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Le période de 1840 – 1860 a donné lieu à des changements spectaculaires dans les colonies britanniques de l’Amérique du Nord. Des dizaines de milliers d’Écossais, d’Anglais, d’Irlandais et de Gallois émigrent de la Grande-Bretagne. Des esclaves afro-américains en fuite y trouvent refuge.
Ces peuples ajoutent leur langue, leurs coutumes et leurs croyances à celles de Premières Nations, des Canadiens français et des colons britanniques déjà établis dans les colonies.
Deux Études de Cas: • Les Irlandais de la famine • Le chemin de fer clandestin
Le tableau ci-dessus contient des données recueillies aux ports de Montréal et de Québec pour certaines années. Les historiens utilisent ces données pour se documenter sur l’immigration dans le Province du Canada. Ces chiffres indiquent seulement les principales professions.
Expansion • Les colonies de l’Amérique du Nord britannique ont conclu un accord commercial avec la Grande-Bretagne dans les années 1840. À cette époque, le gov’t britannique perçoit destarifs douaniers,ou taxes sur les importations. La Grande-Bretagne perçoit des taxes moins élevées sur les marchandises de l’Amérique du Nord britannique que sur les importations d’autres pays. C’est ce qu’on appelle destarifs préférentiels.
Tarif douanier: taxe sur des marchandises importées Tarif préférentiel:politique britannique consistant à imposer des taxes moins élevées sur les produits importés de l’Amérique du Nord britannique par rapport à ceux d’autres pays
Ces tarifs sont particulièrement avantageux pour deux produits d’exportation dominants: le blé et le bois. Les tarifs préférentiels favorisent la prospérité et l’expansion des colonies, car les produits des colonies sont en demande en Grande-Bretagne.
Une Période Favorable Au cours des années 1840, le mode de vie des colons se transforme radicalement dans la Province du Canada.
La culture commerciale du blé est rentable et les agriculteurs cultivent cette céréale pour la vendre. Il se construit un nombre croissant de moulins à broyer le grain le long du fleuve St Laurent et d’autres cours d’eau pour transformer le blé en farine.
Entre 1839 et 1841, les exportations de blé et de farine quintuplent.
Des années 1840, la croissance et l’expansion du commerce du bois reflètent l’essor du commerce de blé. La culture du blé occupe plus de travailleurs que l’abattage d’arbres, mais en 1841 le bois représente les deux tiers des exportations à la Grande-Bretagne.
Les principaux centres forestiers sont la vallée d’Outaouais, la vallée du Saint-Laurent, dans la Province du Canada, et la vallée de la rivière Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick.
La vie dure et exténuante des bûcherons: • Passent l’hiver en forêt dans des campements • Chaque groupe de la vallée d’Outaouais abat environ 400 pins blancs ou pins rouges par saison • Coupent les grumes pour en faire des billes, tirées par des chevaux ou des bœufs jusqu’à un cours d’eau • Parfois des billes bloquent le cours d’eau et forment un embâcle les bûcherons doivent intervenir le plus vite possible, sinon d’autres groupes de bûcherons arrivent au marché avant eux et obtiennent le meilleur prix • Lorsque les cours d’eau s’élargissent, les billes sont encerclées et attachées ensemble pour former des trains de flottage • Les hommes dirigent ces grands radeaux où des chevaux les remorquent jusqu’aux ports
Les principaux ports d’exportation sont ceux de Québec au Canada-Est et de Saint-Jean au Nouveau-Brunswick. • Les trains de flottage sont défaits et chargés dans des cargos à bois construits dans les colonies.
La construction navale est une autre industrie importante dans les Maritimes et au Québec • On construit des navires pour expédier des billes de bois en Grande-Bretagne • Dans les années 1850, la N-É, le N-B, et l’î-P-E se classent au 4e rang dans le monde pour le tonnage des navires qu’ils exploitent • Le Marco Polo, construit au N-B en 1851, a la réputation d’être le navire le plus rapide du monde
Le traitement de faveur prend fin Depuis la fin de 18e siècle, la Grande-Bretagne a été emportée dans la révolution industrielle. À partier de l’invention de la locomotive à vapeur et d’autres machines, la révolution industrielle a changé des conditions de travail et le mode de vie en Grande-Bretagne et partout dans le monde.
Au milieu des années 1840, les propriétaires des usines de Grande-Bretagne exercent des pressions sur leur gov’t pour introduire le libre-échange. Dans un régime delibre-échange, aucun droit, ou taxe, n’est perçu sur les importations et exportations. • Les industriels veulent les matériaux les plus économiques pour leurs usines, les aliments les moins chers pour leurs travailleurs et les marchés les plus grands pour leurs produits.
En 1846, le Parlement britannique adopte un projet de loi pour révoquer les lois sur les céréales, ou Corn Laws. Les lois sur les céréales interdisent l’importation de blé à bon marché pour ne pas concurrencer (“to put into competition”) les agriculteurs britanniques. • Leprotectionnismeest éliminé.
Les autres taxes spéciales sur les importations sont annulées l’une après l’autre. C’est la règne du libre-échange en Grande-Bretagne.
Les effets de la révocation des lois: • Bcp d’agriculteurs , incapables de faire concurrence au blé européen moins cher sur le marché britannique, abandonnent leur ferme et partent aux États-Unis. • Le bois de la Province du Canada et du N-B ne peut faire concurrence sur le marché britannique • Pour aggraver la situation, le gov’t américain a permis l’exportation, hors taxe, des céréales et d’autres marchandises aux ports américains comme ceux de New York et de Boston. • Il en résulte le déclin des ports de colonies.
Son charme, sa persévérance et sa diplomatie conquièrent les Américains, et leTraité de reciprocitéest signé.
Au cours des 10 années suivantes: • Les céréales et le bois du N-B et de la Province du Canada, le charbon et le poisson de le N-É, et les pommes de terre de l’î-P-É entrent aux États-Unis hors taxes; • Les navires britanniques peuvent faire voile sur le lac Michigan; • Les Américains peuvent utiliser la voie maritime du Saint-Laurent
La réciprocité présente un avantage très important aux yeux des chefs politiques américains: l’accès des leurs pêcheurs aux eaux britanniques au large de la côte de l’Atlantique.
Le retour de la prospérité • Le Traité de réciprocité de 1854 avec les États-Unis favorise l’expansion économique pendant les années 1850 • Les exportations de la Province du Canada doublent, passant de $8 millions en 1853 et à $16 millions en 1855 • Les exportations des Maritimes enregistrent une croissance semblable • La Grande-Bretagne a besoin du blé des colonies car, de 1854 – 1856, la guerre de Crimée contre la russie réduit son approvisionnement habituel • Ce traité scelle avec les États-Unis un régime d’échanges commerciaux nord-sud prometteur pour l’avenir