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L’ urbanisation ou le nouveau défi malgache

L’ urbanisation ou le nouveau défi malgache. Banque mondiale Mai 2011. Les raisons d’une démarche. La réalité et l’imaginaire malgaches sont façonnés par les traditions et le monde rural

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L’ urbanisation ou le nouveau défi malgache

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Presentation Transcript


  1. L’ urbanisation ou le nouveau défi malgache Banque mondiale Mai 2011

  2. Les raisons d’une démarche • La réalité et l’imaginaire malgaches sont façonnés par les traditions et le monde rural • Pourtant, Madagascar se transforme car l’urbanisation est entrain de modifier son paysage démographique, économique, social et politique • En se projetant vers l’avenir, le pays sera majoritairement urbain dans moins de 10 ans

  3. L’urbanisation est en cours • Les villes attirent : • Les gens y sont en moyenne plus riches que dans les campagnes (+ 40%) • Les opportunités d’emplois y sont plus grandes et diversifiées car plus d’entreprises • L’infrastructure y est plus concentrée (routes, écoles) • Même si dans les villes : • Les inégalités sont plus prononcées et visibles (l’écart salarial est de 12 en milieu urbain contre 3 en zone rural) • La misère est un risque aigu car les filets de protection sociale (traditionnels) disparaissent

  4. L’urbanisation est … • Une opportunité car elle favorise la connectivité qui est indispensable pour les échanges tant de biens que de personnes et d’idées • Un défi car elle augmente la pression sur l’espace, qui doit être aménagé, et oblige les infrastructures ainsi que les services à s’adapter

  5. Le choc des images Malgré l’enjeu, les villes malgaches: • Ne sont pas intégrées dans les stratégies du pays (MAP) • Peu discutées par les politiciens (ou avec méfiance) • Pratiquement aucune étude sur ce thème et peu de financement de la part des bailleurs de fonds Un DIAPORAMA pour vous transmettre trois messages: • L’urbanisation est une réalité • Les opportunités existent • Les contraintes aussi car les villes malgaches sont mal préparées http://www.youtube.com/watch?v=NGlnr_J_EKc&NR=1

  6. Que faire ? • L’ action est indispensable; sinon l’urbanisation risque de devenir une autre occasion manquée pour Madagascar • Plan d’actions autour de trois axes transversaux et complémentaires: • Promouvoir le développement économique et l’emploi • Rechercher l’inclusion et le partage des gains de la croissance (cercle vertueux) • Protéger les exclus (qui ne sont pas marginaux) • Ancrage et clarté institutionnels sont nécessaires • Mobilisation de ressources devient indispensable

  7. Axe 1: Croissance et emploi • Etat des lieux: • Concentration entreprises (3/4) et consommateurs • Esprit d’initiative avec création d’entreprises (1 pour 900 hab.) • Obstacles nuisent à l’essor des PME (administratifs et lacunes pour accès au crédit, à la formation, et aux marchés) • Peu d’échanges entre entreprises (tant fournisseurs que clients) • Peu de politiques de proximité menées par les villes (espace et promotion) • Prépondérance du sous emploi urbain (2/3) avec l’arrivée de nombreux jeunes (300 000 par an)

  8. Axe 1: Croissance et emploi • Action 1: Rationalisation des procédures administratives et promotion, y compris au niveau local • Action 2: Appui aux PME (crédit, formation et accès aux marchés) qui sont les vecteurs d’emplois • Action 3: Sécurisation/flexibilisation de l’usage du foncier avec procédures allégées et information transparente (zone aménagée/zones franches) • Action 4: Fluidité des transports interurbains (corridors) et urbains pour stimuler les échanges • Action 5: Formation post-primaire, professionnelle (10x moins d’effectifs que lycées) et auposte de travail avec partenariats pour augmenter rentabilité des études

  9. Axe 2: Partage • Etat des lieux: • L’accès au foncier est inégal, difficile et manque de sécurité juridique • Les conditions de vie sont affectées par le manque d’accès aux infrastructure de base (eau et assainissement) • Nombreux jeunes délaissent le système scolaire sans autre substitut que la rue et l’informalité • La difficulté des déplacements empêche de saisir les opportunités

  10. Axe 2: Partage • Action 6: Accès à la propriété foncière (régularisation des petits papiers) pour effets sur crédits et amélioration de l’habitat (qui procure aussi sécurité alimentaire) • Action 7: Amélioration des conditions sanitaires par une triple approche (réforme institutionnelle, financement et partenariats) • Action 8: Abaisser les couts de l’éducation en ciblant les groupes défavorisés et augmenter la capacité d’accueil des établissements (+55% étudiants dans centres urbain d’ici 2020) • Action 9: Améliorer la mobilité urbaine (entretien, moyens de transports et respects des règles)

  11. Axe 3: Protection • Etat des lieux • Les exclus existent mais on ne les voit pas (pas de papiers, pas de logements) –au moins ½ million de personnes • Jeunes (60 % sur la décharge d’Andramiarana) • Migrants (3/4 des familles) • Origine sociale • Quasi-absence de protection sociale collective offerte par les pouvoirs publics et autres entités (églises, ONG) qui est utilisée par < 1% des ménages urbains • Réseau individuel ou familial est l’unique recours pour 60% des ménages mais peu de diversification des risques

  12. Axe 3: Protection • Action 10: Motiver l’écoute et l’acquisition du savoir par l’éducation et la reconnaissance (immatriculation) • Action 11 : Encourager les initiatives génératrices de revenus (« cash transfers ») et de socle minimal de protection sociales par des approches intégrées et ciblées • Action 12: Favoriser les initiatives (mutualisation) émanant des groupes eux mêmes

  13. Vers un sens des priorités • Liste non exhaustive ; santé, environnement, violence, énergie, etc. • Menu car priorités varient sur la taille, les besoins et les capacités des centres urbains • 4 principes pour guider les choix: • Effet de démonstration (résultats rapides) • “ une pierre, deux coups” ou favoriser les effets croisés (par ex. la vaccination dans les écoles) • Pérennité est le maitre mot et passe souvent par l’implication des usagers (gestion de l’eau) • Responsabilisation des parties concernées (incitations/sanctions)

  14. La mise en place d’une politique de la ville… • Doit être menée par la commune qui est a la base de toute politique de proximité. • Or, les communes urbaines sont incapables de vraiment jouer ce rôle en raison des incertitudes qui règnent dans le cadre institutionnel et légal, menant à une confusion dans la répartition des responsabilités entre les différents niveaux de gouvernements. • Même quand les communes assument ces responsabilités, souvent par défaut, elles n’ont pas les moyens financiers et humains ainsi que la gouvernance nécessaire pour remplir leur rôle (4US$ par habitant a Antananarivo).

  15. Pour assumer leur rôle central Commune/ municipalité

  16. Leur cadre opérationnel doit être renforcé • Clarifier les relations institutionnelles entre niveaux de l’administration • Définir le rôle des provinces et des régions par rapport aux communes et a l’Administration centrale • Renforcer le réseau déconcentré de l’Etat • Assoir l’autorité de la commune sur son territoire, y compris les fonkontany • Définir les compétences des communes selon un processus évolutif (cadre contractuel) • Favoriser la coopération intercommunale • Améliorer la gouvernance financière des communes • Elargir la participation a la préparation du budget • Améliorer l’exécution de la chaine de la dépense • Etablir des contrôles internes et externes fiables • Inclure les ressources non budgétaires • Renforcer les ressources humaines • Créer un statut de la fonction publique territoriale • Organiser des passerelles entre administrations

  17. Et les villes ont besoin d’argent • Génération des revenus locaux (fiscalité foncière sous-optimalisée 5-10 fois àMoramanga et Toliara) • Transferts de la part de l’administration centrale (< 5% des dépenses publiques totales) • Mobilisation des partenaires au développement («  biais anti-urbain ») • Partenariats avec secteur privé (éducation, transports) et communautés (eau)

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