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Déterminants sociaux des migrations. La migration comme choix, sous contraintes. Répertoire de pratiques. Mouvements de l’époque moderne Des facilités nouvelles Des contraintes nouvelles Imp ôt Conscription Calendriers Comment on gagne son pain. Les espoirs déçus.
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Déterminants sociaux des migrations La migration comme choix, sous contraintes
Répertoire de pratiques • Mouvements de l’époque moderne • Des facilités nouvelles • Des contraintes nouvelles • Impôt • Conscription • Calendriers • Comment on gagne son pain
Les espoirs déçus 1848 année révolutionnaire Révolutions démocratiques Révolutions nationales
Lectures migrantes • « Maudite Argentine (…). Ne venez surtout jamais ici! Mettez vous plutôt au lit, quand vous n’aurez pas de quoi rassasier votre faim: après huit ou neuf jours, vous aurez quitté la terre; et puisqu’il faut absolument mourir une fois, que ce soit en Belgique et non pas dans cette malheureuse contrée. » • Lettre 1890
Comprendre le départ comprendre la destination • Routes migratoires • Hasards • Et réseaux sociaux • Val Ceno à Londre • Des Appennins à Nogent
Les raisons des migrants « Mes parents se querellaient. Mon père en avait assez de sa vie de petit fermier et voulait émigrer. Mais ma mère qui savait que les Nielsen aimaient la bouteille, avait peur de se retrouver seule avec ses enfants dans un pays étranger. À la mort de mon grand père, elle s’est laissée persuader de partir. La petite maison et la plupart de leurs possessions ont été vendues, les tickets achetés, et elle est partie, à reculons. La première étape était Velje, et ils ne sont pas allés plus loin. Il y ont rencontrés l’homme qui leur avait vendu les tickets et il leur a expliqué que leurs places avaient été vendues en même temps dans une autre ville. (…) Mon père était bien sûr furieux. Il se retrouvait là avec toute sa famille et à peine de quoi la nourrir dans une petite ville où il faudrait rester des semaines. Ma mère a saisi sa chance, elle est intervenue et est parvenue a faire changer mon père d’avis, au point qu’il a envoyé le vendeur se faire voir. Il leur a rendu l’argent des tickets et nous nous sommes installés à Vejle ».
Ce que disent les migrants • La décision comme processus • Une décision en contexte • Décisions collectives • Finalités de la migration. La migration comme réponse et comme espoir
Migrants économiques, migrants politiques • Classer les motivations ou classer les migrants • Des types purs rarement rencontrés • 75 Badois en partance pour les Etats-Unis: « Nous avons décidé, puisque le travail est totalement soumis au capital en notre patrie, de chercher une nouvelle terre où l’inverse est vrai »
Maintien/rupture • Rosental
Les lumières de la ville • « Ce ne sont pas des motifs économiques qui m’ont pousséà partir. Ma famille était aisée. Le fait que je ne m’entendais pas (…) avec mon beau-père a pu jouer un rôle mineur. Mais la vraie raison étais que je voulais voir le monde. J’étais curieux de l’Amérique, et j’avais envie d’être indépendant. Je suis resté trois ans en Amérique. C’était assez pour que je connaisse le pays et décide de revenir ou de rester» Hongrois au Canada fin XIXe
Révoltes individuelles • « Je me souviens que mes parents avaient divorcé parce qu’ils vivaient avec mes grands-parents et que la grand-mère n’était pas une personne agréable… et ma mère venait d’une bonne famille, mais pas riche… ils avaient donné une éducation à leurs fils… Ma mère voulait devenir infirmière mais ça n’a pas marché. Elle a été donnée en mariage, à mon père, parce qu’elle était jolie fille… Elle en a eu assez, et elle a divorcé quand j’avais quatre ans. Et là il y avait cette opportunité. Pour m’éduquer et prendre soin de moi, il lui fallait de l’argent. Mais que pouvait-elle gagner en Hongrie! Alors elle est venue en Belgique, et là elle gagnait tellement que j’ai pu faire mes études dans un internat religieux ». • Entretien avec Anna, hongroise, bruxelles, années 20
Un itinéraire Né dans un village polonais de Galicie, à la fin du dix-neuvième siècle, il se loue jeune dans des fermes de sa région natale. En 1902, il rejoint son oncle en Silésie et y occupe divers emplois. Quelques années plus tard, une affiche apposée à Lvow par une briqueterie prussienne le décide à tenter sa chance en Allemagne. Il y sera, terrassier près de Berlin, puis mineur en Westphalie, afin de gagner assez d’argent pour réaliser son rêve, émigrer en Amérique du Sud. Il ne parviendra pas à réaliser ce projet. N’étant pas en règle avec la législation allemande, il doit quitter le pays quelques années avant le déclenchement du premier conflit mondial:
« Il fallait quitter (…) le territoire allemand. Mais où, dans quel pays aller? Avec mon ami, nous prîmes une carte de l’Europe et nous regardâmes les pays voisins. La Hollande petite, le Luxembourg encore plus petit. La Belgique petite, en Italie cela ne vaut pas la peine d’y aller, car là bas ils n’ont pas besoin de travailleurs. Aussi, nous choisîmes la France. ». • Devenu mineur dans le Nord de la France, il s’y mariera, et prendra la nationalité française. Militant communiste il sera déchu de la citoyenneté française et expulsé en 1934. Après un long séjour en Union soviétique il rentrera en Pologne en 1945. • Un militant syndicaliste franco-polonais. La vie errante de Thomas Olszanski (1886-1959), Lille, Presses Universitaires de Lille, 1993, page 83.