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Les Standards de Manutention de Base ou La méthode S.M.B. 1. Introduction. Introduction 1.1. La mesure des temps Toute méthode de standards de temps a pour principe d’associer un temps à une opération nettement définie dans des conditions normales de réalisation.
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Les Standards de Manutention de Base ou La méthodeS.M.B.
1. Introduction • Introduction • 1.1. La mesure des temps • Toute méthode de standards de temps a pour principe d’associer un temps à une opération nettement définie dans des conditions normales de réalisation. • Toutes ces méthodes ont le même but : • déterminer un temps alloué servant de base à l’organisation du travail et à la mesure de la productivité, • établir des normes de temps concernant le personnel et le matériel, permettant la planification des tâches et l’affectation des effectifs.
1. Introduction • 1.2. Les standards de manutention de base (S.M.B.). • La méthode des Standards Manutention de Base porte sur des activités de manutention et de magasinage réalisées soit : • par un opérateur seul, • par un opérateur utilisant un engin de manutention manuel, • par un opérateur utilisant un engin de manutention motorisé. Une activité est dite SIMPLE si elle utilise un seul moyen de manutention. Une activité est dite COMPOSÉE si elle utilise plusieurs moyens de manutention.
1. Introduction Liste des moyens de manutention : 14 moyens de manutention traités par le S.M.B. sont codifiés comme suit : MANUT => Opérateur manutentionnaire DIABL => Diable ROLL => Chariot poussé à main – combitainer TRANS => Transpalette manuel TE1 => Transpalette électrique à conduite accompagnée TE2 => Transpalette électrique à conduite embarquée TE3 => Transpalette gerbeur électrique à conduite accompgnée GE1 => Chariot élévateur électrique frontal GE2 => Chariot élévateur électrique à mât rétractable GT1 => Chariot élévateur thermique frontal RE1 => Tracteur électrique avec force au crochet de 500 daN RE2 => Tracteur électrique avec force au crochet de 1500 daN RT1 => Tracteur thermique avec force au crochet de 1500 daN RT2 => Tracteur thermique avec force au crochet de 2500 daN MANUT DIABL ROLL TRANS TE1 TE2 TE3 GE1 GE2 GT1 RE1 RE2 RT1 RT2
2. Décomposition du mode opératoire • 2.1. Les opérations de manipulation • Elles comprennent toutes les opérations nécessaires pour qu’un opérateur, avec ou sans engin, puisse effectuer la prise ou la dépose de la charge, c’est-à-dire : • la phase d’approche, • la manipulation proprement dite, • la phase d’évaluation.
2. Décomposition du mode opératoire • 2.1.1 Les manipulations manuelles analytiques : • Les manipulations manuelles analytiques concernent les mouvements de petits objets de faible poids, sans changement d’attitude de l’opérateur. • Elles s’appliquent essentiellement à des opérations de maintenance et mesure les manipulations d’outils. • Elles se caractérisent par : • le degré de difficulté de réalisation des mouvements, • la distance parcourue par la main.
2. Décomposition du mode opératoire • 2.1.2 Les manipulations manuelles composées : • Les manipulations manuelles composées concernent la manipulation de colis d’une poids variant de 1 à 55 kg, précédant ou terminant un déplacement de l’opérateur. • Elles se caractérisent par : • le niveau (ou hauteur) de prise ou de dépose (le niveau pris en compte est la base du colis), • le poids du colis.
2. Décomposition du mode opératoire Les niveaux de prises et de dépose d’un manutentionnaire 195 cm Niveau 3 146 cm 145 cm Niveau 2 66 cm 65 cm Niveau 1 0 cm
2. Décomposition du mode opératoire • 2.1.3 Les manipulations avec engin : • Les manipulations avec engin peuvent se caractériser par : • le type d’objet à manipuler (diable), • la difficulté de prise ou de dépose (transpalettes), • le niveau de prise ou de dépose (chariots élévateurs).
2. Décomposition du mode opératoire 600 cm Niveau 5 481 cm 480 cm Niveau 4 361 cm 360 cm Niveau 3 241 cm 240 cm Niveau 2 121 cm 120 cm Niveau 1 0 cm Les niveaux de prises et de dépose d’un chariot élévateur
2. Décomposition du mode opératoire • 2.2. Les opérations de déplacements • Elles comprennent les déplacements d’un opérateur, avec ou sans engin, d’un point à un autre. • Les déplacements se caractérisent par : • la distance parcourue (la distance de déplacement est mesurée du point de prise au point de dépose), • Remarque :dans la plupart des cas, on évaluera une distance moyenne pour intégrer la variété des lieux de prises et de déposes, et donc la multiplicité des distances de déplacement. • le poids de la charge déplacée (opérateur seul ou avec engin manuel), • Remarque :les opérations de déplacement sur escalier ou échelle ne s’appliquent que dans le cas de mouvements de charges inférieures à 10 kg. • les conditions de déplacements avec engin. • Remarque :On applique une franchise lors des opérations de prise et dépose qui se traduit par la réduction de :- 5 mètres sur les déplacements pour les chariots automoteurs à conducteur porté (C.E.) sur chaque opération de prise et dépose, • - 3 mètres sur les déplacements pour les transpalettes sur chaque opération de prise et dépose.
2. Décomposition du mode opératoire • Concernant les déplacements, il convient de distinguer : • les déplacements Libres : sans contenant ni contenu, • les déplacements Vides : avec contenant sans contenu, • les déplacements Chargés : avec contenant et avec contenu
2. Décomposition du mode opératoire • 2.3. Les opérations complémentaires • Elles concernent toutes les opérations annexes à la manutention. Elles ne sont comptabilisées que si elles apparaissent en dehors d’une manipulation. • Ces opérations sont : • des gestes de l’opérateur, • des opérations avec engin.
2. Décomposition du mode opératoire • 2.4. Les opérations administratives • Ce sont des opérations simples, réclamant l’utilisation de papier, crayon ou calculatrice, correspondant aux principales tâches administratives du magasin et accompagnant des opérations de manutention. Ces opérations sont : • calculer avec machine; • trouver une page dans un ensemble, • lire des chiffres ou des mots, • écrire.
2. Décomposition du mode opératoire • 2.5. Les opérations fixes • Elles comprennent les opérations annexes à l’utilisation d’un engin de manutention. Ces opérations apparaissent très ponctuellement et seront rarement intégrées à un cycle de manutention. • 2.6. Les opérations de passages de portes • Ces temps standards tiennent compte : • du processus technique d’ouverture et/ou de passage, compte tenu des consignes de sécurité; • des principaux modèles de portes. Remarque :Les passages en entrée ou en sortie de camion avec un engin sont assimilés à des passage de porte ouvertes avec ralentissement.
3. Calcul des temps 3. Le calcul des temps opératoires Décomposition du mode opératoire Recherche des temps standards Calcul du Temps Opératoire de base de déplacement Recherche des Indices de roulage et/ou Parcours Calcul du Temps Opératoire Réel de Manipulation et autres opérations Calcul du Temps Opératoire Réel de déplacement Temps Opératoire Réel Recherche des Coefficients de Repos Calcul du Temps d’Exécution
3. Calcul des temps • 3.1. Le Calcul du temps opératoire de base • Le Temps Opératoire de Base correspond au temps que devrait mettre un opérateur formé et entraîné pour réaliser une tâche dans des conditions d’exécution normales. • 3.1.1. La codification des opérations • Les arborescences (données en annexes) donnent pour chaque opérateur un code composé de : • l’opération (manipulation, déplacement,..), • l’élément de travail (prise, déplacement en charge,…), • le niveau et/ou la catégories (poids, hauteur, difficulté,…).
3. Calcul des temps Exemple 1 : La prise par un manutentionnaire d’un colis de 15 kg au sol sera codifiée (on utilise ici la grille SMB MANUT Manipulation) : M : manipulation C : Composée P : prise 1 : au niveau 1 2 : de catégorie de poids 2 Soit le code M.C.P.1.2.
3. Calcul des temps Exemple 2 : Le déplacement d’un manutentionnaire sur un trajet de 20 m avec un colis de 15 kg sera codifié (on utilise ici la grille SMB MANUT déplacement) : D : déplacement M : marche N : normal 20 : sur une distance de 20 mètres Soit le code D.M.N.20.
3. Calcul des temps • 3.1.2. La Recherche du temps unitaire • En suivant l’arborescence, on trouve le temps standards unitaire : • par mètre parcouru pour les déplacements, • par opérations dans tous les autres cas. • Le temps standard unitaire est exprimé en centiminutes (1/100e minute).
3. Calcul des temps Reprenons nos deux exemples précédents et retrouvons les temps standards unitaires. Exemple 1 : Le temps standard unitaire pour la prise par un manutentionnaire d’un colis de 15 kg au sol est : 12 cmn Soit 12 centiminutes
3. Calcul des temps Exemple 2 : Le temps standard unitaire pour Le déplacement d’un manutentionnaire sur un trajet de 20 m avec un colis de 15 kg : 1,34 cmn pour un mètre Soit : 1,34 X 20 = 26,8 cmn
3. Calcul des temps 3.1.3. Calcul du Temps Opératoire de Base Pour chaque opération, le Temps Opératoire de Base est le résultat de la multiplication du temps standard et de sa fréquence de répétition. T.O.b = Temps standard x Fréquence Pour les déplacements, il faut également tenir compte de la distance. Le Temps Opératoire de Base est, dans ce cas, le résultat de la multiplication du temps standard unitaire par mètre, de la distance du parcours et de la fréquence de répétition de ce parcours. T.O.b = Temps standard x Distance x Fréquence
3. Calcul des temps • 3.2. Calcul du temps opératoire réel • Le Temps Opératoire Réel correspond au temps que devrait mettre un opérateur formé et entraîné pour réaliser une tâche dans les conditions d’exécution de l’entreprise. • Ce temps intègre donc des majorations aux temps de déplacements en fonction des conditions de travail. • Selon les conditions les plus fréquemment rencontrées dans les entreprises, des coefficients majorateurs ont été calculés ( voir les indices de parcours et de roulage) et permettent de composer soit : • l’indice de Parcours : il intéresse les déplacements de l’individu seul. • l’indice de Roulage : il s’applique aux déplacements des engins de manutention.
3. Calcul des temps • 3.2.1.Recherche des indices de Parcours et de Roulage • Ces indices sont exprimés en pourcentage de majoration du Temps Opératoire de Base de déplacement. • Pour chaque opération de déplacement, il faut : • relever sur le terrain les conditions d’exécution particulière, • relever le coefficient correspondant à chaque difficulté, • totaliser pour chaque déplacement l’ensemble des coefficients majorateurs pour obtenir l’indice de Parcours et/ou Roulage.
3. Calcul des temps 3.2.2. Calcul du Temps Opératoire Réel Pour chaque opération de déplacement, le Temps Opératoire Réel est le résultat de l’addition du Temps Opératoire de Base et du Temps Supplémentaire de Parcours et/ou Roulage obtenu. T.O.r = T.O.b + [ T.O.b x I.Parcours ou I.Roulage]
3. Calcul des temps 3.3. Calcul du temps d’exécution Le Temps d’exécution correspond au temps réel passé à la réalisation d’une tâche, compte tenu des efforts fournis par l’opérateur et du besoin de récupération. Ce temps intègre donc des coefficients majorateurs s’appliquant à toutes les opérations selon les efforts fournis. Selon les principales opérations, des cœfficients de repos ont été calculées ( voir Coefficients de repos). Exemple : Composition du cœfficient de repos d’un cariste : 11 %
3. Calcul des temps • 3.3.1. Recherche des cœfficients de repos • Ces cœfficients sont exprimés en pourcentage de majoration du Temps Opératoire Réel. • Pour toutes les opérations recensées, il faut : • relever les conditions d’effort fourni; • relever le coefficient correspondant à chaque opération.
3. Calcul des temps 3.3.2. Calcul du Temps d’Exécution Pour chaque opération, le Temps d’Exécution est le résultat de l’addition du Temps Opératoire Réel et du Temps Supplémentaire de repos obtenu. TE = T.O.r + [ T.O.r x Coef. Repos]
4. Exploitation des résultats • 4. L’exploitation des données • De nombreuses variables d’environnement de travail sont susceptibles d’introduire des contraintes supplémentaires au niveau de l’activité. • Ces variables déterminent une Base d’Engagement (exprimée en pourcentage du temps de travail effectif des opérateurs par rapport à leur temps de présence), permettant d’estimer le temps réel à prévoir pour une activité et par conséquent : • le Temps Alloué à l’opération, • l’Effectif à prévoir (personnel ou matériel), • l’Engagement Réel des opérateurs et/ou des engins.
4. Exploitation des résultats 4.1. Calcul du Temps Alloué Le Temps Alloué correspond au temps réellement prévu pour l’activité, sur la base des contraintes et exigences de fonctionnement de l’entreprise. Le Temps Alloué théorique est le résultat du rapport entre le Temps d’Exécution et la Base d’Engagement (exprimé en valeur décimale). T.E. T.A. = Base d’Engagement Ce Temps Alloué théorique sera souvent converti en heures et/ou minutes et arrondi par excès.
4. Exploitation des résultats 4.2. Calcul de l’effectif L’Effectif correspond au nombre d’opérateurs et/ou d’engins à affecter à l’opération selon le temps que l’on décide de prévoir. L’Effectif théorique est le résultat du rapport entre le Temps Alloué et le temps de présence théorique d’un opérateur ou d’un engin. T.A. Effectif = Temps de présence d’1 opérateur ou engin Cet effectif théorique sera arrondi au nombre entier d’opérateurs et/ou d’engins le plus réaliste (souvent par excès).
4. Exploitation des résultats 4.3. Calcul de l’engagement réel L’Engagement Réel correspond à la proportion réelle de travail des opérateurs pendant leur temps de présence. L’Engagement réel est le résultat du rapport entre le Temps d’Exécution et le Temps Alloué arrondi (Nombre d’opérateurs/engin x Tps d’1 opérateur/engin). T.E. Engagement Réel = x 100 T.A. L’Engagement sera également exprimé en pourcentage du temps de travail effectif des opérateurs par rapport à leur temps de présence.
5. Résumé 5. Résumé des étapes du S.M.B.
6. Grille d’analyse 6. Exemple de grille d’analyse S.M.B.
7. Quelques consignes • 7. Quelques consignes • Afin de mener à bien une codification S.M.B., il est essentiel de : • détailler le mode opératoire en faisant apparaître, s’il y a lieu : • les opérations complémentaires; • les passages de portes; • les changements de direction (dans le camion) ; • les opérations fixes. • repérer la ou les bonnes arborescences; • repérer les fréquences; • identifier les unités de mesures (mètres, kg).
8. Les Arborescences 8. Les arborescences 8.1. l’Arborescence MANUT L’arborescence MANUT de la méthode S.M.B. est décomposée en 4 parties qui concernent les codifications des opérations d’un manutentionnaire. SMB MANUT Opérations Complémentaires Opérations Administratives Manipulation Déplacement
8. Les Arborescences La partie Manipulation de MANUT COMPOSÉE : pour la manipulation d’un colis qui précède ou qui fait suite à un déplacement. ANALYTIQUE : Poste de travail fixe : aucun déplacement de l’opérateur Difficile : Tirer quelque chose ou exercer une pression ou manipulation de petites pièces qui nécessitent un ressaisissement Moyen : Participation Kinesthésique : choix réaliser par un toucher Facile : Sans participation mentale Amplitude des bras
8. Les Arborescences La partie Déplacement de MANUT
8. Les Arborescences La partie Opérations Complémentaires de MANUT
8. Les Arborescences La partie Opérations Administratives de MANUT
8. Les Arborescences Passer de la vitesse zéro vitesse de croisière Hors cycle de manutention par mètre Comprend toutes les vérifications d’usage Manœuvre ou inversion du sens de la marche Temps additionnel si prend ou dépose des palettes à plus de 6 mètres Fin de journée Temps prévu pour monter et descendre Réajustement