1 / 23

Marie Suzan -Monti – INSERM U912 Séminaire INCa - 13 octobre 2011

Le partenariat entre chercheurs et acteurs de terrain pour le dépistage du VIH: l'exemple du protocole de recherche ANRS-DRAG. Marie Suzan -Monti – INSERM U912 Séminaire INCa - 13 octobre 2011. Les bénéfices du dépistage. Individuels Prise en charge plus précoce

breena
Download Presentation

Marie Suzan -Monti – INSERM U912 Séminaire INCa - 13 octobre 2011

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Le partenariat entre chercheurs et acteurs de terrain pour le dépistage du VIH: l'exemple du protocole de recherche ANRS-DRAG Marie Suzan-Monti – INSERM U912 Séminaire INCa - 13 octobre 2011

  2. Les bénéfices du dépistage • Individuels • Prise en charge plus précoce • Traitement plus précoce, meilleure efficacité • Intégration psychologique facilitée • Collectifs • Les personnes VIH+ qui connaissent leur statut se protègent davantage (Marks, JAIDS, 2005) • Les personnes traitées par ARV se protègent davantage (Marcellin, AIDS, 2008) • Les personnes traitées et indétectables ont un risque de transmission fortement diminué (Vernazza, Bull Med Suisses, 2008)

  3. Le dépistage du VIH en France • Disponible depuis 1985 • Il a été pensé pour permettre de délivrer des messages de prévention avant et après la réalisation du test (counselling) • Où? • En laboratoire de ville sur prescription médicale • Dans les consultations de dépistage anonymes et gratuits (CDAG) • Par qui? • Uniquement par des médecins ou des biologistes médicaux • Comment? • À l’aide de 2 techniques différentes dont au moins un test ELISA

  4. Succès et limites • Une activité forte • Nombre de tests réalisés : 5 millions de tests par an (soit près de 80 tests VIH réalisés pour 1 000 habitants) • 8% des sérologies sont réalisées dans les CDAG • Sérologies positives plus élevées en CDAG (3,3 p. 1000) • Problème du retard au dépistage • Problème persistant en France • Prise en charge tardive • 29% diagnostiqués avec CD4<200, 50% avec CD4<350 • Surcroit de décès (10,9% à 4 ans) • Rattraper les occasions manquées du dépistage • ~50 000 personnes ignorent qu’elles sont séropositives • Réduire le risque de transmission du VIH

  5. Freins au dépistage • L’accès au dépistage • Horaires d’ouverture, attente… • Délais de retour du test vécus comme longs et anxiogènes • Des craintes : le VIH n’est toujours pas banalisé dans la société • Impact sur la vie affective et sur la vie sociale • Discrimination et stigmatisation • Stigmatisation des modes de transmission • La posture des acteurs du dépistage parfois discutable • Pratiques de counselling très variables (inexistant en labo de ville) • Attitudes de jugement qui peuvent représenter un frein pour les personnes les plus concernées par les risques

  6. Intérêt du dépistage communautaire • Identification des besoins • Besoin de dépistages répétés en fonction des pratiques et du type d’exposition au VIH • Demande et besoin d’une offre portée par les pairs, adaptée à une réalité quotidienne du recours au dépistage • Nécessité d’expérimenter et d’évaluer de nouvelles formes de counselling • Complémentarité avec les dispositifs existants • Partenariat avec les Corevih, les CDAG • Comités d’appui locaux • Evaluation structurée

  7. Le projet ANRS-DRAG • Dépistage Rapide Auprès des Gays • Pourquoi cibler cette population? • Épidémie à VIH non contrôlée dans la population des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes • Incidence : 1% (200 fois supérieure à la population hétérosexuelle) • Jusqu’à 7,5% dans certains groupes (enquête Prevagay, InVS) • Ne baisse pas depuis 2003 • Représente ~48% des nouvelles contaminations VIH en France • 46% d’infections récentes • Facteurs explicatifs • Un niveau important et en augmentation des pratiques sexuelles à risque (relations anales non protégées avec des partenaires stables ou occasionnels), du nombre de partenaires sexuels et de l’occurrence des infections sexuellement transmissibles

  8. Le projet ANRS-DRAG • Dépistage Rapide Auprès des Gays • Arrivée des tests à résultat rapide • Fiables, sensibles et spécifiques, faciles à utiliser • Lecture du résultat en 10 à 30 min. maximum • Permettent • le dépistage dans des zones éloignées • la délégation de taches à des acteurs non médicaux • Elargissement du cadre du dépistage • Sortir des murs  • Dépistage moins « spécialisé » • Emergence des acteurs communautaires • Intérêt d’un counselling effectué par des personnes qui ont vécu la démarche du test et qui sont concernées par la problématique de la gestion des risques

  9. Le projet ANRS-DRAG • Objectif général • évaluer les forces et les limites d’un dispositif de dépistage avec des tests à résultat rapide peu médicalisé auprès des gays par rapport au dépistage classique • Objectifs opérationnels • établir si le dépistage rapide cible une population plus exposée au risque VIH • Comparer le vécu et la satisfaction du dépistage classique et du dépistage rapide • établir si le dépistage rapide permet un recours plus précoce après une exposition au risque • Comparer la fréquence de primo-infections non diagnostiquées dans les deux dispositifs

  10. Elaboration et réalisation du protocole • Qui a participé? • Des chercheurs • Équipe Bruno Spire - INSERM U912 : sciences sociales • Equipe Mark A. Wainberg - Lady Davis Institute (Montréal) : virologie • Equipe Joanne Otis – Université du Québec à Montréal : éducation à la santé • Des CDAG • 4 centres : 2 à Paris (Figuier, Fournier), Marseille et Nice • Des intervenants associatifs • Volontaires et salariés de l’association AIDES • Ayant suivi la formation initiale des militants (6 jours) puis une formation spécifique au protocole, validante (6 jours)

  11. Elaboration et réalisation du protocole • Comment? • En élaborant le protocole de recherche et tous les documents nécessaires au recueil des données, les supports de communication • En créant et en assurant la formation des intervenants associatifs • En assurant la phase de terrain • En participant aux groupes de travail et au conseil scientifique de l’étude pour l’analyse des données

  12. Design de l’étude 2010- 2011

  13. Bilan des inclusions Tests positifs 2 1 3 6

  14. Premières conclusions • Participation plus élevée dans les créneaux spécifiques • L’offre associative rencontre un public plus âgé, plus inséré et plus isolé affectivement, ayant moins recours au dépistage • Taux d’utilisation systématique du préservatif similaire dans les 2 groupes mais inférieur à celui du groupe contrôle • attractivité de la recherche pour les populations les plus à risque? • La plus-value pourrait être dans le ciblage d’un sous-groupe venant moins facilement vers l’offre classique

  15. Des difficultés • Des besoins de partager les cultures des différents acteurs du projet • Des difficultés administratives • Avec des CDAG situés dans des hôpitaux • Hôpital voulant changer le protocole pour qu’il soit en accord avec ses procédures - manque d’intérêt des médecins pour la prévention - abandon du protocole • Avec les CPP • Difficultés à envisager une recherche qui puisse avoir comme conséquence d’élargir le dépistage à des non médecins

  16. Morceaux choisis

  17. Des succès • L’étude ANRS-DRAG a rencontré son public (tout comme l’étude ANRS-Com’Test) • La co-existence des intervenants associatifs et des personnels des CDAG a permis à tous de s’enrichir de leurs expériences respectives et de faire évoluer leurs connaissances et leurs pratiques • Mais surtout, le changement de la réglementation sur le dépistage en 2010! • 2 arrêtés ministériels consécutifs qui élargissent le cadre du dépistage en France

  18. L’évolution du dépistage du VIH (1) • Arrêté de mai 2010 • Dans les situations et dans l’impossibilité de réaliser un diagnostic biologique de l’infection à VIH 1 et 2 dans des délais compatibles avec la prise en charge de ces situations d’urgence, un test rapide d’orientation diagnostique détectant l’infection à VIH 1 et 2 peut être pratiqué sur sang total, sérum ou plasma, ... Ce test peut être réalisé par : – un médecin exerçant en cabinet, un médecin ou un biologiste médical exerçant dans un établissement ou un service de santé – une sage-femme exerçant dans un établissement ou un service de santé – un infirmier, un technicien de laboratoire exerçant dans un établissement ou un service de santé, sous la responsabilité d’un médecin ou d’un biologiste médical

  19. L’évolution du dépistage du VIH (2) • Arrêté de novembre 2010 • Un test rapide d’orientation diagnostique détectant l’infection à virus de l’immunodéficience humaine (VIH 1 et 2) peut être réalisé chez toute personne, …, par : - 4° Un médecin, un biologiste médical, une sage-femme ou un infirmier intervenant dans une structure de prévention ou une structure associative impliquée en matière de prévention sanitaire, à la condition que cette structure dispose de l’habilitation subordonnée à la signature d’une convention définie à l’article 2 ; - 5° Un salarié ou un bénévole, non professionnel de santé, intervenant dans une structure de prévention ou une structure associative mentionnée au 4°, à condition qu’il ait préalablement suivi une formation à l’utilisation des tests rapides d’orientation diagnostique de l’infection à VIH 1 et 2, dispensée et validée dans les conditions fixées à l’annexe II.

  20. Leçons apprises • Intérêt des différents acteurs et des média pour ce protocole • Associations et institutions de prévention • Passer de la culture opinioniste à une culture « evidence-based » • Coupler la culture d’innovation à la culture d’évaluation • Intérêt des projets incluant les associations • Tests rapides • Dépistage par les pairs, rôle de l’expertise profane • Partenariats avec les responsables de santé publique & les chercheurs de l’ANRS

  21. D’autres projets en cours et à venir • Les expériences sur le dépistage ouvrent le champ à d’autres projets de recherche interventionnelle sur des problématiques liées aux infections à VIH et aux virus des hépatites • En cours • Ipergay : traitement antirétroviral, à la demande, en prévention chez les gays • AERLI : accompagnement et éducation aux risques liés à l’injection chez les usagers de drogue par voie I.V. • En réflexion • Auto-prélèvement : favoriser le dépistage régulier des infections aux virus des hépatites chez les usagers de drogue par voie I.V ayant un capital veineux détérioré, par auto-prélèvement de sang

  22. Le groupe ANRS DRAG Équipes des CDAG • CDAG Figuier: Dhotte.P ; Boo.N; Fleury.F; Gosset.D; Jolly-Guyot.P; Meiffredy.V; Agulhon.O; Muzas.C; Teyssier.V; Regimbeau.ML; Hamani.A; Barbot.JM; Allion.P; Collignon.A; • CDAG Fournier: Pozza.D; Walfard.C; Tosini.W; Derouineau.J; Pahlavan.G; Castano.F; Bohbot.JM; Sednaoui.P; Roy.B; Allamelou.G; Sophie Boussaid.S; Chartenet.A • CDAG St Roch: Passeron.A; Dekhil.S; Billaut.S; Barrade.C; Camuso.M; Mellul.S; • CDAG St Adrien: Vernay-Vaisse.C; Martinet.P; Compagnon. C; Raoux.A; Labrunie.v; Berthou.D; Anquetil.M; Grob.A; Équipes de AIDES • National: Legall. JM; Andreo.C; Stranz.R; Monvoisin.D; • Aides RAM: Faver.P; Adetchessi. O; Boulanger.S; Cousin.G; Domergues.D; Girard.T; Issa.M; Labrouve.V; Lacoste.C; Mekhalfa.D; Mommessin.S; Montigny.S; Petrot.JP; Roturier.L; Rovera.P; Saint-Laurent.J; Sentenac.G; Tosti.D • Aides NOIF:Coquelin.V; Braz.G; Mazoyer.S ; Vivet.V ; Szumigalski.R ; Djessima.A ; Fournet.Y ; Margerie.M; Margerie.D; Totouom.A ; Descharles.D; Bonvalot.C ; Crespo.C ;Mampouya.B ; Gasnier.M ; De Rigaud.M; Filippi.E; Bucknall.S; Moudachirou.K Équipes de recherche UMR912/UQUAM/General JewishHospital • Suzan-Monti.M; Préau.M; Carrieri.PM; Lorente.N; Fugon.L; Blanche.J; Taïeb.C; Mora.M; Otis.J; Brenner.B; Wainberg.MA. Soutien ANRS: Doré.V; Lemestre.S; Marchand.L; Porteret.I; Couffin.S

More Related