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Croiser les connaissances entre professionnels et personnes en grandes difficultés sociales: un levier pour une nouvelle approche de la formation. CFNPT, Nancy 25-26 juin 2007 Dr Bruno de Goër PASS Centre hospitalier. BP 1125. 73011 CHAMBERY Cedex 04 79 96 51 81. Bruno.de.goer@ch-chambery.fr.
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Croiser les connaissances entre professionnels et personnes en grandes difficultés sociales: un levier pour une nouvelle approche de la formation CFNPT, Nancy 25-26 juin 2007 Dr Bruno de Goër PASS Centre hospitalier. BP 1125. 73011 CHAMBERY Cedex 04 79 96 51 81. Bruno.de.goer@ch-chambery.fr
Professionnels de santé et personnes « pauvres » • Quant les médecins savent soigner une pathologie, en cas d’échec, le réflexe est de considérer que la faute en revient au patient (il n’a pas suivi les conseils, les traitements…) • Relations soignants/personnes en difficultés parfois conflictuelles: priorités et logiques différentes… • Pour mieux comprendre les interactions, les connaissances issues de l’expérience vécue sont indispensables • Seuls les plus pauvres, qui ont cette expérience, peuvent la transmettre, si des conditions sont réunies. • Il faut donc se former ensemble, en confrontant les connaissances respectives, dans un cadre méthodologique et éthique rigoureux
Trois expériences de formation croisée pour des professionnels de Savoie • Entre personnes ayant vécu la grande pauvreté et professionnels oeuvrant dans le champ de la santé • 3 journées en 2005, 1 un an après (27 juin 2006) • 19 professionnels libéraux, hospitaliers et associatifs avec 8 personnes ayant vécu la pauvreté, membres du Mouvement ATD Quart Monde et du Secours Catholique • Animation: PASS, ATD Quart Monde, formation continue du centre hospitalier de Chambéry • Outils: issus du programme Quart-Monde Partenaire
Trois expériences pour des professionnels de Savoie (2) • Entre professionnels de la diététique et personnes de la rue • 1 journée en avril 2006, suivie d’une deuxième de « travaux pratiques » (23 juin 2006) • 17 professionnels dont diététiciennes hospitalières et libérales avec 7 personnes en très grande précarité (accompagnement: L’Herminette et Le Pivolet) • Animation: Lasaire scoop • Outils: mis en place spécifique, avec les personnes • Entre professionnels et personnes ayant vécu l’exil • 2 journées consécutives juin 2006 • 22 professionnels dont libéraux, avec 12 personnes ayant connu la migration. accompagnement des migrants: REVIH-STS et Migration Santé Rhône Alpes • Animation: REVIH-STS, PASS • Outils: issus du programme Quart-Monde Partenaire
Le croisement des savoirs et des pratiques: pré requis • Chacun est considéré comme détenteur de savoirs: le savoir d’expérience est complémentaire et situé au même niveau que le savoir universitaire et le savoir d’action • Aucun acteur n’est isolé: les personnes ayant l’expérience de l’exclusion doivent vivre l’association avec d’autres personnes ayant les mêmes conditions de vie et avoir des espaces de réflexion, d’expression et de dialogue • Tous se placent dans une position de recherche
Les conditions de mise en œuvre d’une formation croisée • Présence effective des personnes en situation de pauvreté: une évidence! • Créer les conditions d’autonomie des savoirs en vue de leur mise en réciprocité: pas de lien de dépendance avec des professionnels, chaque acteur a un groupe de référence • Etablir un espace de confiance et de sécurité: règles de confidentialité, cadre éthique. Une équipe pédagogique est indispensable • Outils permettant l’expression de tous.Un outil efficace: les récits d’expériences. Leur analyse croisée à partir d’un angle d’attaque permet à tous les acteurs de se situer à égalité.
S’assurer de l’absence de conséquences négatives pour les personnes en situation de précarité • Liberté de parole: pas de lien de dépendance avec les professionnels • Co-formatrices: elles doivent être reconnues comme telles. Indemnisation (attention aux conséquences administratives!), attestation de formation. • Si seuls les professionnels ont à y gagner, sentiment d’injustice et perte de confiance. Les participants doivent en tirer un bénéfice pour eux et leur milieu.
Des retours très positifs • Des professionnels: changement de représentations. Ils notent mieux comprendre les réactions de personnes en difficultés mais aussi de patients “ tout venant ”, et tentent de s’adapter • Des personnes en difficultés: elles en retirent de nouvelles connaissances, une fierté certaine, et une meilleure confiance en elles face aux professionnels dont elles comprennent aussi mieux les limites de leur champ d’action. • Pour deux co-formations, demande spontanée des participants d’une journée complémentaire. La troisième a été vécue comme trop courte.
Références • Le croisement des savoirs. Quand le Quart-Monde et l’Université pensent ensemble. Co-éditions de l’Atelier et Quart-Monde Paris, 1999, 525 p. • Le croisement de pratiques. Quand le Quart-Monde et les professionnels se forment ensemble. Editions Quart-monde, 2002, 227 p. • Mission Régionale d’Information sur l’Exclusion Rhône Alpes. Dossier Ressources 2005. « Connaître pour agir ensemble ». 190 p. • Résonance Santé. Bulletin d’information des réseaux REVIH-STS et santé précarité du bassin Chambérien. 2005, 4 p. • Professionnels/publics précaires: le choc de la confrontation. La Santé de l’Homme. INPES, N°382, Mars 2006, P 28-29
La charte du croisement des savoirs et des pratiques • http://www.atd-quartmonde.org/-Publications-.html