1 / 7

UN TAPIS POUR LA PRINCESSE. TEXTES ET DESSINS DE MUSE

UN TAPIS POUR LA PRINCESSE. TEXTES ET DESSINS DE MUSE. Des messagers quitt è rent en tapis volant le royaume de Pers é polis afin de porter un message du roi Sohrab fils de Rostam dans les pays voisins,

zaina
Download Presentation

UN TAPIS POUR LA PRINCESSE. TEXTES ET DESSINS DE MUSE

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. UN TAPIS POUR LA PRINCESSE. TEXTES ET DESSINS DE MUSE

  2. Des messagers quittèrent en tapis volant le royaume de Persépolis afin de porter un message du roi Sohrab fils de Rostam dans les pays voisins, • Écoutez peuples perses, le roi Sohrab fils de Rostam mari sa fille la princesse Djawila. Seul celui qui offrira un tapis volant qui convienne à la princesse pourra se présenter à elle pour avoir son accord. Écoutez amis des Perses… • Les messagers allèrent aux portes de l’Inde, le pays des fakirs et des charmeurs de serpents, en Bactriane par où arrivent les marchands chinois vendeurs de soies. Descendant de leur tapis volant ils annonçaient de nouveau le mariage de la princesse Djawila et de la condition à ce mariage, que le tapis convienne à la princesse. • Et les gens se posaient la question, que cela veut-il dire? Cependant, les envoyés du roi Sohrab fils de Rostam n’ajoutaient rien de plus et remontaient sur leur tapis et poursuivaient leur route, chez les Parthes et leurs terribles archers capables de tuer un rhinocéros à cinquante pas, en Ionie, les portes de la Grèce, monde inconnu et mystérieux. Les tapis volants survolèrent le phare d’Alexandrie et les pyramides d’Égypte pour y porter leur message aux Égyptiens. La Babylonie, les inventeurs de l’alphabet et de la culture des plantes, était leur dernière étape. Enfin, les tapis volants et leur passager pouvaient rentrer à Persépolis. Et pendant ce temps-là, un jeune berger, Jeiran, était de bonne humeur, il chantait, des sons, des paroles, sans aucuns sens, en tondant ses moutons.

  3. Les princes et les puissants voulaient en savoir plus, qui était cette princesse? Avait-elle quelque chose de particulier? Que pourrait lui faire plaisir dans un tapis ? Tout le monde se posait des questions. En tout cas ceux qui voulaient se marier. Alors, les princes et les puissants qui voulaient se marier envoyèrent à leur tour des messagers à Persépolis. Un nombre incroyable de tapis volants arrivaient en ville. Mais les messagers furent bien déçus d’apprendre que personne n’avait jamais vu la princesse Djawila, et personne ne savait rien d’elle. Quelques dames d’atours de la princesse dirent aux agents des princes et des puissants que la princesse était d’une beauté incomparable et ils surent que le roi Sohrab fils de Rostam était immensément riche. Les envoyés des princes et des puissants se souviendraient de cela. Persépolis était la plus belle ville des régions perse, et les artistes y venaient produire leurs œuvres. Des statues gigantesques fondues par les hommes du bronze, des peintures murales aux représentations fantastiques agrémentaient les rues. Les envoyés des princes et des puissants pouvaient voir que l’industrie travaillait le fer avec une science consommée. Le commerce était florissant et l’armée avait de rutilants chars à faux. Les envoyés des princes et des puissants constatèrent cela. Les messagers reprirent leur tapis volant et rentrèrent dans leur contrées donner à leurs maîtres les rares renseignements qu’ils avaient pu récolter. Et pendant ce temps là, Jeiran, le jeune berger, en cardant la laine, chantait ses paroles sans queue ni tête.

  4. Les Perses tissaient des tapis depuis plus de trois mille ans. Les tapis étaient échangés contre de l’or, de la soie, des épices, des esclaves ou bien une nouvelle technique. Les moutons, nombreux dans ces régions, donnaient une bonne laine qu’il fallait carder, filer et colorer. Les couleurs se trouvaient dans la nature, la racine de garance pour le rouge, le bleu à partir de la feuille d’indigo ou du sulfate de cuivre pour les verts. Enfin, il fallait tisser le tapis sur un métier à tisser afin de nouer les fils entre eux. Ce travail était éreintant. La laine pouvait être mêlée à des poils de chameau, de chèvres. Pour les plus beaux tapis, ceux qui chatoient même dans la nuit, de la soie, des fils d’argent et d’or. Et bien sûr, les princes et les puissants voulaient ces tapis-là. Métier vertical en 1890 http://fr.wikipedia.org/wiki/Tapis_persan Tous les tapis ne volaient pas, il fallait qu’un mage ait prononcé une formule magique en trempant le tapis dans les eaux du lac Tashk. Il y avait de mauvais mages alors le tapis allait de travers, de bons mages, le tapis volait bien. Et il y avait quelques très bons mages, alors le vol était extraordinaire. Et bien sûr, les princes et les puissants voulaient ces mages-là. Et pendant ce temps là, Jeiran cherchait des couleurs en gardant ses moutons, et colora le fil, en chantant des paroles inconnues de tous.

  5. Quelques mois plus tard, les princes et les puissants désirant marier la fille du roi Sohrab fils de Rostam arrivèrent en chameaux à Persépolis. Ils se présentèrent à la Porte de l’Entente, où ils s’annoncèrent. La Porte de l’Entente était en forme d’amande coupée en son milieu, un chef d’œuvre.. La ville était animée, les boutiques regorgeaient de produit de qualités exceptionnelles : des tissus légers comme de la plume, des métaux plus durs que la pierre. Femmes et hommes portaient sur eux des pierres précieuses de toutes tailles, de toutes couleurs: des rubis, des émeraudes, des lapis-lazuli. Les odeurs de beignets frits, de poissons marinés, d’agneaux grillés ouvraient l’appétit des voyageurs. Les gardes les guidèrent jusqu’au palais où, reçus par le grand vizir entouré de ses conseillers en habits de cours, ils furent conduits à leurs appartements. les princes et les puissants, ravis d’être arrivés sains et saufs à Persépolis et satisfaits de cet accueil royal, se reposèrent dans des lits moelleux et se restaurèrent de mets délicieux. Tout cela semble bien engagé, pensa chacun. Enfin, le vizir les accompagna l’un après l’autre jusqu’à la salle des audiences du roi Sohrab fils de Rostam. Et pendant ce temps là, en chantant ses étranges paroles, Jeiran tissa un tapis aux motifs harmonieux, laissant un espace en forme de losange au centre.

  6. Le premier à pénétrer dans la salle d’audience fut le prince de Bactriane. Il était le favori. Le prince était le plus beau. Son tapis déroulé, la foule de courtisans s’exclama d’admiration. Soie et fils d’or était mêlés adroitement à la laine pour former trois motifs qui se répétaient, une hermine pour la pureté, une mésange, pour le courage, une truite, pour la vivacité. Répondant à l’ordre de son maître,vole, tapis, vol, le tapis s’envola avec légèreté. Il survola les assistants, disparu par une porte, réapparut par une autre, pose-toi tapis, ordonna le prince de Bactriane. Le tapis se posa aux pieds de la princesse. • Après un échange de signes avec sa fille, le roi Sohrab fils de Rostam prit la parole, • Ce tapis ne convient pas à la princesse. • Le prince Égyptien fit sensation. Le tapis était orné d’un calendrier. Des astres étaient tissés de fils d’or. Vol, tapis, vol, ordonna le prince et le tapis quitta le sol, contourna les deux piliers, revint dans la salle, et finit sa course dans le pilier central. Un rire général résonna dans la salle d’audience. Après un échange de signe avec sa fille, le roi Sohrab fils de Rostam prit la parole, • Ce tapis ne convient pas à la princesse. • Le tapis indien contenait du poil d’éléphant, il décolla des quelques pouces seulement. Le tapis Parthes était vif et facile a manier, le tapis de Babylone était riche en savoir. • Et pourtant, à chaque fois, après un échange de signes avec sa fille, le roi Sohrab fils de Rostam prit la parole, • Ce tapis ne convient pas à la princesse. • Il y aura-t-il un époux pour la mystérieuse Djawila ? Et pendant ce temps là, Jeiran forgea, en chantant ses paroles mystérieuses, un losange d’argent qu’il refroidit avec l’eau du lac Tashk dont son village était voisin. Il y lava le tapis.

  7. Jeiran se présenta aux Portes de l’Entente afin d’offrir son tapis à la princesse. • – Je viens offrir mon tapis pour la princesse Djawila. Les gardes se moquèrent, le jetèrent en dehors des murs. Se cachant dans une caravane, il entra dans la cité. • Il voulut entrer dans le palais, les soldats le poursuivirent dans les rues de la ville. Se mêlant à la foule des serviteurs du matin, il pénétra dans le palais. • Traversant les salles du palais, il croisa un homme qui lui demanda la raison de sa présence. • Je viens présenter mon tapis pour la princesse. L’homme sembla étonné, • Quel est ton nom ? • Je suis Jeiran le berger du village de Kherameh, voisin du lac Tashk. • Montre-moi ce tapis, ordonna l’homme. • À ce moment, Jeiran vit bouger un voile cachant le mur. Il étala le tapis, s’accroupit derrière le losange d’argent. En silence, il frotta la plaque d’argent, une lueur apparue, puis une alouette baignée de lumière. Le tapis prit son envol. Jeiran fit un tour dans la salle, et, revenant vers l’homme, Jeiran frotta le losange d’argent, l’oiseau s’estompa peu à peu et le tapis se posa au sol. • La princesse sortie de derrière le voile. Après avoir fait un gracieux sourire à Jeiran le berger, elle fit un signe à l’homme qui était le roi Sohrab fils de Rostam. • Ce tapis convient à la princesse Djawila, et Jeiran le berger sera son époux, annonça le roi. • La princesse était muette et ne pouvait donc pas prononcer de formule magique. • Ils se marièrent et furent heureux toute leurs vies. La princesse et Jeiran réalisaient les plus beaux tapis qui soit en s’occupant de leurs moutons.

More Related