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La commande publique et sociétale paradoxale – recherche d’équilibres . Compte-rendu de l’atelier n°1 15 mai 2014. Intervention de Catherine HLUSZKO. USH.
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La commande publique et sociétale paradoxale – recherche d’équilibres Compte-rendu de l’atelier n°1 15 mai 2014
Intervention de Catherine HLUSZKO USH • Au travers d’une revue de presse, notre intervenante a, dans un premier temps défini le paradoxe et en a proposé des illustrations particulièrement pertinentes. • Les paradoxes liés au logement: • Le coût du logement (coût de construction, foncier rare et cher, normes couteuses et à l’efficacité non avérée…) • Le problème des logements amiantés • Les capacités des entreprises à s’adapter à ces contraintes • Le désengagement de l’Etat notamment en termes de dotations aux collectivités, véritable frein pour elles dans l’investissement • D’où des plans de financement entrainant une hausse très conséquente des fonds propres et de l’emprunt 2
Intervention de Catherine HLUSZKO USH • Les paradoxes liés aux locataires: • La solvabilisation des ménages • Gel des aides personnelles • Paupérisation des locataires • Maintien d’un bon taux de recouvrement dans un contexte défavorable • La recherche difficile de la mixité sociale: DALO, plafonds de ressources, • Discrimination et attributions: harmonie sociale? • Parcours résidentiels et ascenseur social en panne? 3
Intervention de Catherine HLUSZKO USH • Les paradoxes liés au rôle de Manager : • Des métiers de terrain difficiles, de plus en plus confrontés à l’agressivité • Des exigences de bien-être au travail et des conditions de sécurité dégradées dans les quartiers • La quadrature du cercle ? • Propos de Sylvia Pinel: faire beaucoup avec rien… 4
Intervention de Catherine HLUSZKO USH • S’en sortir? Oui mais par le haut… • Connaitre et comprendre les intérêts et demandes des parties prenantes pour trouver un point d’équilibre et de la sorte partager les décisions (institutions, locataires, collaborateurs, tissu économique) • Adopter des positions non tranchées (en demi-teinte) et évolutives • Affirmer ses priorités stratégiques (identité de l’organisme et spécificité du territoire) • Adapter l’organisation à ses objectifs et priorités (outils de mesure et d’objectivation, d’aide à la décision, en vue d’apporter des réponses techniques objectives) • Cultiver la créativité et l’innovation 5
Intervention de Catherine HLUSZKO USH • La conclusion de Catherine : • Et si de l’obligation de se confronter au paradoxe, émergeait une position d’équilibre renouvelé offrant à l’OPH et à son directeur la possibilité d’affirmer sa spécificité?… • Et si la fonction de dirigeant trouvait sa légitimité dans cette capacité à faire synthèse constructive?.... • « Pardonnez-moi mes paradoxes : il en faut faire quand on réfléchit ; et quoi que vous puissiez dire, j’aime mieux être homme à paradoxes qu’homme à préjugés » Jean-Jacques Rousseau – L’Emile 6
Intervention de Stéphanie BONNET DG de LOGIPARC • Présentation de l’organisme • Un marché détendu depuis 2008: • Taux de vacance financière 6,61 % • 387 logements vacants de plus d’un mois (toutes vacances confondues) • 1198 entrants/1173 sortants • Livraisons 84 logements • Taux de rotation Logiparc 15,02 % • Budget remise en état des logements conséquent. 7
Intervention de Stéphanie BONNET DG de LOGIPARC • Quelles actions pour lutter contre cette vacance ? • Un constat : • - Peu de compétence commerciale • - Abondance de profils administratifs • - Peu de réactivité • - Multiplicité d’interlocuteurs • - Peu de visite de logement / 75 % de refus suite à attribution • Lancement d’une démarche GPEC sur le cœur de métier de l’organisme 8
Intervention de Stéphanie BONNET DG de LOGIPARC • Lancement d’un processus de commercialisation: décentralisation de la commercialisation en antenne, annonces, embauche de commerciaux en CDD-test, locataires ambassadeurs – parrainage, promotions estivales pour les étudiants, fidélisation des locataires et captation des prospects • Mais notre intervenante a insisté sur les points de vigilance :Accompagner le changement auprès des équipes • - Démarche participative (pas de saut de Tarzan) • - Rôle du manageur essentiel (encadrement intermédiaire) • - Fixer des objectifs clairs et réalisables • - Mesurer les actions et les suivre 9
INTERVENTION de Martial AUBRY DG de VAR HABITAT • Présentation de Var Habitat • Un territoire paradoxal, littoral en zone tendue, haut Var et arrière pays zone très détendue • Injonction des Pouvoirs Publics: le paradoxe absolu, Exemples du Préfet et de la MIILOS • Produire toujours plus et mieux avec moins de ressources (foncier, finances) FP augmentés de 400% en 12 ans • Le grand écart des Maires qui veulent à la fois produire du logement social et valoriser leur foncier 10
INTERVENTION de Martial AUBRY DG de VAR HABITAT • La mise en œuvre de solutions adaptées • Intensification des réservations • Achat en VEFA – compétences d’aménageurs • Mise en œuvre de solutions innovantes en vue de favoriser l’équilibre financier des opérations et de valoriser l’image de l’établissement (accession, locaux commerciaux, locaux d’activités): opportunités permettant de mieux répondre à la commande publique, même si cela n’est pas sans risque, 11
Le Débat – les constats • De très nombreuses prises de parole ont ponctué les interventions reflétant à la fois la diversité territoriale et celle des organismes. • Construire plus, mieux et moins cher avec moins d’aides • Conditionner les aides au respect de normes toujours plus contraignantes et dont l’efficacité n’est pas avérée • Empiler les différentes règles législatives sans se préoccuper de leur réalisation, de leur coût, de leur efficacité, loin de tout pragmatisme (ascenseurs, amiante, handicap, détecteurs de fumée…) • Imposer des logements pour handicapés alors que souvent ceux-ci ne souhaitent qu’adapter le leur • La problématique des VEFA • Rapidement on a abordé la problématique ANRU et le paradoxe que constitue la finalisation des dossiers. 12
Le Débat – des pistes de réflexion • Certains se sont interrogés est-ce la fin d’un modèle ? • Doit-on privatiser le logement social ? Et si c’était la fin du service public du logement? • D’autres ont souhaité que les lois intègrent davantage la diversité des territoires : depuis quelques années, les différents textes pris pour améliorer la situation des zones tendues aggravent celle des zones détendues. • Dans la même idée, il a été souligné que dans le cadre de la mutualisation, une fuite des ressources au profit des zones tendues pénalise les zones détendues en les empêchant d’utiliser ces fonds pour résoudre leurs propres difficultés. Il est primordial de ne pas occulter les difficultés des zones détendues 13
Le Débat – des pistes de réflexion • Ne pas culpabiliser, c’est l’Etat qui se désengage, du coup peut-on encore construire ? Il faut des fonds propres pour continuer • Revisiter nos valeurs, se recentrer sur nos compétences et ne pas perdre de vue que celle que nous sommes les seuls à avoir est la gestion : la valoriser. 14
CONCLUSION • Enfin, face à tous ces paradoxes, il faut en revenir aux fondamentaux, être au plus près du locataire, hiérarchiser les priorités, faire appel au bon sens du terrain puisque nous sommes des professionnels du terrain et que nous sommes ceux qui le connaissons le mieux… • Et si le principal paradoxe n’était pas finalement notre propre statut ? 15