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Pr Sylvie LELEU-MERVIEL. tel. : 03 27 51 15 03 fax : 03 27 51 15 01 e-mail : sylvie.merviel@univ-valenciennes.fr. Traces, information et construits de sens. Texte d’introduction au débat.
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Pr Sylvie LELEU-MERVIEL tel. : 03 27 51 15 03 fax : 03 27 51 15 01 e-mail : sylvie.merviel@univ-valenciennes.fr
Trace ?Constituée à partir d’empreintes laissées dans l’environnementà l’occasion d’un processus
L’observation ?Est un processus cognitif pour distinguer l’empreinte comme trace de quelque chose pouvant faire sens
Hypothèse 1information = trace de fait, d’événement ou de processus
/ LELEU-MERVIEL S. (2008) « Quelques révisions du concept d’information » In F. Papy (Ed), Problématiques émergentes dans les sciences de l’information (pp.25-56). Londres/Paris: Hermès/Lavoisier.
1949 : Shannon et WeaverTMI – Théorie mathématique de l’informationévite la question du sens
/ BATESON G. (1972) Steps to an ecology of mind Chicago, University of Chicago Press. BATESON G. (1991, 1996) Une unité sacrée. Quelques pas de plus vers une écologie de l’esprit Paris, Editions du Seuil.
Définitions, Bateson • 1. Un bit d’information : « a difference that makes a difference » • 2. Information : « that is conveyed by a message and provokes a response » • 3. Message : « a portion of the world that comes to the attention of a cogitative system
/ FLORIDI L. (2005) « Semantic Conceptions of Information » Stanford Encyclopedia of Philosophy. Article accessible en ligne à l’adresse suivante : http://plato.stanford.edu/entries/information-semantic/
GDI: general definition of information s est un exemple d’information , doté d’un contenu sémantique Ssi • GDI 1: s consiste en une ou plusieurs données ; • GDI 2: la donnée s est formellement correcte ; • GDI 3: la donnée s, correctement formée, est signifiante.
Datum = diaphora : lack of uniformity • DDI 1 : diaphora de re, absence d’uniformité dans le « monde-réel-du-dehors », extérieur à l’interprétant. « the real world out there », (Floridi, 2005). • DDI 2 : diaphora de signo, absence d’uniformité entre deux états du signal physique. • DDI 3 : diaphora de dicto, absence d’uniformité entre deux symboles.
/ BATES M.J. (2005) « Information and knowledge: an evolutionary framework for information science » Information Research, 10(4). Article accessible en ligne à l’adresse suivante : http://informationr.net/ir/10-4/paper239.html#goo91 .
3 levels • Information 1 is defined as the pattern of organization of matter and energy. • Information 2 is defined as some pattern of organization of matter and energy that has been given meaning by a living being. • Knowledge is defined as information given meaning and integrated with other contents of understanding .
/ MUGUR-SCHÄCHTER M. (2006) Sur le tissage des connaissances Londres/Paris, Hermès/Lavoisier. MUGUR-SCHÄCHTER M. (2009) L’Infra-Mécanique Quantique. Une révolution épistémologique révélée dans les descriptions de microétats Paris, Dianoïa.
La première phase est la génération, par un fonctionnement-conscience, de « l’entité-objet », c’est-à-dire la capture de fragments de substance purement factuels, encore a-conceptuels, obtenus par une découpe volontaire dans la densité du réel, et qui par la suite sont traités comme une matière première pour des sémantisations progressives. • Emergent ensuite des aspects, ou dimensions de qualification, au travers desquels s’élaborent des vues-aspect de l’entité-objet.
Alors, une grille de qualification qui consiste en un nombre arbitrairement grand, mais fini, de vues-aspect, est dénommée un regard ou une vue, qui définit une représentation (parmi une infinité de possibles) de l’entité-objet dans le volume du conceptualisé, comme indiqué dans la figure ci-dessous.
/ LELEU-MERVIEL S. (2010) « Le sens aux interstices, émergence de reliances complexes » MCX 10. Article accessible en ligne à l’adresse suivante : http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/52/65/08/PDF/2010_-MCX10.pdf
Les données ne sont pas « données », prêtes à prendre, mais capturées, saisies par le regardeur
Tout est de l’ordre de la construction personnelle dans le processus informationnel.
La présence d’un cheveu dans une chambre est une donnée insignifiante
Sauf si la chambre contient un cadavre blond et que le cheveu est noir
Ce n’est pas la donnée qui est signifiante, mais sa mise en relation avec d’autres dans un pattern cohérent
patterns = structures organisationnelles complexesinformation =« patterns of organization » Marcia Bates, 2005
La donnée « cheveu » est alors « prélevée » et « construite » en pièce à conviction/preuve
Reliances lictionnelles complexesà l’œuvre dans cette construction
Exemple (travaux de Jean-Stéphane Carnel) : images amateurs remplaçant celles des journalistes
Présentées comme empreintes photographiques ou filmiques, diffusées comme info au J.T.
Amateurs témoins d’actualité Presque naturel pour : • Attentats ; • Catastrophes naturelles ; • Accidents ; • Manifestations.
Cette image est expédiée par la mairie d’Hautmont et fait l’ouverture du J.T. de France 3 le 8 août 2007.
Or il suffit, sur Google Images, de rechercher « tornado » et non « tornade » pour la retrouver
Tornado http://www.google.fr/search?hl=fr&rlz=&q=Tornado&um=1&ie=UTF-8&tbm=isch&source=og&sa=N&tab=wi&biw=1131&bih=606