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. Plan Climat. Notre planète est entrée dans une phase de réchauffement climatique. Ce n ’ est pas la première fois que ce phénomène arrive car, à l ’ échelle du temps, la terre a déjà connu des changements de climat dus à deux facteurs principaux :
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Plan Climat Notre planète est entrée dans une phase de réchauffement climatique. Ce n’est pas la première fois que ce phénomène arrive car, à l’échelle du temps, la terre a déjà connu des changements de climat dus à deux facteurs principaux : 1- modification des paramètres orbitaux (Astrophysiciens), 2- concentration de gaz à effets de serre (Climatologues). Ce qui caractérise notre époque c’est la rapidité de la phase de réchauffement, ainsi que, l’intensité comme la fréquence des dérèglements climatiques qui accompagnent ce changement. - ouragans, tornades à répétition, pluies excessives - augmentation de la fréquence des périodes de canicule accompagnées de la baisse de pluviométrie
La communauté scientifique, dans son écrasante majorité, impute ce changement à la concentration excessive des GES dans l’atmosphère. A l’heure actuelle, ces rejets de gaz proviennent de la combustion d’énergies fossiles – pétrole – charbon – gaz – qui pendant un siècle et demi nous ont fourni 80 % de l’énergie nécessaire à nos modes de production, de consommation, de déplacement. Cependant, ces gaz se sont accumulés dans l’atmosphère, se sont concentrés et leur densité empêche la chaleur en provenance de la terre de s’échapper, provoquant ainsi un effet de serre. L’activité humaine intensive contribue donc à modifier les équilibres naturels de la planète.
Notre pays, dans le cadre de la convention de Kyoto signée en 1997, s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Cet engagement s’est traduit au plan Européen par la fixation de trois objectifs 1- de diminuer de 20 % les émissions de GES, 2- d’augmenter de 20 % l’efficacité énergétique, 3- de porter à 23 % la part des En+R. Ces engagements impliquent la mobilisation des collectivités locales. La Ville de Marseille, au travers l’application de son Plan Climat Territorial, entend participer à ce combat en menant des actions qui visent non seulement à lutter contre la « source » du réchauffement climatique en réduisant les émissions de G.E.S, par la maîtrise de sa consommation énergétique, mais aussi à protéger son territoire, sa faune, sa flore et sa population contre les « effets » du réchauffement climatique.
Pour cela, la Ville 1- interviendra directement en tant « qu’acteur » dans tous les domaines de compétence qui lui sont propres, Au titre : a)du patrimoine qu’elle gère, b)des services qu’elle assure, c)des achats qu’elle effectue, d)des décisions qu’elle prend dans les domaines des EnR+, de l’aménagement urbain, de l’habitat, du transport. 2- proposera une politique de « partenariat » aux autres collectivités pour les secteurs qui relèvent de leur propre autorité, 3- jouera un rôle de « relais » d’information pour sensibiliser l’ensemble de la population à ces enjeux.
ACTEUR 1er objectif : Diminuer le volume des émissions de gaz à effet de serre Cet objectif implique la maîtrise de notre consommation d’énergie dans le cadre de cinq axes d’intervention 1- de la gestion de notre patrimoine (bâtiments administratifs, piscines, gymnases…)
ACTEUR Mobilisation des technologies pour réduire notre consommation : En matière de sobriété Fait : Contrôle des consommations pour détecter les anomalies : • avec pose de « compteurs » électriques Limitation des consommations • avec pose de régulateurs électriques, pour adapter les périodes de chauffe des équipements aux durées d’occupation des locaux et aux variations de température A faire : - Baisse de la température de confort à 20°C A
ACTEUR Mobilisation des technologies pour réduire notre consommation : En matière d’efficacité Fait : • Passage dans les écoles des chaufferies, du fuel au gaz qui présente une meilleure efficacité énergétique - 21 % baisse consommation / - 45 % diminution GES • Marché intéressement permettant d’obtenir de meilleurs rendement avec moins d’énergie par le contrôle et l’entretien régulier des équipements pour obtenir une optimisation de leur fonctionnement. - 20 % baisse consommation / - 20 % diminution GES A faire : - poursuite des 2 actions précédentes B
ACTEUR Mobilisation des technologies pour réduire notre consommation : En matière de Performance Thermique des Bâtiments Fait : Réalisation de la thermographie aérienne de la ville A faire : - Diagnostic de performance énergétique pour les bâtiments > 1000 m2 pour déterminer les plus énergivores - Planification des travaux de rénovation thermique des bâtiments à partir de la classe G C
ACTEUR Mobilisation des hommes pour réduire notre consommation : En matière de baisse des consommations d’énergie et de diminution des émissions de GES Il importe au-delà des solutions d’ordre technique de mettre en œuvre un volet comportemental exemple : actions comportementales sur l'eau des bâtiments 40% des consommations d’eau économisées par un processus de suivi, d'alerte, d'interventions et de sensibilisation. A faire : même processus sur les énergies Sensibiliser les usagers, les agents d’entretien, les concierges : (informer en temps réel des dysfonctionnements et maîtriser l'usage) D
ACTEUR Maîtriser sa consommation d’énergie c’est faire un geste pour l’environnement, mais c’est aussi réaliser de substantielles économies 2- de son fonctionnement Fait : a)modernisation de l’éclairage public (remplacement de 2 000 lanternes/an) 1/4 de la facture « Electricité » de la Ville b) dématérialisation des documents papiers et utilisation de l’internet pour l’information • du personnel de la Ville : notes de services, courriers par e-mail • des usagers : renseignements sur la vie de la cité sur le site de la Ville de Marseille (www.marseille.fr) c)vente aux enchères du matériel réformé d) limitation des déplacements domicile-travail : participation à la carte RTM des déplacements professionnels : covoiturage - Magasin itinérant pour distribution vêtements professionnels
ACTEUR Maîtriser sa consommation d’énergie c’est faire un geste pour l’environnement, mais c’est aussi réaliser de substantielles économies Politique d’achat Fait : intégrer des critères environnementaux dans les appels d’offres (bois, restauration scolaire) élaboration des guides « achat durable » et « commande publique » formation des acheteurs publics
ACTEUR Maîtriser sa consommation d’énergie c’est faire un geste pour l’environnement, mais c’est aussi réaliser de substantielles économies 3- Politique dePromotion des En+R Fait solaire photovoltaïque (électricité) • pose de 40 000 m2 de panneaux sur toitures écoles gymnases ex: Friche Belle de Mai, base nautique du Roucas Blanc, Palais de la Glisse • création d’1 centrale au sol à St Martin de Crau sur 11 ha avec production de 10 Giga W (10.000 Méga Watts) 100.000 m2 Total : 140.000 m2 panneaux installés Boucle de thalassothermie sur Hôtel de Ville À faire échange de calories pour eau chaude piscines
• La Ville a élaboré avec la Fédération du Bâtiment une « charte » : la Charte Qualité Marseille dans laquelle elle définit 7 priorités qui visent à limiter la consommation énergétique et à préserver l’environnement • Une grande part de ces prescriptions a été reprise par les Lois de Grenelle sur le Bâtiment Cette charte insiste sur l’importance d’intégrer, dès la phase de conception du projet, un certain nombre de principes.
ACTEUR 2ème objectif : Protéger et adapter nos territoires aux changements climatiques Ces axes de travail correspondent aux enjeux et objectifs définis dans le cadre du Grenelle de la Mer La Ville n’a pas une démarche suiviste mais anticipatrice
ACTEUR Protection et valorisation des territoires Diminuer la vulnérabilité des territoires • curage et requalibrage des lits des rivières : Jarret, Huveaune, Aygalades pour faciliter l’écoulement de l’eau • surdimensionnement des réseaux d’évacuations pour augmenter la capacité d’évacuation • construction de bassins de rétention pour pallier l’engorgement du réseau hydraulique 3 200 m3 en 1995 130 000 m3 en 2010 210 000 m3 en 2017 • plantations pour absorber le surplus d’eau (Parc 26ème Centenaire) (Projet des Docks Libres)
ACTEUR Protection et valorisation des territoires • création du Parc National des Calanques • valorisation et préservation des Iles du Frioul (classement Natura 2000) • réalisation du plan Récifs : 30 000 m3 de structures immergées destinées à fixer les végétaux et à servir de refuge aux poissons pour faciliter leur reproduction • négociation du plan de la Gestion de la Rade • ajout d’un volet « biologique » à l’usine de traitement des eaux : la station d’épuration Géolide est la plus moderne d’Europe Contrat de Baie pour éviter la pollution des plages lors de fortes averses Création d’une ceinture verte pour assurer la continuité écologique
ACTEUR Adaptation des Parcs et Jardins • inventaire et sélection des espèces les plus résistantes à la chaleur (choix entre 25.000 espèces) • création de « jardins secs » moins consommateurs - d’eau - de traitements phytosanitaires (limitation utilisation pesticides & herbicides) • recyclage déchets verts par compostage • signature de laCharte Qualité des Jardins Durables avec les professionnels de ce secteur d’activité Protection de la population • programme d’identification et d’évaluation des nouveaux risques sanitaires avec le corps médical
PARTENAIRE • La Ville doit proposer aux autres collectivités locales (Région, Département, CUM) une politique de partenariat pour compléter les actions qu’elles entreprennent dans les secteurs relevant de leurs propres domaines de compétences en matière - d’aménagement de l’espace et d’organisation urbaine, - de déplacement - de préservation de nos côtes • La réussite d’une politique locale dans le cadre actuel de l’éclatement des compétences entre les différentes collectivités repose sur la mobilisation de l’ensemble des acteurs autour de projets communs.
PARTENAIRE • D’aménagement de l’espace et d’organisation urbaine • projet de modification du P.L.U dans un souci de meilleur équilibre, entre le développement des fonctions urbaines de base et, la préservation de l’environnement Le PLU fixe les grandes orientations d’aménagement sur certains secteurs géographiques ainsi que les zonages de l’usage des sols dans le cadre des principes du Développement Durable qui consistent dans : - le rejet de l’étalement, le regroupement de la diversité des fonctions urbaines dans chaque quartier (habitation, commerces, services, équipements collectifs) et non pas leur éclatement géographique - la recherche des nouvelles formes architecturales pour favoriser la densité - la promotion des énergies renouvelables - la réflexion sur les modes « doux » de déplacement • réalisation de la semi piétonnisation du centre
PARTENAIRE Dans l’organisation des déplacements a) Donner une priorité aux transports en commun - création ligne tramway extension sur Gantès, sur Castellane - prolongation ligne métro sur la Fourragère, sur Bougainville - développement lignes de bus en site propre - la régulation des transports de marchandises et l’harmonisation des réglementations concernant les livraisons entre les différentes villes de la CUM - adapter les heures de fonctionnement des T en C aux horaires des spectacles - incitation tarifaire par le couplage de l’achat du billet de transport et d’accès au spectacle b) Développer les formes alternatives de transport - vélib (1 000 vélos – 130 stations supplémentaires) - Installation d’arceaux vélo supplémentaires c) Limiter l’usage de la voiture par les formules d’autopartage, de co-voiturage (location d’un service plutôt que l’achat pour la Ville) d) réguler les transports de marchandises en harmonisant les règlementations entre les différentes villes de la CUM
PARTENAIRE De préservation de nos côtes et de la Méditerranée - application du programme de gestion de la Rade - extension du plan récif - programme de coopération avec les pays riverains en matière de traitement d’eau, d’aquaculture, de solaire dans le cadre du programme de l’Union pour la Méditerranée
RELAIS D’INFORMATION Le 3ème volet d’intervention porte sur le rôle de relais, d’intermédiaire, que la Ville, instance de proximité par excellence, joue auprès de toutes les composantes économiques et sociales de la société. Il nous faut informer les populations, les sensibiliser aux enjeux, diffuser la connaissance scientifique afin de faire adhérer les acteurs locaux.
RELAIS D’INFORMATION Sur la totalité des émissions de G.E.S, seuls 10 à 12 % sont le fait des collectivités locales Le solde, c’est-à-dire, près de 90 % est produit par * nous tous en tant que « producteurs » de biens et services (entreprises) * comme de « consommateurs » de ces produits La lutte contre le changement climatique passe par la maîtrise de la consommation énergétique • visible : utilisée - pour répondre aux besoins domestiques (se laver, repasser ses vêtements …) et quotidiens (se nourrir, s’éclairer, se chauffer, se déplacer…) - pour faire pousser les aliments que nous consommons • invisible : incorporée - pour fabriquer les produits que nous utilisons - pour réaliser les infrastructures qui sont nécessaires à nos déplacements (rails, routes, ponts)
RELAIS D’INFORMATION Les campagnes de sensibilisation passent • par les professionnels de la chaîne du bâtiment pour lesquels un cahier de recommandation a été édité. Ces prescriptions concernent l’isolation thermique et phonique, les énergies renouvelables (soleil, bois) • par un certain nombre de décideurs qui influent sur la consommation : logeurs HLM, universités, établissements d’enseignement, chambres consulaires • par les associations, les particuliers qui peuvent relayer les messages. Il faut réunir ces pionniers, les faire parler de leurs projets pour donner une envie d’actions aux autres. • par le grand public (foires, semaine du Développement Durable, conférences, Sciences Frontière …)