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Programme National de Sécurité Alimentaire ( PNSA )/ TCHAD

Programme National de Sécurité Alimentaire ( PNSA )/ TCHAD. PLAN DE L’EXPOSE. I. APERÇU GÉNÉRAL II. OBJECTIFS DU PNSA ET LES PRINCIPAUX AXES D’INTERVENTION III. PROCESSUS DE PREPARATION IV. FINANCEMENT V. SITUATION ACTUELLE ET PERSPECTIVES VI CONCLUSION. I. APERÇU GÉNÉRAL.

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  1. Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA)/TCHAD .

  2. PLAN DE L’EXPOSE I. APERÇU GÉNÉRAL II. OBJECTIFS DU PNSA ET LES PRINCIPAUX AXES D’INTERVENTION III. PROCESSUS DE PREPARATION IV. FINANCEMENT V. SITUATION ACTUELLE ET PERSPECTIVES VI CONCLUSION

  3. I. APERÇU GÉNÉRAL • Situation de la sécurité alimentaire • Situation alimentaire La situation alimentaire du pays se caractérise, ces dernières années, par de réguliers déficits céréaliers.

  4. La production nationale varie d’une année à l’autre selon des proportions importantes (971.470 T en 1994, 753.040 en 2000 et 1.154.600 T en 2003)Elle ne permet pas de couvrir les besoins en céréales du pays, établis selon la norme de 159kg/hab/an.

  5. Graphique  : Couverture des besoins céréaliers par la production locale

  6. Ce graphique montre bien que les besoins ne sont couverts en aucun moment par la production nationale. (DSA/MA, Bilan céréalier de 1994/1995 à 2003/2004). Une des principales raisons de cette situation est le faible niveau de rendements de principales cultures céréalières.

  7. Les rendements au Tchad sont nettement inférieurs à ceux des pays ayant le niveau de développement comparable : • 400 à 700 kg/ha pour le mil et le sorgho, contre 900 kg; • 0,7 à 1 tonne pour le riz pluvial contre 2,5 tonnes/ha; • 2 à 4 tonnes pour le riz irrigué contre 7 tonnes à l’ha.

  8. La couverture des besoins en protéines d’origine animale et la production nationale ne sont pas connues faute de recensement et du suivi du secteur de l’élevage depuis 1973. b) Situation nutritionnelle • Depuis trois décennies, environ 54% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté et 44,2% est affectée par une insécurité alimentaire temporelle ou chronique. • La situation nutritionnelle du pays se caractérise par de faibles disponibilités calorifiques par personne et par jour.

  9. L’apport moyen par habitant est estimé à 1.720 calories par jour alors que cette moyenne est de 2.160 calories à l’échelle de l’Afrique subsaharienne et de 2.480 calories pour l’ensemble des pays en développement (EDST, 1997). • Les données issues de l’enquête à indicateurs multiples (EIMT) réalisées en 2000 montrent que 28,3% des enfants souffrent de la malnutrition aiguë.

  10. 12% des enfants de moins de 5 ans souffrent de cette malnutrition aiguë. La malnutrition chez les enfants se manifeste par de nombreux cas d’insuffisance pondérale (26% des enfants de moins de 5 ans) ou de goitre du à la carence en iode (5,5% des enfants de 6 à 12 ans).

  11. D’autres enquêtes nutritionnelles ont révélé que certaines catégories de la population sont victimes de troubles dus aux carences en vitamine A et en fer. • La carence en vitamine A est l’un des problèmes majeurs de santé au Tchad. • Un nombre élevé d’enfants de 0 à 5 ans présente des cicatrices cornéennes : taux de 0,17% bien supérieur à 0,01% qui est le seuil fixé par l’OMS (BIEP, 1994).

  12. La carence en fer est également un problème nutritionnel fréquent chez les femmes enceintes (50%) et les enfants. Pour faire face à cette situation, le Tchad a élaboré et adopté un plan d’action conformément à l’engagement pris dans le cadre de la Déclaration Mondiale de la Conférence Internationale sur la Nutrition de 1992 et du Sommet Mondial de l’Alimentation, tenu en 1996 par la FAO, de réduire la morbidité et la mortalité liées à la sous-alimentation et à la malnutrition et d’assurer, à l’horizon 2015, la sécurité alimentaire et le bien être nutritionnel à la moitié de sa population souffrant actuellement de famine.

  13. Importance de la sécurité alimentaire dans les priorités du Gouvernement Le Tchad a souscrit à plusieurs engagements portant sur la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté. Il s’agit entre autres : • de la Stratégie Agricole Commune des pays membres de la CEMAC ; •  de la Communauté des Etats Sahélo-Sahariens (CEN-SAD) sur la Sécurité Alimentaire ;

  14. du Cadre Stratégique de Sécurité Alimentaire durable dans une perspective de lutte contre la pauvreté au Sahel – Cas du Tchad, élaboré dans le cadre du CILSS ; • de la déclaration de l’Union Africaine de Maputo (Déclaration sur l’Agriculture et la Sécurité Alimentaire en Afrique), ratifiée par l’Assemblée Générale du Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine à sa session tenue en Juillet 2003 à Maputo ; • du Sommet Mondial de l’Alimentation (SMA).

  15. L’engagement du Gouvernement à mobiliser des ressources nécessaires (humaines, matérielles et financières) pour la mise en œuvre et le suivi du Programme est un gage pour l’atteinte de l’objectif principal qui est la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté sur l’ensemble du territoire national.

  16. Le pilotage de l’ensemble des stratégies et programmes énoncés ci-dessus est assuré par trois départements ministériels : le Ministère de l’Agriculture, le Ministère de l’élevage et le Ministère de l’Environnement et de l’Eau.

  17. Expérience du PNSA au Tchad  Date de lancement • En 1999, suite au Sommet Mondial de l’Alimentation, le Programme Spécial pour la Sécurité Alimentaire (PSSA) a été élaboré et exécuté avec l’assistance de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).

  18. Ce programme a permis de développer des technologies de production simples à faible coûts et de mieux comprendre le fonctionnement des exploitations dans les zones où ses activités ont été menées pendant la phase pilote.

  19. Sur la base des résultats encourageant du PSSA et pour s’engager résolument à l’atteinte des objectifs du millénaire à l’horizon 2015, les Hautes Autorités du pays ont considéré que seul un Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA) à long terme pourrait résoudre le problème de la sécurité alimentaire au Tchad. • Le Gouvernement a pris alors la décision de créer le PNSA. • Un document, cadre consensuel a été validé en mai 2005 par le Gouvernement et ses Partenaires.

  20. Durée du PNSA • Les premières activités du PNSA ont démarré depuis 2006. • Son exécution est prévue pour une durée de 10 ans avec une première phase de 5 ans renouvelable.

  21. Budget du PNSA • Le Gouvernement s’est engagé à mobiliser des ressources humaines, matérielles et financières importantes pour la mise en œuvre et le suivi du Programme • Un budget de 103 milliards de FCFA est alloué pour la réalisation du PNSA au bout de 10 ans avec de possibilité de rallonge • C’est un gage pour l’atteinte de l’objectif principal qui est la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté sur l’ensemble du territoire national

  22. Eléments principaux du PNSA Les principaux éléments de ce programme sont : • la valorisation des ressources naturelles de base ; • l’intensification des cultures ; • la diversification des systèmes de productions ;

  23. la commercialisation et Transformation ; • la santé et Nutrition ; • l’aide alimentaire et dispositif de veille ; • les mesures d’accompagnement du PNSA.

  24. Partenariats La préparation du PNSA a bénéficié tout au long du processus de la mobilisation et la participation active : • des services nationaux (publics et non publics); • de l’expertise de la FAO;

  25. des représentants des principaux bailleurs de fonds (le PNUD, l’Union Européenne, la BAD, la BID, la Coopération Libyenne, Française, Allemande, Suisse, Italienne, etc) au Tchad.

  26. Principaux résultats • Financement de la constitution du stock national de sécurité alimentaire par l’ONASA • Financement du projet de formation des artisans pour la construction des silos métalliques • Financement des activités du projet pilote de recensement de l’agriculture

  27. Financement de la réhabilitation de 800 hectares des casiers B1, B2 et C2 du périmètre de Tcharaye (Bongor) • Financement de la construction de trois (3) petits barrages dans les ouaddis de Sala, Haouach et Oum Hadjer dans la région de Kalaït

  28. Acquisition de 60 Tracteurs, 10 000 Charrues, 1 000 Charrettes et 2 000 HouesOccidentalesmis à la disposition des producteurs à des prix subventionnés • Achat des semences de cultures vivrières à l’ITRAD et mis à la disposition des producteurs suivant des critères d’allocation variables (don pour les zones ayant traversé une catastrophe et vente à prix subventionnés pour les autres)

  29. Marché d’Etudes financé pour les sites aménageable de Boumo et Kim (Bureau d’Etudes DIC) • Marché d’Etudes financé pour les sites de Kandili et Hellibongo (Bureau d’Etudes AGRITCHAD) • Marché d’Etudes financé pour les sites de Goré et Doba (Bureau d’Etudes AGRITCHAD)

  30. Marché d’Etudes financé pour les sites de Kyabé (Bureau d’Etudes AGRITCHAD) • Financement de la formation en Agro industrie des fruits et légumes • Financement de l’aménagement des polders dans la Région du Lac

  31. La Coordination National a réalisé une étude sur les besoins prioritaires des producteurs et l’état des lieux des matériels et ressources humaines des structures déconcentrées des Ministères impliqués dans l’exécution du PNSA

  32. Prévisions budgétaires: 6 516 334 019 FCFA • Montant décaissé: 5 105 470 058 FCFA (Situation au 21 /08/2008)

  33. II. OBJECTIFS DU PNSA ET LES PRINCIPAUX AXES D’INTERVENTION • Objectifs principaux • Développer les ressources humaines; • Augmenter la production en modernisant les structures; • Restaurer les équilibres économiques et financiers,

  34. Accroître la production végétale, animale et halieutique par l’introduction de nouvelles technologies adaptées de production, de transformation et de conservation, incluant l’introduction de nouvelles variétés, la distribution des intrants et la maîtrise des principaux facteurs de productions (l’eau, la fertilité des sols et le foncier) ; • Mettre en place et renforcer le dispositif de suivi, d’alerte et de réaction rapide ;

  35. Accroître quantitativement et qualitativement et rendre régulièrement disponible les denrées alimentaires d’origine animale, végétale et halieutique afin de réduire la dépendance vis-à-vis des importations et de réaliser des économies de devises ; • Améliorer les revenus monétaires des ruraux, surtout ceux des femmes en encourageant les productions les plus adaptées de façon à favoriser une diversification et une régularité des recettes, tout en assurant une certaine sécurité à l’épargne sous forme de cheptel afin de faire face aux périodes difficiles ;

  36. Améliorer la commercialisation et la transformation des productions d’origine végétale, animale et halieutique ; • Favoriser la protection de l’environnement et la conservation des ressources naturelles par l’adoption de nouvelles techniques d’élevage et d’exploitation, notamment les productions fourragères dans les zones vulnérables ou déficitaires à fortes concentrations du bétail en période de soudure ; • Renforcer les capacités des producteurs et de leurs structures d’appui.

  37. Améliorer la commercialisation et la transformation des productions d’origine végétale, animale et halieutique ; • Favoriser la protection de l’environnement et la conservation des ressources naturelles par l’adoption de nouvelles techniques d’élevage et d’exploitation, notamment les productions fourragères dans les zones vulnérables ou déficitaires à fortes concentrations du bétail en période de soudure ; • Renforcer les capacités des producteurs et de leurs structures d’appui.

  38. Principaux axes d’intervention L’analyse du fonctionnement des systèmes de production dans les différentes zones agro-écologiques du pays, de la situation institutionnelle et organisationnelle en rapport avec les objectifs du Gouvernement en matière de sécurité alimentaire, permettent de dégager les axes prioritaires d’intervention du PNSA suivants : • accroître durablement, diversifier et intensifier les productions agricoles, forestières et halieutiques afin de faire face à l’insécurité alimentaire structurelle dans les zones vulnérables ;

  39. améliorer la qualité de l’alimentation des groupes vulnérables et leur capacité d’accéder aux aliments ; • renforcer la capacité nationale à constituer des stocks et à disposer d’un système efficace de veille et d’intervention pour réduire les effets de l’insécurité alimentaire conjoncturelle ; • mettre en place un mécanisme de pilotage et de suivi de la mise en œuvre de la politique de Sécurité alimentaire.

  40. Cohérence avec le SMA et l’OMD • L’objectif de développement fixé par le Gouvernement pour le secteur rural, et fortement affirmé au niveau, entre autres, du Plan d’Intervention pour le Développement Rural (PIDR), de la Consultation Sectorielle sur le Développement Rural (CSDR), de la Stratégie Nationale de Réduction de la Pauvreté (SNRP), de la Stratégie Nationale de Bonne Gouvernance (SNBG), est « l’accroissement durable du volume des productions dans un environnement préservé ».

  41. Cet objectif devrait permettre de réduire de moitié, à l’horizon 2015, le nombre de personnes pauvres et l’insécurité alimentaire telle que fixée lors du Sommet Mondial de l’Alimentation (SMA) et dans les Objectifs de Développement du Millénaire (OMD).

  42. Pour le Tchad, les défis restent majeurs pour atteindre la situation de sécurité alimentaire dans son concept défini par le Sommet Mondial de l’Alimentation de 1996, à savoir : un état où « tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires, pour mener une vie saine et active ».

  43. III. PROCESSUS DE PREPARATION • Sensibilisation et implication des parties prenantes • Tout le processus est conduit suivant une approche participative impliquant l’ensemble des acteurs concernés (paysans, éleveurs, groupements et associations de producteurs et de services, ONG, institutions de recherche et de développement, services techniques et administratifs de l’Etat, les partenaires au développement); • Les plus hautes Autorités du pays ont effectué de sensibilisation à tous les niveaux de différentes communautés

  44. Cadre de décision, Comités, Equipe National d’élaboration, etc. Pour la mise en œuvre du PNSA, il a été institué un dispositif institutionnel qui suit : • un Haut Comité Interministériel de Pilotage, présidé par le Premier Ministre; • un Comité Technique de Suivi présidé par le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture ;

  45. une Coordination Nationale; • des Unités de Coordination Régionale, à raison d’une cellule par région; • des Antennes Régionales de liaison.

  46. A l’échelle actuelle, les deux dernières entités n’ont pas encore été mises sur pied, tandis que la Coordination Nationale attend une restructuration

  47. Élaboration du PNSA, révision et approbation • Tout au long du processus de préparation du PNSA, la mobilisation et la participation active des services nationaux (publics et non publics), de l’expertise de la FAO et des représentants des principaux bailleurs du Tchad ont permis de disposer d’un document cadre consensuel validé en mai 2005 par le Gouvernement et ses Partenaires.

  48. Le budget de 103 milliards contenu dans de ce document a été revu en hausse dans l’ordre de 446 Milliards FCFA. • Mais très tôt les difficultés très spécifiques au Tchad ont poussé les décideurs à revenir sur les 103 milliards.

  49. IV. FINANCEMENT • Contribution du Gouvernement Le Programme National de Sécurité Alimentaire (PNSA) a un coût global estimé à 103 Milliards de FCFA sur 10 ans. Le Tchad s’est engagé à financer à hauteur de 50 % de ce montant et le complément de financement est à rechercher auprès des bailleurs de fonds.

  50. Du point de vue du financement national engagé, seul le Ministère de l’Agriculture a eu à mobiliser sur le budget de l’Etat (ressources pétrolières) au titre de l’année 2006 un montant de 3,1 Milliards FCFA et pour l’année 2007, 3,5 Milliards, soit un total 6,6 Milliards FCFA pour le financement des activités du PNSA. • Il a été inscrit au titre de l’année 2008 sur le budget de l’Etat un montant de 7 Milliards FCFA pour le financement des activités du PNSA retenues pour les trois (3) Ministères en charge du développement rural.

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