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La Résistance-Fer en France

La Résistance-Fer en France. Définition:. La Résistance-Fer était un mouvement français de résistance à l ‘ occupation nazie, lors de la Seconde Guerre mondiale . Ce mouvement spécialisé, composé principalement de cheminots français, prit une part active à la Résistance.

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La Résistance-Fer en France

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  1. La Résistance-Fer en France

  2. Définition: La Résistance-Fer était un mouvement français de résistance à l‘occupation nazie, lors de la Seconde Guerre mondiale. Ce mouvement spécialisé, composé principalement de cheminots français, prit une part active à la Résistance. De par sa nature, les activités se font essentiellement sur : * La recherche et la transmission aux forces alliées, des mouvements de l'armée allemande ; * Le sabotage des lignes, des matériels et infrastructures ferroviaires.

  3. L’origine de ce mouvement: Le mouvement est créé au début de l'année 1943 par Jean-Guy Bernard et Louis Armand (qui transmet les renseignements par différents canaux), secondé par Jean Marthelot, avec l'aide des directeurs de la SNCF Albert Guerville du réseau Cohors-Asturies et Emile Plouviez. La Résistance–Fer est considérée comme le Réseau des Forces Françaises Combattantes qui sera ensuite rattaché à la Délégation Générale. LOUIS ARMAND (1905 - 1971)

  4. L’engagement: Il existe diverses motivations qui poussent ainsi les cheminots à entrer dans la Résistance: Le refus de la défaite par exemple, l’opposition à la politique de collaboration et d’exclusion de l’Etat français, le patriotisme, ou encore l’opposition au nazisme.

  5. La « Résistance-Fer »: un acteur important dans la Résistance: Les transports ferroviaires sont devenus, durant la Seconde Guerre Mondiale, un moyen de communication très utilisé par les Allemands. Ainsi, pour perturber les transports, les cheminots ralentissent spontanément le travail de réparation et d’entretien des machines. De plus, ils effectuent des « sabotages insaisissables », dont la responsabilité est difficile à déterminer pour les Bahnhofs (« gare » en allemand). Les étiquettes de destination sont également changées sur les wagons. Les trains, en direction de l’Allemagne principalement, sont ainsi détournés durant plusieurs jours avant d’arriver à destination. Par exemple, une usine allemande qui attend du coton peut recevoir des morceaux de plomb à la place.

  6. Une « Résistance Organisée »: Très vite, les cheminots vont être contactés par les réseaux et les mouvements de résistance. Ils disposent d’avantagestrès recherchés par les résistants. La Résistance est facilitée au sein de la SNCF par la présence de multiples liens de solidarité qui existent dans la corporation cheminote. Les renseignements sur la situation et les mouvements des troupes allemandes en France sont un objectif permanent des Alliés. Les cheminots sont à ce titre des informateurs particulièrement recherchés. On leur demande de « cartographier » le trafic, de décrire les infrastructures et d’inventorier le matériel ferroviaire susceptible d’être bombardés ou détruits.

  7. Les cheminots et la presse clandestine: Les cheminots sont également sollicités dans la diffusion de la presse clandestine. Les « roulants » peuvent dissimuler les exemplaires dans leurs sacoches de service ou le « panier » du mécanicien. Ce sont parfois même des valises entières qui sont expédiées. Au-delà de la diffusion, certains cheminots participent à la rédaction de la presse clandestine et utilisent les ressources de l’entreprise pour trouver du papier ou imprimer leurs publications.

  8. Les sabotages et le « plan vert »: Les cheminots sont réputés pour leurs multiples sabotages sans interventions extérieures. Par conséquent, dès 1943, des plans de sabotages, comme le « plan vert »*, sont alors mis en place afin de ralentir le déplacement des troupes allemandes au moment du débarquement allié. Le « plan vert » est déclenché le soir du 5 juin 1944, quelques heures avant le débarquement de Normandie. Durant l’été 1944, le « plan vert » fait place à une consigne générale de sabotage pour maintenir l’objectif de paralysie des transports allemands.

  9. Une « Résistance Solidaire »: Dès les premiers déraillements de train, les allemands et la police française offrent des récompenses à ceux qui permettront l'arrestation des résistants, présentés comme de dangereux terroristes. Néanmoins, malgré les arrestations et les exécutions répétitives, les cheminots résistants continuent leur combat avec toute l’ambition et le courage dont ils ont fait preuve jusqu’à présent. Jusqu’à la Libération*, les arrêts de travail et les manifestations se multiplient à l’occasion de dates symboliques (1er mai, 14 juillet, 11 novembre), ou encore, en réaction au sort frappant des collègues (arrestation, déportation, envoi de force en Allemagne …).

  10. Hommage à ces glorieux Résistants : Après cette victoire difficile, le Général de Gaulle décide alors de leur rendre un dernier hommage le 17 mai 1945 avec cette citation tirée de son discours: « Les cheminots résistants regroupés dans « Résistance-Fer » ont lutté pendant toute la durée de l’occupation avec ténacité, courage et discipline, en dépit de tous les risques, pour la cause de la France et de la liberté… » En 1946, c’est sous une atmosphère à présent détendue que sort Bataille du railde René Clément, premier film du cinéma français consacré à la résistance. Le film constitue le récit fondateur de la résistance des cheminots. La Bataille du rail rencontre un succès immédiat et décroche le grand prix international à Cannes en 1946. Ce film occupera alors une place durable dans la mémoire des cheminots.

  11. Lexique: * Le « plan vert »: il a pour but de bloquer, par un système de coupures simultanées de voies, le transport des divisions allemandes de renfort lors d’un débarquement allié. Ces coupures empêchent ainsi la concentration stratégique des moyens de l’occupant. * La Libération: elle est, en Europe, à la fin de la Secondes Guerre Mondiale, la reprise progressive par les forces alliées des pays et régions envahies par les armées de l’Axe.

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