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Syrie , une guerre sans nom. Montage par www.imagileonation.com Photos de Jean-Claude Antakli. Près d’Alep, une petite fille de six ans joue à cache-cache avec son frère, au milieu des ruines.
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Syrie, une guerre sans nom Montage par www.imagileonation.com Photos de Jean-Claude Antakli
Près d’Alep, une petite fille de six ans joue à cache-cache avec son frère, au milieu des ruines. Un snipper sur un toit tire et tue l’enfant. Au cimetière, devant la tombe, la petite fille crie en larmes : « Sors de ta cachette, je ne veux plus jouer ! » Ce jeu mortel n’a pas fait cent cinquante mille morts, mais cent cinquante mille fois, une mort ! Après la guerre au Liban, la mise à genoux de l’Irak, la destruction de la Libye, une partie machiavélique et truquée s’engage pour démembrer la Syrie, faire main basse sur ses richesses et instaurer la prééminence du Qatar et de l’Arabie saoudite pour mieux étouffer l’Iran. Le peuple syrien, en choisissant sa souveraineté et non les milliards des monarchies du Golfe, a tenu tête aux gouvernements états-uniens et aux médias mainstream qui manipulent l’opinion publique dans ce conflit où, jour après jour, les balles deviennent moins redoutables que la gangrène de l’absurde. Aux dirigeants européens devenus, selon le général de corps d’armée Jean Salvan, « des idiots utiles pour laisser croire qu’en Syrie, on se battait pour la démocratie et non pour le gaz ! » , le peuple des « Sans voix », humilié, massacré, à qui nous donnons la parole, crie pour la première fois sa détresse et sa révolte. Que les étincelles de vies de ceux qui, les mains nues, se battent pour la justice et la liberté, deviennent feu qui embrase, en Europe et dans le monde, les hommes de paix et de bonne volonté. G. et J.-C. Antakli Jean-Claude et Geneviève Antakli sont nés pendant la Seconde Guerre mondiale, l'un à Alep, en Syrie, l'autre en France. Diplômés de l'Université de Médecine-Pharmacie de Montpellier, assistants des Hôpitaux, ils ont exercé pendant trente ans en Aveyron leur métier de biologistes. Appelés à créer un Institut infirmier “à la française” à Alep par l'archevêque grec-melkite catholique, de 2008 à 2012, ils témoignent de leur vécu communautaire avant et pendant les événements de Syrie.
Ami Lecteur, Le Mahatma Gandhi disait : « Il y a beaucoup de causes qui méritent que l’on meure pour elles, il n’y a aucune qui mérite que l’on tue pour elle ! » • En Syrie, et particulièrement à Alep dans ma ville natale à deux pas d’Antioche d’où sont partis les disciples de Jésus donnant naissance aux premières Communautés chrétiennes, on est en train d’éradiquer les racines du christianisme en profanant les Églises, en violant, en tuant en massacrant, enfants, civils, religieuses et prêtres. On bombarde des mosquées, en vole le patrimoine inestimable de cinq millénaires sur ces Terres du Livre et de la Parole. Honte sur nous, Français, c’est en ces termes que Virginie. S. une infirmière française que nous avons bien connue à Alep s’exprime, s’adressant ouvertement à Alain Juppé Ministre des Affaires étrangères sous la Présidence de Nicolas Sarkozy : « Désolée, je ne suis ni journaliste ni prof, alors je m’exprime avec mon cœur… Lors de mon dernier poste en France, j’étais surveillante dans un hôpital parisien où j’ai rencontré mon mari musulman sunnite, qui lui, faisait sa spécialité de rhumatologie. Quand je suis venue m’installer en Syrie, à Alep, en octobre 1996, il y avait beaucoup d’hommes en civil armés, on ne se sentait pas libres et la peur était présente
Puis Bachar El Assad est arrivé, nous avons vu la Syrie s’ouvrir, s’améliorer mais aussi les gens parler ouvertement de politique… Notre entourage est chrétien, musulman, catholique, orthodoxe, arménien, kurde… Nous vivions tous en paix et en harmonie… Mon mari et moi-même nous nous sommes toujours investis auprès de notre Consulat… Ce conflit est trop manœuvré, il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles… La guerre en Irak n’est pas si loin avec tous ces mensonges pour encourager les populations à valider les interventions militaires, comme d’ailleurs pour la Libye. Je vis dans ce pays, je connais la mentalité des gens. Ne parlez pas de démocratie occidentale pour ce pays, c’est déplacé… Oui nous voulons des partis politiques et des élections, mais pas importés d’Occident ! Nous n’avons aucun lien avec le Gouvernement syrien… nous aimerions que lorsque les médias étrangers nous présentent des reportages, ils montrent les gens qui sont contre et ceux qui sont pour… jusqu’où va aller la manipulation médiatique ? Aujourd’hui, nous sommes révoltés, nos familles restées en France s’inquiètent pour nos vies après de tels reportages, pourquoi filmer seulement les minorités financées par l’étranger ? De grâce M. Juppé, les Syriens n’ont pas besoin de votre « corridor », quelle blague, mais honte sur nous, Français ! »….
La mort des chrétiens orientaux est le signe non seulement de notre honte, mais la mort de notre civilisation. Ils meurent silencieusement de ce que nous ne voulons êtres chrétiens ! L’Empire Américain, en prenant le relais de l’Empire Ottoman, un Empire qui durant quatre siècles s’est livré au pillage, au massacre de centaines de milliers de chrétiens, réitère aujourd’hui les mêmes erreurs en imposant le redécoupage du Proche et Moyen Orient, pour des raisons géopolitiques, et en manipulant la vérité sans scrupules pour arriver à ses fins. En 1914 Clemenceau câblait à son homologue Américain le Président Wilson : « Pour nous chaque goutte de pétrole vaut une goutte de sang » ! Wilson répondait : « Toutes les flottes, toutes les armées, tout l’or du monde ne peuvent rien contre celui qui dirige le marché du pétrole ! » Madeleine Albright, à qui l’on demandait à la fin de la première guerre du Golfe : - Cinq cent mille enfants morts… cela en valait-il la peine ? « Oui, cela en valait la peine », répondait-elle froidement les yeux dans les yeux ! Quelle aurait été sa réponse, si on lui avait demandé : « A quel prix estimeriez-vous la vie de cinq cent mille enfants américains ou israéliens ? » Hillary Clinton et John Kerry ont le même cynisme aujourd’hui, comme si les bourbiers afghans, irakiens, et libyens n’avaient jamais existé ! « Empêcher que le monde se défasse », disait Camus, alors que les Prométhée coalisés nous mènent au bord du gouffre, pendant que notre indifférence blesse, que notre lâcheté encourage, et que notre silence tue.
« Français d’origine syrienne, fier de cette double culture, au nom même des Principes de liberté, de fraternité, et de justice… si souvent revendiqués par l’Occident, je rappelle à tous les Gouvernants et Médias réunis : « Le Levant, plus qu’une terre de prédilection est un message pour le monde entier, vouloir le détruire, c’est se détruire soi-même. » Volney dès la fin du XVIIIe siècle déclarait dans son voyage en Syrie et en Égypte : « C’est bien dans ces contrées que sont nées la plupart des opinions qui nous gouvernent, d’où sont sorties ces idées religieuses qui ont influencé si puissamment notre morale publique, nos lois, et notre état social… malgré toutes les diversités, tous les hommes sont frères et doivent porter à la perfection les lois que la nature a posées en eux, pour les guider. » Ce livre est dédié exclusivement à la mémoire des centaines de milliers de victimes syriennes sacrifiées. À leurs familles brisées. Pour une nouvelle Syrie apaisée et unifiée. Jean-Claude et Geneviève ANTAKLI, Écrivains-biologistes. 11, Av. Edmond d’Esclevin – 06160 Cap d’Antibes. Ex-correspondant de L’Est Républicain. jcantakli@yahoo.fr
Syrie, une guerre sans nom 1- La population d’Alep traumatisée en manque de pain
Syrie, une guerre sans nom 2- Alep en ruines (Décembre 2012)
Syrie, une guerre sans nom 3- Le massacre des Innocents à Alep
Syrie, une guerre sans nom 4- Le massacre des Innocents à Alep
Syrie, une guerre sans nom 5- Un malheureux blessé, non secouru!
Syrie, une guerre sans nom 6- Alep en ruines à l'image de Berlin et de l'histoire qui recommence!
Syrie, une guerre sans nom 7- Destruction d'Alep Déc. 2012
Syrie, une guerre sans nom 8- Alep touchée par une roquette
Syrie, une guerre sans nom 8a- Destruction d’Alep
Syrie, une guerre sans nom 8b- Destruction d’Alep
Syrie, une guerre sans nom 10- Maison ancienne du temps des Ottomans, en ruines
Syrie, une guerre sans nom 12- Une fillette touchée par des balles à Alep
Syrie, une guerre sans nom 21- Quartier Jdaidé où se situe l'Institut d'infirmier à Alep
Syrie, une guerre sans nom 22- Sur la route de l'aéroport des rebelles qui tuaient les voyageurs
Syrie, une guerre sans nom 23- Des terroristes qui menacent et circulent en plein jour à Alep
Syrie, une guerre sans nom 24- Un soldat de l'ASL (Armée syrienne libre) à Alep
Syrie, une guerre sans nom 25- On survit comme on peut à Alep
Syrie, une guerre sans nom 28- Quartier Jdaidé à Alep en ruines
Syrie, une guerre sans nom 29- Église Arménienne St Keivork à Alep
Syrie, une guerre sans nom 37- Marchand de fortune en gasoil à Alep étranglée en carburant
Syrie, une guerre sans nom 38- Image terrible de désolation (Cris, Pleurs…et Châtiments) à Alep
Syrie, une guerre sans nom Sourire en dépit de la tragédie syrienne
Syrie, une guerre sans nom Couvent de Seidnaya vu de jour
Syrie, une guerre sans nom Couvent de Seidnaya vu de nuit
Syrie, une guerre sans nom Jean-Claude Antakli
Syrie, une guerre sans nom Syrie, c’est Dieu qui te protège