E N D
EN BRIONNAIS - 2 -
C’est encore une simple promenade que je vous propose, à partir d’Iguerande où se trouve la maison de mes vacances d’enfant, dans un rayon maximum d’une quinzaine de km. C’est situé dans le Brionnais, un petit coin de pays auquel je suis fort attachée, car c’est la terre natale des trois-quarts de ma famille. C’est une contrée de vertes collines, un paysage très doux, un peu romantique… Alors, chaque fois que j’y retourne, j’arpente, avec toujours autant de plaisir, les petites routes qui se faufilent à travers ces collines verdoyantes. Et presque toujours, je découvre un site qui m’était inconnu: une ferme, un château, une chapelle… Il y en a tant! Souvent anonymes, sans histoire connue! Ce sont donc des photos prises au hasard de ces promenades que je veux présenter ici, un diaporama sans prétention historique, tout simplement des coins que j’aime…
Cette région du Brionnais-Charolais est située à l’extrême sud de la Bourgogne, dans la Saône-et-Loire, à la limite de la région Rhône-Alpes. La partie que nous allons sillonner culmine à 549 m, à Sainte-Foy, alors qu’Iguerande, d’où nous partons, est à 249 m seulement.
Iguerande est dominé par son bourg et le village s’étend tout en longueur au bord de la Loire enjambée par ce pont.
Perché, lui aussi, le chef-lieu de canton, Semur-en-Brionnais. A droite, la tour qui subsiste du château fort où naquit Saint Hugues., supérieur célèbre de l’abbaye de Cluny, à 25 ans!
De Saint-Julien de Jonzy on aperçoit les collines du Beaujolais.
Les promenades en sous-bois sont reposantes loin du brouhaha des villes!
Le Brionnais comportait un grand nombre de propriétaires terriens aisés, ce qui explique la présence de belles maisons de maîtres, voire même de jolis petits châteaux. Malheureusement, si les familles en connaissent l’histoire, je n’ai pu, moi, la retracer…
Une ferme et ses dépendances à La Guiche, à Sainte-Foy en Brionnais
En général, chaque ferme possède son puits. Le plus souvent, il est bien protégé pour éviter les accidents.
Pas très éloignée d’Iguerande, mais déjà dans la Loire, cette ferme fortifiée de Montrenard remonte au XIVe siècle.
Le corps de logis d’une grosse ferme est prolongé par ses dépendances.
Curieuse cette grille encadrée par des écureuils! Elle donne accès à une maison qui aurait été construite en 1800…
Elle m’intrigue cette maison… Était-ce la demeure d’un admirateur de Napoléon encore Bonaparte en ce temps-là? Si la fenêtre de gauche affiche l’an1800, celle de droite arbore un aigle triomphant! Pourtant, en 1800, c’est à Dessaix que Bonaparte doit Marengo!
Le château de Dinechin, à Fleury-la-Montagne, tirerait son nom de « dîner de chien » Il possédait sa propre chapelle dédiée à Saint Roch et bâtie au XVIIe siècle.
C’est encore à Fleury-la-Montagne que l’on trouve ce château d’Escreux, au lieu-dit de la Barnaudière, car un grand nombre de Barnaud y sont nés…
A Jonzy, de la commune de Saint-Julien-de-Jonzy, le château des Laurent qui aurait été construit avant le XVIIIe siècle. Il possède une chapelle assez grande qui servait d’église quand Jonzy était une commune. Les membres de la famille y sont enterrés.
A Sainte-Foy-en-Brionnais, c’est le château de Launay qui se cache derrière les grands arbres.
Outre les nombreuses croix de chemins, on trouve aussi plusieurs chapelles et monuments, témoins de la piété d’antan. Je pense à la chapelle de Montmegin, complètement remise en état bénévolement par les gens du hameau, à celle de Notre-Dame-de-la-Touche, où ma grand-mère allait en pèlerinage. Je les ai présentées dans un diaporama précédent. J’en ai découvert une autre cette année!
La chapelle rurale dite de Saint-Claude, à la Barnaudière, date du XVIIe siècle et fut restaurée en 1822. Je l’ai découverte en même temps que le château voisin.
En me hissant sur la pointe des pieds, j’ai pu placer mon objectif devant une petite ouverture, pour photographier l’intérieur!
Sur une colline face à celle de l’église d’Iguerande, ce monument, dédié à Notre-Dame de la Paix; domine le village et la vallée de la Loire. Il se voit de très loin. Durant la guerre de 39-45, l’abbé Coureau, curé d’Iguerande, fit vœu de faire ériger un monument à la Vierge si le village était épargné. Il est enterré sous ce monument.
Le Brionnais se confond avec le Charolais et sa principale richesse est l’élevage. Un peu partout, on peut voir dans les riches prairies, les troupeaux de bovins blancs, les bœufs du Charolais.
Les prairies sont clôturées, parfois de façon assez rustique…
Comme je l’ai mentionné, on est encore en Bourgogne. Il fut un temps où les collines étaient couvertes de vignes. Petite fille, j’ai encore vu dans la maison de mes grands-parents, un grand pressoir et, dans la cave, des tonneaux témoins d’un proche passé. La terre calcaire et pierreuse des coteaux bénéficiait d’un ensoleillement et d’un microclimat qui favorisait la maturité du raisin. Malheureusement, est arrivée une épidémie de phylloxera et les vignes furent arrachées. Actuellement, certains tentent de retrouver la tradition. C’est notamment le cas, à Mailly, où Jean-Claude Berthillot produit le vin des Fossiles très apprécié des connaisseurs. Le domaine compte huit hectares, à cheval sur quatre communes : Mailly, Iguerande, Saint-Julien de Jonzy et Fleury-la-Montagne., ces communes où nous nous sommes promenés
En terminant je veux mentionner pourquoi je tiens particulièrement à ma visite de la fin d’octobre au pays de mes ancêtres. Cela me permet de retrouver une tradition que j’ai dû occulter durant mes 46 années passées au Québec : celle de La Toussaint qui ne se manifeste pas de la même façon là-bas. On ne fleurit pas les cimetières … C’est peut-être une question de climat… En renouant avec cette tradition j’ai l’impression de retrouver mes racines!
Musique : One Men’sDream - Yanni Photos, conception et réalisation : M. J. Farizy-Chaussé Novembre 2010 marijo855@gmail.com