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IndustriAll 8 octobre 2013 . Les producteurs d’aciers inoxydables européens en 2013. Le cours du nickel a encore reculé en 2013 et pénalise les producteurs d’inox européens. Source : MBR.
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IndustriAll 8 octobre 2013 Les producteurs d’aciers inoxydables européens en 2013
Le cours du nickel a encore reculé en 2013 et pénalise les producteurs d’inox européens Source : MBR
L’inversion de tendance du cours du nickel constatée sur le dernier trimestre 2012 ne s’est pas confirmée, et les cours du nickel sont repartis à la baisse sur les premiers mois 2013. • La poursuite de la baisse du cours du nickel, qui, parmi les matières premières de l’inox, a un statut particulier compte tenu de sa valeur et de sa volatilité pénalise les producteurs d’inox à deux niveaux : • Les acheteurs tendent à reporter leurs achats dans l’hypothèse d’une poursuite de la baisse • Elle pénalise les résultats des producteurs d’inox, compte tenu d’une moindre valorisation du nickel contenu dans les produits finis, par rapport à la date d’achat de la matière première. En cas de baisse du nickel En cas de hausse du nickel Prix du nickel Prix du nickel Perte Date de livraison Détermina-tion extra d’alliage Date de livraison Prix à la date d’achat de la matière Détermina-tion extra d’alliage Prix à la date d’achat de la matière
Vers une remontée (durable) du cours du nickel ? • Le nickel a atteint un point particulièrement bas en juillet 2013 à 13600 $ la tonne, un niveau proche de celui enregistré au plus fort de la crise en 2009. • Le mois d’août a marqué une inflexion, avec l’enregistrement d’une légère hausse qui ne s’est pas confirmée sur le mois de septembre. • La probabilité d’une forte remontée des cours du nickel à court et moyen terme est limitée, compte tenu de la détente du marché du nickel eu égard : • À la montée en puissance du NPI (fonte nickel) chez les producteurs chinois, la Chine disposant de réserves de nickel limitées. • Le NPI est produit dans de petits haut fourneaux, à partir de minerai latéritique (oxyde de nickel) à faible teneur en nickel, souvent en provenance d’Indonésie ou des Philippines et se substitue pour partie à des matières plus coûteuses (ferraille et nickel). • Les producteurs chinois ont bâti leur avantage compétitif sur l’utilisation du NPI, cet avantage se montrant plus particulièrement opérant quand le cours du nickel est élevé (l’estimation du seuil s’échelonne entre 15000 et 20000 $/t de nickel) Source : MBR
Au démarrage de nouvelles capacités • Si la spéculation n’est pas étrangère à l’évolution du cours du nickel, celui-ci est influencé par la balance offre/demande. Par exemple, l’envolée du cours du nickel en 2007 était issue d’une forte hausse de la demande - en particulier en provenance de la Chine – face à une stagnation des capacités de production, en raison des retards rencontrés par les projets de construction de nouvelles capacités. • Or, plusieurs projets d’augmentation de capacité devraient aboutir dans les années qui viennent, même si certains projets basés sur de nouvelles technologiques (procédés hydrométallurgiques pour des minerais oxydés) pourraient être longs à monter en régime • Au fait que, face à la volatilité du nickel, les producteurs d’inox ont développé les ferritiques aux dépens des austénitiques. Production mondiale d’inox par groupe de nuances Ferritiques Alliages bas nickel Austénitiques Source : ISSF
Vers une remise en cause de la construction des prix en Europe ? • Mi 2013, le groupe Outokumpu a annoncé son intention de revoir en profondeur sa politique de prix, afin de limiter les logiques de spéculation des acheteurs et la volatilité des matières premières et plus particulièrement du nickel sur ses résultats. La politique de prix envisagée n’est pas monolithique, le groupe souhaitant proposer des modalités de prix complémentaires au système actuel. • Le groupe Outokumputeste, avec certains clients, le calcul de l’extra d’alliage sur une base quotidienne à l’image de l’industrie de l’aluminium (alors que les producteurs d’inox européens pratiquent un calcul mensuel). • Le client aura la possibilité d’opter pour un calcul à la date de la commande ou à une date plus proche de la livraison. • Outokumpu propose également des prix de transaction fixes. • Ce mode de définition des prix tend à se rapprocher de celui des producteurs asiatiques qui raisonnent sur un prix de transaction global sans décomposition entre prix de base et extra d’alliage. • Le groupe Aperam n’a pas exclu de faire également évoluer sa pratique en la matière lors de la conférence sur les résultats du second trimestre 2013. Des annonces en la matière sont attendues pour le 4ème trimestre 2013.
Une croissance de la demande mondiale d’inox qui ne concerne pas encore le marché européen des plats • La demande réelle mondiale d’inox – plats et longs - aurait progressé de 4% en 2012 (après une hausse de 10 % en 2011). • Cette demande mondiale est avant tout soutenue par le marché asiatique (+4%), mais aussi par le continent américain (+5%). • La demande européenne a enregistré une évolution positive toutefois limitée (+1%). • Elle ne s’est pas traduite dans la demande apparente (en recul de 3%), compte tenu de la poursuite du phénomène de déstockage, comme en témoigne l’évolution de la demande apparente des produits plats : • Au premier semestre 2013, la demande réelle d’inox aurait progressé au niveau mondial (+4%), cette évolution recouvrant un nouveau tassement dans la zone EMEA qui intègre l’Afrique. • Concernant les seuls produits plats, la demande apparente (incluant les variations de stocks), aurait reculé de 2% à fin mai 2013 en Europe, et plus particulièrement sur les marchés allemand (-7,7%), britannique (-6,9%), espagnol (-6,8%) et français (-6,9%). Source : SMR in rapports Outokumpu
Un ralentissement de la croissance de la production mondiale, toujours essentiellement tirée par la Chine • En 2012, la production mondiale d’inox s’inscrit en progression de 5%, marquant ainsi un certain ralentissement de la croissance par rapport à 2011 (+8%). • Malgré un ralentissement de la croissance de la demande locale (celle-ci n’étant pas remise en cause à court terme comme à long terme) mais aussi à l’export, la production chinoise a tout de même progressé de 14% par rapport à 2011. • L’Amérique affiche un recul de 5%. • L’Union Européenne affiche un recul de 1% et retombe même légèrement en deçà de son niveau de 2010. • A l’image de l’année 2011, la production européenne a été plutôt soutenue sur le 1er semestre et a nettement ralenti sur le 2nd. Source : ISSF
Une production européenne encore en retrait sur les premiers mois 2013 • Au 1er trimestre 2012, la production européenne avait été soutenue en Europe Occidentale, sous l’effet d’une reprise de la demande afin de reconstituer les stocks. • Ce frémissement ne s’est pas confirmé sur le reste de l’année et le début 2013 ne marque pas d’amélioration, le niveau de production du 1er trimestre étant en deçà des niveaux des 1ers trimestres 2011-2012.
La production européenne est en premier lieu affectée par la baisse de la demande apparente • Certes le solde de la balance commerciale de l’Europe Occidentale s’est réduit depuis 2006, mais c’est essentiellement la baisse de la demande locale qui est à l’œuvre dans le recul de la production d’inox. • La demande européenne reste ainsi très éloignée des niveaux d’avant crise. • Les importations représentent 19% de la consommation européenne contre 15% en 2006. Source : ISSF
Après une forte hausse post crise, les exportations chinoises de produits plats vers l’Europe se sont infléchies en 2012 mais repartent à la hausse sur les premiers mois 2013 Exportations chinoises mensuelles d’inox en tonnes Produits plats • Le principal débouché des exportations chinoises reste l’Asie. • Mais la Chine se heurte à de plus en plus d’actions anti-dumping dans la région (récemment Taïwan). • Les exportations chinoises vers l’Europe ont atteint un niveau record mi-2013 concernant les produits plats. Produits longs
L’excédent commercial de l’Europe Occidentale s’est érodé mais demeure • L’excédent commercial de l’industrie européenne des inox s’est sensiblement érodé entre 2006 et 2010, avant un redressement en 2011 (du fait des exportations vers l’Europe de l’Est et l’Amérique du Nord*) qui s’est poursuivi en 2012 (repli des importations chinoises). • L’excédent commercial n’a cependant pas retrouvé son niveau de 2006 eu égard : • À une baisse des exportations, les débouchés asiatiques étant en cause • À une hausse tendancielle des importations, principalement en provenance d’Asie, malgré le tassement enregistré en 2012. *les exportations vers l’Amérique du Nord correspondent notamment à des flux de brames internes à Inoxum, vers son site de Calvert aux Etats-Unis (l’aciérie n’a été opérationnelle que fin 2012).
Dans les mois et les années qui viennent, l’excédent commercial de l’Europe de l’Ouest pourrait être minoré par : • Le démarrage du site de Calvert d’Outokumpuqui ne nécessitera plus d’importations des sites européens • Le démarrage de la nouvelle unité de Posco en Turquie d’une capacité de 200 kt (qui réduire les débouchés des producteurs européens).
Les prix de base des industriels européens sont toujours sous pression
La cession du site de Terni n’est toujours pas réalisée • Outokumpu disposait initialement d’un délai de 6 mois à compter du feu vert de la Commission Européenne à la fusion d’Inoxum pour céder le site de Terni, ainsi que d’autres entités de taille plus modeste (différents centres de services en Europe, forge italienne). • La production de tubes du site de Terni était en revanche exclue. • La recherche de repreneur(s) pour ces actifs devait aboutir pour le 7 mai 2013 au plus tard, sans quoi la Commission censée reprendre la main. • Ce qui signifiait qu’Outokumpu ne pouvait plus choisir le ou les repreneurs. • Le processus n’a pas abouti dans les délais prévus mais la Commission a accordé un délai supplémentaire (non communiqué officiellement) pour trouver un ou des repreneurs. • Les points de blocage peuvent résider dans: • Le fait que le site italien de tubes ne fasse pas partie du lot, ce qui prive le repreneur de Terni de débouchés importants • Le fait que Terni perd des débouchés significatifs, avec le démarrage du site de Calvert aux Etats-Unis. • Pour le moment, dans l’attente de la cession, Outokumpu est tenu de continuer à approvisionner le marché américain avec des produits de Terni. • les exigences de prix de cession de la part d’Outokumpu, contraint par un niveau d’endettement important • Plus largement, une équation difficile à résoudre entre les exigences d’Outokumpu (au-delà des exigences financières, privilégier ou pas un concurrent direct ?), les enjeux socio-politiques italiens (les autorités et syndicats locaux préférant un repreneur national) et les enveloppes financières envisagées par les candidats repreneurs au regard de la situation du site de Terni. • Cela peut expliquer les mesures mises en œuvre par Outokumpu sur le site italien : plan de réduction des coûts et du besoin en fonds de roulement.
Aperam manifeste toujours son intérêt à l’égard du site de Terni • A l’annonce de l’engagement d’Outokumpu de céder le site de Terni, il apparaissait évident que le groupe Aperam risquait d’être isolé dans le cas où il ne se porterait pas candidat à la reprise. • Le seul frein à cette décision d’Aperam pouvait être la logique financière de du principal visant à limiter ses investissements dans les activités et économies matures. • Finalement, Aperam a annoncé en décembre dernier qu’il allait se porter candidat à la reprise de Terni. • En février 2013, Aperam annonçait que cette reprise se ferait en partenariat avec les italiens Arvedi et Marcegaglia. • Pour Aperam, ce partenariat offre la caution d’acteurs nationaux face à la pression des autorités et syndicats italiens et permet également d’obtenir des sources de financement complémentaire. • Le projet de partenariat interroge quant à l’intérêt que Marcegaglia et Arvedi pourraient y trouver dans la mesure où : • Aperam sera le principal actionnaire et le pilote opérationnel • Il n’y pas synergies sur la production, ces groupes étant exclusivement positionnés sur la transformation concernant les inox • Il s’agit de groupes modestes sur le marché des inox (sauf Marcegaglia sur le seul segment des tubes soudés)
Toutefois, on peut lire dans ce projet l’intention de ces groupes italiens : • de sécuriser leurs approvisionnements en coils • d’obtenir des contreparties sur les activités aval communes avec Aperam : tubes (Arvedi/Marcegaglia) et laminés de précision (exclusivement avec Arvedi/Arinox). • Aperam et ses partenaires n’ont rien communiqué à ce jour sur leurs intentions précises, au-delà du projet de rachat de Terni. Mais, on ne peut pas exclure que les activités de tubes et de laminés de précision soient apportées à la société qui reprendra le site de Terni (afin de limiter l’apport en capital en cash de la part d’Aperam), ou soient cédées dans un autre cadre à Arvedi et Marcegaglia.
Les partenaires d’Aperam pour le rachat de Terni (1) : Arvedi • Un groupe exclusivement implanté en Italie et essentiellement positionné sur les aciers au carbone…et uniquement pour la transformation concernant les inox • Aciers plats laminés au carbone • Tubessoudés en acier au carbone • Tubes soudés en inox, (ILTA Inox) créée au début des années 60. Elle est spécialisée dans la fabrication de tubes destinés à des applications spéciales et exporte 75% de sa production. • Une capacité de 500 kt • Laminés de précision en acier inox (Arinox), activité créée au début des années 90. • Une capacité de 50 kt • Grande largeur : 1250 mm • Epaisseur : 50µ mini
Les partenaires d’Aperam pour le rachat de Terni (2) : Marcegaglia • Un groupe italien exclusivement positionné sur la transformation • Division produits plats au carbone • Divisions produits plats finis carbone : plaques lourdes, feuillards et tôles • Division tréfilés au carbone • Division tubes soudés au carbone • Division Inox : produits plats, tubes soudés (400 kt de capacités dans le monde), produits longs et tréfilés • Des activités internationalisées à la différence d’Arvedi (Chine, Brésil, Pologne, Russie, Royaume-Uni, Etats-Unis) • Quelques indicateurs • Un chiffre d’affaires de 4,3 Mds € (dont moins de 20% pour les inox) et un objectif de 5 Mds € pour 2013 • Une production de 4,6 Mt (carbone + inox) en 2011 • Un effectif de 7500 personnes dont 680 personnes dans les inox
La place de l’acquisition de Terni dans le modèle stratégique d’Aperam • Le projet d’acquisition de Terni ne s’intègre pas dans la politique stratégique du groupe Aperam, axée sur la limitation des investissements et sur la préservation des marges aux dépens des volumes. • Il s’agit plutôt une acquisition d’opportunité, pour bloquer l’entrée de producteurs non européens (Posco, Baosteel)…et éviter l’isolement : en somme, une acquisition défensive plutôt qu’offensive. • Dans ce contexte, quelles évolutions attendre du dispositif de production européen après l’éventuelle acquisition du site de Terni ? • L’acquisition du site de Terni (dont les capacités de brames sont sensiblement supérieures à celles de la transformation) amplifierait le déséquilibre phase à chaud/phase à froid au sein du groupe Aperam ; ce qui fait peser un risque direct sur les aciéries belges - et plus particulièrement Genk – sachant que le comparatif des outils est favorable au site italien qui a bénéficié d’investissements récents. • L’intégration de Terni pourrait également rebattre les cartes concernant les tôleries.
Lors de la présentation aux investisseurs des résultats du 1er semestre 2013, Aperam a confirmé son intérêt pour l’acquisition de Terni à condition que le prix ne soit pas trop élevé. • Il est vraisemblable que ce soit un point dur dans les discussions avec Outokumpu…alors que le site de Terni est évalué à 500 M$. • Dans ces discussions, le principal « concurrent » d’Aperam resterait le fonds d’investissement Apollo. Mais, fin juillet, les noms de JP Morgan (via son fonds d’investissement One Equity) et du producteur chinois Tsingshan ont été cités. • Aperam aurait formulée la seule offre ferme.
Terni : un outil performant et récent qui a bénéficié d’investissements significatifs à l’occasion de la fermeture de Turin en 2008 • Terni : le site en quelques chiffres • Une capacité de 1,7 Mt en phase liquide et en laminage à chaud • Une capacité en laminage à froid de 525 kt • Un chiffre d’affaires de 1,1 Md€ • Un effectif de 2800 personnes • Un site récent ayant bénéficié d’investissements lors du regroupement de la production suite à la fermeture de Turin • Une comparaison favorable à Terni par rapport aux sites actuels d’Aperam qui ont pâti du sous-investissement en Europe • L’acquisition de ce site par Aperam entraînerait une amplification du déséquilibre amont/aval… • …et pose en germe le risque d’une réduction de capacités en phase liquide.
Si la décision de fermeture de Krefeld a été arrêtée par Outokumpu et est en train d’être progressivement mise en œuvre (et devrait être finalisée pour fin 2013), via le transfert de volumes vers Bochum et Tornio, la décision pour Bochum vient d’être officialisée (1er octobre 2013). • Les capacités de laminage à chaud sont indiquées à titre indicatif mais sont la propriété de Thyssen Krupp (le laminoir est partagé avec les aciers au carbone).
Outokumpu et Acerinox ont réalisé des investissements importants en 2012/2013 • Le groupe Outokumpu consacre en 2012 des montants importants aux investissements (821 M€) qui devraient être en baisse sur 2013 (350 M€). L’essentiel des montants est consacré : • Au doublement des capacités de production de ferrochrome à 530 Kt, ce qui pourrait permettre au groupe d’approcher l’autosuffisance. • Ce programme d’investissement, finalisé fin 2012, aura coûté au total 410 M€. • La production pour 2013 devrait atteindre 400 Kt. • Au site de Calvert aux Etats-Unis, où l’enveloppe d’investissement aura atteint près de 1Md€ à fin 2012. • Si la montée en régime de l’aciérie, d’une capacité de 900 Kt se déroule dans le planning prévu, cela semble plus difficile pour le laminage, où des problèmes de fiabilité sont rencontrés. • Outokumpu espère que le site de Calvert sera en fonctionnement optimal d’ici fin 2014. • Acerinox a réalisé la deuxième phase d’investissement chez BahruStainless en Malaisie. • La première phase portait sur les capacités de la minages à froid. • La second sur les capacités de recuit décapage. • Environ 530 M€ ont été engagés à fin juin 2013 sur ce site, qui dispoise désormais d’une capacité théorique de 400 Kt. • En 2013, le groupe a par ailleurs investi sur le site espagnol de Campo de Gibraltar (35 M€) dans la modernisation du laminoir à chaud.
Poursuite de la mise en œuvre des plans de restructuration pour les groupes européens • Les groupes européens ont poursuivi leurs programmes de restructuration. • Pour Aperam, il s’agit de l’amplification du plan Leadership Journey. • Ce plan – dont l’objectif initial était des économies annuelles de 350 M$ d’ici fin 2013 - a été prolongé jusque fin 2014 via de nouveaux projets (dont l’économie globale n’a pas été précisée dans les communications du groupe), l’objectif étant de réaliser des économies additionnelles de 150 M$ sur deux ans. • TCO (Total CostOwnership) qui vise à améliorer les coûts matières (incluant également une meilleure mise au mille) et hors matières • JOE (Journey to organizational Excellence) qui suppose une réduction de 10% des frais généraux et administratifs (SG&A) • Un objectif de réduction de 2% des coûts ajoutés. • A fin juin 2013, le groupe annonçait avoir réalisé des économies de 324 M$ annuelles. • Si l’essentiel des restructurations ont porté au départ sur les inox standards européens, elles concernent aujourd’hui la division Services et Solutions avec la décision de fermeture du site de Firminy. • Outokumpu a également prolongé ses plans d’économies et de réduction de la consommation de cash. • Le groupe avait engagé en octobre 2011 un plan de réduction des coûts de 100 M€ (diminution du nombres d’équipes de production, remise à plat de l’organisation, externalisation) et de diminution du besoin en fonds de roulement de 250 M€. • Le plan de réduction des coûts a été achevé fin 2012 et a conduit à la suppression de 1200 emplois. • Ce programme de restructuration s’est accompagné d’une remise en cause du portefeuille d’activités, avec en particulier la cession des activités de tubes apportées dans une joint-venture, de laquelle Outokumpu a vocation à sortir.
Outokumpu a engagé de nouveaux plans en 2013 : • Un plan d’économies additionnelles de 150 M€/an d’ici fin 2014 qui portera essentiellement sur l’informatique et les achats, mais aussi des réductions d’effectifs dans les services administratifs. • Une nouvelle réduction du besoin en fonds de roulement de 300 M€ d’ici fin 2014. • Ces plans intègrent des réflexions sur les activités de précision d’ici fin 2013, pour lesquelles le groupe pourrait décider de fermer des capacités. • Mais également des réflexions sur les alliages (VDM) qui constituent l’activité la plus profitable du groupe…mais qui du coup pourrait avantageusement être valorisée auprès d’un repreneur, et ainsi dégager de la trésorerie pour Outokumpu. • Acerinox a engagé une restructuration qui a principalement concerné le réseau commercial espagnol (73 suppressions de postes). • Sur le site de Campo de Gibraltar, un accord paritaire a été signé pour une durée de trois ans : les salaires ne seront plus indexés sur le coût de la vie, mais sur les résultats, la productivité et l’efficience. • Face à la dégradation de leurs résultats et de leur structure financière, les groupes ont restructuré leur bilan : • Acerinox a lancé une augmentation de capital de 112 M€ maximum, les actionnaires pouvant opter pour un versement de dividendes soit en cash soit en actions. • A fin juin 2013, la moitié de l’augmentation de capital possible avait été réalisée. • Outokumpu, pour sa part, ne versera pas de dividendes au titre des résultats 2012 à l’instar d’Aperam. • Le groupe a refinancé sa dette par la négociation de deux lignes de crédit de 900 M€ chacune.. • Le poids de la dette du groupe reste important, y compris après le montage financier lié au rapprochement avec Inoxum.
Parmi les groupes européens, seul Aperam est en recul en 2012 • En 2012, les volumes des producteurs européens sont en hausse à l’exception d’Aperam qui de fait reste le groupe le plus éloigné des niveaux d’activité d’avant crise. • Le recul d’Aperam traduit la stratégie de priorisation des marges aux dépens des volumes, qui affectent les volumes vendus en Europe mais aussi au Brésil. • Les données d’Acerinox, le seul groupe internationalisé, intègrent des activités hors Europe (Afrique du Sud, Amérique du Nord, Malaisie) : la progression des volumes en Europe tient notamment à un effet rattrapage sur le site de Roldan (incendie en 2011) mais les volumes ont été stabilisés sur le site de Campo de Gibraltar (produits plats). • Les données annuelles 2012 de Thyssen Krupp ne sont pas disponibles, dans la perspective de son intégration au périmètre Outokumpu au 28/12/2012. Mais les données à fin septembre soulignaient une croissance significative des livraisons.
Une inversion de tendance pour Aperam sur le 2nd trimestre 2013 • Le 1er trimestre 2013 a été marqué par un recul marqué des livraisons des producteurs européens par rapport au 1er semestre 2012, bien au-delà de l’évolution de la demande. • Cela met en évidence le développement des importations sur cette période. • La baisse s’est échelonnée entre -4% pour Acerinox et -7% pour Aperam et Outokumpu. • Pour Outokumpu le recul était concentré en Europe : dans les inox standards et dans les alliages (VDM). • Pour Aperam, le recul concernait les inox standards en Europe (les chiffres pouvant être pollués par l’incendie de la RD79 de Gueugnon) mais aussi au Brésil. • Les évolutions des groupes sont beaucoup plus hétérogènes au 2nd trimestre 2013 • Les livraisons d’Outokumpu se sont effondrées du fait des inox standards et des alliages. • Sur les inox standards le groupe a moins bien résisté que ses concurrents européens aux importations asiatiques. • Acerinox et Aperam retrouvent des couleurs, la progression étant particulièrement importante pour ce dernier sous l’effet du redressement des activités brésiliennes mais aussi des inox standards européens (qui intègre un effet rattrapage de Gueugnon). • Aperam est ainsi quasiment revenu au niveau global d’activité du 1er trimestre 2011 grâce à la division Services & Solutions et aux activités brésiliennes, alors que les inox standards européens accusent encore un retard.
Les résultats de l’ensemble des groupes européens se sont dégradés en 2012 Les résultats des groupes européens ont été affectés par le léger tassement des prix de base et par un impact nickel défavorable (la baisse du nickel conduit à une perte de valeur des stocks). Inoxum et Outokumpu étaient légèrement déficitaires alors qu’Acerinox et Aperam qui affichent des niveaux de performances structurellement plus élevés parvenaient encore à afficher un EBITDA positif.
Aperam fait exception avec le redressement de ses résultats sur le 1er semestre 2013 • Compte tenu de la baisse d’activité et de l’effet écart d’alliage défavorable, les groupes européens ont enregistré une érosion de leur taux d’EBITDA sur le 1er trimestre 2013 sauf Aperam. • Le taux d’EBITDA d’Aperam a progressé essentiellement sous l’impulsion des inox standards européens, qui ont apparemment bénéficié de l’évolution de la stratégie du groupe en faveur de produits à plus forte valeur ajoutée. • Sur le second trimestre 2013, l’écart entre Aperam et ses deux principaux concurrents s’est creusé. • L’amélioration des résultats continue de provenir essentiellement des inox standards européens, qui ont bénéficié par ailleurs de volumes supérieurs. • Les résultats d’Outokumpu sont certes pénalisés par les coûts de restructuration qui n’expliquent toutefois pas à eux seuls l’érosion de la profitabilité du groupe.