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2. Introduction. Les agressions sexuelles sont des actes de destruction et de haine et se situent dans un rapport de domination, sympt
E N D
1. 1 Les agressions sexuelles Aurore Séguin-Sabouraud
Centre du Psychotraumatisme. Paris
Institut de Victimologie
2. 2 Introduction Les agressions sexuelles sont des actes de destruction et de haine et se situent dans un rapport de domination, symptôme de l’inégalité entre les sexes
Le risque de mort est toujours ressenti par les victimes
Il ne s’agit pas de « pulsions irrépressibles »
Mais le plus souvent, d’un scénario élaboré et planifié par l’agresseur.
3. 3 Données épidémiologiques Extrême fréquence des agressions sexuelles dans toutes les couches de la population
Grande fréquence d’agressions sexuelles chez les patient(e)s suivi(e)s en psychiatrie
La plupart des agressions sexuelles ne sont pas déclarées
4. 4 Épidémiologie (suite) 9 personnes sur 100 disent avoir été victime d’agression sexuelle
5 personnes sur 6 sont des jeunes filles
1 viol sur 2 est commis par un proche
1 femme sur 5 est victime de viol conjugal
2% seulement des femmes violentées sont identifiées aux urgences
5. 5 Épidémiologie (suite) En 1999 : entre 50 000 et 90 000 viols (chiffre de l’enquête ENVEFF)
8% des femmes ont subi un viol dans leur vie
En 2004 : 2 120 Viols sur 88 837 agressions (chiffre du ministère)
6. 6 Préalables indispensables On ne se situe pas dans la pathologie mentale mais dans la souffrance humaine
Un viol est un crime dont l’auteur des faits est le seul coupable
Le thérapeute ne peut pas se positionner que comme thérapeute il est aussi « témoin « du crime
Il doit abandonner le principe de neutralité
Prendre position contre la violence et la domination
Énoncer le rapport des faits avec la loi , le droit au dépôt de plainte
Ne pas chercher à dédramatiser: un viol est un crime
7. 7 Les différentes formes d’agressions sexuelles extra-familiales Attouchements sexuels
Viol
Harcèlement sexuel
Sur personne mineure
Sur personne adulte
8. 8 Ce que n’est pas une agression sexuelle
Ce n’est pas une relation sexuelle
Cela ne provient pas du désir entre deux partenaires
Ce n’est pas le « droit » à la sexualité à laquelle ont droit tous les hommes -et les femmes d’ailleurs-
Il n’y a pas le désir de l’Autre, de désir de partage
9. 9 Qu’est ce qu’une agression sexuelle ?
Toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise
Activité sexuelle à laquelle une victime est incitée ou contrainte de participer par un agresseur sur lui-même, sur elle-même ou sur une tierce personne ; contre son gré, ou par manipulation affective, physique, matérielle ou usage d’autorité, de manière évidente ou non ; que l’agresseur soit connu ou non, qu’il y ait ou non évidence de lésions ou de traumatisme physique ou émotionnel, et quel que soit le sexe des personnes impliquées.
10. 10 Qu’est ce qu’un viol ? Le terme de viol s’emploie pour caractériser toute pénétration par quoi que ce soit du corps humain
Il s’applique donc à la fellation, ou à la pénétration d’un doigt dans le vagin par exemple.
Le viol est puni de 15 ans de réclusion criminelle
11. 11 Qu’est ce qu’un attouchement sexuel ?
Toutes les agressions sexuelles qui ne sont pas un viol
Il s’agit de délits
Ils sont punis de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende
12. 12 Qu’est ce que le harcèlement sexuel ? Le harcèlement est un comportement destructeur qui vise à soumettre l’Autre à sa volonté, en le réduisant au rôle d’objet : relation d’emprise
Pour ce faire, le scénario employé est souvent le même :
disqualifications, humiliations suivies de pseudo récompense, séduction, puis critiques insidieuses utilisant les confidences,
charmant vis à vis de l’extérieur, tyrannique et brutal avec sa victime, alternant les crises violentes et les «lunes de miel »
13. 13 Harcèlement sexuel (suite) Demandes insistantes qui ne tiennent pas compte du refus de la victime, ordres et contraintes,
Allusions permanentes, voilées ou non à la sexualité
Ayant pour but d’obtenir des faveurs de nature sexuelle
Par une personne abusant de l’autorité que lui confèrent ses fonctions
Est puni d’un an d’emprisonnement et 15 000 E d’amende
14. 14 Les types d’agresseurs ? Le plus souvent il s’agit d’un proche ou d’une personne connue
Culpabilité plus intériorisée
Difficulté à parler de viol et à porter plainte
Banalisation et culpabilisation de l’entourage
Un étranger
Honte importante,
Colère, besoin de porter plainte et de sanction
Meilleur soutien et compréhension de l’entourage peut être
15. 15 Conséquences psychologiques retrouvées chez l’adulte Trauma de l’enfance ou répétés :
Troubles alimentaires
Addictions
Marginalisation, prise de risque
Trouble relationnel
Tentatives de suicide
Automutilations
Trouble de l’humeur
Tr psychosomatiques
« ETAT LIMITE » Trauma de l’adulte:
Syndrome de répétition, intrusions
Évitements des situations en rapport avec le trauma
Syndrome d’hyper activation végétatif
Tr de type névrotique
« ESPT »
16. 16 Impact d ’un événement traumatique (Trauma type I) Réaction immédiate : état de choc
Sans dissociation péritraumatique
Avec dissociation péritraumatique
Evolution
40 à 70 % de guérison
ESPT chronique > 3 mois
ESPT différé
17. 17 Clinique ESPT dans le viol Existence d’une agression sexuelle
Intrusions, reviviscences, flash back
Evitements des stimuli : lieux, situations, hommes
Hyperactivation neurovégétative: tr sommeil, sursaut aux bruits, irritabilité
Colère, culpabilité, honte, perte de sécurité, de confiance, de controle
Troubles psychosomatiques, tr sexualité
Troubles co-morbides; phobie sociale, agoraphobie, att panique
18. 18 Troubles co-morbides Dépression
Addiction : drogues, alcool
Tr personnalité :Etat limite (TS)
Troubles anxieux :
Agoraphobie
Obsessions
Anxiété généralisée
Attaque de panique
19. 19 Les différents moments de l’accueil d’une victime de viol Les faits sont récents,
la victime est vue après le dépôt de plainte, au centre d’accueil, puis dirigée vers un confrère en ville
La victime est adressée au cabinet du psy par l’avocat, ou un intervenant judiciaire
La victime consulte avant ou après le procès Les faits sont anciens
La victime se plaint de troubles psychologiques : troubles anxieux ou depressif, des tr sexuels, des tr relationnels qu’elle relie ou non avec une agression sexuelle
La victime vient à la suite de souvenirs se rapportant au viol
20. 20 Le traitement Il s’articule sur plusieurs temps
Le traitement des symptômes psycho-traumatiques qui invalident la vie quotidienne
Une prise en charge psychologique des conséquences sur les liens relationnels de la victime avec le monde et les autres : destruction de la confiance, de la sécurité, du contrôle, de l’intimité
Il doit tenir compte du « temps judiciaire » où la victime se trouve: plainte ou non , procès ou non…
21. 21 E.T. = situation de danger Émotion
Peur
22. 22 APRÈS Émotion
Angoisse
Honte
Colère
tristesse
23. 23 TCC Emotion
Relaxation,
compréhension
24. 24 Le traitement du ESPT Le traitement médicamenteux du ESPT et/ou des symptomes co-morbides
Les thérapies cognitivo-comportementales
Les thérapies psychodynamiques
Le Eye Movement Desensitization and Reprocessing
L’hypnose
La place du socio-judiciaire
25. 25 CONCLUSION Alliance thérapeutique
Empathie et renforcement positif
Clarté de la position et connaissance du thérapeute
26. 26 Le traitement des Etats Limites Thérapie longue,
Contrat entre patient et thérapeute
Le recours à la loi
La toute puissance du thérapeute
De la relation duelle à la dimension symbolique
La nécessité d ’un accompagnement social et judiciaire
Du sens ? Quel sens …La critique des systèmes de domination
27. 27 Le réseau La survictimation
28. 28 Le réseau des intervenants La sécurité sociale
ALD 30
Les accidents du travail
Les compagnies d ’assurance
Le contradictoire
L ’assurance de protection juridique
Le médecin de recours
L ’ANAMEVA ? 01 47 55 18 88
29. 29 Le réseau (suite) Le mouvement associatif
L ’INAVEM : ? 01 45 88 19 00
Le réseau de protection contre la maltraitance
Le réseau de protection contre les violences sexistes : ? 0800 05 95 95
L ’Etat : la Civi
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30. 30 Les facteurs qui améliorent la résilience une bonne relation avec, au minimum, un adulte référent
de bonnes capacités à faire activement face aux problèmes (coping)
un système de croyances ou de valeurs qui fonctionne positivement
une facilité à créer de bonnes relations interpersonnelles, une compétence reconnue, dans un domaine particulier, par l'enfant intéressé et par son entourage social
le sens de l'humour