1 / 24

Frédéric Torterat Université de Nice / IUFM URE Interdidactique et Discours des

L'Infinitif et le Gérondif : une désillusion pour la conjugaison ? Colloque « l'Illusion taxinomique », Tunis (2009). Frédéric Torterat Université de Nice / IUFM URE Interdidactique et Discours des Disciplines et des Langues , Nice EA 4080, Paris-Sorbonne. L'infinitif et le gérondif.

darena
Download Presentation

Frédéric Torterat Université de Nice / IUFM URE Interdidactique et Discours des

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. L'Infinitif et le Gérondif : une désillusionpour la conjugaison ?Colloque « l'Illusion taxinomique », Tunis (2009) • Frédéric Torterat • Université de Nice / IUFM • URE Interdidactique et Discours des • Disciplines et des Langues, Nice • EA 4080, Paris-Sorbonne

  2. L'infinitif et le gérondif... • Démarche : • Une recherche sur la classification des formes verbales, et ce qui en compromet la compréhension • Quelques éléments de réponse dans les domaines pédagogique (apprentissage de la conjugaison) et professionnel (prise en compte de la diversité des acquisitions)

  3. ...une désillusion pour la conjugaison ? • Sommaire : • Considérations générales sur les formes verbales ; • Quelles « régularités » pour l'infinitif et le gérondif ? • Emplois paratactiques ; • Emplois hypotactiques ; • Quelques éléments de réponse

  4. Le regroupement des formes verbales.. Un classement d'après : - les « modes personnels » aux marques temporelles variées, - les « modes impersonnels » (aussi « intemporels » en général) (Arrivé, Gadet & Galmiche, 1986 ; Genouvrier & Gruwez, 1989 ; Vargas, 1994 ; Riegel, Pellat & Rioul, 1999 ; Tomassone, 2002) Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  5. Que faire, concrètement, - des régularités graphiques ? (Le Goffic, 1997 ; Dressler, 1997 ; Bonami & Boyé, 2008) de l'organisation des formes en ant ? (Arnavielle, 2003 ; Halmøy, 2008) - de « l'intervention significative d'un élément Ø » ? (D. Cogis, 2005, 116) Concernant l'infinitif et le gérondif : - quelle existence en tant que formes modales ? - quelle temporalité aux formes dites « non finies » correspondantes ? Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  6. L’infinitif et le gérondif - relèvent à la fois du verbe et du nom, du verbe et de l’adjectif, du verbe et de l’adverbe, - se définissent par l’absence de « repères » multiflexionnels, - n'occupent généralement pas le noyau prédicatif dans la phrase Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  7. L'infinitif : une forme quasi-nominale (Lowe, 1997 ; Vet, 1999 ; Muller, 2006 inter alios) l’incorporation non pas d'une personne ordinale, mais d'une personne généralement indéterminée (Berrendonner, 1988 ; Lazard, 1999) un « mode du non factuel » (Pérennec, 1988) Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  8. Le gérondif : une répartition des formes en –ant du français en participe présent, gérondif et adjectif verbal en partie considérée comme inopérante par certains auteurs (Wilmet, 1998 ; De Carvalho, 2003) une question embarrassante : celle de savoir s'il relève d’un rôle argumental (d’une fonction syntaxique) ou d’une catégorie grammaticale (approches « monomorphématique » et « bimorphématique » : Halmøy, 2003 ; Kleiber, 2007) Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  9. En termes de conjugaison : - « l'infinitif occupe une place spécifique », du fait de sa « nominalisation » ; il « subsume la totalité des formes fléchies du verbe » (Meleuc et Fauchart, 1999) - « l'infinitif sert à nommer l'ensemble des formes fléchies » (D. Cogis, op. cit., 119) Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  10. - l'« infinitif et (le) participe sont répertoriés à égalité avec les autres formes verbales, même si c'est sous la forme de modes non personnels » (Meleuc et Fauchart, op. cit., 81) A la suite d'une enquête pratiquée sur la fréquence de « fautes telles que : ce personnage se plaigner, pour allait s'amusé, Il s'appelé », les auteurs rapportent que : Les réflexions des enfants montrent que la plus grande confusion existe sur la notion de verbe. Il faudrait, très tôt, faire la distinction entre le verbe de la phrase (mot qui porte les marques de temps et de personne) d'une part, et l'infinitif et le participe passé d'autre part, en les nommant ainsi, tout simplement, sans les faire précéder du mot verbe. Les enfants ne devraient pas avoir à demander, lorsqu'on leur fait souligner les verbes dans un texte, s'il faut aussi souligner les verbes à l'infinitif. Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  11. toutefois.. - la distinction formes simples / formes composées touche autant l’infinitif que le gérondif ; - l’infinitif n'a pas une temporalité abstraite dans tous les cas : j’ai vu Dimitri passer marcher te fera du bien voici venir Dimitri - le gérondif peut être envisagé, comme l’infinitif, sur les plans aspectuels de la tensivité (comme forme simple) et de l’extensivité (comme forme composée) : en disant cela en ayant dit cela Cf. en faisant cela, vous vous exposez à la contestation en ayant fait cela, vous vous exposez à la contestation Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  12. Cf. Luquet (2007) sur le traitement des formes infinitives et gérondivales dans les grammaires espagnoles : « (les représentations associées à ces formes verbales) ne reflètent que les différentes façons de concevoir l'intériorité d'une opération, les représentations associées aux autres formes prédicatives de la conjugaison reflètent les différentes façons de concevoir le temps à l'intérieur duquel s'inscrit une opération » (47) Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  13. Concernant notamment le gérondif : - la justification de son emploi à l’appui du fait de simultanéité présente le défaut incontestable de conclure sur l’exceptionnalité de la forme composée ; - une « circonstanciation » du procès du segment « support » pose la question d’une prédication en plusieurs temps (Cf. Le Goffic, 1997 ; Halmøy, 2008) Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  14. Emplois paratactiques de l'infinitif et du gérondif : L’infinitif et le gérondif demeurent certes impersonnels sur le plan des marques de la personne, mais peut-être sont-ils moins, par ailleurs, intemporels ou omnitemporels qu'on l'indique dans certaines grammaires : partir ça alors ! m'avoir parlé ainsi, quel toupet ! – moi, partir tout de suite? En lisant, en Ecrivant En vous priant d’agréer, madame, l’expression de.. Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  15. Emplois hypotactiques : - l’instanciation en général d’un verbe fléchi dans l’entourage d'un verbe à l'infinitif ou au gérondif lui assigne un cadre personnel et temporel ; - une substituabilité du syntagme verbal à l’infinitif dans des phrases du type j’ai entendu passer l’autobus et de ce qui lui correspond dans un syntagme conjonctionnel avec un verbe fléchi (que passait l’autobus) ; Cf. les constructions factitives : je lui ai fait dire la vérité j'ai fait téléphoner Jean à son frère (Baschung et Desmets, 2000) - exemples avec le gérondif : elle est revenue (en) réclamant après moi avoir en partant tenu de tels propos, c'est plutôt brutal tiens ! tu m'appelles en t'excusant ? Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  16. - Y compris comme circonstant, le gérondif a la possibilité de recevoir lui-même des circonstants et des objets ; - Des substituabilités similaires à celles qui concernent l'infinitif : c'est en s'apprêtant à partir qu'il s'en est rendu compte > c'est quand il s'apprêtait à partir qu'(...) lui, en criant comme ça, il va s'attirer des soucis > s'il crie comme ça, (...) Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  17. Quelques éléments de réponse ? En contexte pédagogique.. Cas d' « écrits métagraphiques » d'élèves de 11-12 ans qui prennent appui sur l'infinitif : Dam. 2008 : « dans la conjugaison il y a 3 groupes avec certaine qui prennent -iss au présent, l'indicatif, le conditionnel qui se forme avec l'infinitif, et les temps composés avec être et avoir » Char. 2008 : « les verbes sont conjugués à l'indicatif, au participe, au subjonctif et au conditionnel par exemple. L'infinitif c'est la conjugaison la plus simple, parcequ'il n'y en a qu'un » Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  18. Cas d' « écrits métagraphiques » d'élèves de 11-12 ans qui ne prennent pas appui sur l'infinitif ni sur les groupes, mais sur les bases thématiques ainsi que les récurrences graphiques : MAX. 2008 : « Je retiens que l'indicatif, le conditionnel et l'impératif sont des modes comme le subjonctif. L'impératif présent ne se conjugue qu'a 3 personnes c'est-à dire tu, nous et vous » DIA. 2008 : « Quand ont peux classer des verbes ont peut les classer en plusieurs modes comme le conditionnel, impératif ou l'indicatif. Pour l'indicatif c'est plutot réel, le conditionnel c'est possible mais pas sûr et l'impératif c'est un ordre ou un conseil » INE. 2008 : « L'indicatif, le conditionel, le subjonctif expriment différente choses. L'infinitif c'est le verbe sans rien avec » Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  19. Le positionnement de l'infinitif comme mode provoque plusieurs types de surgénéralisations . Un exemple, pour les paysans, révoltés, refusaient de travailler auprès d'élèves de 13-15 ans qui ont écrit travaillé et travaillaient : EL 1 : « je sais que sait comme ça. Je ne pens pas expliquer mieu que ça » EL 2 : « car travailler est a l’infinitif. car ils refusaient de travailler tout de suite » Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  20. Deux possibilités a priori, pour diminuer le champ des illusions taxinomiques : Une répartition en formes uniflexionnelles et multiflexionnelles du verbe aurait pour mérite : - de rejoindre la question des bases thématiques et des formes supplétives ; - de marginaliser les « cas particuliers » et autres « exceptions » Une approche de la catégorie verbale en formes modales / non modales aurait pour mérite : - de regrouper en français l’indicatif, le subjonctif et l’impératif, tout en intégrant le conditionnel dans le cadre de l'indicatif ; - de permettre d’envisager le gérondif, l’infinitif, ainsi que les participes, comme des formes verbales non modales Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  21. Cf. Germain & Séguin (1998, 74) : « la véritable solution au « monstrueux » problème de la conjugaison française n'est pas tant dans la complétude de la nomenclature que dans la présentation d'une taxinomie qui aide à l'intelligence du système flexionnel français dans son état actuel », d'autant que « la tendance générale, qui (...) semble être de prendre comme bases des formes « primitives » telles celles du présent, de l'infinitif et du participe passé et d'en dériver les flexions temporelles et modales » (Ibid., 77), ne permet pas d'abolir la problématique des cas non conformes. Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  22. Une autre possibilité ? Une répartition en formes catégorielles et formes transcatégorielles du verbe : - en didactique, cela conduirait à distinguer la catégorie (du verbe), des emplois (qui en sont effectués) : Cf. les déverbaux par conversion (le déjeuner / d'après les dires de Martin..), les participes passés adjectivés (les verres brisés / désemparées, elles sont parties..), etc. Ex. « un participe est une forme du verbe, qui se comporte aussi comme un adjectif » / « un infinitif est une forme du verbe, qui se comporte aussi comme un nom ».. Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  23. - en professionnalisation : une sensibilisation à ces questions, qui permette de prendre en compte la diversité des représentations des élèves, et qui conduise les enseignants à combiner cette approche avec la question de l'appariement (Neveu, 2000 inter al.). Ex. : au co(n)texte pour les emplois paratactiques / aux éléments cotextuels pour les emplois hypotactiques : présence d'un verbe de forme fléchie pour l'infinitif et le gérondif, éventualité de l'existence, pour l'infinitif et le gérondif, de constructions co-prédicatives (Havu & Pierrard, 2008) Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

  24. Merci de votre attention.. Frédéric Torterat, Université de Nicefrederic.torterat@unice.fr

More Related