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Quelles évolutions possibles des métiers en santé au travail ?. Dr Corinne Martinaud Journée SMT 20 janvier 2012. Quel diagnostic?. Système trop centré sur la prévention secondaire (dépistage des maladies débutantes) ou tertiaire (maintien dans l ’ emploi)
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Quelles évolutions possibles des métiers en santé au travail ? Dr Corinne Martinaud Journée SMT 20 janvier 2012
Quel diagnostic? Système trop centré sur la prévention secondaire (dépistage des maladies débutantes) ou tertiaire (maintien dans l’emploi) Trop peu de prévention primaire (action en amont sur les conditions de travail)
Elements de diagnostic 2010pourcentage de tiers temps réalisé dans le SST en fonction des effectifs attribués à chaque médecin ETPdans le SST
La réforme actuelle de la médecine du travailLes objectifs annoncés par le Ministre • Mieux couvrir l’ensemble des travailleurs • Faire des SST un véritable réseau d’acteurs de prévention en entreprise • Tenir compte de la démographie médicale
Axes de la réforme • Donner la priorité à l’action en milieu de travail Compétences diversifiées • Appel à des compétences internes et externes • Coopération entre médecins • Adapter la fréquence des visites médicales • Prévenir la désinsertion professionnelle • pilotage des SST par objectifs
Organisation des SST inter • Équipes pluridisciplinaires • Composition précisée : MT, IPRP, infirmier, assistants de SST, et professionnels recrutés après avis du MT • Les MT animent et coordonnent l’équipe pluri • Action dans le cadre d’un contrat avec les services de l’état et les organismes de sécurité sociale compétents • Avis des partenaires sociaux représentatives au niveau national (en MP : le CRPRP) • Avis ARS
Gouvernance • Renforcement du contrôle social • Renforcement de la protection du MT et indépendance réaffirmée • Rôle de la CMT : élabore le projet de service qui va définir les modalités d’organisation du service
Le médecin du travail Anime et coordonne l’équipe pluridisciplinaire
L’équipe pluridisciplinaire Conduit les actions de santé au travail, dans le but de préserver la santé physique et mentale des travailleurs tout au long de leur parcours professionnel
Conduire une action, ce n’est pas • Répondre à une demande ponctuelle d’un employeur • Participer à des réunions de CHSCT pour y donner quelques rares avis • Faire une visite d’entreprise qui ne débouche sur aucun écrit • Faire une Fiche d’Entreprise qui ne serait qu’un répertoire des risques et ne comporterait aucune préconisation
Conduire une action, c’est • Savoir pourquoi on la conduit : s’appuyer sur un diagnostic des besoins réels en santé au travail des salariés Cela nécessite d’être en capacité de se doter d’un minimum d’outils épidémiologiques pour repérer où sont les besoins Exemple 1 : j’ai dans mon effectif beaucoup d’entreprises de métallurgie et je sais que les fumées de soudage sont CMR Exemple 2 : il y a recrudescence de cas de rougeoles, y compris nosocomiales, dans les établissements de soins
Conduire une action, c’est 2. Savoir quel objectif on vise? Cet objectif en règle générale se situe au niveau prévention primaire collective, mais aussi plus individuelle Exemple 1: réduire l’exposition des soudeurs aux fumées Exemple 2: augmenter le taux de couverture vaccinale rougeole chez les professionnels soignants
Conduire une action, c’est 3. Se doter d’objectifs intermédiaires réalistes Exemple 1 : faire en sorte que x % de mes soudeurs soient couverts par une protection collective Exemple 2 : objectifs intermédiaires = • Me doter d’un outil de suivi des taux de vaccination dans mes établissements de santé • Augmenter significativement le taux de couverture dans les services maternité et pédiatrie
Conduire une action, c’est 4. Définir les actions qui vont permettre d’atteindre les objectifs Exemple 1 : • Visites systématiques de toutes les entreprises concernées • Délivrance d’une explication et remise d’un document • Campagne systématique de spirométries chez les soudeurs et restitution collective des données aux entreprises de plus de 10 salariés Exemple 2 : • Réalisation d’une campagne de sensibilisation par affichage, conférence… dans tous les établissements concernés • Suivi statistique des taux de couverture en fonction des données recueillies lors des visites systématiques
Conduire une action, c’est 5. Evaluer l’impact de ses actions Exemple 1 : • Toutes les entreprises seront revisitées à x années pour voir si certaines d’entre elles ont installé ou amélioré leur protection collective • On calcule alors le pourcentage de salariés couverts par une protection collective et on peut voir si l’objectif est atteint Exemple 2 : on suit le taux de couverture vaccinale qui est un indicateur très facile à suivre dès lors que l’on s’est doté du bon outil de recueil statistique
Conduire une action, c’est • Visible par l’entreprise (employeur et salariés) • Inscrit dans la durée • Pouvoir la valoriser par la suite : on peut décrire ce que l’on a fait et les résultats obtenus, même si les objectifs ne sont pas atteints (on peut alors analyser pourquoi afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs) • En général transposable
Conduire une action, c’est • Forcément pluridisciplinaire… Exemple 1 : si c’est le médecin qui pilote, les documents ont été élaborés ou sélectionnés par le MT et l’IPRP, c’est l’IPRP qui ira dans la plupart des entreprises, la documentation remise provient de la CARSAT, c’est l’infirmière qui aura effectué les spirométries, c’est le médecin qui présentera les résultats des spirométries lors d’un CHSCT, c’est l’assistante qui aura planifié tous les RDV, etc… • …Voire inter-institutionnel L’Inspecteur du travail est venu au CHSCT et en a remis une couche C’est la CARSAT qui va en partie financer l’installation d’une ventilation efficace chez les employeurs qui auront été convaincus!
Conduire une action de prévention construite et concertée , c’est infiniment plus puissantque de multiplier des visites médicales…..
Mais cela nécessite • De savoir travailler en « mode projet » • De travailler en pluridisciplinarité • D’être en mesure de se doter d’indicateurs pour suivre • Les expositions • La santé des salariés
« La visite d’aptitude joue un rôle néfaste sur le développement d’une réelle politique de prévention primaire en milieu de travail. » Extrait de la page 24 du document intitulé : La prise en charge des AT-MP et l’organisation de la médecine du travail en France, Marie-Odile Safon , Décembre 2011 www.irdes.fr
Cela ne signifie pas qu’il ne faut plus faire de visites médicales Cela signifie que l’aptitude ne permet pas de préserver la santé Les visites médicales doivent s’inscrire dans une stratégie de suivi de la santé et de recueil d’informations ayant pour finalité de renforcer l’efficience de la prévention primaire