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Diaporama de Jacky Questel. « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul. ; si au contraire il meurt, il porte du fruit en abondance. » (Jn 12, 24). Miguel, Florencio, Joaquin, Sabino,. donnez-nous votre témoignage !. « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2,5).
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« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul. ; si au contraire il meurt, il porte du fruit en abondance. » (Jn 12, 24) Miguel, Florencio, Joaquin, Sabino, donnez-nous votre témoignage !
« Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2,5) Un prêtre et trois frères, de l’ordre des marianistes, et certainement semblables à tous leurs frères. Ils ont choisi cet ordre pour, en regardant Marie, en suivant son exemple, et avec son soutien maternel, mieux suivre et servir Jésus et leurs frères. Ils essaient, simplement et de tout leur amour, de mettre au mieux en pratique la consigne que nous a laissée Marie : « Faites tout ce qu’il vous dira. »
« C’est bien, serviteur bon et fidèle. En peu de choses tu as été fidèle, sur beaucoup je t’établirai. Entre dans la joie de ton seigneur. » « Mt 25,21) • Comme tout marianiste, ces quatre hommes étaient entièrement donnés à leur service de Dieu à travers leurs frères, selon leur vocation d’éducateurs de la jeunesse, de professeurs, d’aumônier. • Quatre hommes comme beaucoup d’hommes : • Miguel Léibar, • Florencio Arnaiz, • Sabino Ayastuy • Joaquin Ochoa. • Et je sais que beaucoup, vivant comme eux leur service de Dieu et de l’Eglise, entendront cette invitation du Christ.
« Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père s’est complu à vous donner le royaume. »(Lc 12,32) Alors, comment sont-ils sortis de l’anonymat ? Pourquoi leurs noms sont-ils parvenus chez nous ? Pourquoi leur demande-t-on de nous inspirer par leur témoignage ? C’est une histoire banale et dramatique, tant de fois répétée pendant les temps troublés des guerres et des révolutions… Mais je vais commencer par le commencement.
« Ne craignez pas ! » (Mt 28, 10) Ces quatre religieux exercent leur apostolat en Espagne, en 1936, lorsque, le 17 juillet, éclate la guerre civile. Très vite, les responsables du Front Populaire sont débordés par des miliciens armés incontrôlables. Une persécution implacable se met en place. Beaucoup de prêtres, de religieux, de laïcs chrétiens tombent, victimes des passions déchaînées.
« Je suis venu jeter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il fut déjà allumé ! » (Lc 12, 49) Mais, depuis déjà 1931, ce n’est pas ce feu-là qui brûle sur l’Espagne. Églises et maisons religieuses sont incendiées. C’est le début d’une série d’interdictions qui se succèdent : loi d’interdiction d’enseigner imposée aux congrégations religieuses, expulsion des jésuites, presse hostile. En 1934 commence le premier massacre de prêtres et de religieux. Dans la communauté du Pilar, où sont nos religieux, la ferveur redouble. Les supérieurs invitent à la fidélité au Christ « quoi qu’il arrive. »
« Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups.» (Mt 10, 16) Les religieux restant en Espagne malgré tout savaient donc parfaitement à quoi ils s’exposaient. Au mois de juillet 1936, le père Miguel est arrêté par un groupe de miliciens. Puis le groupe se dirige vers Vallecas, où s’étaient réfugiés les trois autres religieux. Malheureusement, le concierge les a dénoncés, et le processus implacable s’est mis en route. Les voilà arrêtés tous les quatre ;
« Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent » (Mt 5, 44) Le Père Miguel avait 50 ans. Les frères, 24, 26 et 27 ans. Sabino et Florencio avaient prononcé leurs vœux définitifs en 1934, Joaquin en 1935; Autant dire en sachant pertinemment vers quoi ils s’orientaient, en cette période déjà trouble ! Tous les trois avaient manifesté par écrit leur attachement à la Vierge et leur volonté de la servir jusqu’au bout dans la Société qui porte son nom.
« Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Lc 23, 34) Au moment de leur arrestation, Sabino eut un geste touchant : il dit affectueusement « au revoir » au concierge, tout en sachant que c’est lui qui les avait dénoncés, manifestant ainsi son désir de pardonner, trait caractéristique du martyre chrétien.
Le serviteur n’est pas au-dessus de son maître. Ils m’ont persécuté, vous aussi ils vous persécuteront. » (Jn 15,20) Dans leurs cellules de la rue San Bernardo, aucune communication n’est possible entre eux. Ils furent interrogés, et même torturés, comme en témoignent les photos des cadavres prises par les agents de la Sécurité. Ce fut une nuit épouvantable. Des huit marianistes dont le martyre est canoniquement reconnu, seuls ces trois jeunes ont été torturés. Sans doute a-t-on essayé de les faire apostasier ou blasphémer.
« Mon âme attend le Seigneur, plus sûrement que les veilleurs l’aurore. » (ps 130, 6) Sur leurs corps, on retrouva des objets – crucifix, médailles, et même un certificat de baptême – preuve évidente qu’ils veulent témoigner de leur foi jusqu’au bout, malgré les risques. Un seul de ces objets religieux trouvés sur quelqu’un équivalait à un arrêt de mort…
« Ils viennent de la grande épreuve : ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. » (Ap 7, 14) Au vu de tous ces détails, le martyre de ces jeunes est un des faits les plus sublimes de l’histoire marianiste de Madrid, digne de figurer dans toutes les mémoires. La jeunesse de ces religieux et leur enthousiasme pour leur vocation religieuse et marianiste sont particulièrement éloquents pour l’Église de ce nouveau millénaire au sein d’un monde de plus en plus sécularisé.
Je vis une foule immense que nul ne pouvait dénombrer » (Ap 7,9) Et parmi eux les martyres espagnols, notamment ces quatre religieux… En effet, la proclamation officielle de leur béatification se fera à Rome le 28 octobre 2007, avec celle de plusieurs centaines d’autres martyres.
Ce que l’Eglise proclame dans la béatification de Miguel, Florencio, Joaquin, Sabino et de tant d’autres, c’est la fidélité. Voilà quatre chrétiens qui, un jour, se sont sentis appelés par Dieu à lui consacrer leur vie. Ils furent fidèles à sa Parole jusqu’au bout, très conscients, en ces temps agités, que leur vocation religieuse pouvait se transformer en ‘vocation au martyre’. Les quatre ont accepté, avec simplicité, cette possibilité. Les trois jeunes ont fait leur profession définitive dans des circonstances qui invitaient plutôt à renoncer à cet engagement.
Plus encore, dans leur cellule de San Bernardo, ils auraient pu sauver leur peau en reniant leur condition de religieux. Avec quelle délectation leurs bourreaux auraient clamé l’apostasie de ces ‘curés’ ! Mais ils ont tenu bon. « Ils ont lavé Leurs robes dans le sang de l’Agneau », nous dit l’Apocalypse.
Le 26 octobre prochain 2007, avec plusieurs centaines d’autres, ils seront déclarés officiellement « martyres » par l’Eglise, et donnés en exemple aux générations futures. Une sainteté qui a commencé par l’accomplissement journalier de toutes petites choses, et qui a débouché sur la palme du martyre…
Ils nous montrent le chemin. Nous ne serons sans doute pas appelés au martyre, mais nous pouvons, jour après jour, nous appliquer à aimer le mieux possible notre Dieu en servant le mieux possible nos frères… Oui, nous pouvons, nous devons essayer…
Texte : diverses sources marianistes Dessins : cliparts Micro-Réalisation Musique : Ave Maria de Bruckner Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/