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GUJAN-MESTRAS ACCUEILLE Réunion du 25 Octobre 2013. Pinassottes et Pinassayres. Présenté par Thomas JUSTIN. Origine des pinasses à voile. C'est un bâtiment fait à poupe quarrée, dont l'origine vient du Nord, & qui est fort en usage en Hollande.
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GUJAN-MESTRAS ACCUEILLE Réunion du 25 Octobre 2013 Pinassottes et Pinassayres
Origine des pinasses à voile C'est un bâtiment fait à poupe quarrée, dont l'origine vient du Nord, & qui est fort en usage en Hollande. On croit qu'on l'a appelé ainsi de Pinus, Pin, à cause des premières pinasses qui ont été faites de pin. C'est aussi un petit bâtiment de Biscaie, qui a la poupe quarrée. Il est long, étroit & léger, ce qui le rend propre à la course … Le mot « pinasse » est en fait retrouvé dans différents pays du Nord au Sud de l’Europe, dans différentes tailles et types de navigation. Les pinasses (tilloles) du Bassin d’Arcachon apparaissent dans les archives dés le 16°& 17°siècle. Au début du 20° siècle, les pinasses à voile et les pinassotes de petites tailles représentaient l’essentiel de la flotte présente dans les ports. Leurs carènes caractéristiques avec le fond plat et l’étrave relevée, étaient en chêne pour la quille, les quilles d’angle et les varangues, en pin pour les bordés et en acacia pour les membrures.
Construction La pinasse, aussi appelée tillole, parfaitement adaptée à son milieu, est l’embarcation commune à toutes les pêches du Bassin. Le pin, bien sûr, est employé pour sa construction, mais la diversité de la forêt permit de travailler d’autres essences dont le chêne et l’acacia. Le chêne, est le plus solide des bois du pays utilisé pour l’étrave et la quille tandis que l’acacia, dont on fait les membrures, a de longues fibres et se ploie bien sous l’effet de la chaleur. Reste le couple, qui est une pièce de pin massif chantourné.
Principaux éléments La pinasse se distingue de la plate par ses extrémités pincées, par la présence de "quilles d'angles" au joint de la "sole" et du bordé, par ses membrures ployées et une quille. La construction en est plus savante. La nécessité d'affronter les passes et l'Atlantique a sans orienté cette évolution plus maritime. La sole Quatre planches de pin (15 à 20 mm d'épaisseur) de part et d'autres de la quille centrale. Elle est bordée par les quilles d'angles auxquelles elle est assemblée par pointage dans une rainure. Les extrémités sont assemblées dans la rablure en bas des courbes de l'étrave et de l'étambot. Longueur moyennes à la sole 7m50 pour une largeur de 1m10. Les quilles d'angles Elles constituent l'arête ou bouchain; elles reçoivent bordés et sole suivant un angle maximum de 110° au bau, pratiquement nul aux extrémités. Les parties maîtresses de l'ossature pouvaient être en chêne.
Les bordés Ils sont constitués de quatre bordés en pin (15 à 20mm) d'un seul tenant plus un petit triangle à l'avant. Le joint des bordés entre eux est à clin chanfreiné et riveté. A l'origine le clin était probablement franc et chevillé. Les membrures Autres différences avec les plates classiques, les membrures sont ployées, et en acacia. La maille est généralement de 25 cm. Leur disposition varie selon les constructeurs et l'utilisation du bateau. Elles sont rivetées sur les bordés, sur la quille d'angle et pointées sur la sole. Les varangues Selon le constructeur, elles peuvent être pointées en alternance avec les membrures ou sur le bas de la membrure elle-même. Certaines constructions légères se passaient même complètement de varangue. Lorsque la varangue est prise sur la membrure, aux extrémités ou l'angle est maximum, la membrure passe sur la varangue réduite aux dimensions d'un triangle. Il y a environ 33 membrures pour une pinasse de 8m50.
La cingle C'est le bord supérieur de la coque. Elle reçoit les têtes des membrures. A l'avant, elle est clouée à l'extérieur de la tête de l'étrave et forme les "cornes" caractéristiques de la pinasse. C'est peut-être le souvenir de la construction des plates dont les bordés étaient assemblés, sans rablure, sur l'étrave et l'étambot. C'est dans la cingle que sont perçés les trous pour le passage des 6 tolets (deux pour la toste, quatre pour les avirons, ainsi que ceux de l'amure). Les plats-bords Ils sont pointés sur la cingle et ferment sur environ 25 cm au bau la partie centrale du bateau. Ils sont bordés à l'intérieur par un petit liston. Aux extrémités, ils sont réduits à la largeur de la cingle. En régate, on peut disposer des fargues verticales pour éviter d'embarquer de l'eau à la gite et lorsqu'il y a du clapot. Les portes-tolets sont boulonnés à travers cingle et plat-bord. Les plats-bords raidissent la coque. Epaisseur moyenne : 20 cm. Le mât C'est un fût lisse de sapin d'une section moyenne de 90 mm à la toste et selon les dimensions de la voile de 6,50 m de long. La drisse coulisse dans un réa fixe réalisé en bois dur. Elle actionne un rocambeau coulissant le long du mât.
La toste ou banc de toste C'est un banc étroit percé en son centre pour le passage du mât et aux extrémités au diamètre des tolets. La toste repose sur les portes-tolets, au dessus des plats-bords. La planche à trous Le pied du mât, cerclé d'un anneau de fer plat se termine par une cheville métallique qui vient de ficher dans une planche à trous pointés sur le tillac sous la toste. Elle est perçée d'une ou plusieurs lignes de trous (au diamètre de la cheville), alignés en forme de V ouvert vers l'avant (130°). L'espace entre les trous est d'environ 6 cm, l'écart entre deux ligne d'environ 7 cm. Le but de cette pièce est de régler l'inclinaison du mât au vent, plus ou moins selon sa force, et la quête suivant l'allure. Au vent arrière, le mât est droit, légèrement sur l'arrière. La voile C'est une voile "au tiers" d'un type tout à fait archaïque, qui fait la grande originalité du bateau. Pour qu'elle ait un bon rendement, il faut qu'elle soit parfaitement établie et centrée sur la coque. La position moyenne du mât doit être déterminée entre autre par la longueur du bateau et la longueur de la bordure libre de la voile (6m50 à 7m). Une fois hissée et étarquée, la voile doit être à poste, pratiquement sans aucun autre recours de réglage subsidiaire.
La dérive Le puit de dérive, traditionnellement, se trouve à hauteur du banc de nage avant, environ deux mailles en avant du milieu, pour sa partie supérieure. Ce banc est en deux morceaux qui viennent caler le puit. Le pied du puit se trouve donc un peu en avant du milieu de la sole. L'angle qu'il forme avec la quille amène donc le sabre au milieu de la carène. Le puit prend deux mailles, ce qui détermine la largeur du sabre (50 cm); la longueur moyenne est de 1m70. C'est une simple planche, percée en tête pour faire poignée. Un tasseau l'empêche d'échapper vers le bas. Le sabre peut être légèrement courbe si nécessaire.
Le rocambeau Le Mât
Construction de la « Canaleyre » une autre pinassotte gujanaise