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Recrudescence de la Syphilis en Guadeloupe depuis 2001: lien avec la précarité sociale et la consommation de crack. I. Lamaury 1 , S. Azi 2 , R. Baudry 1 , A. Cheret 1 , ML. Batard 1 , A. Belleoud 3 , MT. Sow 3 , O. Fauré 4 , P. Chaud 5 , Ph. Muller 1 , M. Strobel 1
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Recrudescence de la Syphilis en Guadeloupe depuis 2001:lien avec la précarité sociale et la consommation de crack I. Lamaury 1, S. Azi 2, R. Baudry 1 , A. Cheret 1, ML. Batard 1, A. Belleoud 3, MT. Sow 3, O. Fauré 4, P. Chaud 5, Ph. Muller 1, M. Strobel 1 1 Service des Maladies Infectieuses, 2 Laboratoire de Bactériologie, 3 CISIH, CHU de Pointe à Pitre; 4 Direction de la Santé et du Développement Social de Guadeloupe; 5Institut de Veille Sanitaire, CIRE Antilles Guyane;
Introduction (1) • Depuis 10 ans, incidence faible de la syphilis I- II dans les DFAs (0 - 5 cas par an en Guadeloupe) • Syphilis endémique dans d'autres pays de la Caraïbe • De septembre 2000 à avril 2001, 17 cas référés au CHU de Pointe à Pitre
Introduction (2) • DSDS et CIRE alertées ++ • Enquêtes épidémiologiques dès 04/2001 pour : - confirmer et caractériser l’épidémie
Méthodes (1) • Recensement des cas dans les DAV et hôpitaux des 3 DFAs (1999-2001) • Enquête prospective • CHU et DAV de Pointe à Pitre • 2001 – 2002 – (2003) • Questionnaire standardisé : • âge, sexe, date et lieu de diagnostic, orientation sexuelle, situation sociale, présentation clinique et biologique, statut VIH, autre MST, traitement
Méthodes (2) • Définition standardisée des cas de syphilis précoce • atteinte clinique évocatrice (I, I-II, II) • forme latente « précoce » • avec confirmation sérologique: TPHA + avec VDRL >1/4 ou FTA IgM+ ou MFN +
Enquête rétrospective initiale 1999 2000 Jan à Avr 2001 CHU 0 0 1 Martinique DAV 0 0 0 CHR 1 1 1 Guyane DAV 2 0 1 CHU 1 4 13 Guadeloupe DAV 0 0 0
Syphilis précoce : nombre de cas par an CHU (Service maladies infectieuses, CDAG) et DAV dePointe à Pitre 1993-2000: 20 cas soit I = 0.6/100 000/an 2001: 38 cas ( I = 12.6/100 000/an) 2002: 21 cas ; 2003: 21 cas (I = 7/100 000/an) 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 2003 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
Syphilis précoce, courbe épidémique mensuelle, 2000-2002*CHU de Pointe à Pitre (Service maladies infectieuses, CDAG) 8 2002 2000 2001 7 6 5 4 3 2 1 0 mai-00 mai-01 mai-02 juil-00 juil-01 juil-02 sept-00 sept-01 sept-02 nov-00 nov-01 nov-02 janv-00 mars-00 janv-01 mars-01 janv-02 mars-02 Cas en relation avec le Autres cas foyer St Vincent de Paul
Description des cas (1) 2000-1- 02 1993-2000 63 (4+38+21) 20 N cas 2,5 29,5 N moyen par an 44,4 35 (14-68) Age moyen 0.81 1.1 Sex ratio H/F 3/63 (4.8%) 1/20(5%) Homosexualité Guadeloupe = 43 (68 %), Dominique = 14 (22 %), Haiti= 5 (8 %), Saint-Domingue = 1 Grossesses: 12 / 30 F (40 %)
Description des cas (2) 1993-2000 (n=20) 2000 - 02 (N = 63) 3 (15%) 38 (60%) Syphilis symptomatique 1 16 Primaire 0 7 Primo-secondaire 2 15 Secondaire 24(38%) 12 (60%) Syphilis latente précoce 5 1 Syphilis non classée 3* 0 Syphilis congénitale 10 (50%) 19 (30%) Co-infection VIH - 23 (37%) Autre MST
Description des cas (3)précarité sociale +++ 2000-02 47(75%) Précarité 27 (43%) Crack St Vincent de Paul 19 (30%) Sans papiers 15 (29%) 13(21%) Prison 14 (22%) SDF Seulement « 10% » (5/41) des partenaires dépistés et TT 40 % de patients non revus, non suivis…
Conclusion • Épidémie confirmée et non maîtrisée • Épicentre: foyer pour personnes en difficultés sociales • Foyer circonscrit urbain, lien fort avec précarité, crack, prostitution • Réapparition des formes congénitales • Majoration du risque d’infection à VIH • Risque permanent d’extension de l’épidémie
Recommandations • Renforcement et extension de la surveillance avec information et formation des acteurs de santé… • Dépistage plus « large » et « ciblé »:CDAG Prison, personnes en situation précaire (prostitution, crack, avec 2ème dépistage fin de grossesse…) • Actions de prévention IST à promouvoir++