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CATEGO Apprendre à catégoriser A utiliser avec l’IMAGIER. Sylvie CEBE Jean-Louis PAOUR Roland GOIGOUX. SOMMAIRE . 1.CATEGO et l’imagier 2.Apprendre à catégoriser 3.Précision des verbalisations 4.Arguments psychologiques 5.Chaque âge a ses plaisirs 6.organisation des jeux.
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CATEGOApprendre à catégoriserA utiliser avec l’IMAGIER Sylvie CEBE Jean-Louis PAOUR Roland GOIGOUX
SOMMAIRE • 1.CATEGO et l’imagier • 2.Apprendre à catégoriser • 3.Précision des verbalisations • 4.Arguments psychologiques • 5.Chaque âge a ses plaisirs • 6.organisation des jeux
1.CATEGO est à utiliser avec les cartes de l’IMAGIER • L’IMAGIER est composé de 240 cartes dont 6 cartes vierges • 38 catégories • Plusieurs modalités graphiques: photos et dessins variés en noir et blanc et en couleur
UN IMAGIER PAS COMME LES AUTRES • CATEGO propose des images mobiles: elles peuvent être assemblées, dispersées et rassemblées selon des associations et des relations variables. • On entre alors dans le monde de la CATEGORISATION
2. APPRENDRE A CATEGORISER • CATEGORISER consiste à considérer de manière équivalente des objets, des personnes ou des situations qui partagent des caractéristiques communes.
DEUX TYPES DE CATEGORIES • Taxonomiques (les familles) • Schématiques ou fonctionnelles ( les thèmes)
LES CATEGORIES TAXONOMIQUES • Elles regroupent des éléments qui seressemblent et qui partagent les propriétés communes. Exemple: les animaux, les végétaux, les aliments… • L’organisation de ces catégories est assez semblable d’une personne à une autre.
SCHEMATIQUES ou FONCTIONNELLES(les thèmes) • Elles rassemblent des éléments qui sont associés dans la même scène ou un même événement de la vie quotidienne. Exemples: une valise et un billet ( l’aéroport, le voyage), un tracteur et une vache (la ferme) - Elles peuvent également rassembler un enchaînement d’événements ou d’actions. Exemples:(tout ce qu’il faut faire pour planter un clou, le déroulement d’un anniversaire…)
BASEES SUR L’EXPERIENCE • Ces catégories fonctionnelles se construisent à partir de l’expérience, c’est pourquoi leurs contenus peuvent varier d’un individu à un autre. Exemple: Pour un petit Marseillais, le goudron, les bottes et l’imperméable ne font pas partie de la catégorie « la plage » alors qu’ils appartiennent à celle d’un petit Breton.
COHABITATION HARMONIEUSE • Chez l’enfant comme chez l’adulte, ces catégories cohabitent harmonieusement et sont fortement contextualisées :elles dépendent des expériences de chacun même s’il existe entre eux un certain nombre de points communs Les « bonnes raisons privées » sont aussi valables que les « bonnes raisons communes » Exemple: « Grand-père, pomme et poire vont bien ensemble parce que mon papi aime bien les pommes et les poires • Progressivement, s’accorder pour accepter seulement les catégorisations partagées.
3. PRECISION DES VERBALISATIONS • Désigner systématiquement les éléments et les catégories par leur nom. Exemples: • Valoriser ce type d’énoncé:« le poulet, il fait partie de la catégorie repas parce qu’on mange du poulet au repas» • Faire reformuler celui-ci :« ça, ça va dedans », • En demandant à l’enfant :« comment ça s’appelle ça, tu le sais? »
FORMULATION PAR L’ADULTE • Si les enfants ne parlent pas encore très bien, l’adulte les aidera et prendra soin, lui aussi de désigner systématiquement chaque élément et chaque catégorie par leur nom. • Aux formulations du type « oui, tu as raison, ça va bien dans la boîte parceque c’est un… », il préfèrera ceci • « oui, tu as raison, le dompteur va bien dans le cirque, il fait partie de la catégorie cirque, alors on peut le mettre dans la boîte »
4.ARGUMENTS PSYCHOLOGIQUES • A.Réussir sans comprendre • B.Les difficultés à catégoriser • C.Comprendre ce qu’on sait réussir • D.CATEGO, pour développer la flexibilité
A.REUSSIR SANS COMPRENDRE • Si l’enfant de 3-4ans réussit à catégoriser et sait qu’il a réussi, il ne sait pas expliquer les règles qu’il a utilisées, ni la suite des opérations qui l’ont amené à la bonneréponse.. • Il ne s’agit pas seulement d’un problème de langage. Même les enfants qui « parlent bien » ne savent pas expliciter la manière dont ils s’y sont pris pour atteindre le résultat. Autrement dit, ils ont réussi mais sans comprendre.
EXPLICITER LA LOGIQUE IMPLICITE • Une procédure, même si elle réussit, est inopérante à long terme pour celui qui ne la comprend pas. • On s’accorde aujourd’hui pour penser qu’une bonne partie du développement consiste à dégager la logique implicite contenue dans leurs procédures.
LES AIDER A COMPRENDRE LES RAISONS DE LEUR REUSSITE • Les amener à déplacer leur attention du résultat de leur action ( leur performance) à la manière dont ils l’ont atteint,c’est-à-dire à la procédure elle-même.
DIFFERER LES ACTIONS • à partir de 4-5 ans, les inciter à différer leur action afin de leur apprendre à s’arrêter sur les propriétés des objets et à examiner les stratégies qui rendent cette action efficace (découvrir par quels mécanismes ils sont arrivés à la bonne solution)
TRANSPOSITION ET TRANSVERSALITE • Comprendre les raisons de leur réussite va leur permettre d’entreprendre n’importe quelle tâche analogue: passer de la catégorie d’objets à la catégorie de mots, de sons, d’images, de nombres…
B.LES DIFFICULTES A CATEGORISER • Le jeune enfant peut catégoriser dès lors que le matériel qu’on lui propose correspond à des catégories qu’il connaît. • On peut donc dire qu’il réagit au matériel plutôt qu’il ne l’organise.
Il a du mal à planifier ses rangements • Il ne se fixe pas une règle dès le départ
Les frontières de ses catégories sont floues et donc perméables • Il accepte facilement l’introduction d’intrus si ceux-ci partagent un point commun avec l’un des membres de la catégorie qu’il a constituée. Exemples: Il n’hésitera pas à ranger - Le « pantalon » dans la catégorie « êtres humains » - La « cage » dans la catégorie « animaux » - Le « bol » dans la catégorie « petit déjeuner »
Pas facile de se centrer sur la seule dimension cognitive du langage sans prendre en compte sa dimensionaffective. Exemple: - Il refuse de mettre le « loup » dans la boîte des « animaux ». - Il sait que le loup est un animal… - mais un animal dangereux… - qu’il ne peut raisonnablement pas l’introduire dans une boîte où il a déjà rangé le cochon dodu, le tendre lapin et l’innocent mouton.
Passer des connaissances procédurales à des connaissances conceptuelles • S’il sait bien trier, ranger, catégoriser, il s’agit davantage d’une maîtrise de type procédural (savoir-faire, réussite en actes) que d’une compréhension conceptuelle de son activité. Condition Sine Qua None • Tant qu’il n’a pas compris la logique des procédures qu’il manipule, il ne pourra pas utiliser ses connaissances de façon flexible.
C.COMPRENDRE CE QU’ON SAIT REUSSIR • Apprendre à expliciter les relations catégorielles en prenant appui sur les catégories qui lui sont les plus familières. • Faire prendre conscience des catégories qu’il connaît et des opérations intellectuelles qu’il utilise lorsqu’il se sert des catégories pour trier toutes sortes d’objets ou d’images.
IL POURRA AINSI…1 • Identifier les nombreuses propriétés d’un même élément (perceptives, fonctionnelles, sémantiques…)
IL POURRA AINSI…2 • Choisir une règle de tri à priori en observant quelques exemplaires d’une catégorie
IL POURRA AINSI … 3 • Utiliser ses connaissances catégorielles de manière stratégique pour classer ses connaissances et pour organiser les objets, les personnes, les concepts, les évènements…
IL POURRA AINSI … 4 • Abstraire les propriétés communes d’éléments qu’il a rencontrés dans des schémas pourtant différents. Exemple Associer « côtelette » et « croissant », les deux se mangent même si ce n’est pas au cours du même repas.
Développement du lexique oral • Importance du langage dans cette abstraction. Dans l’exemple donné, l’utilisation du terme « mange » aide à isoler la propriété commune.
MIEUX CONCEPTUALISER • Le développement du lexique oral est cause et conséquence de ces nouveaux apprentissages. • L’acquisition de termes génériques « fruits » ou « légumes » conduit à mieux conceptualiser : grouper sous une même étiquette des éléments spécifiques sans aucune ressemblance apparente.
D.CATEGO, POUR DEVELOPPER LA FLEXIBILITE • Le choix du matériel: les cartes et non pas un livre est de nature à pouvoir encourager: - 1. la flexibilité et le raisonnement alternatif - 2. une vision plus flexible du monde
1. La flexibilité et le raisonnement alternatif • Exemple : Construire une catégorie « ferme ». L’enfant prend: la vache, le fermier, le chien, le tracteur, le mouton… et qu’il doit juste après, avec le même matériel, reprendre son tri pour ne garder, que les animaux et donc rejeter le fermier et le tracteur.
5.CHAQUE AGE A SES PLAISIRS • I. avec les enfants de 3 ans • II. avec les enfants de 3-4 ans • III. avec les enfants de 5-6 ans
I.AVEC LES ENFANTS DE 3 ANS • L’adulte proposera des jeux qui visent à leur apprendre à construire des catégories et à identifier des catégories qu’il aura lui-même construites. • Il sera essentiellement attentif à la réalisation et au résultat.Il guidera leur attention sur les procédures les plus efficaces pour atteindre le but.
II. AVEC LES ENFANTS DE 3-4 ANS • Proposer la version la plus simple de chaque jeu (nombre de cartes pas trop élevé) • Faire jouer plusieurs parties courtes sans augmenter la difficulté afin de les familiariser avec le jeu • Complexifier progressivement les jeux (nombres de cartes, règles différentes…)
III. AVEC LES ENFANTS DE 5-6 ANS • Commencer par la forme simple et passer rapidement aux formes complexes • Amener à réfléchir sur les catégories et la catégorisation avant, pendant et après le jeu.
EXEMPLES • Rappeler la règle du jeu avec précision • Dire ce à quoi il faut être attentif pour bien jouer • Trouver un titre au jeu • Désigner les difficultés ou les pièges possibles • Rendre le jeu plus ou moins difficile…
VEILLER EGALEMENT A CE QU’ILS EXERCENT… • Un contrôle de plus en plus strict sur leur propre activité lorsque le nombre d’éléments d’une catégorie augmentera. Exemple: ne pas perdre de vue la définition de la catégorie pour éviter decommettre l’erreur d’introduire un « bol » dans la catégorie « ce qu’on mange au petit déjeuner » sous prétexte qu’on mange les céréales dans un bol.
6. ORGANISATION DES JEUX • Les jeux sont répartis en quatre groupes: • 1- construire des catégories • 2- associer des cartes • 3- transposer des associations et des relations • 4- catégoriser pour organiser, résoudre et apprendre
1ers points à retenir • A. Utiliser prioritairement les jeux des 3 premiers groupes pour entraîner les différents aspects de la catégorisation • B. Ils s’adressent à tous les enfants • C. Ils serviront à enrichir et à diversifier les catégories des plus jeunes et à développer leur habileté à trier • D. Ils permettront aux plus âgés de réfléchir sur leurs connaissances catégorielles pour les utiliser de manière plus contrôlée et plus efficace.
2es points à retenir • Les jeux du dernier groupe sont les plus difficiles. • Ils s’adressent aux enfants qui maîtrisent les compétences développées dans les autres jeux.
3es points à retenir • 2 précautions cependant: • Éviter de passer trop vite d’un jeu à un autre; permettre aux enfants de développer une réelle expertise • Tenir compte de la difficulté relative des jeux d’un même groupe qui correspond à leur ordre de présentation
Remarques • Tous les jeux peuvent être plus ou moins difficiles en fonction: • Des catégories retenues • Du choix et du nombre de cartes servant à les illustrer • Des consignes données aux enfants