E N D
A HYERES
Hyères est une petite ville absolument charmante avec ses jardins, ses belles avenues bordées de palmiers, ses splendides demeures du XIXème siècle et son vieux quartier. Ses premiers hivernants furent pour le quart, des anglophones (Ecossais, Anglais et Américains) qui recréèrent un confort « très british » : banques, boutiques, églises et même…dentiste! Ses palmiers lui valurent le nom de Hyères-les-Palmiers dès 1881, 50 ans après l’arrivée des premiers plants… Il est à noter que ceux des émirats du golfe Persique et de l’Arabie Saoudite viennent de Hyères.
Du haut du rocher du Castéou, les ruines du château des Aires dominent la ville et l’arrière-pays. Il est donc particulièrement agréable d’en découvrir les vestiges: pans de murailles, tours rondes et carrées, fortifications… Surtout, du point culminant, le panorama à 360 degrés est magnifique!
Ce château bâti au XIème siècle, appartint d’abord au Seigneur de Fos puis, en 1257, il passa aux Comtes de Provence. En 1481, il devint domaine royal. Ce fut, toutefois, une place forte de la ligue durant les guerres de religion ce qui lui valut d’être partiellement démoli fin 1596 puis démantelé en 1620, sur l’ordre de Richelieu… Ce n’est d’ailleurs pas le seul : le respect du patrimoine ne semble pas avoir été sa plus grande préoccupation!!!
Bel exemple de la robustesse des constructions… … avec une double enceinte dont cette muraille externe.
Un exemple des magnifiques demeures dans la ville du XIXème siècle…
La villa de Noailles fut commandée à l’architecte belge Mallet-Stevens par un jeune couple Charles et Marie-Laure de Noailles. Ils voulaient une construction résolument moderne pour l’opposer au style triomphant de la côte! Effectivement, elle tranche nettement sur ses consœurs et, en ce qui me concerne, est loin d’en avoir l’élégance… Terminée en 1930, elle devint rapidement le lieu de rendez-vous de la communauté artistique et reçut Giacometti, Cocteau, Picasso, Dali, Buñuel…
Elle comprenait une soixantaine de pièces dont piscine et salle de gymnastique… En 1973, elle fut cédée à la ville qui en fit un lieu d’expositions temporaires.
Dessiné par Gabriel Guévrékian, un curieux petit jardin cubiste…
C’est par la porte Massillon que l’on pénètre dans la partie la plus ancienne, très animée avec ses nombreux commerces et étalages sur l’ancienne grand-rue.
Dans les petites rues l’on retrouve quelques belles entrées renaissance et de vieilles portes en bois.
Sur la place Massillon, se dresse la tour Saint-Blaise, ancienne abside d’une commanderie templière du XIIème siècle. Elle a conservé l’aspect ancien avec chapelle au rez-de-chaussée, vaste salle au-dessus et terrasse fortifiée. Elle accueille, maintenant, des expositions temporaires.
A côté des rues commerçantes, des ruelles bien typiques avec leur caniveau central.
Giens qui fait partie de l’agglomération d’Hyères, était, il y a fort longtemps, une île. Il y a des milliers d’années, un phénomène naturel se produisit, reliant l’île au continent par deux cordons de sable et galets, des « tombolos ». Celui de l’ouest diminue régulièrement et l’on circule par le second. La lagune entre les deux est le rendez-vous de nombreux oiseaux dont des flamants roses. La végétation y est très riche et variée.
De 1848 à 1996, la lagune a été exploitée comme marais salant et a produit jusqu’à 30.000 tonnes de sel par an. On arrive ensuite à la Tour Fondue construite en 1634. Elle contrôlait le Goulet de la petite Passe, voisin. C’est de ce port que l’on embarque pour les îles d’Hyères dont la principale est celle de Porquerolles.
Giens, la localité de la presqu’île, est une modeste station balnéaire où séjourna et est enterré, le poète Saint-John Perse.
Musique : André Rieu - Blaze Away Documentation sur les sites et Le Guide Vert Michelin Photos, conception et réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé Septembre 2007