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Immunosuppresseurs. Utiliss depuis plus de 4 dcenniesLeur dveloppement et leur combinaison ont permis d'amliorer de faon importante les rsultats des greffes, faisant de la greffe d'organes un traitement tabli de la dfaillance terminale d'un organe viscral.Peu de rejet aigu (10 15%), ma
E N D
1. Immunosuppresseurs et leurs complications Pr. Lionel Rostaing,Unité de Transplantation d’OrganesCHU RANGUEIL TOULOUSE
3. LA GREFFE D’ORGANES EN QUELQUES CHIFFRES
4. Activité de greffe
5. Survie patients + greffons (OPTN, USA)
6. Survie patients avec greffons fonctionnels en fonction du type/nombre de greffes
7. Période 1988-1995 : demi-réelle et demi-estimée des greffons rénaux
Meier-Kriesche HU et al, Am J Transplant, 2004, 4, 1289
8. MECANISMES D’ACTION DES IMMUNOSUPPRESSEURS
14. Ciclosporine A / Néoral® 22 ans d ’utilisation comme immunosuppresseur
Sandimmun®
Depuis 1996, Néoral® ? Sandimmun®
2 prises par jour
Bloque la production d’IL2 par les lymphocytes T activés (réversible)
Surveillance du traitement par ciclosporine A
créatininémie (néphrotoxique)
taux résiduel (100 à 200 ng/ml)
C2 = taux mesuré 2 heures ± 10 mn après prise (1000 à 1600 ng/ml jusqu’à M6, puis 600 à 1000 ng/ml ensuite)
Aire sous la courbe abrégée (AUC)
15. Tacrolimus / Prograf® 15 ans d ’utilisation comme immunosuppresseur
Bloque de façon réversible la production d’IL2 par les lymphocytes T activés
2 prises par jour
Surveillance du traitement
par le taux résiduel (10 à 15 ng/ml jusqu’à M6, 5 à 10 ng/ml ensuite)
créatininémie (néphrotoxique)
Effet diabétogène :
dépend des doses utilisées
majoré par l ’administration de corticoïdes
17. Cellcept® / myfortic® Prodrogues de l ’acide mycophénolique (MPA)
Mycophénolate mofétil : Cellcept® : absorption gastrique
Mycophénolate sodique : myfortic®: absorption intestinale
Bloquent la synthèse des bases puriques (LyT, LyB) : diminution de la réponse lymphocytaire T et baisse de la production d’anticorps
2 prises par jour
Effets secondaires:
leucopénie
thrombopénie
anémie
troubles digestifs : diarrhée, nausées, atrophie villositaire ? syndrome de malabsorption
Dosage:
taux résiduel, non informatif
aire sous la courbe (AUC) abrégée pour le MMF
18. Sirolimus (Rapamune®) / Evélorimus (Certican®) Inhibiteurs de la protéine mTor dans le lymphocyte T ? inhibition de la prolifération cellulaire
Action sur la cellule endothéliale/myocytes
inhibition de la prolifération vasculaire
Propriétés anti-tumorales chez l’animal
Effets synergiques quand utilisés avec la ciclosporine A ; effets additifs quand utilisés avec le Cellcept® ou le Prograf®
Une prise par jour (Rapamune®); 2 prises par jour pour Certican®
Taux résiduel : 7 à 15 ng/ml
Effets secondaires (dose-dépendants)
Leucopénie, thrombopénie, anémie microcytaire non ferriprive
Dyslipidémie : ? cholestérol (LDL);? triglycérides
rénaux
tubulopathie (hypokaliémie, hypophosphorémie)
toxicité glomérulaire et tubulo-interstitielle si ACN au long cours
19. TOXICITE RENALE DES ANTI-CALCINEURINES
22. Mécanismes d’action impliqués dans la néphrotoxicité des anticalcineurines Néphrotoxicité aiguë
Réversible
Diminution du taux de filtration glomérulaire et du flux plasmatique rénal dépendant de la dose
Effet toxique direct sur la vascularisation rénale
Effets systémiques
Activation du système sympathique
Stimulation du système rénine-angiotensine
Altération de la balance vasoconstriction/vasodilatation
24. Néphrotoxicité chronique des anti-calcineurines Modification fonctionnelle hémodynamique
Changements structuraux
Néphrotoxicité des anticalcineurines ? néphropathie chronique d’allogreffe
Le diagnostic repose sur une biopsie rénale
Lésions histologiques
Au niveau des artérioles
Vacuolisation des cellules musculaires lisses
Augmentation segmentaire de l’épaisseur des parois vasculaires
Lésions tubulo-interstitielles
Augmentation de l’expression du TGF-b (macrophages interstitiels, fibroblastes, cellules tubulaires épithéliales)
Augmentation de la matrice extra-cellulaire
27. Conséquences de la toxicité des anti-calcineurines Le taux de filtration glomérulaire est retrouvé de façon très fréquemment inférieur chez le patient traité par ACNs que chez ceux traités sans ACNs (différence de 10 à 20 %)
Cela a-t-il des conséquences à long terme ?
La fonction rénale à 6 mois et à 1 an est un facteur important du devenir à long terme du greffon rénal (Hariharan et al., KI, 2002)
La réduction du taux de filtration glomérulaire par soi-même est associé à une augmentation de la mortalité et de la morbidité cardio-vasculaire (Meier-Kiresche, Transplantation, 2003)
28. Réduction ou arrêt des ACN et néphropathie d’allogreffe survenant 1 an après la greffe rénale MR Weir, Transpl Proceed, 2001
Population
TR avec une fonction rénale se détériorant 1 an après la transplantation rénale
Néphropathie chronique d’allogreffe sur la biopsie rénale
Immunosuppression à base d’ACNs (+CS+AZA)
Intervention
Conversion de l’ AZA vers le MMF
Diminution des ACNs de 50 % (arrêt des ACNs si la créatininémie est supérieure à 300 µmol/l) sur une période de 3 à 6 mois
29. 118 patients
Temps entre la TR et la diminution de dose d’ACNs : 853 jours
Suivi moyen : 651 jours
Diminution des ACNs : 100 patients; arrêt des ACNs : 18 patients
Modification de la pente 1 / sérum créatinine
18 patients ont présenté un épisode de rejet aigu modéré au cours du suivi
Biopsie rénale 1 an après la conversion:
Diminution de la hyalinose vasculaire, de la sclérose vasculaire, de la fibrose interstitielle et de la glomérulopathie du transplant
31. Traitement combinant CsA-Sirolimus avec arrêt précoce de la CsA
32. Johnson et al. Transplantation, 2001, 72, 777
N = 430 (CsA – SRL – CS)
Dans un groupe à 3 mois ( +/- 2 semaines) arrêt de la ciclosporine
A 1 an
Rejet aigu 9.8 % (SRL) vs 4.2 % CsA (p = 0,03)
Meilleure clairance de créatinine sous SRL
(63 vs 57 ml/mn ; p < 0,001)
34. TRAITEMENTS SANS ANTICALCINEURINES
35. Traitements à base de MMF
1) Vicenti et al.Transplantation, 2001, 71, 1282
98 patients: daclizumab, CS + MMF
A 1 an
BPAR = 53 % ? ACNs
Survie greffon: 96 %
2) Hazzan et al. JASN, 2005
108 patients (CsA, MMF, Pred) randomisés à 3 mois pour arrêt CsA (n = 54) ou MMF (n = 54)
A 1 an
Meilleure fonction rénale sous MMF(CC 64 vs 56 ml/mn)
Plus de rejet aigu sous MMF (18,5% vs 5,6%)
Facteurs prédictifs d’échec (rejet) :
- lésions borderline à PBR à M3
- AUC de MPA à 3 mois (43 vs 58)
37. HYPERTENSION ARTERIELLE
38. Influence de la pression artérielle systolique à 1, 3 et 5 ans
sur le devenir du greffon rénal
G.Opelz et al., Kidney Int, 1998, 53, 217
39. Hypertension, hypotenseurs et devenir des patients et du greffon rénalTutone VK et al. Clin Transplant, 2005, 19, 181 634 patients TR évalués en 1994 (pression artérielle, hypotenseurs)
Suivis pendant 102 mois
26 % des patients normo-tendus
42 HTA contrôlée (> 140/90)
32 % HTA non contrôlée
Effet délétère sur la survie des patients et des greffons d’une pression artérielle élevée
Mortalité accrue si utilisation d’anti-calciques
40. Effets des niveaux de pression artérielle
(systolique, diastolique et pulsée) sur la survie des patients
Tutone VK et al, Clin Transplant, 2005, 19, 181
41. Effets des niveaux de pression artérielle
(systolique, diastolique et pulsée) sur la survie des greffons
Tutone VK et al, Clin Transplant, 2005, 19, 181
42. DIABETE DE NOVO APRES GREFFE RENALE
46. Immunosuppresseurs et risque diabétique
50. Diabète de novo et survie des patients après TR Kasiske et al : 11000 TR
? si diabète de novo RR de mortalité : 1,87
Cosio et al :
diabète de novo
diabète pré-greffe
Plus d’épisodes infectieux et de CMV chez les diabétiques de novo
? Différence de mortalité :
Pathologie cardio-vasculaire
sepsis
51. Dépistage chez le greffé Recommandations de l’American Society of Transplantation :
Jusqu’au 3ème mois post-greffe, une glycémie à jeûn par semaine
Du 3° au 6° mois toutes les 2 semaines
Après 6 mois de façon mensuelle
Au-delà Hb A1C au moins annuelle
Buts du contrôle glycémique :
Pré-prandial : glycémie entre 0,9 et 1,3 g/l
Post-prandial : glycémie < 1,8 g/l
HbA1c < 7 %
52. COMPLICATIONS INFECTIEUSES
53. Infections opportunistes ++
Infection parasitaire : pneumocystis jiroveci
prévenues par la prise pendant les 6 premiers mois de greffe de Bactim® 400 mg 3 fois par semaine
Infections virales :
La plus fréquente est l’infection à cytomégalovirus (CMV) :
risque important (primoinfection, réactivation, réinfection) pendant les 6 premiers mois surtout :
si induction par agent lymphopéniant
Donneur CMV (+) / Receveur CMV (-)
Clinique
* fièvre, leucopénie
* cytolyse hépatique
* ? créatininémie avec protéinurie de novo
54. CMV
Diagnostic :
antigénémie pp65 : technique longue, coûteuse
Virémie détectée par PCR sur sang total : technique rapide mais seuil à partir duquel traiter à définir
Traitement :
Prophylactique : tout D (+) /R (-) pendant au moins 3 mois par Valganciclovir (Rovalcyte ®) 450 mg/j ou valaciclovir (Zélitrex®) 4 grammes/j
Prophylaxie chez les R (+) : non sauf si induction par agent lymphopéniant
Pré-emptif : monitoring de la virémie et dès qu’elle est (+) chez les D+/R-, traitement : stratégie moins coût/efficace que prophylaxie
Curatif : syndrome ou maladie à CMV : Ganciclovir (Cymévan®) IV 10 mg/kg/j adapté à la fonction rénale ou valganciclovir 900mg/j adapté à la fonction rénale pendant 2 semaines