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Cours de bactériologie 2ème doctorat. Service de Bactériologie Département des Maladies infectieuses et parasitaires Faculté de Médecine Vétérinaire. Les maladies septicémiques et systémiques. Les maladies septicémiques et systémiques. A. Les problèmes septicémiques « Classiques »
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Cours de bactériologie 2ème doctorat Service de BactériologieDépartement des Maladies infectieuses et parasitairesFaculté de Médecine Vétérinaire Les maladies septicémiques et systémiques
Les maladies septicémiques et systémiques A. Les problèmes septicémiques • « Classiques » • Histophilose • Pasteurellose septicémique • Maladie du rouget • Charbon bactéridien ou anthrax • Les problèmes systémiques • Pyémies • Polysérosites • Tuberculose et pseudotuberculoses • Chlamydioses et chlamydophiloses • Morve et pseudomorve
Les maladies septicémiques et systémiques A. Les problèmes septicémiques « Classiques » Etiologies Presque toutes les bactéries décrites dans les septicémies des nouvereau-nés peuvent provoquer une septicémie chez un adulte • Escherichia coli (après mammite ou pyélonéprite), Klebsiella pneumoniae • Salmonella enterica • Mannheimia haemolytica, Actinobacillus suis, Actinobacillus equuli • Streptococcus sp. b-hémolytiques, Enterococcus sp. Staphylococcus aureus, Staphylococcus intermedius • Pseudomonas aeruginosa, Proteus vulgaris • Anaérobies strictes: clostridies, bacteroïdes
Les maladies septicémiques et systémiques A. Les problèmes septicémiques Histophilose (Hémophilose) = septicémie aigüe avec localisations nerveuses, articulaires, respiratoires et génitales (bovins + moutons) Etiologie Histophilus somni (= Haemophilus somnus+ Haemophilus agni +Histophilus ovis) Incidence • surtout jeunes taurillons à l’engrais en feedlots (6 à 12 mois) • pas très répandue dans nos régions • sauf dans les troubles respiratoires (voir Fièvre des transports) Pathogénie • infection par inhalation, ingestion ou voie vénérienne • ranchissement des muqueuses et septicémie • localisations avec possibilité de nécrose endothéliale, formation de thrombi et infarcissements
Les maladies septicémiques et systémiques Histophilose (Hémophilose) Signes cliniques • mort subite • généraux (de septicémie): apathie, décubitus, faiblesse, fièvre • respiratoires: dyspnée, jetage, toux • articulaires (10%): boîteries • nerveux: cécité, nystagmus, ataxie, chute, somnolence (= H. somnus) • génitaux: décharge vaginale, avortements, vésiculite Lésions • de septicémie aigüe (voir Néonatalogie) • vasculite avec thrombose • broncho-pneumonie exsudative aiguë • arthrites & synovites hémorragiques et fibrinopurulentes • méningo-encéphalite thrombo-embolique hémorragique et fibrinopurulente • métrite et vaginite purulente
Les maladies septicémiques et systémiques Histophilose (Hémophilose) Diagnostic • circonstanciel: bovins et ovins “adolescents” à l’engrais • clinique et lésionnel: pathologies variées (surtout respiratoire et septicémique; parfois méningo-encéphalite) • bactériologie: culture (milieu et atposphère spécifiques), isolement et identification Traitement • antibiothérapie: pendant au moins 5 jours • 1er choix: pénicillines • 2ème choix: tétracyclines, Tsu • 3ème choix: ceftiofur • !avantles signes nerveux Prophylaxie • hygiénique générale et des troubles respiratores en particulier • vaccinale (en Amérique du Nord)
Les maladies septicémiques et systémiques A. Les problèmes septicémiques Pasteurellose = septicémie aigüe chez le mouton Etiologie • Pasteurella haemolytica biotype T ( =Pasteurella trehalosi) • sérotypes 3, 4, 10, 15 Incidence • agneaux de l’année (7 à 9 mois) • en automne Pathogénie • cfr autres pasteurelloses • MAIS généralisation de l’infection, sans localisation respiratoire Signes cliniques • mort subite • septicémie aigüe: fièvre élevée, anorexie, apathie, faiblesse, … • 20% de mortalité • auto-limitation dans le troupeau, avec ou sans traitement
Les maladies septicémiques et systémiques Pasteurellose Lésions • septicémie hémorragique • érosions dans l’intestin Diagnostic • circonstanciel: mort subite chez des moutons de quelques mois (DD: entérotoxémie = maladie du rein pulpeux) • clinique: septicémie hémorragique d’évolution aiguë à suraiguë • bactériologique: culture et isolement de la bactérie à partir du sang et de certains oragnes internes Traitement • Antibiothérapie pour les cas les plus graves pendant 5 jours • 1er choix: pénicilline G • 2ème choix: Tsu, oxutétracycline Prophylaxie voir pasteurelloses respiratoires
Les maladies septicémiques et systémiques A. Les problèmes septicémiques Maladie du rouget = septicémie aigüe avec localisations cutanée, articulaires, cardiaques et foetales chez le porc Etiologie • Erysipelothrix rhusiopathiae • = bacille du rouget • surtout les sérotypes 1 et 2 • bâtonnet Gram+ très fin et ténu • bactérie présente dans les sols (bactérie tellurique) Incidence • porcs à l’engrais et adultes en conditions d’élevage extensif surtout • nombreuses autres espèces animales + homme Pathogénie (peu comprise) • porteurs sains: dans les amygdales • circonstances favorisantes: temps chaud, humide, orageux • infection: par voie orale ou cutanée • pénétration: par les amygdales, l’intestin ou la peau • développement d’une septicémie avec localisations diverses
Les maladies septicémiques et systémiques Maladie du rouget Signes cliniques - Lésions • forme suraigüe: mort subite par septicémie suraiguë • forme aigüe: signes d’une septicémie aiguë • fièvre, anorexie, soif • mort (septicémie +/- hémorragique) ou lésions cutanées en 24-48h • forme subaigüe: • zones d’érythème en forme de quadrilatère (en diamant) et tuméfiées (oedème inflammatoire) • avortements tardifs (+ septicémie des nouveau-nés)
Les maladies septicémiques et systémiques Maladie du rouget Signes cliniques - Lésions • forme suraigüe: mort subite par septicémie suraiguë • forme aigüe: signes d’une septicémie aiguë • forme subaigüe: lésions cutanées • forme chronique avec localisations: • arthrites fibrineuses puis arthrose • endocardite végétante avec accumulation de tissu fibreux (chou-fleur) • nécrose des lésions cutanées avec chute des pointes des oreilles
Les maladies septicémiques et systémiques Maladie du rouget Signes cliniques - Lésions • forme suraigüe: mort subite par septicémie suraiguë • forme aigüe: signes d’une septicémie aiguë • forme subaigüe: lésions cutanées • forme chronique avec localisations diverses: • autres espèces: • poulain: septicémie • mouton: arthrose (“stiff lamb disease”) • homme: infections cutanées par coupure (= maladies des poissoniers), lymphadénite locale, bactériémie, endocardite
Les maladies septicémiques et systémiques Maladie du rouget Diagnostic (porc) • circonstanciel: soirées orageuses, élevage au dehors • clinique: animaux fébriles + lésions cutanées • lésionnel: septicémie, arthrites, endocardites, avortements • bactériologique: isolement et identification (rein, moëlle osseuse, rate,…) Traitement • pénicilline G pendant 5 jours au moins Prophylaxie (porc) • hygiène générale car bactéries ubiquistes • vaccins formolés et adjuvés • animaux de plus de 2 mois • 2 injections à 2-4 semaines d’intervalle • rappel tous les 6 mois • ne contiennent pas tous les sérotypes (2 ou 1 et 2) • protection très faible contre les problèmes chroniques
Les maladies septicémiques et systémiques A. Les problèmes septicémiques Anthrax ou charbon bactéridien = septicémie aigüe hémorragique Etiologie • Bacillus anthracis • bâtonnet Gram+ aérobie striict sporulant • facteurs de virulence • capsule à rôle antiphagocytose • toxine trivalente (facteurs antigénique, létal, oedématogène) Incidence • les ruminants sont les plus susceptiblessepticémie hémorragique d’évolution suraiguë à aiguë • les chevaux, les humains, les porcs montrent une susceptibilité intermédiaire variable selon la forme clinique • les carnivores sont assez résistants (très rare)
Les maladies septicémiques et systémiques Anthrax ou charbon bactéridien Pathogénie • les animaux sont contaminés par des spores dont la principale source est la nourriture avec pénétration des spores par des plaies buccales ou intestinales : • ruminants et chevaux: en prairie • porcs: farine d’os • carnivores: carcasses charbonneuses d’herbivores • la voie respiratoire est importante (et très grave) chez l’homme • la contamination peut se faire par piqûres d’arthropodes (= transporteurs mécaniques): cheval et homme • germination des spores et multiplication des bactéries • progression le long des voies lymphatiques vers les ganglions lymphatiques • progression par voie hématogène vers les organes lymphoïdes • envahissement généralisé et septicémie
Les maladies septicémiques et systémiques Anthrax ou charbon bactéridien Signes cliniques • forme suraigüe:mort subite (ruminants) • forme aigüe:ruminants, chevaux (ingestion), porcs, humains (respiratoire) • septicémie aigüe: fièvre, apathie, faiblesse, décubitus • dysenterie, coliques • mort • forme subaigüe: chevaux (piqûres), porcs, humains (carnivores) • aspect septicémique moins marqué • dysenterie, coliques • évolution moins rapide et mort moins fréquente Lésions • septicémie aiguë hémorragique: ganglions tuméfiés, hémorragiques • sang noirâtre non coagulé à hauteur des orifices naturels • rate noirâtre, tuméfiée • oedème sous-cutané gélatineux
Les maladies septicémiques et systémiques Anthrax ou charbon bactéridien Diagnostic • clinique: mort subite de bovins adultes • lésionnel: sang non coagulé aux orifices • bactériologique: PAS D’AUTOPSIES SUR LE TERRAIN • frottis coloré (Giemsa) sur ponction veineuse à la jugulaire • culture et identification Traitement interdit: maladie à déclaration obligatoire Prophylaxie • ! PAS D’AUTOPSIE et destruction des cadavres ! • incinération • enterrement profond avec chaux vive • antiseptiques à action sporicide (chloramines, aldéhydes, iodés) • vaccins (pas dans nos régions)
Les maladies septicémiques et systémiques Anthrax ou charbon bactéridien Potentiel zoonotique élevé: par inhalation (trieurs de laine) et piqûres Charbon bactéridien chez l’homme: forme cutanée après piqûre
Les maladies septicémiques et systémiques B. Les problèmes systémiques • Pyémies • Polysérosites • Polysérosite fibrineuse • Actinobacilloses • Streptococcies • Tuberculose et pseudotuberculoses • Tuberculoses • Tularémie • Yersiniose • Chlamydioses et chlamydophiloses • Psittacose – ornithose • Chlamydophiloses des mammifères • Morve et pseudomorve (pour mémoire) • Morve • Pseudomorve ou mélioïdose
Les maladies septicémiques et systémiques B. Les problèmes systémiques Pyémies Etiologies- Incidence • bactéries pyogènes:staphylocoques, streptocoques, arcanobactéries, corynébactéries, pseudomonades, … • Corynebacterium pseudotuberculosis= pseudotuberculose des petits ruminants • Staphylococcus aureus = « Tick pyaemia » des agneaux Pathogénie • généralisation par emboles septiques (= pyémies) • Introduction des bactéries par plaies pénétrantes ou piqûres de tiques (« Tick pyaemia ») Signes cliniques - Lésions • variables selon les organes atteints • multiples abcès de petites tailles sur les organes internes
Les maladies septicémiques et systémiques Pyémies Diagnostic • clinique: peu évident, non spécifique • lésionnel: évident • bactériologique: • frottis coloré au Gram sur pus • culture classique sur abcès/pus Traitement - Prophylaxie • antibiothérapie contre bactéries Gram+ • voir affections spécifiques
Les maladies septicémiques et systémiques B. Les problèmes systémiques Polysérosites (du porcelet) Etiologies POLYSEROSITE FIBRINEUSE =bactériémie/septicémie avec localisations aux séreuses (plèvre, péritoine, articulations, bourses tendineuses) Haemophilus parasuis(= maladie de Glässer) Mycoplasma hyorhinis ACTINOBACILLOSE =bactériémie/septicémie avec localisations séreuses, articulaires, respiratoires et nerveuses Actinobacillus suis STREPTOCOCCIE =bactériémie/septicémie avec localisations articulaires, nerveuses et cardiaques Streptococcus suistype 1 (groupe S) autres streptocoques (groupes T et R <= type 2>)
Les maladies septicémiques et systémiques Incidences POLYSEROSITE FIBRINEUSE • jeunes porcelets avant le sevrage (et quelques temps après) ACTINOBACILLOSE • porcelets nouveaux-nés et avant le sevrage STREPTOCOCCIE • porcelets nouveaux-nés et avant le sevrage (type 1) • porcelets sevrés et à l’engrais (type 2)
Les maladies septicémiques et systémiques Pathogénie • développement de l’infection consécutivement à des stress • origine classique de la bactérie: truie porteur sain • Portage et entrée par les amygdales • entrée possible aussi par le tractus respiratoire profond (surtout si présence de lésions de pneumonie enzootique) • voire le tractus digestif (streptocoques) • septicémie chez le nouveau-né • bactériémie avec localisations chez le porcelet en présevrage • troubles respiratoires chez le porcelet en post-sevrage POLYSEROSITE FIBRINEUSE • localisations: séreuses (plèvre, péritoine), articulations, bourses tendineuses + méninges (si Haemophilus parasuis) ACTINOBACILLOSE • localisations: séreuses, articulations, poumons, méninges STREPTOCOCCIE • localisations: articulations, méninges, endocarde
Les maladies septicémiques et systémiques Signes cliniques - Lésions • Mort subite: possible chez les très jeunes • Signes généraux: fièvre, anorexie, dépression, … POLYSEROSITE FIBRINEUSE • Forme aiguë: • épanchements fibrineux dans les cavités séreuses • bronchopneumonie (dyspnée) • méningite (extension de la tête, atonie, cécité) (Haemophilus parasuis) • articulations tuméfiées, boîteries • porcelet en décubitus latéral • peau congestionnée (procelet bleu) avec zones d’hémorragies et de nécrose • mort en 2 à 5 jours • Forme chronique: • Pleurésie et péritonite chroniques avec adhérence • arthrite chronique avec les cartilages articulaires érodés • Mycoplasma hyorhinis est moins pathogène et ne provoque pas de méningite
Les maladies septicémiques et systémiques Signes cliniques - Lésions • Mort subite: possible chez les très jeunes • Signes généraux: fièvre, anorexie, dépression, … POLYSEROSITE FIBRINEUSE ACTINOBACILLOSE • hémorragies et abcès sous-cutanés • arthrites purulentes: boîteries, articulations gonflées STREPTOCOCCIE • arthrites purulentes: boîteries, articulations tuméfiées • méningite purulente: pédalage, opisthotonos • endocardite végétante (mort subite possible)
Les maladies septicémiques et systémiques POLYSEROSITE FIBRINEUSE ACTINOBACILLOSE STREPTOCOCCIE Diagnostic • clinique: âge, signes cliniques généraux, lésions aux séreuses • bactériologique: isolement et identification des bactéries • DD: arthrites, pneumonies, méningites, endocardite Traitement • antibiothérapie: • tétracyclines, ampicilline (mais souvent trop tard) • pénicilline G si streptocoques • problèmes: chronicité, chute de croissance Prophylaxie • détection des porteurs • hygiène générale de l’expoitation • éviter les stress
Les maladies septicémiques et systémiques B. Les problèmes systémiques Tuberculose et pseudotuberculoses TUBERCULOSE = infection granulomateuse chronique et généralisée Etiologie • Bâtonnets Gram+ acido-résistants (coloration de Ziehl-Neelsen) • Tuberculose classique ou progressive • humains: Myciobacterium uberculosis (Myc. Bovis) • bovins: Mycobacterium bovis • ovins: Mycobacterium bovis, Myc. aviumsubsp. avium • caprins: Mycobacterium caprae • porcins: Mycobacterium bovis(Myc. avium subsp. avium) • canins: Mycobacterium tuberculosis, Myc. bovis • félins: Mycobacterium bovis(Myc.tuberculosis) • équins: (Myc. bovis) • volaille:Mycobacterium avium subsp. avium • psittacidés: Mycobacterium genavense • poissons, reptiles: Myc. marinum, fortuitum, chelonae, abscessus • Tuberculose non classique ou localisée: mycobactéries atypiques
Les maladies septicémiques et systémiques TUBERCULOSE Incidence • Tuberculose classique ou progressive: • humains: fréquence varibale (régions, conditions de vie) • bovins: (fréquent), de tous âges • ovins: plus rare • caprins: assez fréquent • porcins: souvent localisée, porc en plein air • canins/félins: indicateurs des tuberculoses humaine et bovine • équins: rare (inexistante chez nous !) et localisé • volaille: fréquent dans les petits élevages de basse-cour • psittacidés: peu fréquent • poissons, reptiles: fréquence variable • Tuberculose non classique ou localisée: • plus fréquentes de nos jours chez humains et bovins • moins fréquente chez les autres espèces
Les maladies septicémiques et systémiques TUBERCULOSES Pathogénie • sources: • jetage, expectorations, fécès, lait, urine, sperme, écoulements vulvaires, …, des animaux infectés excréteurs (= tuberculose ouverte) • surtout bovins, caprins, oiseaux et homme • animaux sauvages • environnement (mycobactéries atypiques) • voies d’entrée: • respiratoire:bovins, petits ruminants, chien, homme • orale: lait bacillifère (veau, porc, chat, homme), nourriture contaminée (porc, oiseaux, chien) • contact direct: homme (si tuberculose cutanée par exemple) • autres: intramammaire, vénérienne, … • développement des lésions en 2 étapes: • complexe primaire: tuberculose classique et non classique • généralisation post-primaire: tuberculose progressive
Les maladies septicémiques et systémiques TUBERCULOSES Pathogénie (2) • développement du complexe primaire: • = lésion au site d’entrée et/ou dans les ganglions régionaux • phagocytose des bactéries par els macrophages, mais SURVIE • réaction inflammatoire et d’immunité à médiation cellulaire (8 j) • accumulation de monocytes, de cellules réticulo-endothéliales cellules épithéloïdes et formation de cellules géante de Langhans • développement du tubercule pathognomonique • évolution: nécrose de caséification au centre, calcification ou liquéfaction (15 j), fibrose (très rare) • complexe primaire parfait: site + ganglions (respiratoire) • complexe primaire imparfait: ganglions seuls (intestinal, hépatique) • évolution post-primaire • tuberculose miliaire:généralisation par voie hématogène avec développement de multiples tubercules dans les organes internes • tuberculose chronique:réinfection d’un organe (avec formation de caverne chez l’homme = phtisie) • phase de “toxémie”, affaiblissement, débilitation et mort
Les maladies septicémiques et systémiques TUBERCULOSES Lésions • tubercules (= granulomes) dans certains organes et ganglions • taille et nombre variables: • un à quelques-uns à la porte d’entrée • lésions miliaires dans les organes lors de généralisation • aspect et consistance variables (espèces hôtes + mycobactéries): • « pus » d’aspect crémeux au centre (= caséum) • liquéfaction du pus qui peut « s’écouler » (ulcères si sous-cutanés) • tubercules calcifiés • tubercules parfois encapsulés • aspect microscopiquee: • accumulation de cellules mononuclées: lymphocytes et monocytes • transformation épithélioïde • fusion de macrophages = cellules de Langhans (rarissimes chez carnivores)
Les maladies septicémiques et systémiques TUBERCULOSES Signes cliniques Genéraux:amaigrissement progressif, dégradation de l’état Locaux:variables selon le ou les organes atteints • bovins:troubles respiratoires < bronchopneumonie avec toux faible, non en quintes, humide ou sèche • ovins/caprins:problèmes similaires, évolution lente • canins:troubles respiratoires < bronchopneumonie; effusion pleurale • félins:dysphagie < amygdalites, atteinte ganglions rétropharyngés; troubles digestifs < entérite avec vomissements et diarrhée; effusion péritonéale • porcins:atteintes diverses (tractus digestif, méninges et articulations) • volaille: surtout problèmes généraux • Mycobactérioses atypiques • seulement le complexe primaire dans l’organe d’entrée • parfois, infection dans un autre organe avec avortements, mammites, méningites, ostéites, abcès sous-cutanés, pneumonies, sérosites, … • ! chien et cheval: ostéoarthropathies hypertrophiantes pneumiques
Les maladies septicémiques et systémiques TUBERCULOSES Diagnostic • clinique:difficile, peu typique • lésionnels macro- et microscopique):tubercules typiques (! pseudotuberculoses) • bactériologique: à partir d’écoulements ou de tubercules • Frotiis coloré au Zoiehl-Neelsen • Culture sur milieux spécifiques enrichis à partir • immunologique: • recherche d’anticorps: ELISA • recherche de l’IMC: hypersensibilité de type IV • in vivo: tuberculination • in vitro: test de l’interféron g • tuberculination ou intradermoréaction: • bovins: OK (peau du cou ou de la queue: voir cours à option) • ovins/caprins: résultats incertains • porcins: fiable (à la base de l’oreille) • canins: inconsistant et non fiable (peau de la face interne de la cuisse) • félins: ne réagissent pas • équins: réponses peu fiables
Les maladies septicémiques et systémiques TUBERCULOSES Traitement • non légal pour espèces animales de rente • peu recommandé pour les autres car = source de contamination pour entourage (famille, jeunes enfants) • long (plusieurs mois voire une année) • homme: isoniazide/éthambutol/rifampicine IV + streptomycine IM Prophylaxie • détection des infectés et des malades • éradication, désinfection du matériel (brûler le fumier, lisier, foin, paille, …) • nettoyer et désinfecter les bâtiments: crésols, chloramines, composés iodés, aldéhydes (PAS alcools, chlorhexidine, hypochlorites) • vaccin atténué pour l’homme: BCG (= bacille de Calmette et Guérin)
Les maladies septicémiques et systémiques TUBERCULOSES Potentiel zoonotique • Tuberculose spécifique = Mycobacterium tuberculosis • Non spécifique = Mycobacterium bovis • par voie orale (lait bacillifère) • parfois par inhalation
Les maladies septicémiques et systémiques TULAREMIE = maladie des rongeurs et des lagomorphes Etiologie • Francisella tularensis • subsp. tularensis:biotype A; réservoir = lagomorphes) (hémisphère Nord, Amérique) • subsp. holartica:biotype B; réservoir = rongeurs (ex-paleartica)(hémisphère Nord, Eurasie) • Francisella novicida: réservoir =rongeurs (pathogénicité ?) (ex-Francisella tularensis subsp. novicida) • bactérie Gram- intracellulaire facultative Incidence • lagomorphes et rongeurs • homme > mouton > porc > veau > cheval >> chat >>> chien • survit dans les carcasses congelées (2 mois), la boue et les eaux (1 mois) • en général, problèmes cliniques chez les jeunes
Les maladies septicémiques et systémiques TULAREMIE Pathogénie • sources: • lagomorphes et rongeurs malades et porteurs “sains” • eaux contaminées (subsp. holartica et Fr. novicida) • arthropodes piqueurs hématophages (subsp. tularensis) • carcasses d’animaux sauvages (homme, carnivores) • voies d’entrée: • ingestion • piqûres, abrasions, blessures • peau intacte • pénétration réaction inflammatoire ulcérative foyers nécrotiques septicémie aigüe • localisations dans les organes internes avec formation de granulomes (= pseudotubercules)
Les maladies septicémiques et systémiques TULAREMIE Signes cliniques • forme septicémique: fièvre, dépression, anorexie, apathie, dyspnée, lymphadénopathie, mort rapide (rongeurs, lagomorphes, agneau, porcelet, chaton, poulain) • forme systémique: signes variables (veau, chiot, animaux plus âgés) • infections non clinique: surtout les adultes Lésions • lymphadénopathie généralisée, hépatite et splénomégalie • granulomes inflammatoires (=pseudotubercules) dans les organes internes • bronchopneumonie
Les maladies septicémiques et systémiques TULAREMIE Diagnostic • clinique: difficile DD: tuberculose, yersiniose • bactériologique: culture très complexe et très difficile, anticorps fluorescents • sérologique: agglutination lente en tubes Traitement • long • aminosides surtout, tétracyclines Prophylaxie • limiter les contacts avec les sources d’infection: par exemple les carcasses de lièvres en période de chasse • ! congélation inefficace
Les maladies septicémiques et systémiques YERSINIOSE = maladie des rongeurs, des lagomorphes et des passériformes Etiologie Yersinia pseudotuberculosis bactérie Gram- intracellulaire facultative Incidence • cobayes, lapins • passériformes (canaris), autres oiseaux • autres espèces (surtout le chat) Pathogénie • entrée: voie orale • localisations: • intestin et ganglions mésentériques • rate et foie • lésions: granulome inflammatoire suite à la réaction d’IMC (=pseudotubercules)
Les maladies septicémiques et systémiques COBAYE YERSINIOSE Signes cliniques - Lésions • cobayes, lapins, canaris, autres oiseaux: amaigrissement, diarrhée, mort (2-3 semaines) • autres: troubles digestifs et urinaires (chats); troubles de la reproduction et respiratoires (bovins, ovins) Lésions • granulomes inflammatoires (= pseudotubercules) dans l’intestin, les ganglions mésentériques et les organes internes
Les maladies septicémiques et systémiques YERSINIOSE Diagnostic • clinique: difficile • lésionnel: simple mais DD: tuberculose, tularémie • bactériologique: isolement et identification à partir d’un organe avec lésions (pas difficile) Traitement • tétracyclines • élevages de canaris: élimination, désinfection, repopulation Prophylaxie • ?
Les maladies septicémiques et systémiques B. Les problèmes systémiques Chlamydioses et chlamydiophiloses = maladies des psittacidés, autres oiseaux et mammifères PSITTACOSE – ORNITHOSE DES OISEAUX CHLAMYDOPHILOSES DES MAMMIFERES (RAPPELS) Etiologie Changements de nomenclature ! Bactérie Gram- sans peptidoglycan intracellulaire obligée: nombreux types de cellules
Les maladies septicémiques et systémiques PSITTACOSE - ORNITHOSE Incidence • psittacidés: psittacose • autres oiseaux: ornithose (surtout chez les dindons, parfois oies et canards) Pathogénie • sources: animaux malades et porteurs • furfures < des follicules des plumes • matières fécales • urines • sécrétions lacrymales • voies d’entrée • inhalation • (inhalation) • (contact direct) • développement • entrée et multiplication dans les cellules épithéliales • réaction inflammatoire fibrino-nécrotique dans les sacs aériens, le tractus respîratoire la ocnjonctive • généralisation avec atteinte des séreuses et des organes internes
Les maladies septicémiques et systémiques PSITTACOSE - ORNITHOSE Signes cliniques - Lésions • mort subite (psittacidés) avec hypertrophie de la rate, du foie, des poumons • début insidieux (autres oiseaux): perte d’appétit, de poids, de condition • maladie généralisée: troubles digestifs (fientes gélatineuses), nerveux, respiratoires, oculaires, reproductifs (chute de la ponte), sérosites fibrineuses Diagnostic • clinique: peu évident (suspicion si psittacidés !) • laboratoire: • coloration de Köster sur frottis d’organes (rate) • recherche d’antigènes sur organes • test d’agglutination • anticorps fluorescents • culture sur cellules ou oeufs embryonnés • PCR sur organes
Les maladies septicémiques et systémiques PSITTACOSE - ORNITHOSE Traitement • tétracyclines, macrolides • efficacité variable, traitement long • séquelle:porteurs cliniquement guéris ! Prophylaxie • éviter les sources d’infection: recherche des porteurs • abattage des animaux dans les élevages atteints • pas de vaccin • tétracyclines en préventif (surtout chez l’homme) Potentiel zoonotique • contamination par les sécrétions et excrétions d’oiseaux malades, dont les furfures à partir des follicules des plumes • syndrome grippal, pneumonie, endocardite, glomérulonéphrite