ÉLARGIR NOS SOLIDARITÉS

1. ÉLARGIR NOS SOLIDARITÉS Penser globalement Agir localement Mondialisation et la solidarité internationale Collège Avril 2005

2. Perspective historique du dossier Solidarité Internationale à la FTQ • Les liens internationaux sont depuis longtemps une nécessité • Les débuts de la FTQ en solidarité internationale et éducation (liens avec les premiers partenaires) • 1992: la FTQ souveraine, responsable de la coopération syndicale dans les pays francophones

3. Activités du service Solidarité Internationale de la FTQ • Programme de coopération centré sur la formation ouvrière • Formation sur l'intervention syndicale dans le contexte de la mondialisation (perfectionnement des formateurs et formatrices africains) • Rôle crucial dans le rassemblement et la structuration de la francophonie syndicale au sein de la CISL • Type de coopération original en Haïti: soutien concerté à la démocratie • Accueil et échanges avec de nombreuses délégations de syndicalistes étrangers • Participation active à la mise sur pied des coalitions sur le libre-échange (ALE, ALENA, ZLÉA ) • Promotion du commerce équitable et lutte contre les ateliers de misère • Actions menées pour favoriser un meilleur contrôle des fonds de pension et promouvoir la notion d'investissement responsable au sein des entreprises

4. Représentation Action à caractère économique Soutien au développement Développement d’alliances

5. La représentation Afin de faire connaître nos orientations et prises de position, se donner une voix est essentiel.

6. Confédération internationale des syndicats libres (CISL) • Compte 234 organisations affiliées dans 152 pays (148 millions d’adhérents) • 3 organisations régionales: ORAP (Asie/Pacifique), ORAF (Afrique), ORIT (interaméricain, FTQ et CTC y ont des sièges) • Les présidents de la FTQ et du CTC siègent au conseil exécutif de la CISL

7. Francophonie syndicale au sein de la CISL • Crédibilité de la FTQ face aux organisations africaines et haïtiennes • Projets en développement pour la francophonie syndicale • Mai 2004, Forum à Ouagadougou: préparation au sommet des chefs d’état de la francophonie en novembre prochain (forum syndical)

8. Comité des femmes de la CISL • Réunion 2004 à Bruxelles • Détérioration des conditions de travail des femmes • Mission en Palestine et en Israël pour échanges et coopération • Nouvelle marche internationale des femmes pour 2005 (la riposte!)

9. Bureau International du Travail (BIT) vise à la mise en œuvre des conventions et recommandations de l’OIT (n’ont pas force de loi) • Bureau d’activitéS des travailleurs (ACTRAV)

10. Les Fédérations Professionnelles Internationales (FPI) • Bâtiment et bois d’œuvre (FITBB) • Alimentation, agriculture, hôtellerie-restauration et tabac (UITA) • Chimie, énergie, mines et autres industries (ICEM) • Journalistes (FIJ) • Métallurgie (FIOM) • Services publics (ISP) • Éducation (IE) • Textile, habillement et cuir (FITTHC) • Transports (FIOT) • Communications, télécommunications, commerce et services, postes et artisans de la scène (UNI)

11. Les Fédérations Professionnelles Internationales (suite) • Permettent aux travailleurs et travailleuses de rivaliser avec les multinationales, dont l’influence ne connaît plus de frontière. Le travailleur et la travailleuses sont sur le même terrain que l’employeur • Visent la signature d’accords-cadres (cas Lukoil) • Lieux d’échanges (ex: Conseils Mondiaux)

12. Activités sectorielles des affiliés • Le SQEES actif à l’ISP (Campagne « Les services publics de qualité » • Le SCFP, actif dans plusieurs secteurs, se lie à des syndicats internationaux sur plusieurs enjeux • Le SCEP actif dans 4 FPI • Le STTP lié entre autres aux syndicats européens dans la lutte à la privatisation • Les Teamsters et les syndicats américains du transport • Les Métallos reçoivent la conférence sectorielle de l’aluminium (FIOM) en 2003 et encouragent les échanges entre travailleurs et travailleuses d’une même entreprise (ex: Noranda)

13. La formation • Programme de formation Syndicalisme en démocratie développé en partenariat avec les syndicats africains de la francophonie et le Service d’éducation de la FTQ • Rappel historique : Début des années 1990 • Suite aux changements politiques en Afrique, les organisations syndicales devaient établir de nouveaux rapports avec les membres

14. La formation • Des dizaines de formateurs et formatrices de nos syndicats ont participé à ces activités de formation • Ce programme vise à consolider et à développer l’action syndicale à partir de méthodes pédagogiques axées sur leur vécu

15. Évaluation du programme • Les axes retenus pour l’avenir: • La formation syndicale • L’intervention socio-économique des syndicats • Développement et institutionnalisation du dialogue social

16. Campagnes syndicales:Les vêtements syndicaux • Dans le cadre de la campagne contre les ateliers de misère • FTQ membre de la Coalition québécoise contre les ateliers de misère • Les Métallos et le fabricant de prélart et de tuiles Armstrong • L’AIMTA et Service-Air • Campagne de « L’éthique aux olympiques »

17. Campagne VIH/SIDA • Campagne d’information lancée par la CISL et les FPI afin de procurer un soutien aux syndicats dans le travail déjà en cours pour prévenir la propagation du VIH/SIDA et aider les millions de travailleurs et travailleuses atteints de cette maladie • Fonds syndical du CTC pour soutenir la lutte contre la propagation du VIH/SIDA dans les pays en développement et contre les répercussions dévastatrices de cette pandémie • Contribution de la FTQ à ce programme pour appuyer le travail syndical de la CNTS au Sénégal

18. Les fonds syndicaux dédiés au développement: un outil privilégié pour soutenir les activités syndicales internationales • SCEP, Métallos: Fonds Humanitaire • TCA, AFPC: Fonds de Justice Sociale • STTP: Fonds Postal International • AFPC: Fonds (règlement équité salariale)

19. D’où provient l’argent des projets? • Projets FTQ: Fonds dédiés et principalement de l’ACDI via le CTC, AIF, ONG proches de nos valeurs syndicales de développement durable. Exemple: OXFAM, le Plan Nagua, CISO

20. Fonds dédiés D’où provient l’argentdes fonds dédiés? • Décision prise par le biais de la négociation collective selon une variété de formules (vient de l’employeur, des employés, des deux conjointement ou de la section locale). Négociation d’une clause (cas des TCA) • Formule la plus courante: 1¢/heure travaillée (20$ par année environ), prélevée sur le salaire de l’employé • Montant forfaitaire plus fréquent dans petites et moyennes entreprises • STTP: contribution de 200 000$ par année par l’employeur, négociable

21. Solidarité et coopération: quelques exemples Construction d’une école au Mozambique Déminage du terrain autour du site pour la sécurité des élèves Brésil: travail avec un syndicat local, pour qu’il se structure afin de faire de la place aux femmes

22. El Salvador: un centre d’aide aux femmes existe grâce au Fonds humanitaire et Horizons d’amitié (organisme Mélida Anaya Montes); 21 maisons ont été reconstruites dans un village après le passage de l’ouragan Mitch Nicaragua: supporte l’organisme Maria Elena Cuadra, organisation très développée et puissante venant en aide aux travailleuses et chômeuses du pays Algérie (de concert avec CISO): projet de formation de cadres syndicaux de la Fédération Nationale des Travailleurs du Pétrole, du Gaz et de la Chimie de l’Algérie (FNTPGC) amorcé suite à des échanges effectués en 2002-2003

23. République Dominicaine: projet appuyant la formation de femmes et de jeunes afin d’établir un mouvement coopératif (de concert avec Plan Nagua et la Fédération régionale des coopératives du Cibao central (FECOOPEN) Pérou:projet de deux ans visant à renforcer l’administration et la prestation locales des soins de santé, les programmes d’alimentation et la promotion de la santé publique (mené de concert avec un centre de recherche sociale et d’éducation populaire, ALTERNATIVA) Mozambique: appui au Syndicat national de la construction, de l’industrie du bois et des mines du Mozambique (SINTICIM), afin de mettre sur pied un service d’éducation syndicale. Organisation éventuelle de missions d’échange avec le Brésil, pour consolider des liens stratégiques Sud-Sud

24. Un projet conjoint en Haïti • Depuis 1989, La FTQ intervient en Haïti pour soutenir et renforcer les organisations syndicales • Premier projet pour la mise sur pied d’un centre de formation ouvrière • Une deuxième tentative d’unification dans le cadre d’un collectif syndical en 1998

25. Projet conjoint à Haïti • En 2002 et 2003, une mission de 6 mois a permis de dégager une image plus claire de la situation et d’apporter un soutien technique concret • Projet mis de l’avant par une alliance entre le TCA, STTP, SCEP, SCFP, coordonné par la FTQ et le Plan Nagua

26. Projet de six mois en Haïti • Buts: • Fournir un soutien technique et matériel • Offrir un soutien au niveau des programme de formation et d’encadrement • Établir des alliances

27. Haïti, anpil projè pou tout moun • La durée du projet a permis: • De connaître les organisations représentatives • D’établir un bon lien de confiance • De mieux comprendre les difficultés • De connaître leurs besoins prioritaires • D’assurer un meilleur suivi • Une des priorités: la formation des membres à la base

28. Développement d’alliances Nous ne sommes pas seuls! Les échanges et les projets communs de coopération sont essentiels

29. Le Réseau québécois sur l’intégration continentale (RQIC) • Existe depuis 1994 • Les membres : Alternatives; Amnistie Internationale, section francophone; Association canadienne des avocats du mouvement syndical; AQOCI; CSD; CSQ; CERD-McGill; CISO; CQDE; CSN; CSN-CCMM; Développement et Paix; FFQ; FTQ; FIIQ; GRIC-UQAM; Ligue des droits et libertés; RQGE; SPQ • Développe des liens et des échanges avec des réseaux semblables sur le continent

30. Objectifs du RQIC • Proposer une vision du développement des Amériques respectueuses des droits sociaux, humains et du travail • Promouvoir la démocratie, la participation, le respect de l’environnement et l’élimination de la pauvreté sur le continent

31. D’autres ONG partenaires Centre international de solidarité ouvrière (CISO) • Organisme québécois sans but lucratif d’éducation et de solidarité internationale • Objectifs: • Développer la solidarité internationale au sein du mouvement syndical et populaire québécois • Favoriser les liens entre les différents groupes • Faire un travail d’analyse et d’information

32. Oxfam-Québec • ONG sans but lucratif existe depuis 1973 • Appuie le développement durable dans plus de 20 pays • Intervient au niveau d’actions humanitaires • La FTQ est représentée au conseil d’administration

33. Plan Nagua • Depuis 1969, cette ONG a aidé à réaliser plus de 150 projets de développement durable en République Dominicaine et à Haïti • Plusieurs initiatives visant à assurer l’autonomie des habitants aux niveaux économique, social et environnemental • Au Québec, Plan Nagua organise des conférences et ateliers de sensibilisation et d’information sur l’importance de la coopération

34. Action syndicale à caractère économiqueL’investissement socialement responsable, notre plus grand chantier depuis la mise sur pied du Fonds de solidarité !

35. La double dimension d’un régime de retraite

37. Le réseau international de l’action économique

38. Les enjeux syndicaux : des perceptions des membres à la réalité • Des membres peu concernés? • Plusieurs membres des syndicats se sentent peu ou pas concernés par ce phénomène, à moins d’être directement touchés par ses effets négatifs • Solidarité internationale largement perçue comme un don à sens unique, une aide des pays riches aux pays pauvres, sans interaction • Mondialisation perçue comme une fatalité • Mais: grande conscientisation des membres sur le plan politique pour des questions comme la guerre en Irak ou face à des pratiques commerciales douteuses comme dans le cas de Wal-Mart

39. Enjeux syndicaux (suite) • Un dossier parmi tant d’autres… • La majorité des syndicats n’ont pas de personne-ressource attitrée aux questions internationales • Un dossier de plus « sur le dessus de la pile » • La sensibilisation n’est pas assez grande pour arriver à intéresser les gens aux enjeux qui les touchent pourtant (ex: campagne des vêtements syndicaux) • Négociation des fonds dédiés: les demandes à l’employeur concernant la solidarité internationale (ex : négociation d’une adhésion à un fonds) sont parfois vues comme une monnaie d’échange et facilement abandonnées

40. Enjeux syndicaux (suite) • Des barrières internes? • Syndicats de taille plus modeste: la majorité n’ont aucun contact avec les dossiers internationaux (traités par leur organisation canadienne ou américaine) et pas de formatrice ou de formateur pouvant informer les membres. • Coordination entre les différents syndicats et entre leurs instances est souvent fragmentaire

41. Conclusion • Il faut éviter les attitudes de repli et d’éparpillement face aux défis de la mondialisation • La formation sur le sujet, en-dehors des grands événements, demeure prioritaire même si elle doit prendre de nouvelles formes • Préoccupation grandissante de nos membres et de nos syndicats • Le principal défi réside dans notre volonté de changement et d’actions concertées pour mieux concentrer nos efforts et éviter l’éparpillement • Les échanges en solidarité internationale et la formation syndicale sont un levier important

42. Au plan local comme au plan international, la force du nombre demeure un atout. Il faut bâtir un rapport de force mondialisé! Merci de votre attention !