ne sont pas très nombreux. Il n'y a qu'Erynis qui engage des PSD locaux. Et KusterBattles, qui gère la sécurité de l'aéroport de Bagdad. Ils embauchent aussi des Libanais, pour encadrer les gurkhas. De toute façon, les meilleurs contrats sont ceux que passe la coalition. C'est là qu'il y a vraiment beaucoup d'argent. Les gars de Blackwater sont à 18 000 dollars par mois. Ce sont les mieux payés. Il faut dire qu'ils font un peu partie de la maison. Ils n'embauchent que des anciens des forces spéciales ou des services secrets américains...» Le jeudi 31 mai 2012, l’Ambassadeur a participé à une cérémonie de remise de diplômes au terme d’un stage de formation d’une semaine animé par deux officiers supérieurs de la gendarmerie nationale. Conduite en partenariat avec la mission de l’Union européenne en Irak « Eujust-Lex », la formation dispensée au profit de 22 officiers irakiens appartenant à différents services du ministère de l’intérieur avait pour thème la gestion globale des crises terroristes.