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NAPOLEON ET LES É TATS PONTIFICAUX. L'église sans le nouveau régime napoléonien.
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L'église sans le nouveau régime napoléonien La nomination de Napoléon Bonaparte à Premier Consul, suite à la chute du Directoire, comporte une différente structuration par rapport au passé des rapports entre pouvoir civil et structures ecclésiastiques, ainsi que la fin de la politique de répression religieuse et de christianisation violenta. Pape Pie VI, en conditions de captivité, avait personnellement disposé pour l'élection de son successeur un conclave simplifié dans le cérémonial, à se tenir en territoire vénitien, toujours sujet à l'Autriche et libre par conséquent de l'occupation française. Le conclave s'ouvrit à Venise à la fin de l’année 1799 avec l’élection du cardinal Chiaramonti, dont étaient connues les tendances à la modération et à la conciliation. Chiaramonti prit le nom Pie VII, et Bonaparte même exprima son appréciation. À la charge de secrétaire d'État le nouveau Pape nomma le cardinal Ercole Consalvi, déjà secrétaire du conclave, personnage de grandes capacités et sensibilité politiques, en annonçant ainsi un programme d'action pontifical fait de "fermeté dans les début, adaptation aux circonstances".
Au cours de l’an 1800, il permit à Napoléon de rétablir, contre l'Autriche, la domination française: sur le plan religieux on entama de la part du Premier Consul une politique de conciliation, dans la conscience de la gravité en France du problème de la division à l'intérieur du clergé entre des "constitutionnels" et "réfractaires" ainsi que des répercussions au niveau de l'ordre social et civil. Le choix fut politique et visait à utiliser la force représentée par les hiérarchies et les fidèles catholiques. Napoléon cherchait à une détente entre les parties en éliminant les éléments de conflit et en évitant la division entre les "vainqueurs" et les "vaincus" qui s’était créée suite au rétablissement de la liberté de culte. L'interlocuteur fut choisi dans la personne du pontife, chef de l'église universelle, cohéremment avec la dimension mondiale que le régime assignait au rôle de la France: quant à la Papauté, les circonstances lui offraient la possibilité de récupérer le poids politique perdu, puisqu'un accord fournissait l'occasion d'éliminer l'église constitutionnelle française, en permettant aussi de redonner force et prestige à cette autorité pontificale que les faits du récent passé avaient fortement affaiblie. La négociation dura longtemps, parmi d’énormes difficultés concernant soit les concrètes questions de caractère économique et de politique ecclésiastique, soit les grandes proclamations de principe.
On arriva ainsi à la signature de Concordat du 15 Juillet 1801 : le catholicisme était reconnu comme "la religion de la majorité des Français" avec le privilège d'être la religion officiellement professée des consuls. Les formes du culte catholique étaient déclarées libres et publiques, mais subordonnées aux restrictions que le gouvernement pouvaient assumer pour la tutelle de l’ordre public. • L'église française était réorganisée dans ses structures territoriales, avec une effective réduction du nombre des diocèses et des paroisses à leur intérieur : en demandant les démissions aux évêques en charge, on créait un épiscopat nouveau, qui était composé en majorité de personnages de nouvelle nomination et pour le reste d'évêques provenant du rang soit des "réfractaires" soit des "constitutionnels". • Au Premier Consul revenait la nomination des nouveaux évêques, lorsque leur consécration était de la compétence du Pape on établissait qu’au clergé on demandait le serment de fidélité à l'État. • Les questions économiques étaient réglées dans le sens que le pontife renonçait aux biens ecclésiastiques perdus avec la Révolution (à l'exception des églises nécessaires au culte) ; à son tour le gouvernement pourvoyait à fournir un traitement aux évêques et aux prêtes et reconnaissait aux églises le droit de recevoir des donations.
L'Église Impériale Le régression de l'influence religieuse dans la nouvelle société a comporté la laïcisation des services traditionnellement exercés par l’Église : assistance, enseignement, état civil. La situation était partiellement difficile pour des ordres qui rencontraient l'hostilité de Napoléon. Le décret du 3 Messidor, 22 juin 1802, que déclarait dissoutes toutes les congrégations non autorisées. Les seuls à jouir de la laïcisation furent les ordres missionnaires, que Napoléon comptait opposer à la pénétration anglaise en Orient ainsi que les congrégations féminines, indispensables dans les hôpitaux et dans l'enseignement.
Les lettres pastorales et les ordonnances de l'épiscopat concouraient à l'élaboration du culte impérial ; dans ceux-ci les armées napoléoniennes étaient assimilées aux armées divines, la nation se transformait en peuple élu et le guerre devenait guerre sainte voulue de Dieu. Plus subtilement, le clergé, que le Concordat a transformé en une classe de fonctionnaires, est insère par le régime napoléonien, dans ses cadres supérieurs, dans monde des notables officiels. L'Église devenait donc un moyen du règne.
La protestation de pontife Pie VII contre cette violation de la souveraineté pontificale surprit sa violence l'empereur. La réplique fut fulgurante même si tardive: "je me suis considéré, comme mes prédécesseurs de la deuxième et de la troisième génération, fils majeur de l'Église, qui dispose seulement de l'épée pour la protéger et la mettre à l'abri de l'être barbouillée par les grecs et les musulmans". Napoléon imposa aux ports de État pontifical la fermeture aux marchandises anglaises. "Votre Sainteté est souveraine de Rome mais j'en suis l'empereur. Tous mes ennemis doivent être les vôtres. Pie VII resta insensible soit aux argumentations religieuse, soit aux menaces militaires. Napoléon peu à peu découvre qu'il avait sous-estimé la résistance de son adversaire. Au le cours de la solennelle cérémonie du couronnement impérial, présidé par Pie VII à Notre- Dame le 2 décembre 1804, Napoléon prit des mains du Pape la couronne et la posa sur chef, avec un geste symbolique de rupture non seulement de l'ancien rituel, mais de la continuité du rapport traditionnel de subordination de Empire et de Papauté. Les ans suivantes virent une générale reprise de la vie religieuse et un renforcement de l'autorité du pontife dans les nations européennes.
Les tensions latentes entre Napoléon et Pie VII explosèrent en 1806, lorsque le Pape se refus d'adhérer au bloque continental contre l'Angleterre: suite à quoi, au début du 1808 Napoléon fit occuper Rome. L'État Pontifical fut annexé au royaume d'Italie et à l'Empire. Pie VII réagit en excommuniant ceux qui avaient décidé et mis en acte son exclusion du pouvoir temporel: peu après il fut arrêté et transféré dans la forteresse de Savona, en Ligurie. Le Pape Pie VII fut assailli et transféré dans la forteresse de Savona. 6 juillet 1809
Il refusa en outre de concéder l'institution canonique aux évêques français de nomination gouvernementale : acte qui rendait vacants un grand nombre de diocèse et, en les privant des conditions régulières du culte, affaiblissait le consentement que le pouvoir impérial recherchait même à travers des structures ecclésiastiques. • Pour résoudre la situation Napoléon convoqua à Paris en 1811 concilie d'évêques des territoires de l'Empire. • Transféré à Fontainebleau en 1812, le Pape âgée et malade posa sa signature à l'accord préliminaire à un nouveau concordat. • En 1814, Napoléon avant de partir pour l'île d'Elbe, disposa que Pie VII fut reconduit à Rome. Pie VII entre trionphant à Rome.24 mai 1814