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HYPERFERRITINEMIES ET HEMOCHROMATOSE : démarche diagnostique. Société Médicale de Pau et du Béarn Jeudi 21 octobre 2010 Soirée Biologique Présentée par Sylvain DALBOS , médecin biologiste. Laboratoires de Biologie Médicale Labopyrenees :
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HYPERFERRITINEMIES ET HEMOCHROMATOSE :démarche diagnostique Société Médicale de Pau et du Béarn Jeudi 21 octobre 2010 Soirée Biologique Présentée par Sylvain DALBOS,médecin biologiste Laboratoires de Biologie Médicale Labopyrenees: Palais des Pyrénées – Clinique Marzet – Lescar Eugénie
HYPERFERRITINEMIES ET HEMOCHROMATOSE : démarche diagnostique SOMMAIRE 1 –Définition de l'hyperferritinémie 2 – Bilan biologique initial d'orientation étiologique 3 - Etiologies 4 - Conclusion Laboratoires de Biologie Médicale Labopyrenees: Palais des Pyrénées – Clinique Marzet – Lescar Eugénie
1- Définition de l'hyperferritinémie - ferritine sérique H >300 µg/l, F >200 µg/l Remarque : ferritine érythrocytaire : rechercher carence martiale quand sd inflammatoire car non influencée par l’inflammation. • protéine de la phase aigue de l’inflammation (production augmentée en cas d’activation macrophagique) • molécule intra-cellulaire de stockage du fer • éliminer artéfact : hémolyse, sérum tardif
2 – Bilan biologique initial d'orientation étiologique 1- transaminases 2- CRP 3- coefficient de saturation de la transferrine (= sidérophiline) 4-Remarque : le fer sérique est utile pour dépistage d’un déficit en fer mais pas d’indication pour apprécier le stock réel en fer de l’organisme et le suivi de l’efficacité d’un traitement martial.
3 – Etiologies des hyperferritinémies 3 grands groupes : 1- CRP élevée : syndrome inflammatoire ferritine < 1000 µg/l,fer sérique bas, VS élevée, ELP 2- transaminases élevées : lyses cellulaires • ALAT= cytolyse hépatique = hépatite aigue ou chronique • ASAT= cytolyse musculaire = rhabdomyolyse, IDM.
3 – Etiologies des hyperferritinémies 3- transaminases et CRP normales ou subnormales : => CsTf >45% = surcharge en fer = hémochromatose • hémochromatose primitive ou héréditaire = • la plus fréquente est le type HH1 = mutation du gène HFE = mutations C282 Y +++, H63D, S65C. • seule l’homozygotie C282Y est symptomatique (hémochromatose “maladie” avec surcharge en fer) Remarque : la ferritine peut être normale au début de la maladie. • “hémochromatoses “ secondaires” : • transfusions • cirrhose hépatique, • alcoolisme chronique (CsTf<45% au début) • dysérythropoïèse : anémie mégaloblastique type Biermer, SMD (dont ARSIA), thalassémie. • hémolyse • saturnisme
3 – Etiologies des hyperferritinémies • CsTf normal ou peu élevé • syndrome d’hépatosidérose dysmétabolique = rechercher surpoids, HTA, DID, dyslipidémie, hyperuricémie • causes rares : • maladie de Gaucher • acéruloplasminémie héréditaire • hyperthyroïdie • tumeurs malignes • LMNH, LMMC • SAM
4 - Conclusion • ne pas évoquer trop rapidement une hémochromatose devant une hyperferritinémie (proposer la prescription de la recherche de mutation à la fin du bilan étiologique, car significatif pour les patients...) • après avoir recontrôlé pour éliminer un artéfact, => examen clinique et bilan biologique initial : transaminases, CRP, coefficient de saturation de la transferrine.
HEMOCHROMATOSE HEREDITAIRE OU PRIMITIVE SOMMAIRE 1 -Définition 2 - Etiologie 3 - Epidémiologie 4 - Démarche diagnostique 5 - Diagnostic différentiel 6 - Dépistage et conseil génétique 7 - Classification clinico-biologique et traitement (recommandations HAS 2005) 8 – Suivi du patient 9 - Conclusion
1- DEFINITION • maladie liée à une surcharge en fer On distingue : • hémochromatose primitive = héréditaire = anomalie génétique autosomique récessive du métabolisme du fer = accumulation hépatocytaire et tissus parenchymateux. • hémochromatoses secondaires : - apport excessif en fer : transfusions - anomalies du métabolisme : • affection métabolique : hépatosidérose dysmétabolique • affection hématologique • affections hépatiques
2 – ETIOLOGIE DES HEMOCHROMATOSES HEREDITAIRES • dominées par la mutation du gène HFE = hémochromatose type I (HH1) = 90% des cas en Europe du Nord Ouest. • gène responsable de l’hémochromatose localisé dès 1975 sur le bras court du chromosome 6. • identification du gène HFE 1 en 1996 • 3 types de mutations du gène HFE1 décrites à ce jour : • C282 Y • H63D • S65C • mosaïques possibles mais pas d’expression clinique (C282Y/H63D, H63D/S65C,...)
2 – ETIOLOGIE DES HEMOCHROMATOSES HEREDITAIRES • depuis 1996, découverte d’autres gènes intervenant dans le métabolisme du fer => plusieurs hémochromatoses héréditaires (HH) responsables d’un même phénotype clinico-biologique : • HH2 : juvéniles (2A et 2B) • HH3 : classique (adulte) • HH4 = syndrome ferroportine
3- EPIDEMIOLOGIE • prévalence des homozygotes C282Y = 0,2 à 0,8 % de la population générale (HAS 2005) • 1% des sujets homozygotes C282Y évoluent jusqu’au stade 4 (CS-Tf ↑ ferritinémie ↑ clinique engageant le pronostic vital) (HAS 2005) • prévalence des hétérozygotes C282 Y = jusqu’à 20% en Europe du Nord (16% en Bretagne)
4 – DEMARCHE DIAGNOSTIQUE :quand y penser, comment la diagnostiquer • 3 modes de découverte : • tableau clinique évocateur = rare, pas avant 30 ans chez l’homme (forme HH1) • ferritinémie augmentée > 200 µg/l chez la femme et >300 µg/l chez l’homme ou CS-Tf >45% • dépistage génétique (information d’un probant homozygote C282Y)
4 – DEMARCHE DIAGNOSTIQUE :quand y penser, comment la diagnostiquer
4 – DEMARCHE DIAGNOSTIQUE :a) tableaux cliniques • dermatologique : mélanodermie (coloration brun grisâtre de la peau) • hépato-gastroentérologique : cirrhose, hépatocarcinome (1/3 des cas), insuffisance pancréatique? • endocrinologique : DID, hypogonadisme, retard de croissance (insuffisance hypophysaire) • rhumatologique : arthropathies chondrales et sous chondrales (2e et 3e articulations MTCP), ostéoporose • cardiologique : insuffisance cardiaque (cardiomyopathies hypertrophiques)
4 – DEMARCHE DIAGNOSTIQUE : b) diagnostic biologique • CS-Tf = coefficient de saturation de la transferrine • sidérophylline = transferrine = rôle dans le métabolisme du fer (transport) • ferritinémie (sérique) = rôle dans le métabolisme du fer • causes des hyperferritinémies sans surcharge en fer : • inflammatoires (mauvaise utilisation du fer) • cytolytiques (cancers, hépatopathies, hémolyses, rhabdomyolyses) • alcoolisme chronique, cirrhose • hyperthyroïdie
4 – DEMARCHE DIAGNOSTIQUE : c) examens paracliniques • évaluer la surcharge hépatique en fer • préciser sa nature : hépatocytaire, macrophagique • IRM = technique de référence en 2008
4 – DEMARCHE DIAGNOSTIQUE : c) examens paracliniques IRM hépatique
5 – DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL :autres causes d’hyperferritinémie =>autres hyperferritinémie avec surcharge en fer • transfusions répétées • hémolyse • hépatopathies • acéruléoplasmine • atransferrinémie • hépatosidérose dysmétabolique (CS-Tf N ou légèrement augmenté, surcharge hépatique modérée, index <2) Attention, le laboratoire doit éliminer des artefacts techniques : hémolyse? délai?sérothèque?
6 – DEPISTAGE ET CONSEIL GENETIQUE (recommandations HAS 2005) • à l’initiative du malade homozygote C282Y • après information par les médecins (par qui?) • accompagner sytématiquement le test génétique (recherche mutation C282Y) du CS-Tf et de la ferritinémie => DEPISTAGE GENETIQUE ET BIOLOGIQUE (intérêt pour la stadification)
6 – DEPISTAGE ET CONSEIL GENETIQUE (recommandations HAS 2005)
6 – DEPISTAGE ET CONSEIL GENETIQUE (recommandations HAS 2005)
6 – DEPISTAGE ET CONSEIL GENETIQUE (recommandations HAS 2005)
6 – DEPISTAGE ET CONSEIL GENETIQUE (recommandations HAS 2005) • à qui proposer le dépistage? : apparentés 1er degré 1- tous les membres de la fratrie du probant (= premier sujet diagnostiqué pour la maladie dans une famille) 2- enfants majeurs et parents du probant(?) 3- père du probant : test génétique ssi anomalie CS-Tf et/ou ferritinémie 4- mère du probant : pas de test génétique si ménopause ou pas de désir de grossesse (effectuer seulement CS-Tf et ferritinémie)
6 – DEPISTAGE ET CONSEIL GENETIQUE (recommandations HAS 2005) • pour les apparentés au 2nd degré (oncles, tantes, cousins) : selon arbre généalogique • pour les enfants mineurs du probant : jugé non nécessaire par la réglementation (attendre majorité) • chez le sujet hétérozygote C282Y, aucun suivi n’est nécessaire SAUF si CS-Tf et/ou ferritinémie augmentés • conduite à tenir pour les autres mutations?
7 – CLASSIFICATION CLINICO-BIOLOGIQUE ET TRAITEMENT (recommandations HAS 2005)
7 –CLASSIFICATION CLINICO-BIOLOGIQUE ET TRAITEMENT (recommandations HAS 2005) TRAITEMENT • objectif = prévenir les complications+++ • saignées = référence • chélateurs du fer ( DESFERAL°) ssi saignées contre-indiquées • prise en charge à domicile
8 – SUIVI DU PATIENT (recommandations HAS 2005) • objectif = détecter les complications • examens clinique et paracliniques • bilan biologique : • glycémie • transaminases • CS-Tf • ferritinémie • testostéronémie
9 – CONCLUSION • ne jamais négliger une ferritinémie augmentée • recontrôler sur un nouveau prélèvement (éviter les artéfacts) • éliminer une hyperferritinémie sans surcharge en fer = CS-Tf +++, hémogramme, réticulocytes, VS/CRP, bilan hépatique, ELP, TSH. • rechercher les symptomes de l’hémochromatose évoluée