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A bord de l'Hélica. A mi-chemin entre une auto et un avion, l'Helica fit sensation au début du XXème siècle et sera, d'ici quelques jours, à découvrir au salon Rétromobile. Nous sommes montés à bord pour un voyage dans le temps.
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A bord de l'Hélica A mi-chemin entre une auto et un avion, l'Helica fit sensation au début du XXème siècle et sera, d'ici quelques jours, à découvrir au salon Rétromobile. Nous sommes montés à bord pour un voyage dans le temps.
Cet étonnant ORNI qui traverse les rues de Paris, comprenez « Objet Roulant Non-Identifié », est une Hélica. Une voiture à hélice produite en 1919 par un certain Marcel Leyat, ingénieur et passionné d'aéronautique. Plus de 90 ans plus tard, nous en avons retrouvé une ! Certes, il s'agit d'une réplique, mais elle est en tous points fidèle à l'originale, au point d'avoir encore parfois un peu de mal à démarrer. « Comme toutes les voitures de cette époque là, c'est quand même un peu plus compliqué qu'avec les voitures modernes », nous explique Claude Gueniffey, Président de l'Association Les amis de l'Helica. « Celle-ci a une particularité avec l'hélice propulsive, c'est qu'elle n'a pas de boîte de vitesse donc il faut régler la vitesse du moteur pour avancer. »
Roues arrière directrices • Pouvant embarquer 2 personnes en tandem sur à peu près 3 mètres de long, l'Helica ne pèse que 250 kg. Rien à voir bien sûr avec nos automobiles d'aujourd'hui, d'autant que toutes les liaisons se font par câble, qu'il s'agisse des freins ou de la direction. Concernant cette dernière, Marcel Leyat avait d'ailleurs une vision bien particulière. « Marcel Leya disait que dans la nature, les poissons se dirigent pas l'arrière, les oiseaux aussi, les avions et les bateaux aussi, donc les voitures devaient en faire autant. Du coup, ce sont les roues arrière qui sont directrices. » Quant au démarrage, il convient de prendre son temps et de ne rien oublier. « Alors, pour démarrer cette voiture, il faut commencer par mettre les réservoirs d'essence en pression parce qu'ils sont plus bas que le moteur et qu'il n'y a pas de pompe à essence. Donc, il y a une pompe à main. Une fois les réservoirs en pression, il faut ouvrir l'essence, puis ensuite positionner l'avance à l'allumage, les gaz, et ensuite tirer avec le lanceur à ficelle. » Une procédure immuable qui permet à cette réplique d'Helica de ronronner et ainsi de nous offrir un sympathique retour dans le passé !
Les avantages de l'hélice • Et comme vous vous en doutez, ce n'est pas la seule particularité de l'Helica qui, en son temps, était une voiture totalement révolutionnaire. « Révolutionnaire surtout par sa forme aérodynamique. Les voitures à l'époque n'étaient pas du tout profilées. Celle-ci l'est extrêmement mais aussi très légère, donc avec une très faible propulsion on arrive à rouler à des vitesses élevées. La propulsion par hélice elle-même, évidemment, était révolutionnaire également. » Cette hélice, justement, parlons-en. Dans l'esprit de son inventeur, elle permettait d'éviter la boîte de vitesse, le différentiel, les cardans et une usure prématurée des pneumatiques. Mais au fait, pourquoi avoir placé cette hélice à l'avant de l'Helica et non à l'arrière ? Voici la réponse de Claude Gueniffey : « C'est parce que les routes n'étaient pas goudronnées à l'époque, donc si on mettait l'hélice derrière, la poussière soulevée par les roues de la voiture allait dedans et la cassait très rapidement. En mettant l'hélice devant, celle-ci était libre de toute poussière. Par contre, évidemment, ça fait un peu de vent... »
A bord de l'Hélica Créateur serge Image et texte du net Musique:pulp fiction melodie Merci à Claude Gueniffey de l'Association Marcel Leyat et Thierry Farges, Responsable Evénementiel du Salon Rétromobile pour la mise à disposition de cette réplique d'Helica.