180 likes | 320 Views
La vaccination HPV. Giorgiana Hâtu Médecin résident en épidémiologie.
E N D
La vaccination HPV Giorgiana Hâtu Médecin résident en épidémiologie
Les virus papilloma humains (HPV - Human Papillomavirus) constituent la cause principale des cancers du col utérin. Les virus les plus fréquemment rencontrés sont les HPV de sérotypes 16 et 18. Ces HPV sont également associés aux certains cancers du canal anal, de la vulve, du vagin et certains cancers ORL. • Les femmes sexuellement actives sont susceptibles d’être infectées par un ou plusieurs HPV à un moment ou un autre de leur vie, le plus souvent dès le début de leur vie sexuelle. La prévalence de l’infection est élevée avant l’âge de 30 ans et diminue ensuite progressivement avec l’âge.
La majorité des femmes exposées aux HPV développe une immunité suffisante pour éliminer le virus. Cependant, HPV persistent chez certaines femmes et cette persistance peut conduire au développement d’une lésion précancéreuse.
Il existe aujourd’hui deux moyens pour agir face au cancer du col utérin : • Le dépistage par frottis cervico-utérin, proposé tous les trois ans aux femmes de 25 à 65 ans, • La vaccination préventive destinée aux jeunes filles de 14 ans et en rattrapage aux jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 23 ans dans l’année suivant du début de la vie sexuelle.
La vaccination préventive contre les HPV • Un moyen d’agir face au cancer du col utérin est la vaccination préventive contre certains types d’HPV. • Un mode d’action d’autant plus important que la prévention de la transmission des virus HPV est difficile.
Il existe actuellement deux vaccins préventifs mis sur le marché: • Le vaccin quadrivalent [HPV 6, 11, 16, 18] GARDASIL(Sanofi Pasteur MSD) - AMMle 20 septembre 2006,protégeant également contre les HPV de type 6 et 11, non cancérigènes mais à l’origine du développement des lésions bénignes dites « condylomes » (ou verrues génitales); ces lésions sans risque d’évolution sont, en revanche, gênantes et difficiles à traiter. • Le vaccin bivalent [HPV 16, 18] CERVARIX (GlaxoSmithKline)- AMM le20 septembre 2007. • Tous les deux vaccins sont aussi chères! Autorisation de mise sur le marché-AMM
Caractéristiques des vaccins papillomavirus Les vaccins papillomavirus sont des vaccins recombinants, composés des protéines L1 de capside sous forme de pseudo-particules virales entrainant la synthese d’anticorps neutralisants. • Quadrivalent: • Produit sur levures(Saccharomyces cerevisiae) • Quantité de protéine L1par dose: Type 6, 18- 20 μg et Type 11, 16- 40 μg. • Adjuvant Hydroxyphosphated’aluminium : 225 μg. • Groupe cible dans les essais cliniques – femmes de 16- 26 ans. • Bivalent: • Produit sur cellules d’insectes (système baculovirus) • Quantité de protéine L1par dose: Type 16, 18- 20 μg. • AdjuvantAS04 composé d’hydroxyde d’aluminium (0,5 mgAl3+ au total) et de 3-0-desacyl-4-monophosphoryl lipid A (MPL) (50 μg) • Groupe cible dans les essais cliniques – femmes de 15- 25 ans.
Mode de présentation • Les vaccins se présentent sous forme d’une seringue pré-remplie de 0,5 ml.
Vaccin Eléments de glace • Ils se conservent au réfrigérateur (entre +2 °C et + 8 °C), a l’abri de la lumière. • Ils ne doivent pas être congèles. • Ils forment un sédiment blanc, ils doivent être agiter avant l'utilisation.
La réponse immunitaire • Le vaccinquadrivalent: • A 5 ans les anticorps contre le VPH 6, 11, 18 atteignent des niveaux de l'infection naturelle, type 16 reste 16 fois plus élevé. • La mémoire immunitaire: la réponse immunitaire secondaire à la revaccination • Le vaccin bivalent: • A 4-5 ans les niveaux d'anticorps HPV 16 et 18 restent 17 et 14 fois respectivement plus élevés que ceux induits naturellement • La réponse immunitaire humorale confère une protection contre l'infection par le HPV: • Des anticorps sériquesneutralisantsapparaissent à une partie des personnes infectées: 60% des femmes infectées avec HPV 16. • Transsudat IgG dans les sécrétions génitales et au niveau des micro-traumatisme muqueuses. • L’immunité cellulaire • l'élimination des cellules transforméestumoral.
Mode d’administration, schéma de vaccination • Le schéma de vaccination consiste en trois doses, administrées par voie intramusculaire, à 0, 2 et 6 mois (Gardasil) ou 0, 1 et 6 mois (Cervarix). • On n’a pas étudié la voie d’administration sous-cutanée ou intradermique. • Région de choix: • Deltoïde • L’alternative: la région antérolatérale de la cuisse • La dose de vaccin: • d’une seringue pré-remplie de 0,5 ml. • Toutes les doses doivent être administrées dans une période de jusqu’un an. • On n’a pas établi encore le besoin d'une revaccination.
Recommandation de vaccination • La population ciblée par cette vaccination: • Jeunes filles de 9 à 15 ans avant l’exposition au risque de l’infection HPV. • Jeunes filles et jeunes femmes de 16 à 26 ans (population de rattrapage) qui n’auraient pas eu des rapports sexuels ou, au plus tard, dans l’année suivant du début de la vie sexuelle. • Pour la prévention des: • Cancer du col utérin. • Dysplasies à haut risque maligne du col utérin et de la vulve – CIN 2/3 et VIN 2/3. • Verrues génitales causées par HPV 6, 11, 16, 18.
Contre-indications • Hypersensibilité à l'un des constituants des vaccins. • Hypersensibilité à une dose antérieure. • Précautions: • Maladies aiguës modérées ou graves avec ou sans fièvre. • On peut les administrés aux femmes qui allaitent. • Enceintes – On n’a pas étudié – On évite l’administration.
Effets indésirables • Locaux: • 1/10 récipients: érythème, douleur, gonflement. • 1/100 récipients: saignements prolongés, démangeaison • Réaction fébrile: • 1/10 personnes vaccinées. • Lésions urticariennes: • 1/1.000 personnes vaccinées. • Bronchospasme: • 1/10.000 personnes vaccinées.
L’éfficacité du vaccin • Clinique– aux femmes âgées de 16 à 26 ans: • La prévention des lésions précancéreuses du col utérin et de la vulve et des verrues: 100%. • L’immunogénicité aux adolescents de 9 á 15 ans est 99%. • Les personnes immunodéprimées: • La réponse au vaccin est plus faible. • L'utilisation des contraceptifs hormonaux n'influence pas la réponse immunitaire. • Période de protection: • A 5 ans - 95,8% pour une infection persistante et 100% pour la prévention du CIN et des lésions externes (condylomes, VIN et VaIN). • A 10 ans - en cours d'évaluation.
Conclusions • La vaccination contre les HPV est une des raires exemples / chances d’immunoprophylaxie d’un cancer. • Sans doute, la vaccination contre l’infection à HPV est utile. • Malgré le prix aussi élevée, l’immunoprophylaxie du cancer du col d’utérus devra être implémentée comme la méthode la plus efficace de la prévention des cancers á l’étiologie HPV. • Le dépistage du cancer du col de l'utérus doit être poursuivi parce que le vaccin ne protège pas contre tous les types de VPH qui peuvent causer des lésions néoplasiques. • Le vaccin est efficace en termes de perspective de la société pour sauver des vies et des pertes d’argent.
Références • M.I. Brumboiu, I. Bocșan, Vaccinuri și vaccinări în practica medicală, Ed. Med. I. Hatieganu, Cluj-Napoca, 2005. • Dossier de presse – Prévention et dépistage du cancer du col de l’utérus - Jeudi 10 juin 2010, France. • Guide des vaccinations - Édition 2008, Direction générale de la santé, Comité technique des vaccinations, France. • F. Hamers, P. Lopalco, GUIDANCE FOR THE INTRODUCTION OF HPV VACCINES IN EU COUNTRIES, ECDC, Stockholm, 2008 Ianuarie. • WER, No.15, 2009, 84. 117-132, http://www.who.int/wer • www.cdc.gov/std/hpv