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L’ère napoléonienne, 1799-1815. Napoléon Bonaparte est le deuxième enfant d’une famille du Tiers état d’Ajaccio, en Corse, île récemment achetée à la République de Gênes, en Italie. Son père: Charles Marie Bonaparte (1746-1785). Sa mère: Marie Letizia Bonaparte (1750-1836).
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L’ère napoléonienne, 1799-1815
Napoléon Bonaparte est le deuxième enfant d’une famille du Tiers état d’Ajaccio, en Corse, île récemment achetée à la République de Gênes, en Italie. Son père: Charles Marie Bonaparte (1746-1785) Sa mère: Marie Letizia Bonaparte (1750-1836) Joseph Bonaparte (1768-1844) Lucien Bonaparte (1775-1840) Elisa Bonaparte (1777-1820) Louis Bonaparte (1778-1846) Pauline Bonaparte (1780-1825) Caroline Bonaparte (1782-1839) Jérôme Bonaparte (1784-1860)
Après des études dans une école d’officiers à Brienne, puis à l’Ecole militaire de Paris, il est nommé sous-lieutenant dans l’artillerie en 1785. La loi l’empêche d’accéder à un grade plus élevé car il n’est pas noble. Aussi, lorsque commence la Révolution, Napoléon Bonaparte partage rapidement les idées jacobines. Lorsque la Corse rejoint le camp des Anglais à l’occasion des soulèvements fédéralistes de l’été 1793, toute la famille Bonaparte se réfugie en métropole.
Le premier fait d’armes de Napoléon Bonaparte, il l’accomplit en décembre 1793 au siège de Toulon, une place que les insurgés fédéralistes avait également livrée aux Anglais. Les députés de la Convention envoyés en mission auprès de l’armée du général Dugommier ont en effet décidé de lui confier le commandement de l’artillerie. La place se rend le 19 décembre 1793. Napoléon Bonaparte bénéficie alors de la protection d’Augustin Robespierre, le propre frère de l’Incorruptible qui dirige la France sous la Terreur (1793-1794).
La chute des Robespierristes le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) marque la fin des honneurs pour Napoléon. Suspecté de complicité avec ses anciens protecteurs, il est emprisonné deux semaines en août 1794, avant d’être relâché. Napoléon ne peut pas réintégrer l’armée. Sans emploi, il connaît alors la misère à Paris mais continue de fréquenter les hommes politiques, proches des anciens jacobins.
L’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV (5 octobre 1795) est l’occasion d’une nouvel élan pour sa carrière. Le général en chef des armées chargées de défendre Paris, Paul de Barras, cherche un officier disponible et compétent pour protéger la Convention. Il fait appel à Napoléon Bonaparte. Grâce à son artillerie, Napoléon écrase les rebelles et devient le sauveur de la République. Il est nommé général en chef de l’Armée de l’intérieur.
Le nouveau général reste pour l’instant le soutien de son protecteur, Paul de Barras, qui devient l’un des 5 directeurs. C’est dans son entourage que Napoléon rencontre Joséphine de Beauharnais, veuve d’un ancien constituant guillotiné sous la Terreur. Il l’épouse le 9 mars 1796. Eugène de Beauharnais, fils du premier mariage de Joséphine (1781-1824) Paul de Barras (1755-1829) Joséphine de Beauharnais (1763-1814)
Une semaine avant son mariage, Napoléon Bonaparte est nommé général en chef de l’Armée d’Italie, chargée d’opérer une attaque secondaire lors d’une grande offensive des armées de la République contre tous ses ennemis étrangers. Les succès inespérés remportés par le jeune général feront rapidement de ce front secondaire l’objectif principal des campagnes de 1796-1797. Napoléon au pont d’Arcole Napoléon à la bataille de Rivoli
Le nombre et la qualité des victoires remportées par Napoléon sont à l’origine de sa popularité en France.
C’est au cours de ces premières campagnes que Napoléon s’attache l’estime et la fidélité de nombreux officiers qui combattent sous ses ordres et qui formeront son état-major jusqu’à la fin. Pierre Augereau André Masséna Joachim Murat Jean-Baptiste Kléber Jean-Baptiste Bernadotte Louis-Antoine Desaix Jean Lannes
L’année 1798 est marquée par l’expédition menée par Napoléon en Egypte, afin de gêner les communications de l’ennemi anglais en Méditerranée. Les troupes françaises occupent le pays durant 2 ans, mais l’opération est finalement un échec. Napoléon rentre en France en octobre 1799, alors que le Directoire est de plus en plus impopulaire et que les armées de la République ont subi plusieurs revers.
A peine un mois après son retour, Napoléon est au centre d’une tentative de coup d’Etat destiné à renverser le Directoire pour imposer une dictature militaire. Ses principaux appuis sont les directeurs Sieyès et Roger Ducos, ainsi que son frère Lucien Bonaparte, président du Conseil des 500. Le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), entouré de ses généraux, Napoléon force le Conseil des Anciens à se soumettre et les Directeurs à démissionner. Pourtant, le lendemain, tout risque d’échouer devant le Conseil des 500, qui résiste. La troupe doit intervenir et chasser les députés.
Une nouvelle constitution est rédigée et mise en vigueur le 24 décembre 1799: c’est la Constitution de l’an 8. Elle crée le Consulat, où le pouvoir exécutif est détenu par 3 consuls. Le pouvoir législatif est affaibli car partagé entre 3 chambres différentes, le Tribunat qui discute les projets de loi, le Corps législatif qui les vote et surtout le Sénat qui peut annuler des lois, mais dont le pouvoir exécutif désigne la moitié des membres ! De plus, c’est le pouvoir exécutif qui propose les projets de loi. Enfin les élections principales sont réservées à 6 000 personnalités élues !
Les 3 consuls qui se partagent le pouvoir exécutif n’ont par ailleurs pas les mêmes pouvoirs. En fait, l’avis du premier consul l’emporte systématiquement sur ceux des deux autres. Napoléon Bonaparte a imposé véritablement sa dictature personnelle à la France. Le 2e Consul: Jean-Jacques-Régis de Cambacérès Le 3e consul: Charles-François Lebrun
Pourtant, Napoléon Bonaparte est loin de faire l’unanimité en France. Le 24 décembre 1800, alors que le carrosse du Premier Consul se rend à l’Opéra de Paris, une baril de poudre explose sur son passage, rue Saint-Nicaise. Qui sont les responsables de l’attentat ? Aussitôt on envisage deux pistes.
Deux tendances politiques sont mécontentes de l’accès de Napoléon Bonaparte au pouvoir. Tout d’abord, des nostalgiques de la Terreur, d’anciens partisans de Gracchus Babeuf ou des démocrates convaincus, qui rejettent la dictature. Mais aussi, les royalistes qui entretiennent dans quelques régions françaises la chouannerie armée contre les forces de l’ordre. Un opposant de gauche: Philippe Buonarroti Un opposant royaliste: Georges Cadoudal, exécuté le 25 juin 1804
Pour lutter contre les opposants, Napoléon Bonaparte renforce les forces de police et met en place une police secrète qui débusque les ennemis de l’Etat. Le point culminant de la répression policière est atteint en mars 1804, lorsque la police secrète enlève en Allemagne l’un des chefs royalistes émigrés, le duc d’Enghien, membre de la famille royale des Bourbon, puis le fait fusiller dans les douves du château de Vincennes. Cet acte est unanimement dénoncé par toutes les Cours royales d’Europe. Le duc d’Enghien
Mais Napoléon utilise aussi une autre stratégie pour réduire l’opposition. Il tente de rallier à son pouvoir les opposants les plus modérés en faisant quelques concessions. Tout d’abord, Napoléon souhaite réconcilier l’Etat français avec les nombreux Emigrés qui ont fuit le pays pendant la Révolution. En avril 1802, il annonce une amnistie presque générale pour toutes ces personnes : seuls 1 000 individus ne sont pas radiés des listes d’Emigrés et ne sont pas autorisés à rentrer en France Plusieurs dizaines de milliers de nobles, de prêtres réfractaires ou d’anciennes victimes de la radicalisation de la Révolution reprennent ainsi le chemin de la maison. Certains soutiennent dès lors le nouveau régime.
Napoléon cherche aussi à se réconcilier avec l’Eglise catholique. En juillet 1801, il négocie avec le pape un accord qui fixe les règles des relations entre l’Etat et l’Eglise : c’est le Concordat de 1801. Grâce à ce texte, le pape reconnaît l’existence de la République française et abandonne la cause des Bourbon. Il accepte que les prêtres soient payés par l’Etat et qu’ils ne s’occupent plus des écoles, des hôpitaux et de tout ce qui regarde l’Etat. Enfin, la vente des biens du clergé est acceptée. En échange, la religion catholique est restaurée. D’ailleurs, le calendrier révolutionnaire est rapidement abandonné.
D’autres mesures sont prises pour rétablir l’ordre dans le pays et dans son empire colonial : * La surveillance des journaux et des théâtres : la censure est rétablie et il est interdit de critiquer l’œuvre du Premier Consul, dès 1800 * l’esclavage est rétabli dans les colonies en mai 1802 * Les déplacements des travailleurs urbains, parmi lesquels se recrutaient les « sans-culottes », sont soigneusement contrôlés, grâce à la création du livret ouvrier Tout cela est rendu possible grâce à la réorganisation des forces de l’ordre, et notamment à la création de la gendarmerie.
Napoléon Bonaparte poursuit cependant les réformes engagées sous la Révolution. Il est à l’origine d’innovations politiques très importantes, qui existent toujours aujourd’hui. C’est ce qu’on appelle les « masses de granite ».
La Banque de France est l’une de ses « masses de granite ». Il s’agit d’un établissement bancaire spécial, dont le gouverneur est nommé par l’Etat et qui a 3 fonctions : - C’est la seule banque française qui peut émettre des billets de banque. - Elle prête de l’argent, notamment à l’Etat. - Elle collecte l’épargne des gens, comme n’importe quelle autre banque privée.
La monnaie est aussi changée. Sous le Directoire, la valeur du franc n’avait pas cessé de diminuer à cause de la détérioration des pièces, de l’incapacité du gouvernement à frapper suffisamment de monnaie et à cause de la fausse monnaie. Le 18 mars 1803 (7 germinal an 11), une loi fixe la valeur du franc à 5 grammes d’argent et affirme que l’Etat s’engage à retirer de la circulation les pièces détériorées. Les caractéristiques de cette monnaie, le « franc Germinal », restera inchangée jusqu’en 1928 !
Pour contrôler les départements et les conseils municipaux élus, des préfets sont créés : ils sont les représentants de l’Etat dans les départements, surveillent l’exécution de la politique du gouvernement dans leur circonscription et font des rapports réguliers au Premier Consul. Par de nombreux aspects, ces préfets se rapprochent des intendants de police, justice et finances de l’Ancien Régime.
Napoléon Bonaparte approfondit aussi l’œuvre de la Révolution en matière d’éducation publique. Si le Directoire avait créé les « écoles centrales », ancêtres des collèges, c’est à Napoléon qu’il revient d’avoir créer les lycées, écoles dans lesquelles les élèves les plus doués terminent leurs études. Pour diriger l’ensemble des écoles publiques, Napoléon crée aussi l’Université de France, l’ancêtre du ministère de l’Education nationale.
Afin de récompenser les talents civils ou militaires des individus qui ont mérité de la patrie, Napoléon crée l’ordre de la Légion d’honneur, sur le modèle des ordres de chevalerie d’Ancien Régime. Ceux qui sont distingués par cet ordre forment un groupe organisé dirigé par le Premier consul. Des décorations sont créées pour marquer l’appartenance à ce groupe.
Mais la « masse de granite » qui a peut-être le plus marqué les esprits, c’est la rédaction et l’adoption du premier Code civil, où sont rassemblées toutes les règles qui concernent les relations entre individus, notamment à l’intérieur des familles (autorité des parents sur les enfants, divorce…), ou encore la propriété (contrats de vente, de loyers, successions…). A partir de 1807, on rebaptise ce code « Code Napoléon ».
L’importance de cette œuvre politique et sa popularité grandissante permettent à Napoléon Bonaparte d’accroître encore plus son pouvoir.
En août 1802, Napoléon Bonaparte se fait nommer Premier consul à vie par un plébiscite populaire, même si près de 55 % des Français s’abstiennent de prendre part au vote ! Une nouvelle constitution, la Constitution de l’an 10, inscrit cette nouvelle règle dans la loi. Deux ans plus tard, le Premier consul recourt à nouveau au plébiscite populaire pour mettre fin à la République. Malgré un taux d’abstention de près de 60 %, Napoléon Bonaparte se fait proclamer « empereur des Français » et obtient le droit de transmettre ce titre à ses enfants. Le 18 mai 1804, le Sénat confirme le changement de régime et la rédaction de la « Constitution de l’an 12 ». C’est le début du Premier Empire.
Le 2 décembre 1804, Napoléon Ier se couronne lui-même empereur à Notre-Dame de Paris, en présence du pape, avant de couronner son épouse, l’impératrice Joséphine. La scène est immortalisée 4 ans plus tard par le peintre de la Cour impériale, Jacques-Louis David.
Le tableau de David est en fait mensonger car il y représente des personnages qui n’étaient pas présents lors de la cérémonie et des gestes qui n’ont pas eu lieu.
Napoléon I, en costume d’empereur romain Le pape Pie 7 L’impératrice Joséphine de Beauharnais
Hortense de Beauharnais, fille du premier mariage de Joséphine et épouse de Louis Bonaparte Letizia Bonaparte, mère de l’empereur (en fait, absente lors de la cérémonie) Joachim Murat, beau-frère de Napoléon Le prince Napoléon Charles, fils de Louis Bonaparte et d’Hortense de Beauharnais Joseph Bonaparte Louis Bonaparte
Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, ministre des Affaires étrangères Charles-François Lebrun, ancien 3e consul Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, ancien 2e consul Louis-Alexandre Berthier, ministre de la Guerre
De 1804 à 1814, la France retrouve un régime politique pratiquement monarchique. D’ailleurs, Napoléon 1er décide le 1er mars 1808 de distinguer ses fidèles en créant une noblesse d’Empire. Les nouveaux nobles portent des titres comme ceux d’Ancien Régime mais n’ont pas les privilèges qu’avaient ces derniers. C’est le cas, par exemple des ministres : Martin-Michel Gaudin, duc de Gaète Nicolas-François, comte Mollien Louis-Alexandre Berthier, prince de Neuchâtel Armand-Louis-Augustin Caulaincourt, duc de Vicence Denis, duc Decrès Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, prince de Bénévent, ministre des Affaires étrangères Joseph Fouché, duc d’Otrante, ministre de la Police
C’est aussi le cas des principaux généraux de l’armée, auxquels Napoléon donne le grade de maréchal le 19 mai 1804 Bon-Adrien Janot de Moncey, duc de Conegliano Jean-Baptiste, comte Jourdan André Masséna, duc de Rivoli et prince d’Essling Pierre-François-Charles Augereau, duc de Castiglione Louis-Nicolas Davout, duc d’Auerstädt et prince d’Eckmühl Jean-Baptiste-Jules Bernadotte, prince de Pontecorvo Jean de Dieu Soult, duc de Dalmatie Guillaume-Marie-Anne Brune Jean Lannes, duc de Montebello Michel Ney, duc d’Elchingen et prince de la Moskowa
Napoléon 1er s’entoure aussi de grands officiers de la Couronne, comme le faisaient les rois de France. Joseph Bonaparte, grand-électeur Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, archichancelier Eugène de Beauharnais, archichancelier d’Etat Charles-François Lebrun, architrésorier Louis Bonaparte, connétable Joachim Murat, grand-amiral Joseph Fesch, oncle de Napoléon 1er, grand-aumônier Géraud-Christophe-Michel Duroc, grand-maréchal du palais Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, grand-chambellan Armand-Louis-Augustin Caulaincourt, grand-écuyer
Napoléon 1er est alors à l’apogée de sa puissance. Grâce à ses armées et à son génie militaire, il repousse les attaques des autres souverains européens. C’est l’époque des grandes victoires de l’Empire.
Les années 1808-1809 représentent cependant un tournant dans l’histoire de l’Empire napoléonien. Cette époque correspond à l’occupation militaire de l’Espagne, occupation qu’une majorité d’Espagnols refuse et combat par les armes. Mais elle correspond aussi au divorce de Napoléon 1er avec Joséphine de Beauharnais qui ne parvient pas à lui donner d’héritier (15 décembre 1809), et à son remariage avec une princesse autrichienne, Marie-Louise de Habsbourg, le 1er avril 1810. Leur fils unique, le prince François-Charles-Napoléon, naît le le 20 mars 1811. Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine (1791-1847) François-Charles-Joseph-Napoléon Bonaparte (1811-1832) « Roi de Rome », puis duc de Reichstadt, surnommé « l’Aiglon »
Désormais, les défaites militaires sont plus nombreuses, jusqu’à la désastreuse campagne de Russie de l’automne 1812.
De la victoire d’Austerlitz… … à la campagne de Russie
Au cours de la campagne de Russie, il court à Paris le bruit que Napoléon 1er a trouvé la mort à la tête de ses armées. La nouvelle est fausse, mais elle suffit à quelques généraux pour tenter un coup d’Etat. Le 23 octobre 1812, un petit groupe de généraux menés par Claude-François Malet tente de s’emparer du pouvoir et de rétablir la République. Le complot est cependant rapidement démasqué et les conspirateurs fusillés. Claude-François Malet
La tentative de coup d’Etat de Malet est le signe annonciateur de la chute de l’Empire. Durant les 2 années suivantes, les défaites se multiplient.
Le 31 mars 1814, les armées coalisées contre Napoléon 1er font leur entrée dans Paris. L’empereur est battu. Les chambres législatives ne le soutiennent plus. Pire, le 2 avril, le Sénat proclame la déchéance de l’empereur.
A Fontainebleau, le 4 avril 1814, Napoléon 1er accepte de signer son abdication : il renonce à gouverner la France, pour lui et pour son fils. C’est la fin du Premier Empire.
Les souverains européens craignent cependant que Napoléon 1er ne change d’avis et tente de remonter sur le trône. Ils l’exilent donc sur l’île d’Elbe en Italie.
En France, les royalistes retrouvent une liberté de parole, d’autant plus que les souverains étrangers leur sont très favorables. Dès le 12 mars 1814, ceux de Bordeaux proclament roi le comte de Provence, frère de Louis 16. Pour respecter la personne de son neveu mort en prison, il prend le nom de règne de Louis 18 et fait son entrée à Paris le 3 mai. C’est la Première Restauration.
Louis 18 rassure les puissances étrangères en acceptant que la France perde toutes ses conquêtes de la Révolution. Il engage les négociations pour la signature d’un traité de paix : c’est le Congrès de Vienne (1814-1815) Pendant ce temps, Napoléon 1er n’a pas totalement renoncé à tout espoir de rétablir son pouvoir. Il prépare en secret son retour. Le 1er mars 1815, Napoléon 1er échappe à la surveillance de la flotte alliée et débarque près de Cannes, à Golfe-Juan.
En seulement 13 jours, Napoléon 1er parcourt la distance qui le sépare de Paris. Pour éviter d’être intercepté par les fidèles du roi Louis 18, il préfère éviter la vallée du Rhône et emprunte la route des Alpes. C’est cette route qu’on surnomme aujourd’hui la « route Napoléon », entre Golfe-Juan et Grenoble. En fait, la population accueille plutôt bien l’empereur déchu. Le roi Louis 18 préfère même s’enfuir et se mettre sous la protection des troupes alliées à Bruxelles.
A Paris, Napoléon 1er restaure l’Empire. Aussitôt, la guerre reprend avec les Alliés. Durant 100 jours, les troupes impériales parviennent à résister. Mais le 18 juin 1815, les deux armées se font face dans la plaine de Waterloo (Belgique), au sud de Bruxelles. L’armée impériale maîtrise le combat en attendant l’arrivée de renforts. Malheureusement, ce sont les troupes prussiennes qu’elle voit arriver. La bataille est perdue !