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L’autogestion, un concept pertinent et un terrain innovant pour la communication organisationnelle

« La communication en débat dans les SIC : quels objets, terrains, théories » Université Rennes 2, 11 et 12 juin 2009. L’autogestion, un concept pertinent et un terrain innovant pour la communication organisationnelle. Suzy Canivenc, Doctorante au PREFics, EA 3207/UMR CNRS 81 43,

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L’autogestion, un concept pertinent et un terrain innovant pour la communication organisationnelle

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  1. « La communication en débat dans les SIC : quels objets, terrains, théories »Université Rennes 2, 11 et 12 juin 2009 L’autogestion, un concept pertinent et un terrain innovant pour la communication organisationnelle Suzy Canivenc, Doctorante au PREFics, EA 3207/UMR CNRS 81 43, Équipe du CERSIC Université Rennes 2, Université Européenne de Bretagne

  2. INTRODUCTION Sujet de recherche  « L’autogestion et les nouvelles formes organisationnelles dans la société de l’information, de la communication et du savoir » Terrains - Deux coopératives autogérées - Deux entreprises caractéristiques de la société de l’information: une SSII et un éditeur de logiciels Objectifs du jour  - Souligner la pertinence de l’ « autogestion » pour la communication organisationnelle - Éclairer les points de rupture et de contact de ces travaux avec les SIC

  3. QU’EST-CE QUE L’AUTOGESTION ? Définition du terme « autogestion » : « Toutes les décisions sont prises par la collectivité qui est, chaque fois, concernée par l’objet de ces décisions » CASTORIADIS, Cornélius. Autogestion et hiérarchie. Éditions grain de sable « L’autogestion implique la suppression de toute distinction entre dirigeants et dirigés et l’affirmation de l’aptitude des hommes à s’organiser collectivement » GJIDARA, Marc. « Autogestion ». Encyclopædia Universalis, 1998 La mise en pratique de l’autogestion : La place centrale de l’information, de la communication et du savoir  « Trois éléments principaux vont permettre à ce principe de fonctionner : la maximisation d’information, la multiplicité de structure d’échanges, et enfin l’apprentissage du pouvoir » SAINSAULIEU, Renaud, TIXIER, Pierre Eric, avec la participation de MARTY, Marie-Odile. La démocratie dans les organisations, vers des fonctionnements collectifs de travail. Librairie des Méridiens, 1983

  4. L’INFORMATION : une variable fondamentale pour permettre l’implication de tous « Décider, c’est décider en connaissance de cause. (…) Cela signifie que ceux qui décident doivent disposer de toutes les informations pertinentes » CASTORIADIS, Cornélius. Autogestion et hiérarchie. Éditions grain de sable « Il s’agit donc de diffuser l’information à tous les membres, quelles que soient leurs fonctions » LABORIT, Henri. Société informationnelle, idée pour l’autogestion. Les Editions du Cerf, 1973 « La décision étant donc le fait de l’ensemble des participants et non plus d’un petit noyau situé au sommet, elle doit se préparer par une circulation intense de l’information » SAINSAULIEU, Renaud, TIXIER, Pierre Eric, avec la participation de MARTY, Marie-Odile. La démocratie dans les organisations, vers des fonctionnements collectifs de travail. Librairie des Méridiens, 1983 « Le plus important n’est peut être pas les règles formelles de prise de décision mais l’information et la compréhension des problèmes. Pour prendre des décisions collectives et adéquates il faut que tout le monde soit au courant de tout et pense à tout. La circulation de l’information est donc fondamentale » (Document sur l’autogestion rédigé par les membres d’une coopérative autogérée étudiée dans le cadre de cette thèse)

  5. LA COMMUNICATION : une variable fondamentale pour permettre une négociation permanente « Les moyens d’expression sont infiniment supérieurs à ceux dont on dispose en système hiérarchique » MARTY, Marie-Odile. « La stratégie de l’affectif ». Autrement n°20, 1979 « Le projet autogestionnaire et les incertitudes vécues par l’organisation impliquent un système de réunions beaucoup plus fréquentes » SAINSAULIEU, Renaud, TIXIER, Pierre Eric, avec la participation de MARTY, Marie-Odile. La démocratie dans les organisations, vers des fonctionnements collectifs de travail. Librairie des Méridiens, 1983

  6. LE SAVOIR : une variable fondamentale pour dépasser la division entre conception et exécution « La participation directe de tous les associés à la gestion de l’entreprise ne pourra être effective que si l’ouvrier n’est pas condamné à une tâche parcellaire mais s’il est préparé, par une ’’éducation encyclopédique’’ et par un apprentissage polyvalent, à occuper temporairement des emplois différents et à comprendre l’ensemble du fonctionnement de l’entreprise à laquelle il est associé » ANSART, Pierre. Naissance de l’anarchisme. PUF, 1970 « Sans tomber dans l’excès, [nous souhaitons] développer une prise en charge collective des différentes tâches à effectuer. Ce qui implique que chacun s’intéresse à tout et se forme à toutes les tâches nécessaires au fonctionnement de l’entreprise ». (Document sur l’autogestion rédigé par les membres d’une coopérative autogérée étudiée dans le cadre de cette thèse) « Cette pratique ne pourrait tenir s’il n’existait par ailleurs un mécanisme majeur de régulation de l’inégalité : l’apprentissage » MARTY, Marie-Odile. « La stratégie de l’affectif ». Autrement n°20, 1979

  7. Point de contact avec les travaux existants: l’analyse des nouvelles formes organisationnelles L’ « euphémisation » du pouvoir : La persistance d’un clivage technique/stratégie, exécution/conception, dirigé/dirigeant qui se matérialise par : - Un espace scindé en open-space/bureaux personnels  - Un leadership oscillant entre « laisser-faire »/directivité Une euphémisation des rapports hiérarchiques qui se traduit par le tutoiement, l’emploi des prénoms, la facilité d’accès, l’humour, les hobbies communs, les relations extraprofessionnelles… Des constats déjà effectués : « Abolition apparente de la différenciation sociale que suppose le tutoiement » OLIVESI, Stéphane. La communication au travail, une critique des nouvelles formes de pouvoir dans les entreprises. PUG, 2006 (2ème édition) « La notion de pouvoir, le rapport dominant-dominé paraissent éludés » SABOURAUD, Olivier.  « Avance ou recul d’une idée ? Avatars de la ’’démocratie industrielle’’ ». Dans La démocratie dans l’entreprise : une utopie ? Condé-sur-Noireau : Corlet, 2000 « Le management (…) forme en fait une idéologie qui tente de masquer les divisions et les écarts existant au sein de l’entreprise » LE GOFF, Jean-Pierre. Les illusions du management, pour le retour du bon sens. La Découverte/Poche, 2000

  8. Point de contact avec les travaux existants: l’analyse des nouvelles formes organisationnelles La violence symbolique : « Violence douce, invisible, méconnue comme telle » BOURDIEU, Pierre. Le sens pratique. Éditions de Minuit, 1980 « Cette dissimulation lui confère de nouveaux pouvoirs et une efficacité spécifique (…) Le méconnu, c’est-à-dire, en l’occurrence, les rapports de force, continue de peser et d’agir et son efficacité est d’autant plus grande qu’il est invisible » TERRAY, Emmanuel. « Réflexions sur la violence symbolique ». Dans LOJKINE, Jean (dir.). Les sociologies critiques du capitalisme, en hommage à Pierre Bourdieu. PUF, 2002 Un constat déjà effectué par : Xavier De la Véga : « despotisme soft » DE LA VEGA, Xavier. « De nouveaux dispositifs de pouvoir ». Dans CABIN, Philippe, CHOC, Bruno (coord.). Les organisations, états des savoirs. Éditions Sciences Humaines, 2005 (2° édition actualisée) Isabelle Orgogozo : « soft tyrannie » ORGOGOZO, Isabelle. L’entreprise communicante, des châteaux forts aux cloisons mobiles. Les Éditions d’Organisations, 1998 Éric Fay : « contrainte douce ». FAY, Éric. Information, parole et délibération ; l’entreprise et la question de l’homme. Les Presses de l’Université de Laval, 2004

  9. Point de contact avec les travaux existants: l’analyse des nouvelles formes organisationnelles La place centrale de la communication dans ces nouvelles formes de pouvoir : - La communication institutionnelle : des discours s’inspirant de la rhétorique autogestionnaire où l’entreprise apparaît comme un lieu d’émancipation, de liberté, de réalisation personnelle et de convivialité - La communication interpersonnelle : des pratiques managériales jouant de la proximité, de la convivialité voire de l’amitié Un constat déjà effectué par Jean-Pierre Le Goff : « les nouvelles méthodes de communication et de management dessinent une nouvelle figure du pouvoir qui le rend moins visible » LE GOFF, Jean-Pierre. Les illusions du management, pour le retour du bon sens. La Découverte/Poche, 2000

  10. Point de contact avec les travaux existants: l’analyse des nouvelles formes organisationnelles Une conception réductrice de la communication dans les organisations : La persistance du modèle unidirectionnel de la communication : Émetteur > Canal > Récepteur Un constat déjà effectué : « La conception dite ’’instrumentale’’ du langage (…) généralement attribuée aux travaux précurseurs d’ingénieurs en télécommunication d’après guerre (Shannon et Weaver, 1949) inspire toujours, globalement, les pratiques et la littérature professionnelles sur la communication en entreprise » BORZEIX, Anni. « Le travail et sa sociologie à l’épreuve du langage ». Dans BORZEIX, Anni, FRAENKEL Béatrice. Langage et travail, communication, cognition, action. CNRS Édition, 2005 « Sous couvert d’une communication à la Habermas favorisant l’échange d’informations par une interaction soutenue entre émetteurs et récepteurs, ce qui nous est réellement non pas proposé mais bien imposé, c’est une communication à la Shannon » MASSIE, Jean-Marc. « Système expert et communication d’entreprise : communication manquée, information manquante ». Quaderni n°20, Printemps 1993

  11. Point de rupture avec les travaux existants: l’analyse des organisations autogérées L’autogestion comme terrain et concept innovant pour la communication organisationnelle : « You can’t beat something with nothing. (…) You must offer an alternative » SIMON, Herbert A. « Rational decision-making in business organisations ». Nobel Memorial Lecture, 8 December, 1978 La nécessité d’adopter un regard critique envers l’autogestion : La mise en lumière des limites et dérives de l’autogestion : - des limites en nombre, en taille et en durée - des obstacles contextuels - des dérives intrinsèques > Un double regard critique sur les nouvelles formes organisationnelles et l’autogestion visant à éclairer les phénomènes organisationnels d’un point de vue communicationnel.

  12. MERCI… Suzy CANIVENC, Doctorante au PREFics, AE 3207/UMR CNRS 81 43 Équipe du CERSIC Université Rennes 2, Université Européenne de Bretagne Suzy_canivenc@yahoo.fr

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