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Espace et analyse économique: L’apport de la Nouvelle Économie Géographique. ASDEQ Ottawa, 15 Janvier 2008 Christophe Ribichesi KPMG. Les questions:. Pourquoi certaines activités ont-elles tendance à se regrouper dans l’espace?
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Espace et analyse économique: L’apport de la Nouvelle Économie Géographique ASDEQ Ottawa, 15 Janvier 2008 Christophe Ribichesi KPMG
Les questions: • Pourquoi certaines activités ont-elles tendance à se regrouper dans l’espace? • Sous quelles influences la répartition géographique des activités évolue t’elle et quelles sont les évolutions que nous pouvons attendre? • Les décisions de politique publique ont-elles un rôle à jouer pour influencer de telles évolutions?
Qu’y a-t-il de nouveau? • Les questions soulevées sont standards en économie urbaine ou régionale; • Des réponses ont déjà été apportées; • Pourquoi une Nouvelle Économie Géographique?
L’apport de la Nouvelle Économie Géographique (NEG) • Une réponse axée uniquement sur des mécanismes de marché • Un renouveau du concept spatial dans l’analyse économique
L’espace un concept oublié? • Peu de références à l’espace dans l’analyse économique standard • Place de la dimension temporelle • Une absence surprenante dans une discipline qui étudie les échanges • Comment l’expliquer?
Les possibles raisons de cette absence • La baisse des coûts de transport • Dimension stratégique de ces coûts • Les origines de l’économie politique • État-nation et filiation anglaise • L’incompatibilité avec les outils de l’analyse économique
L’incompatibilité avec les outils « Qu’est-ce qui fait que les économistes ont l’impression d’être comme des aveugles devant les questions spatiales? Leur ignorance ne doit rien au hasard: il y a quelque chose en économie géographique qui les empêche d’utiliser leurs outils habituels. Ce quelque chose… est la forme que la structure de marché doit prendre en présence de rendements croissants » P. Krugman (1995)
Solutions alternatives • Hétérogénéité de l’espace • Externalités
Hétérogénéité de l’espace • Écart de dotations factorielles (first nature) • Existence d’une ville ou d’un marché • Conflit avec l’objet de la NEG: s’affranchir des différences initiales • Postuler l’existence de l’agglomération plutôt que l’expliquer
Externalités • Concept Marshallien • Scitovsky (1954) • Externalités technologiques • Externalités pécuniaires
Externalités technologiques • Médiatisées par des relations non-marchandes • Exemple: • Relation de face à face et transfert de connaissance tacite permis par la proximité • Conflit avec l’objet de la NEG: Chercher les sources de l’agglomération dans des mécanismes de marché
Externalités pécuniaires • Médiatisées par des relations de marché • Exemple, l’arrivée d’une nouvelle firme a pour effet: • Sur le marché des biens intermédiaires • Sur le marché du travail • Compatible avec l’objet de la NEG • Nécessité d’un cadre de concurrence imparfaite
Le cadre d’analyse • Rendements croissants • Concurrence monopolistique • Coûts de transport • Localisation endogène des firmes • Possible migration des facteurs de production • Un modèle d’équilibre général
Le problème de « la poule et de l’œuf » • Les modèles de NEG mettent en avant des processus d’agglomération auto-entretenus • Les firmes cherchent à se localiser dans le grand marché. La taille du marché dépend du nombre de résidents et de leur revenu, ce qui dépend du nombre d’emplois. Cette dernière variable dépend du nombre de firmes…
1) L’effet taille de marché • Décrit la tendance des firmes en concurrence monopolistique à se localiser près du grand marché et à servir le petit marché via des exportations • Les firmes sont en concurrence pour vendre leur produit • Choix d’une localisation unique induit par les Rdt croissants • Si un marché doit nous échapper à cause des coûts de transport, autant que ce soit le petit
2) L’effet indice de prix • Le coût de la vie à tendance à être moins élevé dans les régions où le nombre de firmes (et donc de variétés) est élevés • Intuitivement cela peut s’assimiler aux économies réalisées sur les coûts de transport lorsque l’on consomme localement
3) L’effet concurrentiel • Les firmes ont tendance à se localiser là où elles rencontreront le moins de concurrence • Plus il y a de firmes (et donc de variétés) plus la demande qui s’adresse à une firme individuelle est faible • Introduction d’une limite à l’agglomération
L’opposition des forces • La répartition spatiale des activités va émerger de l’opposition entre forces centripètes et forces centrifuges • Les forces centripètes: • Taille du marché • Indice de prix • Forces centrifuges • Effet concurrentiel
La balance des forces • La variable de contrôle c’est la valeur des coûts de transport, dont la diminution modifie le poids relatif de chaque force • Par exemple: • Si les coûts de transport baissent, la concurrence devient globale • Si les coûts de transport baissent, l’effet indice de prix perd en intensité • Les forces centrifuges diminuent plus vite que les forces centripètes • Existence d’un point de rupture: tectonique des plaques
Conclusion • Nous avons présenté les concepts de base de la NEG, à savoir l’émergence de processus cumulatifs d’agglomération • Sur cette base différents travaux envisagent les mouvements de firmes ou de travailleurs • Le principal apport de ces travaux c’est de faire émerger de façon endogène l’agglomération via des mécanismes de marchés • Le marché et l’ouverture au commerce peuvent être la source d’inégalités