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mardi 7 octobre 2014 - 21:21. Le défaitisme. Diaporama de Jacky Questel. Vous connaissez déjà, pour la plupart d’entre vous, le Frère Richard Bardier qui travaille avec des jeunes dans un centre de réadaptation à Lima (Pérou). Ces jeunes sont arrachés à la rue et à la drogue.
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mardi 7 octobre 2014 - 21:21 Le défaitisme Diaporama de Jacky Questel
Vous connaissez déjà, pour la plupart d’entre vous, le Frère Richard Bardier qui travaille avec des jeunes dans un centre de réadaptation à Lima (Pérou). Ces jeunes sont arrachés à la rue et à la drogue. Leur profondeurnous a souvent étonnés et enrichis ! Le Frère Richard aime leur donner un mot et leur demander ce que ce mot leur suggère. Cette fois-ci encore, la découverte de ces âmes si riches est au rendez-vous. Le mot proposé était « renuncia », que j’ai traduit, faute d’avoir une idée plus adéquate, par « défaitisme ».
Dejar (laisser) Ce jeune a raison : Le défaitisme, c’est tout laisser tomber, Se moquer de tout. Ne rien entreprendre, par paresse, par indolence, par peur de la vie, peut-être… De la même façon, c’est ne rien faire pour aider les personnes qui nous entourent : qu’elles se débrouillent toutes seules !
Basta (j’en ai assez !) Le défaitisme, c’est aussi le découragement. J’en ai assez, ça suffit ! toujours et toujours recommencer les mêmes efforts, et pourtant toujours retomber dans les mêmes erreurs ; ou toujours essayer d’aider les autres, et le plus souvent se faire rabrouer ou être incompris… Alors, ça sert à quoi ? À cela je pourrai répondre : ça sert à quoi, que le Christ ait été incompris, et qu’il se soit laissé clouer sur une croix ? Et où en serions-nous, je vous le demande, s’il avait dit : « basta ! je laisse tomber ! qu’ils se débrouillent tout seuls ! »
Aceptación (résignation) Voilà la pire ennemie de notre enthousiasme et de notre volonté. Se résigner devant les coups du sort, accepter tout ce qui nous arrive avec fatalisme. « C’est ainsi, on n’y peut rien, c’est la vie… » Mais oui, on peut lutter, oui, on peut se rebeller, oui, on peut recommencer si on est tombé, on peut pardonner si on a été blessé, on peut tendre encore la main qui a été refusée…
Jamás (jamais) «Jamais»… C’est le mot du découragement, de la lassitude, du désengagement. «Jamais je n’y arriverai.» «Jamais je n’aurai le courage, ou la volonté.» «Jamais je n’oserai.» Ce petit mot nous démobilise complètement, il sape l’énergie qui est en nous. Il nous coupe aussi des autres. Car nous pensons que jamais nous ne pourrons leur apporter quelque chose… Alors, nous ne voulons rien accepter non plus, et c’est le repliement complet.
Sacrificio (sacrifice) Là, trois possibilités : ou bien le jeune qui a donné ce mot a pris la « renuncia » dans le sens de renoncement à quelque chose qu’il aime ; ou bien il pense que ceux qui renoncent par défaitisme ont peur de devoir faire trop d’efforts, trop de sacrifices, pour se réaliser ; ou bien, tout au contraire, il estime que le sens du sacrifice, de l’effort, est le contraire du défaitisme. Je ne sais pas…
Valor (valeur) Car certains jeunes ont délibérément choisi d’exprimer le contraire, de nous dire ce qui pour eux était l’antidote de ce défaitisme. Celui-ci a choisi la valeur. Avoir de la valeur à nos propres yeux, et savoir découvrir la valeur des autres, autour de nous… Cela nécessite de lutter contre le pessimisme, cela nécessite de faire preuve de courage. Car nous n’aurons de valeur à nos propres yeux que si nous arrivons à réaliser nos projets, que si nous sommes capables de Reprendre nos efforts après une défaite ou une chute.
Cambiar (changer) Voilà le grand mot lâché. Il nous faut accepter de changer. Lutter pour nous changer, et pour changer notre regard sur les autres. Ne plus voir ce qu’il y a de mal ou d’imparfait, que ce soit en nous ou en notre prochain, mais voir de quoi il est ou peut être capable, de quoi nous-mêmes sommes capables. Changer, cela implique beaucoup de chutes ou de défaites. Donc beaucoup de nouveaux départs, avec courage et opiniâtreté.
Felicidad (bonheur) Et voilà l’aboutissement de ces efforts : notre joie, notre bonheur de nous voir comme nous espérions être, d’être appréciés comme nous le rêvions. La joie aussi d’aider les autres à se réaliser, car, en aidant les autres à monter, nous montons nous-mêmes. Le vrai bonheur n’est pas de s’enfermer dans une coquille, à l’abri de tout et de tous, mais de s’épanouir au contact de nos frères, et d’affirmer nos possibilités.
Arrivés à ce stade, nous allons changer de méthode pour mettre un mot qualifiant l’irresponsabilité, et lui appliquer son contraire. Et c’est un bien large éventail qui est offert à notre méditation !
Démotivé, indifférent C’est là le pire qui puisse arriver à un être humain : ne plus s’intéresser à rien ni à personne, souvent pas même à soi-même… On « laisse courir »… Que ce qui se prépare arrive, on s’en moque ! Mais après, on accusera le sort, l’entourage, la vie, sans évaluer notre responsabilité personnelle. On n’a plus d’amis. On devient aigri, maussade.. Motivé, généreux Il faut se sentir intéressé par tous les aspects de notre vie, par ce qui arrive à nos proches, être prêt à tendre la main, prêt à se prendre en charge et à aider les autres. Répandre la joie et l’enthousiasme…
Confusion, indécision Non seulement on ne sait que choisir, mais on n’a pas envie de choisir ! notre vie devient un chaos, nous n’avons aucun contrôle sur elle. On est incapable de se décider pour ue solution ou une autre, et c’est le hasard qui choisit à notre place. Choix, décision Autre est la vie de celui qui fait un choix, et, après avoir pesé le pour et le contre, décide de s’y tenir, et met tout en œuvre pour arriver à ses fins. Sa vie est riche, fructueuse.
Libertinage Je ne sais pas le sens qui avait été donné à ce mot, mais je pense que l’on peut lui laisser le sens exact. Ne pas se décider, aller d’un amour à l’autre, être incapable d’un choix, se laisser emporter par ses passions. Incapable aussi d’avoir un vrai ami, une vraie amie, car on les « laisse tomber » aussi vite qu’on les croise… Liberté Au contraire, savoir faire un choix, s’y tenir, en amour comme en amitié, nous donne la liberté d’aimer en toute sincérité, solidement.
Superficiel Manquer de décision, c’est butiner d’une personne à l’autre, d’un événement à l’autre, d’un choix à l’autre, incapables de se fixer, incapables d’une action suivie. Engagé Autre chose est s’engager dans un choix, dans une amitié, dans une action personnelle ou sociale, avec le désir bien arrêté de la mener à bien, et la satisfaction de la réussite.
Inconstant Évidemment, cela débouche sur l’inconstance, puisqu’on ne sait pas, on ne veut pas se décider ! On se laisse aller, au gré des sentiments du moment. Et impossible de tendre la main à quelqu’un ! Si on commence à aider, on abandonne, ou on oublie… Constant Mais une personne constante, voilà quelqu’un sur qui l’on peut compter ! On peut donner sa confiance, on peut s’appuyer, on peut l’appeler au secours… Ce n’est pas une girouette, ce qu’il dit, il le fait !!! Même dans la durée !
Pessimisme Il ne faut pas croire que ce laisser-aller favorise la joie ! Au contraire, rien n’intéresse plus, puisque l’on n’a de prise sur rien, les amis nous délaissent, puisque nous sommes incapables de nous fixer ; alors, on en veut rapidement à tout et à tout le monde. Tout va mal ! Amour de la vie À l’inverse, celui qui prend ses projets à bras-le-corps, qui a la satisfaction de les voir réussir, qui aime ceux qui l’entourent et est capable de leur tendre la main, celui-là profite pleinement de sa vie…
Menteur La personne qui s’enfonce dans cette indifférence doit justifier sa conduite, souvent par des mensonges : « je suis malade » « on ne m’avait rien dit » « je n’ai pas été averti ». Petit à petit, plus personne n’a confiance en lui ! Sincère Au contraire, celui qui dit la vérité et qui s’y tient, qui est conscient de ce qu’il fait, dira : « là, je puis y arriver » ; ou « là, je suis incapable de vous aider ». Mais on sait qu’il parle en vérité, on lui garde confiance et estime.
Irrespect, mépris de soi À quoi cela aboutit-il ? On rend les autres responsables de notre état, on ne leur fait plus confiance, on ne les respecte plus. Mais on se rend bien compte que l’on est incapable de s’en sortir, et on se méprise soi-même. Nulle confiance, ni en soi, ni dans notre entourage. Respect, auto-estime Au contraire, celui qui prend sa vie à bras-le-corps, qui est capable de se colleter avec les événements, d’apprécier ceux qui l’entourent à leur juste valeur, se respectera lui-même et respectera ceux qui l’entourent, car il fait confiance à la vie…
Voilà le tour d’horizon des méfaits de l’irresponsabilité. Si nous ne voulons pas faire comme ce petit chat, et râler après tout le monde (et d’abord après nous-mêmes !) il faut nous prendre en main, savoir endosser nos responsabilités, faire nos propres choix, et avancer dans la vie la tête haute… Rien ne va bien du premier coup, ni même Du second, mais il faut recommencer, car la vraie vie est au bout.
Photos prises sur le Net, retouchées avec PhotoFiltre Musique : E.Cortazar – Marbles Texte : Jacky Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/