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Economie Bancaire . Master mention Finance 1ère année. Introduction. Licence: Economie bancaire PLIHON D., « Les banques: nouveaux enjeux, nouvelles stratégies », La Documentation Française. Les Cahiers Français, n°301 et 331 Panorama général
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Economie Bancaire Master mention Finance 1ère année
Introduction • Licence: Economie bancaire • PLIHON D., « Les banques: nouveaux enjeux, nouvelles stratégies », La Documentation Française. • Les Cahiers Français, n°301 et 331 • Panorama général • Évolutions récentes et état actuel des systèmes bancaires • « nouvelle intermédiation »
Economie bancaireen master 1 • Aspects théoriques, analytiques • Enjeux concrets • Économie des « intermédiaires financiers » (IF) développement récent: Pourquoi?
Auparavant: focalisation sur économie réelle • Sphère monétaire « à part » ou intégrée • Pas de référence explicite à la sphère financière • Finance = contrepartie monnaie créée par crédit ou bien résultat décisions épargne / investissement • Modigliani-Miller (1958): neutralité finance
Imperfection des marchés financiers • Incomplétude • Coûts de transaction • Asymétries d’information • marchés inefficients non neutralité de la finance (impact micro et macro) et rôle des IF
Nécessité de: • Justifier la pérennité des IF • Évaluer les conséquences de celle-ci au plan macroéconomique, puisqu’elle implique le développement de nouvelles stratégies: • Tarification et distribution financement • Gestion des risques • Relations clientèle • Pratiques concurrentielles
Plan du cours • Chapitre 1: quelle modélisation pour l’intermédiaire bancaire? • Chapitre 2: structure du marché bancaire et stratégie des banques • Chapitre 3: le risque de crédit: identification et maîtrise
Chapitre 1Justifier et comprendre l’intervention des banques Quelle modélisation retenir pour l’intermédiation bancaire?
Modélisations alternatives du comportement des banques • Comprendre l’émergence d’un rationnement sur le marché du crédit • L’impact macroéconomique de l’offre de crédit • Le rôle des relations clientèle
A - Modélisations alternatives du comportement des banques • L’approche « traditionnelle » (néo-classique) de l’entreprise bancaire • Les apports de la théorie des coûts de transaction • La prise en compte des asymétries d’information
1) L’approche « traditionnelle » de l’entreprise bancaire • Environnement concurrentielPARKIN M. (1970) « Discount house portfolio theory and debt selection », Review of Economic Studies, 37, october. • La banque monopolisteKLEIN (1971) « A theory of the banking firm », Journal of Money, Credit and Banking, n°3. • + MONTI (1972) « Deposit, credit and interest rate determination under alternative bank objective function », Mathematical methods in investment and finance, North-Holland • LOBEZ (1996)
K = Fonds propres D = dépôts fonction d’offre: rd(D), réciproque de D(rd) L = Crédits fonction de demande: rl(L), réciproque de L(rl) B = titres émis par le secteur public La banque fixe librement rd et rl, mais rb est défini sur le marché des titres publics
L’équilibre du bilan implique: L + B + K + D (1) Fonction de coûts : C(D, L) Fonction de profit :(D, L) = rl.L + rb.B – rd.D – C(D, L) (2) (1) B = K + D - L D’où: (D, L) = (rl – rb).L + (rb – rd).D + rb.K – C(D, L) (3)
Offre de dépôts: rd(D) = D-1(rd)
Demande de crédits: rl(L) = L-1(rl) En valeur absolue:
Soit, en introduisant les élasticités définies plus haut: (6) (7)
(7) dans (4): (8)
(6) dans (5): (9)
Avec une fonction de coût additive: Les conditions d’optimalité deviennent: (8bis) (9bis)
Prise en compte du risque de défaillance des emprunteurs • DERMINE J. (1984) Pricing policies of financial intermediaries, Springer Verlag. • 1 période • Faillite richesse saisie • Sinon (1 + rl).L
Il existe une valeur critique * telle que: * + (1 + rb).B = (1 + rd).D (10) • Or (1) B = D + K – L • Donc (10) peut être réécrite: * + (1 + rb).(D + K – L) = (1 + rd).D * = (1 + rb).L + (rd – rb).D – (1 + rb).K (11)
Soit E(rd) le rendement des dépôts anticipé par les déposants, défini par: (12) Rq: variable aléatoire Fonction de densité de probabilité: f() Fonction de répartition (= primitive de f): F()
On remplace B par (D + K – L) dans (12) • Puis on réarrange les termes • On obtient: < 0 Donc: E(rd) < rd
2) Les apports de la théorie des coûts de transaction • Théorème de COASE (1937) • Coûts de transaction l’apport de WILLIAMSON (1985) • Les coûts résultent des caractéristiques des transactions: • Degré d’incertitude • Fréquence • Spécificité des actifs mis en jeu
Hypothèses comportementales: • Rationalité limitée • opportunisme
Principes d’organisation susceptibles de réduire les coûts de transaction: • La hiérarchie • L’intégration verticale = internalisation
Application au cas de la banque • Coûts de transaction: • Côté demande d’actifs financiers • Côté offre d’actifs financiers • BENSTON et SMITH (1976) « A transaction cost approach to the theory of financial intermediation », The Journal of Finance, vol.31, n°2
Demande d’actifs financiers • Transferts inter-temporels de richesse • Transferts intra-temporels de richesse liquidité
Offre d’actifs financiers • Intérêts divergents des offreurs et demandeurs
Avantages comparatifs des intermédiaires financiers • Spécialisation • Réputation • Centralisation des offres et demandes d’actifs • Subventions croisées • Transformation, diversification, mutualisation des risques • IFM: profits de la création monétaire
KLEIN (1973) « The economics of security divisibility and financial intermediation », The Journal of Fiannce, september. • 2 actifs: • A: actif sans risque, parfaitement divisible • B: actif risqué, coupure minimale de 1000 unités monétaires • Chaque actif peut être représenté dans un diagramme classique rentabilité (E) / risque ()
Richesse = 2000 um 3 stratégies: • Tout placer dans l’actif non risqué RA, A=0, UA • Tout placer dans l’actif risqué E(RB), B, UB < UA • Diversifier le portefeuille: C = 1 um de A+ le reste en B • E(RC) = 0,5.(RA + E(RB)) • C = 0,5.B • UC > UA > UB
Choix IF / Marché, pour relation de crédit, repose sur : • La spécificité de la relation de crédit • Et donc le risque de signature
Analyse puissante, cohérente.Application directe de la théorie de Williamson • La différence IF / Marchés est bien claire, mais pas celle IFM / IFNM • cf. asymétries d’information • IF et marchés apparaissent substituables, alors que dans les faits, ils semblent plutôt complémentaires. • cf. analyse MERTON
MERTON (1992) « Operation and regulation in financial intermediation: a functional perspective », Working Paper n°93-020, Harvard Business School, Boston. • Analyse centrée sur les fonctions remplies par les institutions, et non les institutions elles-mêmes. Les fonctions sont plus stables que les institutions. • Idée = les fonctions que doit assurer un système financier restent stables, mais sous l’effet de la concurrence, IF et marchés évoluent en s’enrichissant mutuellement la frontière entre les 2 n’est plus figée renforcement efficience
Les fonctions principales assurées par tout système financier: • Fournir un système de paiement facilitant les échanges de biens et services • Organiser la collecte des ressources au service du financement de projets d’investissement non divisibles et de grande taille • Organiser le transfert des ressources économiques dans le temps, entre les secteurs économiques, et dans l’espace.
Fonctions SF (suite): • Permettre de gérer l’incertitude et de contrôler les risques • Produire de l’information • Résoudre les problèmes liés aux asymétries d’information
Marchés financiers = alternative efficiente aux IF pour produits standards • pour les mêmes fonctions, les IF seront privilégiés quand les produits sont échangés en volumes réduits: • Marché étroit • Produit ne se prêtant pas à la standardisation • Produit nouveau, faible clientèle • « cycle de vie » du produit financier
3) La prise en compte des asymétries d’information • Rappels • L’apport de la théorie des contrats implicites • Extensions des modèles basés sur les asymétries d’information
Rappels sur la asymétries d’information • Définition B. Guerrien • 2 types: • Information cachée # asymétrie exante • Action cachée # asymétrie expost • 2 implications: • Information cachée antisélection • Action cachée aléa moral