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La VIOLENCE envers les FEMMES :. SON AMPLEUR ET SON IMPORTANCE POUR L’ ÉGLISE D’ AUJOURD’HUI. Département des ministères en faveur des femmes Conférence générale des adventistes du septième jour. I - INTRODUCTION.
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La VIOLENCEenvers lesFEMMES : SON AMPLEUR ET SON IMPORTANCE POUR L’ÉGLISE D’AUJOURD’HUI Département des ministères en faveur des femmes Conférence générale des adventistes du septième jour
I - INTRODUCTION « Alors, je prends une couverture et je passe la nuit dehors dans le froid avec mes enfants, parce qu’il me frappe trop, et je dois prendre les enfants pour l’empêcher de les frapper aussi. Je vais dans la montagne et j’y passe la nuit. Je l’ai fait plus de dix fois. » Femme interviewée au Pérou
La violence de caractère sexuelest un problème mondial de santé publique, de dévelop-pement économique et de droits de l’homme, qui a pris des proportions catastrophiques. • Environ une femme sur trois dans le monde devra subir la violence de caractère sexuel au cours de sa vie, les proportions atteignant 70% dans certains pays.
La « violence envers les femmes » désigne tout acte de violence de caractère sexuel qui cause à des femmes, ou va vraisemblablement leur causer, un tort ou une souffrance physique, sexuel ou psychologique, y compris la menace d’accomplir de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ceci se passe en public ou en privé. Assemblée générale des Nations unies, Déclaration sur l’élimination de la violence envers les femmes(résolution 48/104 de décembre 1993).
II. LE FONDEMENT • « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes. » 1 Corinthiens 3:16, 17
III. COMMENT RECONNAÎTRE LA VIOLENCE ENVERS LES FEMMES • Laviolence envers les femmes met en danger la vie, le corps, l’intégrité psychologique et la liberté des femmes ; elle a été appelée « l’atteinte aux droits de l’homme la plus répandue et cependant la moins reconnue dans le monde ».
Activité 1 : Définition de la violence envers les femmes • Que signifie pour vous l’expression « violence envers les femmes » ? • Quels actes considérez-vous comme des actes de « violence envers les femmes » ?
A. AMPLIFICATION • La définition de la violence envers les femmes est amplifiée dans l’article 2 de la Déclaration des Nations unies, qui identifie trois domaines dans lesquels la violence a généralement lieu :
1. Dans la FAMILLE • La violence physique, sexuelle et psychologique qui a lieu dans la famille, y compris : les coups ; la maltraitance sexuelle des enfants de sexe féminin dans la maisonnée ; la violence en rapport avec la dot ; le viol conjugal ; les mutilations génitales féminines et autres pratiques traditionnelles préjudiciables aux femmes ; la violence autre que conjugale ; et la violence en rapport avec l’exploitation ;
2. Au sein de la COMMUNAUTÉ • La violence physique, sexuelle et psychologique qui a lieu au sein de la communauté générale, y compris : le viol ; la maltraitance sexuelle ; le harassement et l’intimidation sexuels sur le lieu de travail, dans les établissements d’enseignement et autre part ; le trafic de femmes ; et la prostitution forcée ;
3. Perpétrée ou tolérée par l’ÉTAT • La violence physique, sexuelle et psychologique perpétrée ou tolérée par l’État, où que ce soit.
B. LE PROBLÈME • Les femmes subissent souvent des torts qui sont particuliers à leur sexe, tels que les mutilations génitales féminines ou l’avortement forcé sans choix possible ; ou qui sont plus généralement infligés aux femmes qu’aux hommes, tels que le viol ou la violence domestique.
Les femmes peuvent aussi subir des torts uniquement ou exclusivement parce que ce sont des femmes ; par exemple, comme conséquence de leur appartenance au sexe féminin, telles que la politique des Talibans en Afghanistan. • Les femmes subissent souvent des torts aux mains d’individus privés, tels que des membres de leur famille qui les menacent de meurtre d’honneur, ou de leur époux qui les maltraite et les bat.
IV. LES SORTES DE VIOLENCE ENVERS LES FEMMES Nous pouvons classer les divers types de violence envers les femmes en trois catégories principales. Nous en donnerons d’abord la liste, puis parlerons brièvement de chacune d’elle.
A. La violence envers les femmes dans le cadre familial • La violence domestique • Les pratiques traditionnelles • Les mutilations génitales féminines • La préférence pour les fils • La violence en rapport avec la dot et les mariages prématurés
1. La violence domestique • Pour les femmes âgées de 15 à 44 ans, la violence est une cause principale de décès et d’incapacité. • Les enquêtes révèlent qu’entre un quart et une moitié de toutes les femmes dans le monde ont été maltraitées par leur partenaire intime. Au niveau mondial, 40-70% de toutes les femmes victimes d’un meurtre ont été tuées par leur partenaire intime.
2. Les pratiques traditionnelles • Dans de nombreux pays, les femmes sont victimes de pratiques traditionnelles qui portent atteinte à leurs droits de l’homme. • Ces atteintes aux droits de l’homme incluent les mutilations génitales féminines, les meurtres en rapport avec la dot, les soi-disant « meurtres d’honneur » et les mariages prématurés.
3. Les mutilations génitales féminines • D’après l’Organisation mondiale de la santé, de 85 millions à 115 millions de jeunes filles et de femmes dans la popula-tion ont subi une forme ou une autre de mutila-tion génitale féminine et souffrent de ses effets nocifs pour leur santé.
On estime que. Chaque année, 2 millions de jeunes filles ont subi cette procédure. La plupart d’entre elles habitent l’Afrique et l’Asie ; mais un nombre croissant d’entre elles peut se trouver parmi les familles d’immigrés et de réfugiés en Europe occidentale et en Amérique du Nord. • On estime que plus de 130 millions de jeunes filles et de femmes vivant aujourd’hui ont subi des mutilations génitales féminines, surtout en Afrique et dans certains pays du Moyen-Orient, et que 2 millions de jeunes filles par an courent le risque de les subir.
4. La préférence pour les fils • La préférence pour les fils affecte les femmes dans de nombreux pays, particulièrement en Asie. Ses conséquences peuvent aller de l’infanticide du fœtus ou du bébé de sexe féminin jusqu’à la négligence de la fillette par rapport à ses frères.
En Chine et aux Indes, certaines femmes choisissent d’interrompre leur grossesse lorsqu’elles attendent une fille, mais l’amènent à terme lorsqu’elles attendent un garçon. • Des cliniques indiennes de détection du sexe se sont attiré des protestations de groupes de femmes après la parution de publicités suggérant qu’il vaut mieux dépenser $38 maintenant pour mettre fin à la vie d’un fœtus de sexe féminin que $3800 plus tard pour une dot.
5. La violence en rapport avec la dot et les mariages prématurés • Dans certains pays, les mariages sont précédés par le versement d’une dot convenue d’avance par la famille de la fiancée. Ne pas verset cette dot peut mener à la violence.
Au Bangladesh, une fiancée dont la dot avait été estimée comme trop faible fut défigurée par son mari, qui lui jeta de l’acide au visage. • Des enquêtes réalisées dans de petites communautés ont aussi révélé que les exigences de dot ont joué un rôle important dans le fait que des femmes avaient été brûlées à mort et dans des décès de femmes déguisés en suicides. • Aux Indes, cinq femmes par jour en moyenne sont brûlées dans des disputes en rapport avec la dot ; et beaucoup d’autres cas ne sont jamais signalés.
B. Les actes de violence envers les femmes dans la communauté • Le viol • L’agression sexuelle à l’intérieur du mariage • Le harassement sexuel • La prostitution et le trafic de femmes • La pornographie • La maltraitance d’ouvrières immigrées
1. Le viol • Le viol peut avoir lieu n’importe où, même dans la famille, où il peut prendre la forme du viol conjugal ou de l’inceste. • Il peut avoir lieu dans la communauté, où une femme peut devenir la proie de n’importe quel violeur. • Il peut aussi avoir lieu dans des situations de conflits armés et dans des camps de réfugiés.
Un rapport provenant de sept pays différents a révélé que plus de 60% des victimes d’agression sexuelle connaissaient leur agresseur. • En Afrique du Sud, un délit de caractère sexuel a lieu toutes les vingt secondes. • Dans certains pays, jusqu’à un tiers des adolescentes a signalé avoir été forcées de subir une initiation sexuelle. • Aux Etats-Unis, les statistiques nationales révèlent qu’une femme est violée toutes les six minutes.
2. L’agression sexuelle à l’intérieur du mariage • L’agression sexuelle à l’intérieur du mariage est inclue dans cette caté-gorie parce que c’est l’attitude de la communauté prévalant dans de nombreuses régions—l’attitude des autorités chargées de faire respecter la loi, des responsables locaux, des voisins, et même des responsables des Églises—qui per-met que ce type de violence reste impuni.
3. Le harassement sexuel • Le harassement sexuel sur le lieu de travail est un souci croissant pour les femmes. Des employeurs abusent de leur autorité pour rechercher des faveurs de caractère sexuel de leurs collègues ou subordonnées féminines, en leur promettant parfois des promotions ou autres formes d’avancement professionnel.
4. La prostitution et le trafic de femmes • De nombreuses femmes sont forcées à se prostituer, soit par leurs parents, leur mari ou leur petit ami, ou comme conséquence des conditions économiques et sociales difficiles dans lesquelles elles se trouvent.
On estime que deux millions de femmes sont capturées chaque année par l’industrie mondiale du sexe, tandis que des enfants et d’autres femmes innombrables sont forcés de travailler dans des emplois à bas salaires. • En Thaïlande, les prostituées qui se plaignent à la police sont souvent arrêtées et renvoyées dans leur maison de tolérance après paiement d’une amende. • Plus de 100.000 femmes sont victimes chaque année de ce trafic en Asie du Sud.
5. La pornographie • Un autre souci mis en relief est la pornographie, qui représente une forme de violence envers les femmes qui « met en scène la dégradation et la maltraitance des femmes et définit leur fonction subordonnée comme de simples objets du désir masculin. »
D’après comScore Media Metrix, il y a eu 63,4 millions de visiteurs particuliers des sites Web « adultes » en décembre 2005, ce qui représente 37,2% des visiteurs de l’Internet. • D’après l’Association familiale de Floride, PornCrawler, son programme spécialisé de logiciels, a identifié 20 compagnies américaines qui représentent plus de 70% des 297 millions de liens pornographiques présents sur l’Internet.
6. La violence envers les ouvrières immigrées • Les ouvrières immigrées vivent mal, et parfois de manière tragique. Beaucoup d’entre elles deviennent virtuellement des esclaves, soumises à la maltrai-tance et au viol par leurs employeurs. • Au Moyen Orient et dans le Golfe persique, on estime qu’il y a 1,2 million de femmes, surtout asiatiques, qui sont employées comme domestiques.
C. La violence perpétrée ou tolérée par des États Des exemples incluent : • La violence envers des femmes en détention • La violence envers des femmes dans des situations de conflits armés • La violence envers des femmes réfugiées et déplacées
1. La violence envers des femmes en détention • La violence envers les femmes par les personnes même qui sont supposées les protéger—personnel chargé de faire respecter la loi et des systèmes de justice criminelle—est très répandue.
2. La violence envers des femmes dans des situations de conflit armé • Le viol a été largement utilisé comme arme de guerre à chaque fois que des conflits armés ont éclaté entre différents belligérants. Il a été utilisé dans le monde entier : au Chiapas, Mexi-que, au Rwanda, au Kuweit, en Haïti, en Colombie.
3. La violence envers les femmes réfugiées et déplacées • Les femmes et les enfants constituent la plus grande partie des populations réfugiées dans le monde entier et sont spécialement vulnérables à la violence et à l’exploitation. Dans les camps de réfugiés, ils sont violés et maltraités par les soldats, le personnel de l’immi-gration, des groupes de bandits, des réfugiés hommes et des groupes ethniques rivaux.
V. LA VIOLENCE DE CARACTÈRE SEXUEL ET L’ÉGLISE • De nombreuses dénominations et communautés de foi reconnaissent le besoin urgent de mettre un terme à la violence envers les femmes et de faire régner la justice.
A. IL FAUT S’EXPRIMER • Beaucoup d’entre elles ont créé ou soutiennent des organismes qui travaillent à faire prendre conscience, à éduquer le public et à trouver des moyens de mettre un terme à la violence.
L’Église adventiste du septième jour, elle aussi, se prononce contre la violence envers les femmes. Nous reconnaissons que, en tant que croyants en notre Père céleste, nous devons devenir les agents d’un changement en aidant à mettre un terme aux fléaux de la maltraitance et de la violence de caractère sexuel, aussi bien dans la société qu’à l’intérieur de l’Église elle-même.
B. La maltraitance au sein du troupeau L’importance de ce sujet a été soulignée par Jan Paulsen, président de l’Église mondiale des adventistes du septième jour : la « violence de toute sorte dans l’Église » est inaccep-table : « Nous devons élaborer une culture de la gentillesse, de l’amour, de la considération [et] de la non maltraitance. … [Ce] n’est pas seulement sur le plan physique ; la maltrai-tance mentale [émotionnelle] peut être tout aussi perni-cieuse. » (« La culture de la gentillesse peut mettre un terme… », Adventist World, Division Nord-américaine, août 2007, p. 6, 7).
En tant qu’Église, nous devons trouver des moyens de changer les attitudes et traditions qui tolèrent ou excusent la maltraitance. Nous devons travailler consciemment à éliminer les attitudes aussi bien que les pratiques.
VI. SUR LE PLAN MONDIAL ET LOCAL • Il faut revoir la signification du sexe et de la sexualité dans l’équilibre du pouvoir entre les femmes et les hommes à tous les niveaux de la société. Combattre la violence envers les femmes exige qu’on remette en question la manière dont les rôles des sexes et les relations de pouvoir sont définis dans la société.
A. PENSER MONDIALEMENT • Combattre la violence envers les fem-mesexige qu’on remette en question la manière dont les rôles des sexes et les rela-tions de pouvoir sont définis dans la société.
Activité 2 : La violence envers les femmes en tant qu’atteinte aux droits de l’homme • Quelle définition du terme « violence envers les femmes » trouvons-nous dans la déclaration des Nations unies ? • A quels droits de l’homme la violence envers les femmes porte-t-elle atteinte ? • Quelles parties de ces documents sont les plus pertinentes pour notre communauté locale ?
B. PENSER LOCALEMENT • S’il doit y avoir un changement sur le plan mondial, nous devons faire face aux problèmes localement. L’impact que nous pouvons avoir localement peut avoir une influence sur le plan mondial ; mais le changement doit commencer localement. Chacun de nous doit se rendre compte de ceci : « Je peux être un agent de changement. Je peux apporter une différence. »
Activité 3 :ici et maintenant • Il est important de faire prendre conscience des aspects mondiaux de la violence de caractère sexuel ; il est aussi important d’examiner les problèmes de maltraitance et de violence qui sont proches de nous : quelles sont les causes, les besoins, les obstacles dans ma région ?
VII. L’ACTION • Au cours de cette présentation, on nous a parlé de nombreux types de violence de caractère sexuel. Nous reconnaissons le tort causé par une telle maltraitance : à nos familles, à notre communauté et à notre société. Ensemble, nous pouvons trouver des manières de faire face à quelques problèmes qui concernent le plus notre communauté ou notre société. Énumérons quelques-unes de vos idées.
A. QUE POUVONS-NOUSFAIRE ? • Nous éduquer sur la violence de caractère sexuel qui est la plus répandue dans notre communauté. • Évaluer notre culture et nos traditions. • Remettre en question les croyances et traditions qui favorisent la violence et la discrimination fondées sur le sexe. • Soutenir un organisme qui travaille à éliminer la violence à caractère sexuel telle que le trafic sexuel, la violence domestique et la prostitution.
Faire des dons réguliers ou organiser une campagne de rassemblement de fonds. • Encourager les agences locales chargées de faire respecter la loi à recevoir une formation spécialisée sur la manière de s’occuper de la maltraitance domestique et à consacrer des ressources à la prévention de la violence de caractère sexuel.