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5 ème Forum Économique des îles de l’Océan Indien Mayotte 6/9 octobre 2009

5 ème Forum Économique des îles de l’Océan Indien Mayotte 6/9 octobre 2009. Atelier 2 - la filière pêche : quels potentiels, quels écueils ?. Ronan LE GOFF, Délégué Régional IFREMER IFREMER = Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la MER.

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5 ème Forum Économique des îles de l’Océan Indien Mayotte 6/9 octobre 2009

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  1. 5ème Forum Économique des îles de l’Océan IndienMayotte 6/9 octobre 2009 Atelier 2 - la filière pêche : quels potentiels, quels écueils ? Ronan LE GOFF, Délégué Régional IFREMER IFREMER = Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la MER

  2. Filière pêche : quels potentiels dans l’océan indien ? • PCP (Politique Commune des Pêches de l’Union Européenne) en refonte (livre vert) : • « la flottille européenne est en surcapacité de pêche : 88% des stocks des eaux communautaires sont surexploités ; 30% sont en dehors des limites biologiques (risquent de ne pouvoir se régénérer, même après arrêt de l’exploitation) ; la part de juvéniles dans les captures est trop importante (93% des cabillauds de mer du nord)…; le secteur européen de la pêche est en train de saper ses propres fondements écologiques et économiques… » • Ce constat est le même dans de très nombreux secteurs de l’océan mondial. • Quid de l’océan indien ?

  3. Un peu de théorie : la réaction d’un stock à la pression de pêche PME = Prise Maximale Equilibrée (durable) : MSY : Maximum Sustainable Yield

  4. Un peu de théorie : l’aspect économique : le coût de l’effort

  5. Un peu de théorie : le bénéfice (recherche du Maximum Économique Durable) CBmax = capture pour un bénéfice max = « MED » Maximum économique durable = « MEY » maximal economic yield

  6. Un peu de théorie : les conséquences de la surcapacité de capture

  7. Un peu de théorie : la conclusion • Il n’y a donc aucun antagonisme entre l’approche écologique et l’approche économique : • - les rendements économiques sont optimisés si l’on maintient les captures à des niveaux permettant le renouvellement des stocks (capacité de capture inférieure à la PME). • - le rendement économique passe par un maximum (MED = Maximum économique durable), toujours situé avant la PME ; il baisse quand on dépasse le MED, et s’effondre quand on dépasse la PME. • Une bonne gestion, écologique et économique, consiste à ajuster la capacité de capture des flottilles à la Prise Maximale Équilibrée, ou mieux encore, au Maximum Économique Durable.

  8. Filière pêche : quels potentiels dans l’océan indien ? • Quel est l’état des stocks ? • Avons-nous dépassé la PME ? • Reste-t-il des potentialités de développement ? • - Réponse étayée uniquement en ce qui concerne les grands pélagiques capturés par les navires hauturiers (CTOI) ; • - Début de réponse concernant les démersaux dans certains pays uniquement, mais manque de données

  9. Filière pêche : quels potentiels dans l’océan indien ?Les grands pélagiques exploités par les flottilles hauturières

  10. Filière pêche : quels potentiels dans l’océan indien ? • Donc : • - incertitudes nombreuses et majeures sur la plupart des stocks, du fait du manque de données • quelques stocks semblent à même de supporter une augmentation de l’effort de pêche (listao, germon) • d’autres sont au niveau maximal d’exploitation (espadon), voire en surexploitation manifeste (albacore) En conclusion, il ne reste vraisemblablement pas de véritable marge de manœuvre dans l’océan indien sur les grands pélagiques : on est très proche de la pleine exploitation => il faut maintenant gérer et éviter la surcapacité de pêche Sur les démersaux ??? (gestions + locales indispensables)

  11. Filière pêche : quels écueils dans l’océan indien ? • Si l’on veut des pêcheries durables du pdv écologique et économique (le contraire des pêcheries européennes qui sont en surcapacité), il faut des «filières de gestion des stocks et des activités» : • - des services étatiques et des organismes de gestion intergouvernementaux, à l’échelle des pêcheries • - des organisations professionnelles (pour expliquer et faire accepter les réglementations, et être un interlocuteur dans les négociations d’allocation des droits d’accès à la ressource) • - des systèmes de collecte de données et d’information permettant de déterminer les PME et MED. • sans connaissance, sans réglementation, et sans contrôle = pas de gestion durable • sans acceptation des règlementations = pas de pêcherie durable

  12. Filière pêche : quelques constats, remarques et recommandations • Recommandations « classiques » : • - limiter au maximum les rejets (juv. ; spé faible valeur commerciale) • - respecter les tailles minimales de capture • - minimiser les coûts de capture • - maximiser les prix de vente (démarches « qualité/produits »/label) • créer des sanctuaires (Aires Marines Protégées) pour démersaux • développer une vision à long terme : (PCP) « La durabilité sur le plan économique et environnemental passe par des stocks halieutiques productifs et des environnements marins sains. La viabilité économique et sociale du secteur de la pêche ne peut être atteinte sans le rétablissement de la productivité des stocks. Il n’y a donc, sur le long terme, aucune incompatibilité entre les objectifs écologiques, économiques et sociaux. A court terme, cependant, ces objectifs peuvent entrer, et entrent effectivement, en conflit, en particulier lorsque les possibilités de pêche doivent être réduites temporairement pour permettre aux stocks surexploités de se reconstituer. Des arguments sociaux, comme l’emploi, ont souvent été avancés pour justifier des possibilités de pêches plus généreuses à court terme : celle-ci n’ont jamais fait que compromettre d’avantage l’état des stocks et l’avenir des pêcheurs qui en vivent. Il est primordial que tout compromis visant à atténuer les effets économiques et sociaux immédiats des réductions de possibilité de pêche soit compatible avec la durabilité écologique, y compris en ce qui concerne le respect de la PME, l’arrêt des rejets, et la minimisation de l’incidence de la pêche sur l’environnement. L’avenir économique et social de la pêche européenne dépend donc de la durabilité sur le plan écologique»

  13. Filière pêche : quelques constats, remarques et recommandations • Recommandations « régionales » Océan indien : • création/renforcement des mandats des structures de gestion • amélioration des connaissances biologiques, halieutiques et économiques : développer des outils de suivi de l’activité de pêche afin de déterminer la PME et le MED : exemple du « SIH » • favoriser le glissement de l’effort de pêche des flottilles côtières depuis les espèces démersales vers les espèces pélagiques

  14. Filière pêche : l’exemple du SIH à La Réunion • Les objectifs du SIH à La Réunion (2.5/3 eq temps plein/an): • - Reconstituer l’activité de l’ensemble des navires du fichier flotte de La Réunion • - Assurer le suivi de la pêche palangrière du large • - Estimer l’effort de pêche et les captures des flottilles côtières • - Fournir les données nécessaires à la DPMA (via la DRDAM) pour répondre aux demandes de la C.E. • - Acquérir les données pertinentes pour une participation efficace aux groupes de travail de la CTOI (Commission des Thons de l’Océan Indien) sur les grands pélagiques • - Établir des synthèses et un retour d’informations aux partenaires pêcheurs professionnels (CRPM), aux gestionnaires (état et privés) et au grand public

  15. Filière pêche : l’exemple du SIH à La Réunion Navires -12m : fiches de pêche (id LogBooks) Schématisation des flux de données : Navires hauturiers (>12m) : LogBooks : lieux, dates, effort, capture/espèce… Navires de – de 10m : enquêtes petite pêche professionnelle et pêche plaisancière (questionnaire activité, capture, mensurations…) Enquêtes + mensurations usine pour compilation des débarquements professionnels grands pélagiques Base HARMONIE Ifremer + base thons IRD (senneurs) + base Légine MNHN Élaboration de synthèses, d’aides à la gestion (évolution de l’activité, des captures…) DPMA pour CTOI : « gestion » océan indien DRAM : gestion locale TAAF : Kerguelen/crozet/ZEE éparses

  16. Filière pêche : l’exemple du SIH à La Réunion Premiers résultats : typologie de la flottille

  17. Filière pêche : l’exemple du SIH à La Réunion La pêcherie palangrière (long line) 27 palangriers hauturiers de la flottille réunionnaise ont été actifs en 2005. Ils ont capturé 3400 tonnes de poissons dont la répartition par espèces figure ci dessous :

  18. Filière pêche : l’exemple du SIH à La Réunion La pêcherie palangrière (long line) Le SIH permet également de délivrer une information précise sur les rendements de pêche par zone pour chaque espèce pêchée Exemple: l’espadon (Xiphiasgladius) de juillet à décembre 2005

  19. transfert de l’effort de pêche des flottilles côtières vers les espèces pélagiques • Les flottilles côtières exploitent historiquement et « naturellement » les espèces démersales. • Or, les espèces démersales sont souvent : • - non migratrices • - inféodées à secteurs particuliers • - croissance lente • - maturité sexuelle tardive • Espèces démersales en zone intertropicale = vulnérables, fragiles • pour les exploiter durablement (surtout si pêche « vivrière »), et contribuer à développer l’activité de pêche côtière, incitation à cibler les pélagiques (implantation de DCP, ou de récifs artificiels) Ex de La Réunion où des DCP ont été implantés en 1989.

  20. transfert de l’effort de pêche des flottilles côtières vers les espèces pélagiques : implantation de DCP

  21. transfert de l’effort de pêche des flottilles côtières vers les espèces pélagiques : implantation de DCP

  22. transfert de l’effort de pêche des flottilles côtières vers les espèces pélagiques : implantation de DCP Implantation d’un parc de 20 à 40 DCP autour de la Réunion depuis 1989 ; parc aujourd’hui géré par le CRPM

  23. transfert de l’effort de pêche des flottilles côtières vers les espèces pélagiques : implantation de DCPles résultats obtenus à La Réunion

  24. transfert de l’effort de pêche des flottilles côtières vers les espèces pélagiques : implantation de DCP • Programme SWIOFP en cours apporte un soutien scientifique et financier à l’implantation de DCP aux pays du SW de l’OI qui le souhaitent (hors Réunion et Mayotte) : fonds FAO 1 million de $us

  25. Filière pêche : quels potentiels dans l’océan indien ? • En conclusion, l’heure est à la gestion dans l’océan indien : on n’est pas encore en surcapacité, mais vraisemblablement très proche de la pleine exploitation. Les flottilles et les captures ne doivent plus augmenter. • Le potentiel de développement qui subsiste se trouve dans la valorisation des captures, et plus dans leur augmentation car la PME sur la plupart des stocks est aujourd’hui atteinte. • La valorisation des débarquements, et la sécurisation des stocks nécessitent de : • - respecter les tailles de capture, limiter les rejets en valorisant les captures accessoires, minimiser les coûts de production, maximiser les valeurs marchandes (démarches qualité, labels…) • - développer des outils et organisations de suivi permettant de déterminer/valider les PME et MED, inventer/renforcer les instances de gouvernance associant l’ensemble des parties concernées afin de définir la répartition des accès à la ressource et de promulguer les réglementations adhoc, et doter les structures de contrôle/surveillance des moyens nécessaires pour faire respecter ces réglementations • - développer une vision à long terme en n’oubliant pas (PCP) «  que l’avenir économique et social d’une pêcherie dépend de la durabilité sur le plan écologique » • - favoriser pour les pêcheries côtières l’accession aux stocks de grands pélagiques afin de limiter la pression sur les stocks de démersaux (fragiles) et permettre le développement de ces pêcheries (« petits tonnages », petits bateaux, mais nombreux, avec aspect social fort)

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