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Selon le médecin du travail faut-il observer, traiter ou anticiper le stress au travail

Selon le médecin du travail faut-il observer, traiter ou anticiper le stress au travail. Dr Sabine GUYON (médecin de santé au travail). Faut-il observer ?. Oui mais de quoi parle-t-on ?

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Selon le médecin du travail faut-il observer, traiter ou anticiper le stress au travail

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Presentation Transcript


  1. Selon le médecin du travail faut-il observer, traiter ou anticiper le stress au travail Dr Sabine GUYON (médecin de santé au travail)

  2. Faut-il observer ? Oui mais de quoi parle-t-on ? • Risques et troubles psychosociaux: on considère qu’il y a trouble lorsqu’un ou plusieurs déséquilibres sont constatés chez les salariés qui se traduisent par des manifestations suivantes: • Stress • mal-être • Inquiétude

  3. Faut-il observer ?(suite) • Le stress (définition de l’agence Européenne pour la Santé et la Sécurité au Travail de Bilbao): un état de stress « survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face ». Bien que le processus d’évaluation des contraintes et des ressources soit d’ordre psychologique, les effets du stress peuvent affecter également la santé physique, le bien-être et la productivité de la personne.

  4. Faut-il observer ? (suite) • Le mal-être: est un état émotionnel en lien avec le contexte organisationnel et relationnel. Ce phénomène peut aller de l’inquiétude des salariés sur leur avenir à un mal être plus important qui fait écho à plusieurs causes. • Le mal vivre-ensemble: sur le plan des relations de travail, ce phénomène est souvent lié à des crises du système de régulation dans les relations de travail, qu’il s’agisse des relations avec la hiérarchie ou entre salariés.

  5. Faut-il observer ? (suite) • La souffrance au travail: il s’agit d’une dépression réactionnelle professionnelle en lien avec les contraintes organisationnelles et sociales de l’entreprise, souvent déclenchée en réaction à des comportements identifiables de collègues ou de supérieurs hiérarchiques. La conviction que le niveau atteint de dégradation ne peut plus évoluer positivement marque l’entrée dans la souffrance. • L’épuisement professionnel( burn out) est un syndrome décrit comme « un épuisement physique et émotionnel, qui conduit au développement d’une image de soi inadéquate, d’attitudes négatives au travail avec perte d’intérêt dans ce qu’on réalise ». Ce processus renvoie souvent à des questions liées à l’identité professionnelle.

  6. Faut-il observer ? (suite) • Harcèlement moral: agissements répétés qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits du salarié et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. Une confusion est possible lorsque des conflits ou des dysfonctionnements organisationnels entraînent une dégradation des relations dans le collectif de travail. Dans un conflit, les reproches sont nommés alors que dans le harcèlement il y a du non-dit et du caché. Le harcèlement moral est beaucoup plus que du stress, même s’il passe par une phase de stress. Le stress ne devient destructeur que par excès, le harcèlement est destructeur par sa nature même.

  7. Faut-il traiter ? Oui parce que le coût est énorme parfois jusqu’à la perte de vie. Oui parce c’est un problème majeur de santé. • En Europe: 28% des salariés déclarent que leur travail est source de stress. • C’est le 3° problème de santé au travail après les lombalgies et les TMS

  8. Faut-il traiter ? (suite) • En France: - 47% des salariés déclarent éprouver souvent du stress au travail. - 1/3 des salariés présente des difficultés psychologiques. - 1 travailleur sur 2 travaille dans l’urgence. - 1 travailleur sur 3 dit appliquer strictement les consignes ou reçoit des ordres contradictoires. - 1 sur 3 estime que les relations dans le travail sont source fréquente de tension. • En France on évalue le coût médical du stress à 413 millions d’euros et l’absentéisme à 279 millions d’euros.

  9. Faut-il anticiper? • Oui parce que l’employeur est responsable de la santé des salariés au travail. • Oui parce que le travail permet habituellement de développer l’identité et les souhaits de l’individu. • Oui parce que le travail permet d’utiliser et de développer ses compétences. • Oui parce que la seule façon qu’a un organisme de se protéger du stress est de tomber malade. Le stress est également incriminé dans beaucoup de pathologie comme cofacteur causal (maladie de peau, cancer, maladie auto-immune …)

  10. Pour anticiper, il faut comprendre • Les déterminants de la santé psychique au travail -Le travail se réfère à des normes et des valeurs communes qui déterminent les manières acceptables de réaliser son travail, de même que ce qui est juste et bien. -La reconnaissance du collectif de travail est essentielle, le désaveu générateur de souffrance.

  11. Comprendre • Le travail est composé de 3 dimensions -La tâche comme objectif à atteindre. -l’activité comme accomplissement de la tâche. -les résultats tant du point de vue de la personne (santé, compétences…) que du point de vue du système (performance, efficacité)

  12. Comprendre • Les liens entre activité et santé L’individu joue un rôle actif dans la construction et la préservation de sa santé par des stratégies de régulations qu’il met en œuvre pour y faire face. En fonction des marges de manœuvre dont il dispose, de la représentation qu’il en a du travail, de ses compétences, il cherche à élaborer des modes opératoires qui permettent l’atteinte des objectifs assignés sans effet défavorable pour sa santé.

  13. Les causes du stress 1-le contexte de travail fonction organisationnelle -mauvaise communication -niveau insuffisant de soutien pour la résolution des problèmes et le développement de l’individu -l’absence de définition des objectifs organisationnels liberté décisionnelle/contrôle -participation insuffisante à la prise de décision -manque de contrôle sur le travail -marge de manœuvre insuffisante les relations interpersonnelles -isolement social ou physique -conflit avec les supérieurs ou les collègues -le manque de soutien social 2- le contenu du travail le milieu de travail et équipement de travail -fiabilité, disponibilité, adaptation, entretien de l’équipement et des moyens. la conception de la tâche -manque de variété ou cycle de travail court -travail fragmenté ou insignifiant -sous utilisation des compétences -grande insécurité charge de travail/rythme de travail -surcharge de travail ou quantité de travail insuffisante -pression temporelle -travail posté, horaire de travail imprévisible

  14. Comprendre La combinaison de ces facteurs peut à des niveaux différents être source du stress. La composante personnelle influence également l’apparition ou la tolérance au stress.

  15. Comment prévenir • Le médecin de santé au travail peut alerter le chef d’entreprise sur une situation individuelle ou collective identifiée au cours de ses consultations. • Il peut permettre d’éclairer le chef d’entreprise sur l’origine de la dégradation de l’état de santé d’une personne ou d’un collectif de travail en respectant le secret médical. Dans ces deux cas il s’agit de curatif pour les personnes déjà atteintes et de préventif pour que les situations ne se reproduisent pas. Il s’agit d’une démarche type « accident de travail avec un arbre des causes ».

  16. Comment prévenir • Le décret du 5 novembre 2001 a rendue obligatoire l’évaluation des risques. Elle porte sur l’exposition des salariés à des dangers clairement identifiés comme le bruit, les poussières de bois par exemples. Certains risques obligent de prendre en compte plusieurs facteurs comme les risques psychosociaux. • Prendre en compte ces risques en dehors des situations déjà dégradées peut permettre de mettre en place les solutions de prévention.

  17. conclusion • Le médecin de santé au travail est conseillé du salarié et de l’employeur. • Sa connaissance médicale fait de lui un interlocuteur privilégié pour faire un diagnostic de souffrance au travail et pour envisager les moyens thérapeutiques à mettre en œuvre . • Il est un alerteur notamment au travers de la fiche d’entreprise mais il ne lui appartient pas de mettre en œuvre les solutions au sein de l’entreprise. • Sa participation à l’évaluation des risques permet d’apporter sa connaissance médicale notamment sur ces sujets de risques psycho-sociaux.

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